FUSION - Fiat Chrysler a annoncé l'arrêt du projet de fusion avec le groupe automobile Renault, faute d'avoir trouvé un accord avec le gouvernement français.
La fusion entre Fiat Chrysler (FCA) et Renault n'aura pas lieu. Le constructeur automobile italo-américain a confirmé ce jeudi qu'il retirait son offre de fusion avec Renault, jugeant qu'il ne parviendrait pas à obtenir un accord du gouvernement français. Fiat Chrysler "reste fermement convaincu" de l'intérêt de son offre mais "les conditions politiques ne sont actuellement pas réunies en France pour mener à bien un tel rapprochement", estime le constructeur dans un communiqué. Renault avait annoncé un peu plus tôt que son conseil d'administration, réuni pour la deuxième journée consécutive pour étudier cette proposition, n'avait pas pris de décision à la demande de l'Etat français, actionnaire à 15%.
Les discussions entre Renault et Fiat Chrysler (FCA) pour une fusion ont capoté en raison d'une "position soudaine et incompréhensible de Bercy", a affirmé une source proche du constructeur italo-américain. "Toutes les conditions étaient réunies hier pour aboutir à un vote positif" du Conseil d'administration, a assuré cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire "avait fait savoir qu'il voulait un conseil (d'administration) mardi (prochain) après son voyage au Japon" prévu en fin de semaine, avait expliqué une source proche de Renault. Le ministre souhaitait s'entretenir au préalable avec son homologue japonais. Le gouvernement avait mis en garde contre "toute précipitation" concernant ce projet de fusion à 50/50.
Lors du vote au sein du conseil d'administration mercredi soir, "tous les administrateurs étaient pour, à part un représentant des salariés affilié à la CGT et les deux représentants de Nissan qui se sont abstenus, comme prévu", a ajouté cette source proche du constructeur. Les deux administrateurs nommés par Nissan ont cependant demandé "à ce que soit écrit dans le PV le fait qu'ils diraient oui avec un peu plus de temps".
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De son côté, FCA dit "fermement rester convaincu de la logique de transformation de la proposition, largement appréciée depuis qu'elle a été exposée, et dont les termes et la structure étaient soigneusement équilibrés pour bénéficier à toutes les parties". Le conseil d'administration de Renault s'était réuni à partir de 18 heures au siège de Boulogne-Billancourt, près de Paris, pour décider de l'ouverture éventuelle de négociations exclusives avec le groupe italo-américain dans le but de former le numéro 3 mondial de l'automobile.