Erdogan réélu : une présidentielle cruciale en Turquie

Élections en Turquie : en ballotage pour la première fois, Erdogan prêt à un second tour

par Aurélie LOEK avec AFP
Publié le 15 mai 2023 à 7h13, mis à jour le 15 mai 2023 à 18h48

Source : JT 13h WE

Les résultats définitifs de l'élection présidentielle en Turquie donnent l'avantage à Recep Tayyip Erdogan, qui récolte 49,5% des suffrages au premier tour.
Le président sortant rate de peu la majorité absolue et devra affronter son adversaire Kemal Kiliçdaroglu au second tour le 28 mai.

Le suspens jusqu'au bout de la nuit, et à l'arrivée, le président sortant en tête. L'issue du premier tour de l'élection présidentielle en Turquie a placé Recep Tayyip Erdogan en position favorable, avec 49,5% des suffrages. Il frôle la majorité absolue, mais devra se confronter à son adversaire Kemal Kiliçdaroglu (45% des voix) à l'occasion d'un second tour, prévu le 28 mai prochain. Erdogan conserve également sa majorité au Parlement.

Un second tour d'ores et déjà historique

L'issue du second tour s'annonce plus qu'incertaine pour l'opposition, malgré sa confiance répétée dans sa victoire. Elle dépendra pour partie d'un troisième homme, l'ultranationaliste Sinan Ogan, qui a recueilli 5,2% des voix au premier tour, et n'a pas encore annoncé s'il soutiendrait l'un des deux candidats. 

L'impact de la crise économique et du séisme dévastateur du 6 février, qui a fait au moins 50.000 morts, n'a pas eu les effets envisagés par les analystes. La réponse du gouvernement, jugée tardive, avait pourtant suscité la colère de nombreux rescapés.

En 2018, lors de la dernière présidentielle, Recep Tayyip Erdogan avait emporté l'élection présidentielle au premier tour avec plus de 52,5 % des voix. Par conséquent, un ballotage signe déjà un revers pour lui. Parallèlement, Kemal Kiliçdaroglu, qui emmène un front uni de six partis, de la droite nationaliste au centre gauche libéral, était annoncé par les sondages en tête avant le scrutin. Même s'il devrait rester dans la course à la présidentielle, le candidat se retrouve finalement en ballotage défavorable.


Aurélie LOEK avec AFP

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