Législatives au Danemark : le bloc de gauche au pouvoir vainqueur à l'arraché

Publié le 1 novembre 2022 à 21h01, mis à jour le 2 novembre 2022 à 8h13

Source : JT 20h WE

Le bloc de gauche de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, est ressorti en tête des élections législatives, mardi 1er novembre.
Il a obtenu une majorité pour un siège face à un bloc regroupant droite et extrême droite.
Un nouveau gouvernement au-delà des clivages politiques devrait voir le jour.

Le scrutin était hautement incertain jusqu'au comptage des dernières voix. Et l'élection s'est jouée à un tout petit siège. Le bloc de gauche de la Première ministre social-démocrate, Mette Frederiksen, est ressorti en tête, mardi 1er novembre, des législatives au Danemark, décrochant in extremis une majorité. La coalition de cinq partis de gauche a obtenu 87 sièges, auxquels doivent s'ajouter deux sièges du Groenland et un des îles Féroé, formant une majorité de 90 sièges.

Les sociaux-démocrates restent, de loin, le premier parti, mais contrairement aux trois dernières années ne comptent plus former un gouvernement minoritaire, multipliant les appels du pied aussi bien au sein de leur bloc qu'au centre et à droite. Ils ont remporté 50 mandats sur les 179 que compte le Folketing, le parlement monocaméral du Danemark, augmentant de 1,6 point leur score de 2019 avec 27,5% des voix. "Nous avons réalisé la meilleure élection en plus de vingt ans", s'est félicitée la Première ministre danoise devant ses partisans, surchauffés par cette victoire obtenue à l'arraché.

Vers un gouvernement de coalition ?

La coalition rassemblant la droite et l'extrême droite réunit elle 72 sièges, plus un siège aux îles Féroé. "Les résultats des élections montrent qu'il y a à nouveau une majorité rouge au parlement", a constaté le leader du parti libéral Jakob Ellemann-Jensen, dont le parti recule de 10 points. L'extrême droite, divisée en trois partis, cumule 14,4% des voix. 

Le longtemps influent parti du Peuple danois (DF), qui caracolait au-dessus des 20% il y a quelques années encore, chute autour de 2,6%, son plus mauvais résultat depuis son entrée au Parlement en 1998. C'est un nouveau parti fondé par l'ancienne ministre de l'Immigration, Inger Støjberg, les Démocrates du Danemark, qui rafle la mise avec 8% et 14 mandats.

Avec 16 sièges, le parti centriste des Modérés de l'ancien Premier ministre Lars Løkke Rasmussen, qui espérait jouer un rôle décisif d'arbitre, fait son entrée au Parlement. Celui-ci s'est dit prêt à discuter d'une participation du gouvernement. Le dirigeant libéral Jakob Ellemann-Jensen, qui a raté son objectif de devenir Premier ministre, s'est lui aussi dit prêt à parler de collaboration, malgré son scepticisme. Une phase de longues tractations a déjà débuté depuis quelques heures.

La Première ministre sortante, Mette Frederiksen, a annoncé qu'elle présenterait, mercredi  2 novembre, sa démission à la reine qui devrait lui demander de former un nouveau gouvernement. "L'élection a montré qu'il n'y a plus de majorité derrière le gouvernement dans sa forme actuelle", a-t-elle dit. Les sociaux-démocrates étaient jusqu'ici seuls au pouvoir.


La rédaction de TF1info

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