CORONAVIRUS - S'il n'est pas encore question d'ouvrir les frontières américaines aux Européens, l’administration de Joe Biden a décidé d’assouplir ses avertissements aux voyageurs partis des États-Unis pour se rendre en Europe et notamment en France.
La veille de la visite du président américain Joe Biden en Europe, Washington a abaissé son avertissement aux voyageurs voulant se rendre dans plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la France. Ainsi que le Japon, à un mois et demi des Jeux olympiques, ou encore le Canada et le Mexique, les deux voisins des États-Unis.
En tout, près de 60 pays qui étaient frappés par la mise en garde maximale de niveau 4 "ne pas s'y rendre" en raison de la crise sanitaire sont ramenés au niveau 3 "éviter de s'y rendre si possible". Une vingtaine d'autres États descendent eux d'un cran aux niveaux 2 ou 1.
Un responsable du département d'État a également annoncé la création de groupes de travail avec "des partenaires clé" pour préparer cette reprise. Constitués avec le Canada, le Mexique, l'Union Européenne et le Royaume-Uni, ces groupes devront aider à "tracer la voie à suivre" pour "reprendre les voyages internationaux avec nos partenaires clé lorsqu'il sera déterminé que cela peut être fait en toute sécurité."
Des familles séparées depuis plus d'un an
Ce revirement augure-t-il une nouvelle stratégie américaine alors que les frontières sont fermées aux non Américains et non résidents en provenance de l'espace Schengen, d'Irlande et du Royaume-Uni depuis mars 2020 ? Il intervient en tout cas au moment où l'Union européenne a décidé d'autoriser l'entrée aux voyageurs américains vaccinés contre le Covid, mais demande la réciprocité aux États-Unis.
"Nous accueillons déjà des touristes américains à partir du moment où ils sont vaccinés, à partir du moment où ils ont eu les deux doses et qu'on a attendu le délai de 15 jours. J'insiste, nous voulons la réciprocité", a dit lundi le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, promettant d'en parler avec les autorités américaines.
Au-delà des touristes, la fermeture des frontières qui, côté américain, concerne aussi la Chine, l'Iran, le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Inde, a suscité de nombreux drames personnels, séparant des milliers de familles parfois depuis plus d'un an.
Si Washington a jusqu'ici toujours invoqué la "science" pour justifier le maintien de cette fermeture, surtout lorsque la campagne de vaccination aux États-Unis avait une bonne longueur d'avance sur celle des pays européens, l'accélération de la vaccination dans l'Union européenne et la baisse du nombre de cas, justifie l'assouplissement des avertissements aux voyageurs.
La question devrait toutefois être soulevée par les homologues du président Biden lors de son déplacement au Royaume-Uni pour le sommet du G7 et à Bruxelles pour une réunion avec les dirigeants de l'UE.
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