Opération Barkhane : la France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali d'ici la fin 2021

Publié le 9 juillet 2021 à 16h24, mis à jour le 9 juillet 2021 à 19h27
Opération Barkhane : la France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali d'ici la fin 2021

Source : Daphné BENOIT / AFP

BARKHANE - La France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali au second semestre de l'année 2021 dans le cadre de la réduction annoncée de sa présence militaire au Sahel, a déclaré ce vendredi Emmanuel Macron, en marge d'un sommet des pays du G5 Sahel.

Au début du mois de juin, le chef de l'État avait annoncé sa volonté de faire évoluer l'opération Barkhane et de réduire les effectifs de l'armée française sur place. Ce vendredi à l'occasion d'un sommet du G5 Sahel, en présence du nouveau président nigérien Mohamed Bazoum en visite à Paris et en visio-conférence avec leurs homologues tchadien, malien, burkinabè et mauritanien, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des bases dans le nord du Mali au second semestre de l'année 2021 et celle des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou "d'ici le début de l'année 2022."

La France maintiendra "à terme entre 2.500 à 3.000" hommes dans la région, contre 5.100 aujourd'hui, a précisé ce vendredi le président.

Neutraliser les organisations ennemies

Après plus de huit ans d'engagement massif, des sommes colossales englouties et 50 soldats morts au combat, le président français avait annoncé en juin la fin prochaine de l'opération Barkhane avec une revue à la baisse des effectifs français, la fermeture de bases militaires et une réarticulation de la lutte antidjihadiste autour de partenaires européens.

Désormais, la présence militaire française au Sahel s'articulera autour de "deux missions", a-t-il détaillé : "la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies", Al-Qaïda et le groupe État islamique, ainsi que "l'appui à la montée en puissance des armées de la région".

Dans le cadre de cette réarticulation du dispositif français, l'emprise militaire de Niamey, qui accueille les avions de chasse et drones français, sera "musclée", a-t-il dit. Parallèlement, "nos partenaires bénéficieront aussi du maintien de certaines capacités essentielles au Mali santé aéro-mobilité force de réaction rapide", et le Tchad où se trouve actuellement le QG de l'opération Barkhane appelé à disparaître, "restera enfin un élément clé de notre dispositif, avec le maintien d'une présence aérienne et terrestre significative", a ajouté le président Macron. 

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Par ailleurs, le Niger et le gouverneur de la région nigériane du Borno ont trouvé un accord pour que 130.000 Nigérians réfugiés au Niger retournent chez eux à partir des mois de novembre ou décembre, a déclaré ce vendredi le président du Niger Mohamed Bazoum, lors d'une conférence de presse à Paris en marge d'un sommet du G5 Sahel.


La rédaction de TF1info

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