RÉCIT - Le Britannique Charlie Rowney a expliqué à sa sortie d’hôpital avoir ramassé un flacon qu’il pensait être du parfum pour l’offrir à sa compagne. Il s’agissait en fait du poison Novitchok, qui a tué celle-ci.
"Je me souviens avoir trouvé une bouteille de parfum que j’ai ramassée et offerte à Dawn". Quelques jours après sa sortie d’hôpital, où il avait été admis pour un empoisonnement au Novitchok, Charlie Rowley a raconté l’incroyable et dramatique concours de circonstance ayant mené à la mort de sa compagne Dawn Sturgess.
Dans un entretien au Sun ainsi qu’une interview à ITV, il explique avoir trouvé le flacon dans un carton. "Il fallait enlever la bouteille de l’emballage en cellophane et mettre le vaporisateur à pompe sur la bouteille. C’est comme ça que j’en ai eu sur les mains", décrit-il.
Amesbury Novichok victim Charlie Rowley has told us how his partner Dawn Sturgess fell ill moments after spraying the liquid - from a perfume bottle - on her wrists. Read the full story in his own words: https://t.co/bvpDt0jq06 pic.twitter.com/KGrAcw7RSe — ITV News WestCountry (@itvwestcountry) 24 juillet 2018
Je me souviens qu’elle l’a pulvérisé sur ses poignets
Charlie Rowney, à propos de sa compagne Dawn Sturgess
La bouteille était neuve et complètement fermée, assure-t-il, se rappelant que sa compagne avait cru reconnaître un parfum d’une "marque connue". Lui se souvient plutôt d’une "substance huileuse", ne sentant pas le parfum.
"Je me souviens qu’elle l’a pulvérisé sur ses poignets", avant de se trouver mal quinze minutes plus tard, poursuit-il. Le couple avait alors été hospitalisé. Dawn Sturgess est décédée le 8 juillet des suites de son empoisonnement, Charlie Rowley est ressorti le 20 juillet. "Je me se sens très triste de ce qui lui est arrivé, c'est affreux et traumatisant. J'étais encore sous traitement quand on m'a annoncé sa mort. Je ne pense pas que je m'en remettrai", a-t-il ajouté.
Lire aussi
Empoisonnement des Skripal : la police pense avoir identifié les auteurs (et ils seraient russes)
Lire aussi
Royaume-Uni : le "Novitchok", une arme chimique redoutable à l'origine d'un nouvel empoisonnement
Lire aussi
Affaire Skripal : 300 diplomates (dont quatre Français) expulsés de part et d'autre
Cet empoisonnement à l’agent innervant Novitchok avait relancé l’affaire Skripal, à la base d’une grave crise démocratique entre Londres et Moscou depuis le mois de mars. Charlie Rowley se rappelle avoir trouvé la bouteille à Salisbury, la localité où l’ex espion russe et sa fille avaient été attaqués.