EN DIRECT - Volodymyr Zelensky limoge le chef de la sécurité de Kharkiv

Publié le 29 mai 2022 à 6h45, mis à jour le 30 mai 2022 à 16h27

Le président ukrainien a déclaré, dimanche, qu'il avait limogé le chef des services de sécurité de Kharkiv (nord-est).
Celui-ci "ne travaillait pas à la défense de la ville" depuis le début de l'invasion russe, selon Zelensky.
Suivez les dernières informations sur la guerre en Ukraine.

Ce live est à présent terminé. 

Ce live est à présent terminé, vous pouvez retrouver les dernières informations du lundi 30 mai sur la guerre en Ukraine dans cet article.

ZELENSKY


L'Ukraine affirme reprendre du terrain dans la région de Kherson, aux mains des Russes depuis le début de l'invasion, au moment où le président Volodymyr Zelensky doit s'adresser lundi aux dirigeants européens réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacré à son pays.

"Kherson, tiens bon, nous sommes proches!", affirme l'état-major ukrainien sur sa page Facebook.

BILAN DES 100 JOURS


Cela fait trois mois que la guerre a démarré en Ukraine et pour la Russie, le bilan est bien plus que mitigé.

OTAN 


Le chef adjoint de l'Otan, Mircea Geoana, a estimé dimanche que dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine, l'Alliance atlantique n'était plus tenue par ses anciens engagements envers Moscou de ne pas déployer ses forces en Europe orientale.


L'Acte fondateur sur les relations entre l'Otan et la Russie, signé il y a 25 ans, prévoyait entre autre des mesures visant à "prévenir toute concentration de forces conventionnelles", notamment en Europe centrale et orientale. 

SANTÉ DE POUTINE 


Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a démenti dimanche que le président Vladimir Poutine soit malade, assurant qu'il n'en présentait aucun signe.

La santé du président Poutine comme sa vie privée sont des sujets tabous en Russie, presque jamais évoqués en public.

Mais en réponse à une question de la chaîne de télévision française TF1, M. Lavrov a déclaré dans un communiqué : "Je ne crois pas que quelqu'un qui ait toute sa tête puisse voir chez cette personne (Poutine) des signes d'une maladie ou d'une affection quelconques".

KHARKIV 


Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, annoncé dimanche avoir limogé le chef des services de sécurité de Kharkiv, située au nord-est du pays.

KHARKIV 


Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche limoger le chef de la sécurité de Kharkiv qui "ne travaille pas à la défense de la ville". "Je suis venu, j'ai vu, et j'ai limogé le chef des services de sécurité de la région (de Kharkiv), parce qu'il ne travaillait pas à la défense de la ville depuis les premiers jours de cette guerre, mais ne pensait qu'à lui-même", a expliqué le président ukrainien.

LES VÉRIFICATEURS


L'interview exclusive du ministre russe des Affaires étrangères a été passée au crible en direct par notre équipe des Vérificateurs. Vous pourrez retrouver l'ensemble des arguments décryptés par notre équipe dans notre article.

❌ LES VÉRIFICATEURS – KIEV A-T-ELLE "VIOLÉ LA CONSTITUTION DE L'UKRAINE" ?


Comme nous le disions plus tôt, une loi rendant obligatoire l'ukrainien à l'école ainsi qu'une autre instaurant progressivement l'ukrainien dans tous les domaines de la vie publique sont vues comme une "ukrainisation forcée" par les pro-russes. De là à dire qu'elles "violent la constitution de l’Ukraine" comme l'a fait le chef de la diplomatie ? Pas vraiment. L'article 10 de la Constitution prévoit bien que si "la langue officielle de l'Ukraine est l'ukrainien", l'État doit garantir "le libre développement, l'utilisation et la protection de la langue russe et d'autres langues des minorités nationales de l'Ukraine". Si les deux derniers gouvernements font bien tous les efforts pour faire de l'ukrainien la principale langue, aucun des textes de loi ne ciblent les "droits de la langue russe". 

❌ LES VÉRIFICATEURS – NON, IL N'Y A PAS EU DE "COUP D'ÉTAT" EN UKRAINE EN 2014


Entre autres requêtes, Sergueï Lavrov a demandé à l'Ukraine de "cesser de tuer des civils dans le Donbass comme elle le fait depuis (…) le coup d'État en 2014". Encore une fois, cet argument n’est pas nouveau. Pour rappel, la révolution ukrainienne a débuté en novembre 2013, après que le régime pro-russe en place a refusé de signer un accord avec l'Union européenne, préférant celui avec la Russie. La colère est telle que dans la capitale, les manifestants s’installent sur la place de l’Indépendance, devenant le mouvement "Maïdan". Dès cet instant, celui qui était déjà ministre des Affaires étrangères dénonce des interférences étrangères. 


Ce mouvement de libération cesse dès lors d’être un mouvement populaire spontané. Et se transforme, selon la réécriture de Moscou, un "coup d’État" piloté par l’Occident. Une version qui persiste, alors même que c’est d’abord le Parlement qui a destitué le gouvernement pro-russe, et non la rue. Et que c’est lors d’un scrutin démocratique que Petro Porochenko sera élu président d’Ukraine au premier tour, avec 56% des voix.

✅ LES VÉRIFICATEURS – L'OTAN S'EST BIEN RAPPROCHÉE DES FRONTIÈRES RUSSES


Pour Sergueï Lavrov, la guerre était "inévitable" tant Moscou a "essayé d’alerter" l’Occident sur les dangers qui s’accumulaient à ses frontières, en vain. Au contraire, l’Otan s’est "rapproché à cinq reprises de la frontière russe". Une avancée "contraire à toutes les promesses faites lorsque l’union soviétique a disparu". Effectivement, suite à la chute de l’URSS en 1991, l’Otan s’est étendue quatre fois vers l’Est : en 1999, avec l’adhésion de la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. En 2004 avec la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. En 2019, avec l'Albanie, la Croatie et le Monténégro. Et enfin, en 2020, avec la République de Macédoine du Nord. Quant au "cinquième" rapprochement, celui-ci fait surement référence à la volonté de la Finlande et de la Suède de bénéficier de la protection des Nations unies.


Et alors, cette avancée était-elle contraire aux accords entre la Russie et l’Otan ? Pas à en croire le site de l’organisation du traité de l’Atlantique, qui affirme qu’un "tel accord n’a jamais été conclu". Cependant, une archive a bel et bien montré que des discussions avaient lieu dans ce sens au début des années 90. Un document dévoilé par le Bild, prouve que lors d’une réunion entre des représentants des ministères des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, le représentant allemand avait "clairement indiqué que nous n’étendrions pas l’Otan au-delà de l’Elbe". Mais aucun engagement formel. Comme l’a relevé Marc Trachtenberg, professeur émérite de l’université de Californie à Los Angeles, dans Politifact, il s’agit de "déclarations purement unilatérales" faites par "de hauts responsables américains et allemands". "Strictement parlant, cela ne montre pas qu’il y ait eu un accord". 

⚠️ LES VÉRIFICATEURS – DES ARMES "OFFENSIVES" ENVOYÉES PAR LA FRANCE ? 


Malgré les "bonnes relations de confiance" entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, le chef de la diplomatie russe a regretté que la France "joue un rôle actif en Ukraine" et notamment en armant "directement l’Ukraine, y compris avec des armes offensives". 


 Pourtant, au début du conflit, les dirigeants européens s’étaient accordés pour restreindre les fournitures aux seules armes "défensives", comme le rappelle le Guardian, D'ailleurs, Le Monde révélait le 9 mars que la France avait commencé par fournir des missiles antichars Milan aux Ukrainiens. Ces systèmes font partie des armes jugées "défensives", à l’instar des drones ou des obusiers. Par contre, selon les informations données par Emmanuel Macron à Ouest-France, fin avril, Paris a ensuite décidé d’entamer la livraison de canons Caesar de calibre 155 mm. 


S’il ne s’agit pas à proprement parler d'armes "offensives", comme peuvent l’être les avions ou les chars, ces canons d'une portée de 40 kms restent des armes lourdes. Et elles représentent un "pas significatif en direction de livraisons d’armes offensives", d’après l’analyse du journal britannique.

❌ LES VÉRIFICATEURS - DU "NEO-NAZISME" EN UKRAINE ?


Pour Sergueï Lavrov, la France protège le "néo-nazisme ukrainien". Une accusation qui est utilisée par Moscou depuis le début du conflit. Si ces attaques visent à légitimer l’invasion russe, elles sont toutefois fausses. En fait, cette rhétorique "se nourrit de la complexité de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans la région ", comme nous l’expliquai ici l'historienne Isabelle Davion, maîtresse de conférences à Sorbonne-Université. Selon elle, ces accusations s’appuient en effet sur la collaboration de certains Ukrainiens avec le IIIe Reich. Des faits authentiques, mais dont il faut rappeler le contexte. A ce moment-là, une partie de la population accueille les nazis "comme des libérateurs de la terreur stalinienne", explique l’historienne, rappelant par exemple que la grande famine de 1932-1933 avait coûté la vie à plusieurs millions d'Ukrainiens 


Mais aujourd’hui, le contexte a bien changé. Rien ne permet d'affirmer que des "néonazis" figurent dans le régime ukrainien actuel, malgré des accusations (passées au crible ici) à l'encontre du régiment Azov, notamment. Quant à l’extrême droite ukrainienne, qui comprend une frange qui peut être décrite comme néonazie, elle a rassemblé 10% des voix lors des élections législatives de 2012. Un score qui n’est pas plus significatif que celui des partis nationalistes d'autres pays européens.

⚠️ LES VÉRIFICATEURS – LE RUSSE EST-IL "DISCRIMINÉ" EN UKRAINE ? 


Interrogé par notre grand reporter Liseron Boudoul sur son bilan de la guerre que mène la Russie en Ukraine, le chef de la diplomatie a répondu que la victoire n’était pas ce qui était recherché. "Ce que nous faisons, nous sommes contraints de le faire", a-t-il affirmé, citant la "protection de la langue russe" comme l’un des principaux objectifs de l’invasion. Car celle-ci "a été directement discriminée et agressée par les régimes successifs en Ukraine", a-t-il lancé.


Un argument qui n’est pas étonnant, tant la question de la langue est un enjeu de pouvoir dans la région. Avant sa dissolution, l’Union soviétique décourageait en effet les habitants à utiliser leur langue, instaurant le russe dans l’éducation, le monde professionnel et le commerce. Mais dès l’indépendance de l’Ukraine en 1991, l’ukrainien est devenu la langue officielle, inscrite dans la Constitution. Une politique renforcée après la révolution de 2014, avec des gouvernements qui n’ont cessé de promouvoir l’ukrainien. D’abord, en septembre 2017, avec une loi rendant obligatoire l’ukrainien à l’école. Ensuite, en 2019, avec la "loi sur la langue". Celle-ci vise à instaurer progressivement l’ukrainien dans tous les domaines de la vie publique. En janvier 2021, la loi est par exemple entrée en vigueur dans le secteur du service, le plus grand du pays. Comme l’expliquait Le Monde en février dernier, si le russe n’est pas banni, la population doit dorénavant, "par défaut parler dans cette langue", sous peine d’une amende qui oscille entre 151 et 202 euros. Cette loi - qui vise donc à promouvoir l’ukrainien et non pas à discriminer le russe - est par ailleurs largement soutenue par les Ukrainiens. Selon une étude de l’Institut international de sociologie de Kiev parue en novembre 2020, 62 % des Ukrainiens y sont favorables, contre 34 % défavorables. Des chiffres qui reflètent à l’identique les usages de la langue dans le pays.

INTERVIEW DE SERGUEÏ LAVROV 


Suivez l'interview exclusive de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, dans le 20H de TF1 puis dans 20H de Darius Rochebin, sur LCI. 

ALIMENTATION 


Quels sont les pays potentiellement menacés de famine du fait de la guerre en Ukraine ?

Guerre du blé en Ukraine : quels sont les pays menacés de famine ?Source : Le 9h/12h

OTAN 


Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré dimanche que les discussions de la semaine dernière avec la Suède et la Finlande concernant leur adhésion à l'OTAN ne se sont pas déroulées "au niveau souhaité". "Nous sommes déterminés à faire en sorte que le processus avance sur une base solide et qu'il progresse en fonction des mesures prises pour répondre aux préoccupations de la Turquie en matière de sécurité", a précisé l'un de ses porte-paroles, Ibrahim Kalin.La Turquie n'est "pas pressée par le temps pour résoudre cette question", a-t-il ajouté.

SANCTIONS


Les représentants des Vingt-Sept vont examiner dimanche une solution pour débloquer le 6e paquet de sanctions de l'UE contre la Russie, dont la mesure phare est un embargo pétrolier d'ici à la fin de l'année, ont indiqué des sources européennes à l'AFP. 


Pour l'heure, ces nouvelles sanctions - dont un embargo pétrolier - sont  bloquées par la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer et dépendant de l'oléoduc Droujba. Budapest a jugé insuffisante la proposition d'une dérogation de deux années qui lui a été offerte, et a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries.


Le texte examiné dimanche à Bruxelles consisterait à exclure Droujba de l'embargo pétrolier pour limiter les sanctions aux seuls approvisionnements de pétrole par bateau. Pour rappel, les approvisionnements de pétrole russe à l'UE sont acheminés pour deux-tiers par tankers et pour un tiers par l'oléoduc Droujba.

EST DE L'UKRAINE


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dimanche dans l'Est du pays, dans la région de Kharkiv, pour la première fois depuis l'invasion russe. "2229 maisons détruites à Kharkiv et dans la région. Nous restaurerons, reconstruirons et ferons revenir la vie. À Kharkiv et dans toutes les autres villes et villages où le mal est venu", a-t-il exhorté sur Télégram. 


"Dans cette guerre, les occupants tentent d'obtenir un résultat quel qu'il soit. Mais ils doivent comprendre depuis longtemps que nous défendrons notre terre jusqu'au bout. Ils n'ont aucune chance. Nous nous battrons et nous gagnerons", a-t-il encore martelé. 

SERBIE 


La Serbie et la Russie ont trouvé dimanche un accord pour une extension, de trois ans, de l'accord d'approvisionnement de Belgrade en gaz russe à bas prix. Les détails de ce nouveau contrat, notamment en termes de prix et de volumes de gaz fournis, seront communiquées "dans les jours qui viennent", après avoir rencontré les dirigeants de Gazprom, a indiqué le président serbe. Mais il s'agit  "de loin le meilleur deal en Europe", a précisé Aleksandar Vucic. "Nous aurons un hiver plus sûr en matière d'approvisionnement en gaz", s'est-il félicité. 


Pour rappel, la Serbie est candidate pour rejoindre l'Union européen mais est restée proche du Kremlin depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Si Belgrade a condamné l'agression russe à l'ONU, elle s'est ainsi refusée à s'aligner sur les sanctions européennes contre Moscou qui continue à lui fournir du gaz à prix d'ami. 


Avec ce nouvel accord, la quasi totale dépendance de la Serbie à l'égard de la Russie est réaffirmée. 

VERS UN APPEL POUTINE-ERDOGAN ? 


Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan prévoient d'avoir une conversation téléphonique lundi, rapporte l'agence de presse russe TASS. Ce dernier a dernièrement déclaré que la Turquie "espère que le conflit en Ukraine se terminera pacifiquement entre Moscou et Kiev dès que possible". 

RELIGION 


L'Église orthodoxe d'Ukraine a annoncé cette semaine rompre avec la Russie en raison de l'offensive russe. Le patriarche russe Kirill a assuré dimanche "comprendre" cette décision. "Nous comprenons entièrement les souffrances actuelles de l'Église orthodoxe d'Ukraine, nous comprenons que Sa Béatitude, le métropolite Onuphre (chef de cette Église, ndlr) et son épiscopat doivent agir de la manière la plus sage possible pour ne pas compliquer la vie de leur peuple croyant", a-t-il déclaré lors de la liturgie dans la Cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.


Toutefois, le patriarche de Moscou et de toute la Russie a dit prier pour qu'aucun obstacle "temporaire" ne puisse "détruire l'unité spirituelle" des peuples russe et ukrainien.

LITUANIE : 5 MILLIONS COLLECTÉS POUR UN DRONE DE COMBAT


Les Lituaniens ont collecté plus de 5 millions d'euros lors d'une quête publique destinée à acheter un drone militaire pour l'Ukraine, en soutien à ce pays qui se défend contre l'invasion russe. L'argent nécessaire à l'achat d'un drone turc Bayraktar TB2 a été réuni en trois jours et demi, lors d'une collecte de fonds terminée samedi soir tard, dans ce pays balte de 2,8 millions d'habitants. 

EXCLUSIF - SERGUEÏ LAVROV SUR TF1 ET LCI


Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a répondu aux questions de notre reporter Liseron Boudoul. Un entretien à retrouver ce soir sur TF1 puis sur LCI. 

MÉMORISER LES BÂTIMENTS HISTORIQUES


Alors que les villes ukrainiennes sont ravagées depuis plus de trois mois, les services culturels du pays cherchent à conserver leur mémoire avec de la technologie de pointe et des scans en 3D. Ainsi, l'ingénieur français Emmanuel Durand, spécialiste de l'acquisition de données en 3D, apporte son aide à Kharkiv, où quelque 500 bâtiments sont répertoriés comme ayant un intérêt historique. D'après l'architecte Kateryna Kouplytska, et membre de la commission chargée de recenser les sites historiques endommagés, plus d'une centaine ont déjà été touchés. 

LES ARMES OCCIDENTALES TARDENT-ELLES À ARRIVER ?


Volodymyr Zelensky a lancé un nouvel appel aux Occidentaux, se montrant impatient de recevoir des armes pour affronter l’armée russe dans le Donbass. Selon deux spécialistes, l’Otan est pourtant à pied d’œuvre pour livrer les équipements, dans la limite de ce qui est possible.

LA GUERRE DES CÉRÉALES


Alors que Moscou se dit prêt à trouver des solutions pour exporter les céréales des ports de la mer Noire, Kiev fulmine. Les sanctions contre la Russie, pointées par Vladimir Poutine, "n'ont aucun lien avec la crise alimentaire mondiale en cours. La seule raison des pénuries, de la hausse des prix et de la menace de la faim est que l'armée russe bloque physiquement 22 millions de tonnes d'exportations alimentaires ukrainiennes dans nos ports maritimes", a écrit, samedi soir, le chef de la diplomatie ukrainienne, sur Twitter. "Demandez à Moscou de mettre fin à son blocus", a-t-il ajouté.

PLUS DE 30.000 SOLDATS TUÉS, SELON KIEV


Dans son point quotidien, l'état-major ukrainien indique que la Russie a perdu 30.150 soldats depuis du conflit. Il ajoute que Moscou a également perdu 1338 chars, 3270 véhicules blindés,  631 pièces d'artillerie, 174 hélicoptères, 207 avions ou encore 13 bateaux.

L'EST DE L'UKRAINE


Dimanche, l'armée ukrainienne a indiqué que le regroupement des forces russes "se renforce" dans l'est du pays, alors que Moscou a assuré avoir conquis le point clé de Lyman, qui ouvre la voie aux grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk, dans le Donbass. 

SEVERODONETSK MENACÉE


Sur le plan militaire, l'étau russe dans le bassin minier du Donbass se resserre, notamment autour de Severodonetsk où "l'ennemi a mené des opérations d'assaut", selon un rapport de l'état-major de l'armée ukrainienne publié dimanche.


"La Russie a engagé tous ses moyens pour s'emparer de Severodonetsk ou empêcher toute communication entre la région et l'Ukraine", a affirmé samedi soir Sergii Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk. "La semaine prochaine sera très dure", a-t-il admis, en considérant toutefois que les forces russes "ne seront pas en mesure de réussir tout ce qu'elles planifient dans un avenir proche".


"Les Russes ont amené beaucoup de moyens pour prendre la ville d'assaut, mais ne peuvent pas encore le faire", a assuré de son côté le maire de Severodonetsk, Olexander Stryuk. "Nous pensons que la ville résistera", a-t-il insisté.

MACRON ET SCHOLZ DEMANDENT LA LIBÉRATION DES COMBATTANTS D'AZOVSTAL


Plus de trois mois après le début de la guerre lancée par Moscou, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont demandé au président russe Vladimir Poutine d'entamer des "négociations directes sérieuses" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un entretien téléphonique. Ils lui ont aussi réclamé la libération des 2.500 combattants ukrainiens qui s'étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol (sud-est) et qui se sont rendus aux forces russes. 

EN DIRECT


Bonjour à toutes et tous, suivez sur ce live les dernières infos de ce dimanche 29 mai concernant la guerre en Ukraine depuis l'invasion russe le 24 février.

Après trois mois de guerre, les combats s'intensifient dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, tandis que Vladimir Poutine a mis en garde contre une "déstabilisation" de la situation en cas de poursuite de livraisons d'armes occidentales à Kiev. C'est dans ce contexte particulièrement tendu que Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a répondu aux questions de notre grand reporter Liseron Boudoul, depuis Moscou. 

Un entretien passé au crible de nos journalistes, qui vérifient les affirmations du chef de la diplomatie russe via le fil de ce direct (en tête de l'article).

Samedi, lors d'un entretien téléphonique de 80 minutes avec le président russe, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont réclamé "un cessez-le-feu immédiat et un retrait des troupes russes", et appelé M. Poutine à "des négociations directes sérieuses avec le président ukrainien" pour aboutir à "une solution diplomatique du conflit"

Les deux dirigeants européens ont enfin demandé la libération de 2500 combattants ukrainiens qui s'étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol (sud) et ont été faits prisonniers par les Russes.


La rédaction de TF1info

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