Guerre en Ukraine : la contre-offensive ukrainienne se fait attendre

Emmanuel Macron en Ukraine : ces autres déplacements présidentiels à haut risque

Publié le 16 juin 2022 à 8h09, mis à jour le 16 juin 2022 à 9h16
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Source : TF1 Info

Emmanuel Macron se rend ce jeudi en Ukraine, accompagné du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du Premier ministre italien, Mario Draghi.
C'est la première fois que le chef de l'État se rend sur place depuis le début de l'invasion russe.
Ce déplacement rappelle celui organisé par François Mitterrand, le 28 juin 1992, à Sarajevo, alors assiégée.

Kiev le pressait de venir avant la fin de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a finalement répondu aux sirènes. Ce jeudi, le chef de l'État profite de son déplacement en Roumanie et en Moldavie pour se rendre en Ukraine, pour la première fois depuis le début de l'invasion russe, le 24 février dernier. Il est accompagné du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du Premier ministre italien, Mario Draghi.

Emmanuel Macron n'est pas le premier président de la Ve République à se rendre sur un terrain de guerre. Il y a trente ans, presque jour pour jour, François Mitterrand enfilait lui aussi son costume de chef de guerre. Le 28 juin 1992, le chef de l'État se rendait à Sarajevo, en ex-Yougoslavie. Durant six heures, le dirigeant socialiste s'était affiché dans la capitale bosniaque, assiégée par les forces serbes. Il souhaitait alors "manifester physiquement sa solidarité aux populations". Il y avait notamment visité un hôpital, et déambulé dans les rues dévastées du centre de la ville, en compagnie de son homologue bosniaque.

CHRISTOPHE SIMON / AFP

Sa visite avait été qualifiée de "courageuse", y compris par une partie de l'opposition de l'époque et les dirigeants internationaux. Elle avait également été marquée par des tirs de mortier dans le secteur de la présidence bosniaque, au moment où les deux présidents déjeunaient ensemble.

Sarkozy et Hollande, des déplacements sans comparaison

Après lui, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont également rendus dans des pays en plein conflit, dans des situations toutefois incomparables avec la visite de François Mitterrand. En septembre 2011, aux côtés du Premier ministre britannique David Cameron, Nicolas Sarkozy avait posé le pied à Tripoli puis à Benghazi, pour une visite éclair en Libye, sept mois après le début de la rébellion soutenue par les deux pays contre le régime de Mouammar Kadhafi. Le dirigeant libyen était alors encore en vie.

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Son successeur François Hollande avait aussi connu des déplacements compliqués. En décembre 2013, l'ancien chef de l'État se déplaçait à Bangui (Centrafrique), quelques jours après le début de l'intervention française Sangaris. Des milliers de personnes y avaient été tuées dans des attaques des milices chrétiennes d'autodéfense "anti-balaka" et dans des représailles de la Séléka (coalition à dominante musulmane) contre la population. Pour restaurer la sécurité, François Hollande lance une mission, qu'il qualifiera auprès des soldats de "dangereuse" mais "nécessaire", après le vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises pour intervenir.


Idèr NABILI

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