Émeutes au Brésil : près de 600 Bolsonaristes libérés "pour des questions humanitaires"

S.M avec AFP
Publié le 10 janvier 2023 à 22h58

Source : JT 20h Semaine

Quelque 1500 émeutiers avaient été arrêtés dimanche, pendant l'assaut de bâtiments officiels à Brasilia.
Parmi eux, 599 personnes, notamment des personnes âgées, présentant des problèmes de santé ou des mères et leur enfant, ont été libérées ce mardi.
Les autorités recherchent désormais les financeurs de l'insurrection.

Ils auront passé moins de deux jours aux mains de la justice. Près de 600 personnes, sur les quelque 1500 arrêtées pendant l'assaut de bâtiments officiels à Brasilia, dimanche 8 janvier, ont été libérées par la police brésilienne, ce mardi 10 janvier. 527 suspects ont, eux, été transférés vers une prison locale, selon les autorités. Celles-ci s'apprêtent à lancer des poursuites contre ceux qui ont organisé et financé l'insurrection ayant semé le chaos dans la capitale. 

Ces Bolsonaristes refusent de reconnaître l'élection du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, investi le 1er janvier. Tout au long de la journée de mardi, des individus qui avaient été confinés dans un gymnase de l'Académie nationale de Police fédérale ont été amenés par des autocars vers une gare routière d'où ils ont pu rentrer chez eux, ou bien ont été transférés en prison, ont constaté des journalistes de l'AFP. Dans l'un des autocars, les passagers criaient "La victoire est à nous !".

Des personnes âgées, ayant des problèmes de santé ou des mères et leur enfant relâchés

599 personnes ont ainsi été libérées "pour des questions humanitaires", a écrit la Police fédérale dans un communiqué. Des personnes âgées, présentant des problèmes de santé ou des mères accompagnées d'enfants en bas âge, font notamment partie de ces libérations. "L'école de formation de la police fédérale a été transformée en camp de concentration nazi. C'est humiliant de voir comment des gens bien comme nous ont été traités", a affirmé à l'AFP l'un des Bolsonaristes, attribuant les déprédations à des militants de gauche "infiltrés". Une femme qui a souhaité garder l'anonymat a donné une tout autre version. "Tout le monde a été bien traité. Personne n'est mort", a-t-elle déclaré. La Police fédérale a démenti l'information selon laquelle une personne âgée interpellée serait morte lundi dans son académie. 

L'invasion du Palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême à Brasilia, qui a rappelé l'assaut du Capitole à Washington il y a deux ans, a causé des dégâts matériels considérables, notamment à des œuvres d'art d'une valeur inestimable. Mardi, le ministre de la Justice Flavio Dino a indiqué qu'environ 50 nouveaux mandats d'arrêts seraient délivrés prochainement. Certains de ces mandats "viseront des personnes qui ont pris part au saccage des lieux de pouvoir et n'ont pas été arrêtées en flagrant délit. D'autres viseront des personnes qui ne se trouvaient pas à Brasilia (...), mais sont soupçonnées d'être impliquées dans l'organisation ou le financement" des émeutes, a détaillé le ministre lors d'un entretien à la chaîne Globonews.


S.M avec AFP

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