Depuis l'Irak, Macron appelle à ne "pas baisser la garde" face à Daech

V.M
Publié le 27 août 2021 à 13h59, mis à jour le 28 août 2021 à 10h58

Source : TF1 Info

DÉPLACEMENT - Emmanuel Macron est arrivé vendredi soir en Irak pour un déplacement de deux jours à l'occasion d'une conférence régionale réussissant les pays voisins, dont l'Iran, autour de la stabilité et du terrorisme. Un sommet marqué par la crise en Afghanistan et les attentats perpétrés à Kaboul.

Le sommet, coorganisé par la France, était prévu de longue date. Mais la crise afghane, marquée par une nouvelle escalade jeudi avec les attentats meurtriers de Kaboul, pèse fortement sur la conférence régionale prévue ce week-end en Irak, occasion d'un déplacement de deux jours d'Emmanuel Macron. D'autant que l'une des principales thématiques est la stabilité et la lutte contre le terrorisme dans ce pays longtemps marqué par les combats contre l'État islamique. 

C'est dans ce contexte de haute tension qu'Emmanuel Macron est arrivé à Bagdad, vendredi soir, en présence d'une délégation comprenant deux ministres, Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Florence Parly (Armées), des parlementaires et des personnalités comme le prix Nobel de la paix Nadia Murad, icône des Yazidies esclaves sexuelles des jihadistes, la journaliste Caroline Fourest, l'ancien ministre Jack Lang et Monseigneur Gollnisch. 

Sommet en présence de l'Iran

Le chef de l'État, qui s'était rendu en Irak il y a près de deux ans, a pour objectif de "soutenir le rôle pivot de l'Irak dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité au Moyen-Orient", a indiqué son entourage à LCI, ainsi que de promouvoir "le dialogue" entre les pays voisins. Lors de son arrivée, il a d'ailleurs appelé à "ne pas  baisser la garde" face aux djihadistes du groupe Etat islamique car ils demeurent "une menace".

À ce titre, à l'exception de la Syrie, les principaux acteurs régionaux devaient être présents, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie, les Premiers ministres du Koweït et des Émirats Arabes Unis, l'émir du Qatar, mais aussi les ministres des Affaires étrangères turc, iranien et saoudien. 

Reconstruire

En marge de la conférence, Emmanuel Macron doit multiplier les rencontres bilatérales samedi, puis effectuer une visite dans le secteur chiite de la banlieue de Bagdad. Il quittera la capitale irakienne samedi soir pour se rendre à Erbil, dans le nord-est du pays, avant de partir dimanche matin pour Mossoul, la seconde ville irakienne qui était restée aux mains de l'État islamique entre 2014 et 2017, avant d'être reprise par les forces irakiennes au prix de lourdes destructions. Il y échangera avec des étudiants ainsi que des "influenceurs", puis manifestera son soutien aux chrétiens d'Orient en visitant l'église Notre-Dame de l'Heure. Il visitera également le chantier de reconstruction de la mosquée sunnite al-Nouri, détruite par Daech. 

Le président français y soutiendra justement la reconstruction du pays, les droits des femmes, mais aussi le combat contre le terrorisme "qui se poursuit en Syrie et ailleurs", et qui reste "une menace" dans la région, a précisé l'entourage. À ce titre, il doit échanger dimanche avec les autorités kurdes. "Même si la situation est très différente", "on ne peut pas ne pas penser à l'Afghanistan", reconnaît-on au sommet de l'État. Emmanuel Macron ira enfin à la rencontre des forces françaises toujours présentes sur le terrain - près de 600 soldats restent engagés dans le cadre de l'opération Chammal, lancée en 2014 pour aider les autorités locales à lutter contre l'État islamique. 


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