EN DIRECT - Ukraine : 4,5 millions de personnes privées d'électricité suite aux frappes russes

Publié le 3 novembre 2022 à 6h45, mis à jour le 3 novembre 2022 à 22h57

Près de 4,5 millions de consommateurs en Ukraine étaient plongés dans le noir jeudi soir.
Ces coupures font suite aux récentes frappes russes contre des installations énergétiques du pays, a déclaré le président Volodymyr Zelensky.
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AIEA


La conclusion "évidente" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) représente des "preuves claires et irréfutables" de l'absence de tous préparatifs d'une "bombe sale" en Ukraine, a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. 


Nous avons donné toute liberté d'action" à la mission d'inspection de l'AIEA et après sa conclusion, "nous avons des preuves claires et irréfutables que personne en Ukraine n'a créé ou n'est en train de fabriquer des +bombes sales+", a-t-il lancé dans son adresse quotidienne.

ÉLECTRICITÉ 


Près de 4,5 millions de consommateurs en Ukraine étaient plongés dans le noir, jeudi soir, à la suite des récentes frappes russes contre des installations énergétiques du pays, a déclaré Volodymyr Zelensky. 


"Rien que ce soir, environ 4,5 millions de consommateurs ont été temporairement déconnectés" à Kiev et dans dix autres régions à travers le pays, a fustigé le président ukrainien. Les Russes "ne peuvent pas vaincre l'Ukraine sur le champ de bataille, c'est pourquoi ils essaient de briser notre peuple" en se livrant à la "terreur énergétique", a-t-il martelé. 

EXPULSIONS


L'Ukraine "condamne fermement" les "expulsions" d'habitants des régions de Zaporijjia et surtout de Kherson où la Russie procède à des "déplacements de masse forcés", a affirmé jeudi le ministère ukrainien des Affaires étrangères. "L'administration d'occupation russe a commencé des déplacements de masse forcés d'habitants" de la région de Kherson, plus particulièrement de Skadovsk et Kakhovka, vers la Crimée ou vers la Russie, a-t-il ajouté. 

EXPULSIONS


L'Ukraine "condamne fermement" les "expulsions" d'habitants des régions de Zaporijjia et surtout de Kherson où la Russie procède à des "déplacements de masse forcés", a affirmé jeudi le ministère ukrainien des Affaires étrangères.


"L'administration d'occupation russe a commencé des déplacements de masse forcés d'habitants" de la région de Kherson, plus particulièrement de Skadovsk et Kakhovka, vers la Crimée ou vers la Russie, a affirmé le ministère dans un communiqué.

G20


L'Ukraine ne participera pas au sommet du G20 prévu mi-novembre en Indonésie si le président russe y prend part, a affirmé jeudi Volodymyr Zelensky. "Ma position personnelle et celle de l'Ukraine est que si le dirigeant de la Fédération de Russie y participe, (alors) l'Ukraine n'y participera pas", a-t-il déclaré. 


Vladimir Poutine, invité par le président indonésien Joko Widodo, n'a pas encore indiqué s'il avait décidé se rendre physiquement ou non au sommet prévu à Bali.

EXPORTATIONS 


Les négociations pour débloquer les exportations d'engrais russes ont fait "d'importants pas en avant", a déclaré jeudi l'une des principales négociatrices de l'ONU. 


"Nous travaillons très dur pour mettre cela en oeuvre et nous avons des résultats concrets. Nous avons fait d'importants pas en avant mais il reste encore du chemin à faire", a expliqué Mme Grynspan, qui dirige la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), "Nous avons procédé à des clarifications et des discussions avec l'UE, les États-Unis et le Royaume-Uni pour résoudre les problèmes et je crois que nous avons fait des progrès". 


Toutefois, il n'y a "pas autant de progrès que j'aurais aimé en voir mais c'est un problème difficile, un écosystème complexe", a tempéré la représentante. 

OTAN


"Il est temps d'accueillir la Finlande et la Suède dans l'Otan", a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation, en déplacement à Istanbul. Le dirigeant doit s'entretenir vendredi avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui bloque l'entrée des deux pays nordiques. Le chef d'État turc les accuse de protéger, entre autres, des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considérés comme terroristes par Ankara.

AIEA


À ce stade, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a décelé "aucun signe d'activités nucléaires non déclarées" en Ukraine. L'instance poursuit ses investigations après les accusations, par Moscou, de préparation d'une "bombe sale" par Kiev.

BULGARIE 


Le parlement bulgare a décidé jeudi d'aider militairement l'Ukraine par l'envoi d'armes. Une majorité de 175 députés de droite et centristes a soutenu cette décision, 49 ont voté contre et un s'est abstenu. 


La Bulgarie membre de l'Otan "se montre en allié digne sur lequel on peut compter", s'est félicité Daniel Lorer, député du parti réformateur centriste Continuons le changement (CC), évoquant "les possibilités de modernisation" de l'armée.


La nature de l'aide sera décidée dans un mois, sur proposition du gouvernement intérimaire nommé par le président Roumen Radev, lui-même opposé à une telle décision. Toutefois, le ministre de la Défense Dimitar Stoïanov a d'ores et déjà exclu l'octroi de systèmes de missiles antiaériens et d'autres armements lourds demandés par Kiev, évoquant les faibles capacités de l'armée bulgare.

AIEA


L'AIEA n'a trouvé pour l'heure "aucun signe d'activités nucléaires non déclarées" en Ukraine, a annoncé vendredi son chef Rafael Grossi. "Notre évaluation technique et scientifique des résultats que nous avons jusqu'à maintenant n'a montré aucun signe d'activités nucléaires ou de matériels non déclarés" dans trois endroits inspectés. 


Cette sortie médiatique intervient quelques jours après les accusations répétées de Moscou concernant une éventuelle "bombe sale" de Kiev. 

CÉRÉALES


Les exportations alimentaires ukrainiennes ont atteint jeudi 10 millions de tonnes grâce à l'Initiative de la mer Noire, s'est réjoui le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "L'Initiative de la mer Noire pour les exportations de céréales (ukrainiennes) fait la différence. Et je suis ravi d'annoncer qu'aujourd'hui l'Initiative a atteint un nouveau jalon. Jusqu'à aujourd'hui, 10 millions de tonnes de céréales et autres denrées alimentaires ont été exportées via le couloir de la mer Noire", a-t-il souligné.


"J'appelle toutes les parties à concentrer leurs efforts dans deux domaines. D'abord, le renouvellement et l'application totale de l'Initiative de la mer Noire" qui court jusqu'au 19 novembre, a-t-il ajouté. "Deuxièmement, la levée des obstacles qui persistent sur les exportations de nourriture et d'engrais russes", conclut-il. 

ANTISÉMITISME 


La guerre en Ukraine a alimenté l'antisémitisme, selon un nouveau rapport européen. Le rapport pointe notamment l'utilisation "abusive" de termes tels que "nazi" par la Russie. Les communautés juives sont "profondément affectées" par la haine en ligne.

LA SUISSE INTERDIT A L'ALLEMAGNE DE TRANSMETTRE DES MUNITIONS SUISSES A L'UKRAINE


La Suisse a interdit mercredi à l'Allemagne d'envoyer en Ukraine les munitions de fabrication suisse destinées aux chars de défense antiaérienne que Berlin veut livrer à Kiev, qui dit en avoir cruellement besoin.


"Il n'y a toujours pas lieu de répondre favorablement à la demande de l'Allemagne de transmettre du matériel de guerre suisse à l'Ukraine" au nom du droit de la neutralité et de la législation suisse sur le matériel de guerre, explique Guy Parmelin, le ministre de l'Economie dans un courrier à la ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht.

NAVIRES RUSSES ATTAQUÉS : MOSCOU MET EN GARDE LONDRES 


La Russie a mis en garde jeudi le Royaume-Uni contre des "conséquences dangereuses" après de récentes attaques contre sa flotte en mer Noire, dans lesquelles Londres nie toute implication malgré les accusations de Moscou.


Lors d'une convocation de l'ambassadrice britannique à Moscou, les autorités russes ont signifié que "de telles actions hostiles par le Royaume-Uni risquent de mener à une escalade de la situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles et dangereuses", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.

LIBÉRATION DE PRISONNIERS


Les autorités séparatistes de l'est de l'Ukraine ont annoncé jeudi la libération de 107 soldats dans un nouvel échange avec Kiev, qui va récupérer de son côté le même nombre de prisonniers.


"Aujourd'hui, nous ramenons 107 de nos combattants des geôles ukrainiennes", dont "65 viennent des républiques populaires de Donetsk et Lougansk", a affirmé sur Telegram l'un des principaux dirigeants des séparatistes prorusses, Denis Pouchiline.

CÉRÉALES UKRAINIENNES : L'ONU CONFIME LE RETOUR A LA NORMALE


La délégation de l'Onu au Centre de coordination conjointe (JCC) à Istanbul, chargé de superviser l'accord international sur les céréales ukrainiennes, a confirmé jeudi la reprise du trafic et des inspections de navire avec la délégation russe.


A la mi-journée, "sept cargos transportant un total de 290.102 tonnes de céréales et produits agricoles transitent par le couloir humanitaire en vertu de l'Initiative pour les céréales ukrainiennes en Mer Noire", indique le JCC dans un communiqué.

LE KREMLIN DIT N'AVOIR PAS ENCORE DÉCIDÉ DE PROLONGER OU NON L'ACCORD CÉRÉALIER


La Russie n'a pas encore décidé si elle donnerait ou non son aval à une extension de l'accord sur les céréales ukrainiennes qui expire dans un peu plus de deux semaines, a déclaré jeudi le Kremlin, indiquant qu'il voulait d'abord en "évaluer" l'impact.


La récente décision de la Russie de revenir dans cet accord dont elle s'était brièvement retirée ne "signifie pas" qu'elle voudra le prolonger au-delà du 19 novembre, sa date limite actuelle, a prévenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Avant de décider de continuer, il sera nécessaire de procéder à une évaluation", a-t-il ajouté.

ISRAËL "N'ENVOIE AUCUNE ARME EN UKRAINE"


Interrogée sur LCI, Yael German, ambassadrice d'Israël en France, a assuré qu'Israël n'envoie "aucune arme" en Ukraine, mais aide le pays "de bien d'autres manières".


"Nous n'envoyons aucune arme en Ukraine, c'est ça notre attitude. Cependant nous aidons de bien d'autres manières" a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il y a des aides "qui ne sont peut être pas connues on qu'on ne fait pas connaître". 


Elle a par ailleurs assuré que le pays a maintenu "la totalité des sanctions" contre les oligarques russes et les applique de façon "stricte".

SIX CARGOS CHARGÉS DE CÉRÉALES QUITTENT LES PORTS UKRAINIENS


Six cargos chargés de céréales ont quitté jeudi matin les ports ukrainiens après la reprise du trafic conclue la veille, a annoncé le ministère turc de la Défense.


Les bateaux vont emprunter le couloir humanitaire sécurisé en Mer noire qui a déjà permis d'exporter 9,7 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles depuis l'Ukraine malgré le conflit, grâce à l'accord international signé en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU.

LE POINT SUR LA SITUATION


Mercredi, le président ukrainien a salué la reprise des exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire et les États-Unis se sont montrés relativement inquiets concernant une possible frappe nucléaire de la Russie dans les jours à venir. On fait le point sur les événements de ces 24 dernières heures. 

REJET


Le Conseil de sécurité a rejeté mercredi une résolution rédigée par la Russie réclamant une enquête sur ses accusations concernant l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques en Ukraine. La Russie avait officiellement demandé la semaine dernière une enquête de l'ONU sur ces accusations qu'elle avance régulièrement depuis le début de son offensive en Ukraine.


La résolution qu'elle a soumise au vote mercredi a recueilli deux voix en faveur (Russie et Chine), trois voix contre (France, États-Unis et Royaume-Uni, qui ont un droit de véto) et les 10 membres non permanents du Conseil se sont tous abstenus.


Le texte prévoyait la "mise en place d'une commission composée de tous les membres du Conseil de sécurité pour enquêter sur les accusations contre les États-Unis et l'Ukraine" concernant leurs obligations au regard de la Convention qui interdit le développement, la production et l'utilisation des armes biologiques.

ZELENSKY 


Dans son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, le président ukrainien a salué "l'importance pour le monde entier" de la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire. 


Il a estimé en outre que les demandes de garanties de Moscou pour la reprise de cet accord crucial "montrent l'échec de son agression".

ZELENSKY


Le président ukrainien a remercié son homologue turc pour sa "participation active à la préservation de l'accord sur les céréales". Lors d'un échange téléphonique avec Erdogan, Zelensky l'a également remercié pour son "ferme soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", écrit le président ukrainien sur Twitter. 


Les deux chefs d'État ont également discuté "d'autres mesures pour le retour de nos prisonniers politiques capturés". "Le soutien de la Turquie est important pour nous dans cette affaire", écrit encore Zelensky. 

BONJOUR À TOUS 


Bienvenue dans ce nouveau live du jeudi 3 novembre 2022, consacré à la guerre en Ukraine. 

Le trafic a repris en mer Noire. La Russie a relancé mercredi sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, affirmant avoir reçu des "garanties écrites" de la part de l'Ukraine sur la démilitarisation du couloir maritime utilisé pour leur transport. Les cours mondiaux des céréales, qui s'étaient envolés en début de semaine, promettant d'aggraver les difficultés d'alimentation dans le monde, ont aussitôt entamé un repli, malgré les doutes sur la tenue de ses engagements par Moscou.

Les États-Unis se sont félicités, comme l'ONU, de ce dénouement, et ont salué le rôle de la Turquie, mais ont souligné que l'accord céréalier, initialement signé en juillet pour quatre mois, devait maintenant être reconduit. Moscou avait suspendu samedi sa participation à l'accord céréalier après une attaque menée avec des drones marins contre sa flotte basée dans la rade de Sébastopol, en Crimée annexée. Vladimir Poutine a en revanche averti que la Russie se réservait le droit de "se retirer" de l'accord "en cas de violation de ces garanties par l'Ukraine".

Craintes d'une frappe nucléaire

Dans le même temps, les craintes d'une frappe nucléaire russe en Ukraine se faisaient, elles, plus pressantes, les États-Unis disant être devenus "au fil des mois" de "plus en plus préoccupés par cette éventualité", selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Ces propos font suite à une information du New York Times selon lequel les généraux russes ont discuté récemment des modalités possibles de frappe nucléaire tactique en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé mercredi "irresponsable" que les médias occidentaux selon lui "gonflent délibérément le sujet des armes nucléaires".

Sur le terrain, les affrontements se poursuivaient mercredi avec des combats surtout dans l'est et des bombardements sur 25 localités au total, selon le commandement militaire ukrainien. Le gouverneur de la région de Donetsk (est), Pavlo Kyrylenko, a rapporté la mort de 4 civils ces dernières 24 heures. Celui de Zaporijia, dans le sud, Oleksand Staroukh, a écrit sur Telegram que l'armée russe attaquait les environs de la ville, proche de la centrale nucléaire du même nom, sans donner de détails. Le chef de l'administration de Krivyi Rih, dans le sud également, a fait état pour sa part d'attaques russes au drone kamikaze.

Plus au sud encore, sur le front de Kherson, les journalistes de l'AFP ont constaté d'importantes destructions dans le village de Bilozirka, sur lequel les forces russes tirent des salves depuis une zone où elles sont retranchées depuis leur retrait de ce village au mois de mars.


La rédaction de TF1info

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