BIÉLORUSSIE - Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki dénonce dimanche la "plus grande tentative de déstabilisation de l'Europe" depuis la guerre froide et promet de "ne pas céder au chantage". Suivez les dernières infos.
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"VOISIN ENCOMBRANT, PARFOIS INSUPPORTABLE"
Au sujet de l'influence de la Russie dans le cadre de cette crise, elle "doit avoir les moyens d’agir, de faire pression" sur la Biélorussie "étant donné la relation assez étroite", a considéré Jean-Yves Le Drian dans le Grand Jury de LCI-RTL-Le Figaro, estimant que "c’est maintenant que cette pression doit s’exercer".
Le ministre a indiqué qu'Emmanuel Macron s'était entretenu pendant deux heures ces derniers jours avec Vladimir Poutine : "il a promis d’intervenir, j’espère qu’il l’a fait", a-t-il lancé. Il a ensuite qualifié la Russie de "voisin encombrant, parfois insupportable, mais avec lequel il faut parler".
"Il faut trouver la manière d’agir ensemble au mieux de nos intérêts pour que nous ayons (...) une relation que nous voudrions de confiance", a-t-il lancé, même si il a reconnu que des échanges entre lui et la ministre des Armées Florence Parly avec leurs homologues russes la semaine passée ne s'étaient pas très bien déroulés.
"Il faut garder des chemins de dialogue", a-t-il martelé, tout en alertant sur le fait que "Poutine est dans une forme de dérives autoritaire qui s’est accélérée au cours des derniers mois (...) qui est préoccupante". Le dirigeant russe n'a pas d'intérêt à avoir pour voisine "une Europe solide et unifiée", a-t-il expliqué.
📌 Russie. ▶ @JY_LeDrian : "C'est un voisin encombrant, parfois insupportable, avec lequel il faut parler, nous avons parfois des intérêts politiques, économiques communs." 📺 #LeGrandJury . pic.twitter.com/sRiVpVUsnM — LCI (@LCI) November 21, 2021
"UN TRAFIC D'ÊTRES HUMAINS"
Au sujet de la crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, "il ne s'agit pas de mon point de vue d’un mouvement migratoire mais d’une opération géopolitique manipulée, organisée, initiée, instrumentalise par un dictateur dans le but à la fois d’assurer à la fois sa propre maitrise de son territoire et de faire en sorte que l’Europe se divise sur la question", a estimé Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, invité du Grand Jury de LCI-RTL-Le Figaro.
"C’est vraiment une vaste manipulation, un trafic d’êtres humains", a-t-il ajouté, assurant que le président autoritaire biélorusse Alexandre Loukachenko n'avait "pas réussi" à "disloquer Europe" qui est restée "solidaire". Il a décrit un "vrai dictateur" qui "vole des élections, détourne lui-même des avions et provoque cette vraie faux crise migratoire" et réprime sa population.
📌 Crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. ▶ @JY_LeDrian : "Il ne s'agit pas d'un mouvement migratoire, mais d'une opération géopolitique organisée par un dictateur, dans le but [...] de faire en sorte que l'Europe se divise." 📺 #LeGrandJury pic.twitter.com/La7UdBuQk5 — LCI (@LCI) November 21, 2021
LA CONSTRUCTION D'UN MUR N'EST "PAS LA RÉPONSE"
Au sujet de l'action de l'Union européenne dans cette crise, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé dans le Grand Jury de LCI-RTL-Le Figaro qu'il "il faut être d’une très grande fermeté", et que la France a été "solidaire de la Pologne, et nous le resterons".
Au sujet du mur que la Pologne a annoncé vouloir ériger à sa frontière, "la France redit d’abord et avant toute chose que c’est à la Pologne d’assurer pour le compte de l’Union Européenne la sécurité de la frontière extérieur e de l’Europe, avec la Biélorussie", mais qu'il est "souhaitable qu’elle le fasse dans le cadre des outils que nous disposons dans l'UE, en particulier Frontex, l'agence de garde frontières", "c'est-à-dire de le faire dans le respect du droit". Le mur n'est donc "pas la réponse dans le moment où on parle" selon lui, a-t-il déclaré.
La position européenne doit consister selon lui à demander au Haut Commissariat aux Réfugiés de s'installer en Biélorussie pour traiter "d'un point de vue humanitaire" le cas des migrants et réfugiés, mais aussi envisager dans certains cas des "retours au pays d'origine".
"Il faut combattre les sergents recruteurs qui dans certains pays, avec la complicité de Loukachenko, ont semé du rêve, ce qui abouti aujourd’hui à des drames", a-t-il par ailleurs lancé, estimant qu'"il ne faut pas se laisser emporter par de bons sentiments qui deviennent finalement de mauvais sentiments à la fin".
À LA BBC, ALEXANDER LUKASHENKO ADMET QU'IL EST "POSSIBLE" QUE SES FORCES AIENT AIDÉ LES MIGRANTS À ENTRER EN POLOGNE
Dans une interview exclusive à la chaîne de télévision BBC ce vendredi, le président biélorusse Alexander Lukashenko admet qu'il est "possible" que ses forces aient aidé des migrants à entrer en Pologne. Mais il nie les avoir invités.
"Nous sommes des Slaves. Nous avons des cœurs. Nos troupes savent que les migrants vont en Allemagne, explique-t-il au journaliste anglais. Peut-être que quelqu'un les a aidés. Je ne me pencherai même pas là-dessus"
Contre les accusations de l'Union européenne, "je leur ai dit [à l'UE] que je n'allais pas détenir de migrants à la frontière, les retenir à la frontière, et s'ils continuent à venir à partir de maintenant, je ne les arrêterai toujours pas, car ils ne viennent pas dans mon pays, ils vont dans le vôtre", déclare le président biélorusse avant d'ajouter : "Mais je ne les ai pas invités ici. Et pour être honnête, je ne veux pas qu'ils passent par la Biélorussie."
L'UKRAINE PRÊTE À TIRER SUR LES MIGRANTS
Kiev a mis en garde les migrants qui tenteraient de traverser sa frontière depuis la Biélorussie pour ensuite rejoindre l'UE, menaçant de les repousser par tous les moyens possibles, même les armes à feu.
"Si la vie et la santé des garde-frontières sont menacées, nous ferons usage de tous les moyens de protection mis à notre disposition par la loi, y compris les armes à feu", a déclaré le ministre de l'Intérieur Denys Monastyrsky, s'exprimant devant le Parlement.
45 MIGRANTS ARRÊTÉS
Les garde-frontières polonais ont arrêté 45 migrants qui avaient tenté de franchir la frontière dans la nuit depuis la Biélorussie, lors d'affrontements avec des jets de pierre et de gaz lacrymogène, et avec le soutien des forces biélorusses, a affirmé vendredi une porte-parole.
Environ 500 personnes ont tenté de franchir la frontière jeudi soir près de Dubicze Cerkiewne, a déclaré vendredi à l'AFP Anna Michalska, porte-parole des garde-frontières.
"Des membres de ce groupe ont jeté des pierres et quelqu'un a également diffusé du gaz lacrymogène en direction des forces polonaises. Au même moment, les services biélorusses ont utilisé des lasers pour les aveugler", a-t-elle précisé. Et d'ajouter : "Quarante-cinq personnes ont été arrêtées et ont reçu l'ordre de quitter la Pologne".
"La partie biélorusse fournit du gaz lacrymogène aux migrants, il est évident qu'ils ne l'ont pas apporté de leur pays d'origine", a insisté Anna Michalska.
Quatre soldats polonais ont été blessés, mais n'ont pas nécessité d'être hospitalisés, a-t-elle précisé.
PORTRAIT
Alexandre Loukachenko, qui a lancé un bras de fer migratoire avec l'Union européenne sur fond de tensions géopolitiques, s'accroche à la tête de la Biélorussie depuis 1994. Avec la répression impitoyable de toute opposition et une politique étrangère agressive.
ÉVACUATION
Les migrants d'un camp de fortune ayant été occupé par jusqu'à quelque 2.000 personnes au Bélarus à la frontière avec la Pologne ont été relogés dans un centre logistique à proximité, ont indiqué jeudi soir les gardes-frontière bélarusses.
"Au 18 novembre, tous les réfugiés du camp de fortune à la frontière bélarusso-polonaise, près du point de passage de Brouzgui, ont été transférés, sur la base du volontariat vers un centre logistique", ont indiqué les gardes-frontières du Bélarus sur Telegram. Sur place, les migrants reçoivent, selon les gardes-frontières bélarusses, "des repas chauds, des vêtements chauds et des produits de première nécessité".
DES MIGRANTS RAPATRIÉS EN IRAK
Un appareil irakien parti de Minsk avec à son bord des migrants qui étaient bloqués à la frontière polono-biélorusse a atterri jeudi soir à l'aéroport d'Erbil, au Kurdistan d'Irak, région d'où nombre d'entre eux sont originaires, a constaté un correspondant de l'AFP.
Au total, 431 personnes se trouvaient à bord du Boeing 747 de la compagnie nationale Iraqi Airways, selon le porte-parole du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, "dont 10 passeurs qui avaient trompé" les migrants. L'immense majorité des passagers doit désembarquer à Erbil de l'appareil qui doit redécoller dans la soirée pour Bagdad.
L'UE REMERCIE LA TURQUIE
Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, attendu jeudi soir à Ankara, a remercié la Turquie pour son soutien dans la crise migratoire déclenchée aux frontières de la Biélorussie et de l'UE.
"Je viens à Ankara remercier les autorités turques pour les mesures prises récemment afin de mettre un terme aux abus commis contre des migrants désespérés par les réseaux de passeurs et pour renforcer notre coopération sur les migrations et la sécurité", écrit M.Schinas dans un communiqué.
RAPATRIEMENT DE MIGRANTS
Un avion a décollé jeudi de Minsk pour Bagdad avec à son bord des migrants qui s'étaient retrouvés bloqués à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, a indiqué l'aéroport de la capitale.
Au total, 431 personnes se trouvent à bord de cet appareil de la compagnie Iraqi Airways, selon un représentant de la diplomatie irakienne cité par l'agence Interfax.
"7000 MIGRANTS" EN BIÉLORUSSIE
"Environ 7.000" migrants se trouvent actuellement en Biélorussie, dont quelque 2.000 à la frontière avec la Pologne où se déroule une crise migratoire, selon Minsk.
La porte-parole de la présidence Natalia Eïsmont a affirmé que le pays allait oeuvrer au rapatriement de 5.000 migrants, assurant que la chancelière allemande Angela Merkel allait négocier avec l'Union européenne un "corridor humanitaire" pour évacuer les 2.000 restants vers l'Allemagne, une affirmation que Berlin n'avait pas commentée dans l'immédiat.
COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
Les grandes puissances du G7 ont appelé ce jeudi le Bélarus à mettre fin "immédiatement" à la crise migratoire en cours aux frontières de l'UE, accusant Minsk de chercher à "détourner l'attention" de violations du droit international et des droits humains.
Dans un communiqué, les chefs de la diplomatie du Royaume-Uni (qui occupe la présidence tournante du G7), de France, des Etats-Unis, du Canada, d'Allemagne, d'Italie, du Japon et de l'Union européenne "condamnent l'orchestration par le régime bélarusse de l'immigration illégale à travers ses frontières".
"Nous demandons au régime de cesser immédiatement sa campagne agressive et d'exploitation afin d'éviter de nouvelles morts et de nouvelles souffrances", déclarent-ils.
"Les actes du régime bélarusse constituent une tentative de détourner l'attention de son mépris permanent pour le droit international, les libertés fondamentales et les droits humains, y compris ceux de son propre peuple", écrivent-ils.
Les pays du G7 demandent à Minsk d'accorder aux organisations internationales "un accès immédiat et sans entrave pour livrer de l'aide humanitaire". Ils expriment leur "solidarité" avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie victimes selon eux "d'un usage provocateur de l'immigration illégale".
LE G7 APPELLE LA BIÉLORUSSIE À METTRE FIN À LA CRISE MIGRATOIRE
Les grandes puissances du G7 ont appelé jeudi le Bélarus à mettre fin "immédiatement" à la crise migratoire en cours aux frontières de l'UE, accusant Minsk de chercher à "détourner l'attention" de violations du droit international et des droits humains.
Dans un communiqué, la France, les États-Unis, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et l'Union européenne "condamnent l'orchestration par le régime biélorusse de l'immigration illégale à travers ses frontières". "Nous demandons au régime de cesser immédiatement sa campagne agressive et d'exploitation afin d'éviter de nouvelles morts et de nouvelles souffrances", martèlent-ils, réclamant également d'accorder aux organisations internationales "un accès immédiat et sans entrave pour livrer de l'aide humanitaire".
Dans la foulée, le Kremlin a affirmé que les responsables européens devaient cesser d'accuser la Russie et la Biélorussie de "tous les maux". "La Russie a intérêt à ce qu'enfin l'Europe revienne à la raison et arrête de considérer que la Russie est responsable de tous les maux", estime le porte-parole Dmitri Peskov.
UNE CENTAINE DE MIGRANTS ARRÊTÉS
Les forces de sécurité polonaises ont arrêté une centaine de migrants alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec la Biélorussie dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé le ministère polonais de la Défense. Les autorités polonaises accusent leurs homologues biélorusses d'avoir "forcé les migrants à jeter des pierres sur les soldats polonais afin de détourner leur attention".
LONDRES PRÉVIENT MOSCOU
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis en garde Moscou sur l'"erreur tragique" que constituerait tout "aventurisme militaire" aux frontières de Pologne et d'Ukraine, dans un contexte de tensions croissantes. "Nous devons nous assurer que tout le monde comprenne que le coût de mauvais calculs aux frontières à la fois en Ukraine et en Pologne serait énorme", "je pense que ce serait une erreur tragique pour le Kremlin de penser qu'il y a quoi que ce soit à gagner par aventurisme militaire", a-t-il déclaré devant des députés.
Urgent
MERKEL ET LOUKACHENKO D'ACCORD POUR DES POURPARLERS
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel ont convenu d'entamer des négociations au niveau européen pour résoudre la crise des migrants en cours aux frontières de l'UE et du Bélarus.
Les dirigeants allemand et biélorusse se sont entendus pour "que le problème dans son ensemble remonte au niveau (des relations) Biélorussie-UE, et que des responsables désignés par chacune des parties entreprennent immédiatement des négociations", a indiqué le service de presse de M. Loukachenko, cité par l'agence de presse publique Belta.
UNE CRISE PARTIE POUR DURER ?
La Pologne a averti mercredi que la crise avec la Biélorussie "pourrait durer des mois, voire des années". "La situation à la frontière polono-biélorusse ne sera pas résolue rapidement", a ajouté le ministre de la Défense Mariusz Blaszczak
LES ÉCOLOGISTES VEULENT ACCUEILLIR "TOUS LES MIGRANTS"
L'Europe "peut accueillir ces quelques milliers de personnes" prises au piège à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, a estimé mercredi sur France Info le secrétaire national d'EELV, Julien Bayou. Ces migrants "ne représentent pas une menace", martèle-t-il.
L'écologiste s'aligne donc sur la position de son collègue, Yannick Jadot, candidat à l'élection présidentielle. "L'urgence, c'est de les accueillir, ils sont en train de mourir dans des forêts, dans des conditions abominables. La sécurité n'est pas mise en cause, on ne va pas être envahis", avait-il fait valoir en début de semaine.
Environ 4000 migrants campent actuellement, dans le froid et des conditions qui se dégradent de jour en jour, le long de la frontière Polono-Biélorusse.
LA RUSSIE SALUE LES CONTACTS DIRECTS ENTRE LA BIÉLORUSSIE ET L'UE
Le Kremlin a salué mercredi l'établissement de contacts directs entre responsables européens et biélorusses pour tenter de régler la crise migratoire à la frontière polonaise.
"Il y a un échange de points de vue sur la manière de résoudre (la situation) et il est très important qu'un contact direct ait été établi", s'est ainsi félicité le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Lundi, la chancelière Angela Merkel et le président Alexandre Loukachenko se sont entretenus au téléphone. Et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a, lui, discuté avec le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Vladimir Makei (14 et 16 novembre).
BILAN
Les autorités polonaises ont fait état de trois blessés dans les rangs des forces de sécurité : un policier, grièvement atteint, un garde-frontière et un soldat.
"UN TRAFIC D'ÊTRES HUMAINS"
Jean-Yves Le Drian enfonce le clou. Dans la foulée du Premier ministre, le patron des Affaires étrangères a vilipendé devant l'Assemblée nationale l'attitude de Minsk : "Il s'agit d'un trafic d'êtres humains à grande échelle, c'est intolérable. Loukachenko organise, manipule et instrumentalise les flux migratoires en vue de déstabiliser l'Union européenne".
CRITIQUE
Jean Castex a estimé que le Bélarus "instrumentalise de manière inhumaine et éhontée les flux migratoires", dans la crise en cours à la frontière polonaise, afin de "déstabiliser" l'Union européenne.
"Le régime (du président bélarusse Alexandre) Loukachenko instrumentalise de manière inhumaine et éhontée, les flux migratoires pour tenter de déstabiliser et de désunir l'Union européenne. C'est intolérable et inacceptable", a dénoncé le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
ESCALADE
Le porte-parole de la diplomatie du Bélarus a accusé Varsovie d'aggraver la crise en cours à la frontière entre les deux pays, où des heurts ont eu lieu entre forces polonaises et migrants souhaitant entrer dans l'UE.
"L'objectif de la partie polonaise est tout à fait clair : elle a besoin d'aggraver encore la situation et d'étouffer tout progrès vers un règlement", a affirmé Anatoli Glaz, selon un communiqué publié par son ministère, dénonçant le comptant.
Urgent
UN POLICIER POLONAIS GRIÈVEMENT BLESSÉ
Un policier polonais a été grièvement blessé à la frontière avec la Biélorussie, ce mardi. Il a vraisemblablement été victime d'une fracture du crâne.
"Malheureusement, en résultat d'une attaque par des personnes poussées par le côté biélorusse, un policier a été grièvement blessé", a tweeté la police.
Plus tôt, les forces de l'ordre polonaises avaient fait usage de canons à eau et du gaz lacrymogène pour repousser des migrants jetant des pierres et cherchant à franchir la frontière.
LA RUSSIE S'INSURGE
Moscou a dénoncé, mardi, le recours "inacceptable" par la Pologne à des canons à eau et à du gaz lacrymogène pour repousser des migrants cherchant à franchir sa frontière depuis la Biélorussie. "Le comportement de la partie polonaise est absolument inacceptable", a estimé devant la presse le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Ils violent toutes les normes juridiques", a-t-il ajouté.
TIRS SUR DES MIGRANTS : "INACCEPTABLE", DÉNONCE MOSCOU
Moscou juge "inacceptable" le recours à la force par la Pologne contre des migrants.
TROIS TONNES D'AIDE
La Croix-Rouge biélorusse a indiqué ce mardi avoir livré trois tonnes d'aide pour les migrants dont l'accès aux vivres et aux produits de première nécessité reste limité.
LES MIGRANTS PATIENTENT SOUS DES TEMPÉRATURES NÉGATIVES
Ces dernières heures, les milliers de migrants ont passé une nouvelle nuit dehors par des températures négatives. Agglutinés autour de feux de camp ou emmitouflés dans des couvertures, ils attendaient devant la clôture surmontée de barbelés que la Pologne a érigée pour empêcher les intrusions, entre résignation et espoir. Face à eux, les forces polonaises protégeaient la frontière en nombre.
Urgent
TIRS DE LACRYMOGÈNES
Les forces de sécurité polonaises ont fait usage de gaz lacrymogène contre des migrants qui jetaient des pierres, dans le village de Kusnica à la frontière avec la Biélorussie, annonce le ministère polonais de la Défense.
"Des migrants attaquent nos soldats et officiers avec des pierres et tentent de détruire la clôture pour entrer en Pologne", a tweeté le ministère. "Nos forces ont utilisé du gaz lacrymogène pour mettre fin à l'agression des migrants."
MUR À LA FRONTIÈRE : "QU'ILS LE FASSENT", IRONISE LOUKACHENKO
"Je ne vois pas pourquoi on déploie des avions, des hélicoptères et des chars contre des réfugiés", a déclaré le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui affirme que la Pologne a déployé "20.000 militaires avec l'aviation et des blindés" à sa frontière.
"Au lieu de chercher une solution avec la partie polonaise, l'UE met fin à des projets de coopération transfrontalière", a-t-il encore estimé. "En plus, ils nous menacent de nouvelles sanctions, de bâtir un mur de cinq mètres de haut. S'ils n'ont rien d'autre à faire, qu'ils le fassent, nous n'avons rien contre."
MUR À LA FRONTIÈRE : LA FRANCE "N'A PAS DE LEÇONS" À DONNER À LA POLOGNE, ESTIME GABRIEL ATTAL
La France est "en solidarité" avec la Pologne, confrontée à un afflux de migrants à sa frontière avec la Biélorussie, et "n'a pas de leçons" à lui donner alors que Varsovie va y construire un mur, a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur France inter. Interrogé pour savoir si Paris soutenait cette construction, il a indiqué que "la France ce qu'elle dit, l'Europe ce qu'elle dit, c'est qu'on doit faire respecter nos frontières. Ce qu'elle dit, c'est qu'elle est en solidarité avec les pays confrontés à cette situation" migratoire.
"Évidemment, la situation et cette escalade me désolent ; ce que je dis, c'est que je n'ai pas de leçons à donner à des pays qui sont confrontés" à de tels événements, a-t-il insisté, au lendemain d'un entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine au cours duquel les deux chefs d'État se sont mis d'accord pour œuvrer à une "désescalade" de cette crise sur cette frontière.
LOUKACHENKO VEUT ÉVITER UNE "CONFRONTATION"
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a assuré ce mardi vouloir éviter que la crise migratoire à la frontière avec la Pologne ne dégénère en confrontation avec ses voisins européens. "L'essentiel aujourd'hui est de défendre notre pays, notre peuple et d'éviter les heurts", a-t-il déclaré selon l'agence d'État Belta. "Il ne faut pas que ce problème devienne une confrontation ardente."
LE MUR, "UNE SOLUTION HONTEUSE" D'APRÈS OLIVIER FAURE
"Non", il ne faut pas aider à financer le mur polonais à la frontière de la Biélorussie, indique Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, sur LCI. "Ce n'est pas la réponse à apporter. Il y a une instrumentalisation de la détresse par Loukachenko qui cherche à utiliser notre peur des migrants pour faire baisser les sanctions qui le visent. Nous n'avons pas à céder en créant un mur. C'est une solution honteuse qui nous renvoie à la guerre froide."
Olivier Faure plaide pour un "traitement humanitaire" des migrants bloqués à la frontière. "Je suis pour faire respecter notre propre souveraineté européenne. Nous n'allons tout de même pas plier face à un petit dictateur biélorusse. Il ne s'agit pas de tout ouvrir, mais nous ne pouvons pas non plus les laisser mourir de froid, il faut pouvoir traiter de manière humanitaire à la frontière et vérifier ceux qui peuvent bénéficier du droit d'asile" en Europe.
MACRON ET MERKEL ONT ÉCHANGÉ AVEC POUTINE ET LOUKACHENKO
Alors que des milliers de migrants se trouvent actuellement à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont échangé sur le sujet avec les présidents biélorusse et russe, lundi.
BIENTÔT UN MUR ENTRE LA POLOGNE ET LA BIÉLORUSSIE ?
Varsovie a annoncé qu'un mur allait être construit le long de sa frontière avec la Biélorussie. Près de 3 000 migrants y sont toujours massés.
COMPAGNIE BELAVIA : DES VOLS INTERDITS DEPUIS DUBAÏ
Alors que la communauté internationale promet des sanctions contre la Biélorussie, la compagnie aérienne bélarusse Belavia a annoncé ce lundi que Syriens, Irakiens, Afghans et Yéménites étaient désormais interdits de vol de Dubaï vers le Bélarus, sur "décision des autorités compétentes des Emirats arabes unis".
La Turquie a imposé les mêmes restrictions la semaine passée.
WASHINGTON PRÉPARE DE NOUVELLES SANCTIONS
Après l'Union Européenne, Washington dit lui aussi "préparer" de nouvelles sanctions contre les actes "inhumains" du Bélarus, après les flux migratoires contre l'Europe depuis la frontière polonaise.
"Nous allons continuer à réclamer des comptes" au pouvoir du président Alexandre Loukachenko "pour ses attaques persistantes contre la démocratie, les droits humains et les normes internationales", a prévenu le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
L'UE a annoncé lundi préparer de nouvelles sanctions contre le régime bélarusse, qui toucheront "un nombre important" de personnes et entités, a précisé le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
BRUNO LE MAIRE SUR LE FUTUR MUR DE LA POLOGNE
Pour le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, invité sur le plateau de LCI ce lundi 15 novembre, la Pologne en tant qu'État souverain a le "droit de protéger sa frontière et de laisser entre dans sa frontière que les personnes qu'il a décidé de faire entrer (...) La fermeté de la défense des frontières est la meilleure garantie contre la remontée des extrêmes."
MERKEL A EU LOUKACHENKO
Le président du Bélarus Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus lundi au téléphone de la crise migratoire à la frontière polonaise, que Bruxelles impute à Minsk, a rapporté l'agence de presse étatique bélarusse.
Les deux dirigeants "ont parlé de la situation difficile à la frontière entre le Bélarus et l'Union européenne, en particulier la nécessité d'une aide humanitaire pour les réfugiés et migrants qui se trouvent là-bas", a déclaré le porte-parole de la chancellerie allemande, Steffen Seibert.
Cet entretien téléphonique, le premier entre M. Loukachenko et un dirigeant européen depuis la répression par son régime d'un mouvement de contestation l'an dernier, a duré une cinquantaine de minutes, a rapporté l'agence Belta.
MACRON ET POUTINE ONT ÉCHANGÉ
Ce lundi, Emmanuel Maron s’est entretenu avec Vladimir Poutine pendant 1h45, nous indique-t-on à l'Elysée. La Biélorussie était au centre de cet échange dont le but était de comprendre le rôle que pourrait jouer la Russie pour "reprendre les choses de manière positive". Alors que la France s'est dite "pleinement solidaire de la Pologne", l’instrumentalisation de migrants à des fins de pressions politiques a été évoquée ainsi que les menaces de blocages de transit sur le gaz.
Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur trois points : il faut une désescalade sur la question migratoire, tout comme sur le sujet de l'approvisionnement en gaz et un effort doit être fait sur la situation humanitaire concernant les migrants massés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.
BELARUS
L'Union européenne va adopter "dans les prochains jours" de nouvelles sanctions contre des personnes et organisations contribuant à l'afflux de milliers de migrants à la frontière polonaise, orchestré selon les Occidentaux par le Bélarus, a annoncé lundi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
"Nous nous sommes mis d'accord sur l'adoption d'un nouveau train de sanctions (...). Il sera finalisé dans les prochains jours", a déclaré M. Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept à Bruxelles.
CE QUI SE PASSE
Des milliers de migrants du Moyen-Orient campent à la frontière UE-Bélarus, provoquant une impasse dans les relations entre l'UE et les États-Unis d'un côté et le Bélarus soutenu par la Russie, son alliée, de l'autre. Les occidentaux accusent le régime du bélarusse d'Alexandre Loukachenko d'avoir délibérément orchestré la crise en encourageant les migrants à venir dans ce pays, puis en les acheminant à la frontière. Le Bélarus rejette les accusations et accuse l'Occident, à son tour.
Des milliers de migrants du Moyen-Orient campent à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, provoquant une impasse dans les relations entre l'UE et les États-Unis d'un côté et la Minsk soutenu par la Russie, son alliée, de l'autre. Les Occidentaux accusent le régime d'Alexandre Loukachenko d'avoir délibérément orchestré la crise en encourageant les migrants à venir dans ce pays, puis en les acheminant à la frontière. Ce dernier rejette les accusations et accuse l'Occident, à son tour.
Les ONG évoquent une crise humanitaire en cours alors que les températures chutent en dessous de zéro, et exhortent à une désescalade pour aider les migrants. Dans le plus grand camp, près du village de Bruzgi, les autorités chiffrent les migrants ou réfugiés à environ 2.000 personnes, dont des femmes enceintes et des enfants. Les autorités biélorusses leur ont fourni de l'aide, notamment des tentes et des radiateurs, une mesure qui pourrait présager une présence semi-permanente à la frontière.
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