Guerre en Ukraine : le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk est "terrifiant", assure Zelensky

Publié le 13 juin 2022 à 5h30, mis à jour le 14 juin 2022 à 14h58

Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk est "terrifiant", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité.
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BUDGET UKRAINIEN


L'Ukraine va devoir réduire considérablement ses dépenses publiques si une aide financière extérieure supplémentaire n'arrive pas, a averti le chef de la commission des finances du parlement, Danylo Hetmantsev. D'après lui, les recettes budgétaires du pays couvrent moins de la moitié des dépenses suite à l'invasion russe : "Nous devons emprunter 5 milliards de dollars (4,1 milliards de livres sterling) par mois. Si nous ne l'obtenons pas, nous devrons réduire les dépenses".

DÉCÈS


La presse ukrainienne annonce la mort d'un militaire, Roman Ratushnyi, tué au front près d'Izioum, ville de l'oblast de Kharkiv. 

SEVERODONETSK


Moscou va mettre en place couloir humanitaire mercredi pour les civils de l'usine Azot de Severodonetsk, a annoncé l'armée russe. Ces quelque 500 personnes réfugiées dans l'usine doivent être évacués vers une localité sous contrôle russe. "Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord (jusqu'à la ville de Svatove) le 15 juin" de 05H00 GMT à 17H00 GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

LE PAPE FRANÇOIS SUR L'INVASION RUSSE


Le pape François a fustigé la "férocité" des troupes russes face à un peuple ukrainien "courageux", tout en affirmant que la guerre a "pu être provoquée". Dans un entretien publié par la revue italienne La Civilta Cattolica, le souverain pontife s'est refusé à "réduire" le conflit en cours à "une distinction entre les bons et les méchants".


"Ce que nous voyons, c'est la brutalité et la férocité avec lesquelles cette guerre est menée par les troupes, généralement des mercenaires, utilisés par les Russes. (...) Mais le danger est que nous ne voyons que cela, qui est monstrueux, sans voir tout le drame qui se joue derrière cette guerre, qui a peut-être été, d'une certaine manière, provoquée ou non empêchée", a nuancé le pape, tout en rejetant être "pro-Poutine".

LIVRAISON DE GAZ VERS L'ALLEMAGNE


Le géant russe Gazprom a annoncé baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.


"Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ne peuvent être assurées que jusqu'à un volume de 100 millions de m3 de gaz par jour au lieu des 167 millions de m3 par jour prévus", a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur Telegram. 

Urgent

BRITANNIQUES CONDAMNES A MORT


Londres n'a pas demandé l'intervention de Moscou en faveur des deux Britanniques condamnés à mort par les séparatistes pro-russes, d'après le Kremlin. Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Tout dépendra d'une demande de Londres, bien sûr, mais je suis sûr que la partie russe sera prête à écouter."


Le porte-parole a ajouté que le Royaume-Uni devait s'adresser aux autorités séparatistes pro-russes de Donetsk, État autoproclamé que seule la Russie a reconnu quelque jours avant de lancer sa vaste offensive militaire contre l'Ukraine.

REPORTAGE


Les derniers soldats ukrainiens qui occupaient les lieux se sont rendus aux forces russes, fin mai. Pour la première fois, des journalistes ont pu pénétrer dans l'usine sidérurgique, située à Marioupol. Découvrez les images tournées par une équipe de TF1.

LOI RUSSE SUR LES ONG


La cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie par 73 ONG russes dont Memorial, a jugé que la loi russe de 2012 sur les "agents étrangers" violait la Convention européenne. Cette législation, qui fait peser sur les ONG "des exigences extraordinaires en matière d'audit, de déclaration et d'affichage et le risque de lourdes amendes", a conduit à la dissolution ou la liquidation de nombreuses ONG et n'était pas "nécessaire dans une société démocratique", selon la CEDH.

SEVERODONETSK


Les troupes ukrainiennes sont-elles dépassées à Severodonetsk ? Les explications de notre journaliste, sur l'antenne de LCI.

L'armée ukrainienne dépassée à Severodonetsk ?Source : TF1 Info

UN 3E PONT DÉTRUIT A SEVERODONETSK


Les forces russes ont détruit un troisième pont reliant Severodonetsk à la ville voisine de Lyssytchansk, mais cette ville-clé de l'Est de l'Ukraine n'est pas "isolée" et les troupes ukrainiennes ne sont pas bloquées, selon un responsable local. "Des bombardements massifs ont détruit un troisième pont mais la ville n’est pas isolée. Il y a des voies de communication même si elles sont assez compliquées," a indiqué le chef de l'administration municipale, Oleksandre Striouk, à une télévision ukrainienne. 

SEVERODONETSK


Un responsable ukrainien de la région de Lougansk fait le point sur la situation dans l'usine Azot, qui continue d'être bombardée et où 500 civils ont trouvé refuge. Une évacuation est en train d'être organisée, d'après Serhiy Hayday. 

MASSACRE A BOUTCHA


Les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir découvert un nouveau charnier de civils près de Boutcha, dans la région de Kiev. Les corps de sept personnes ont été retrouvés près du village de Myrotske, dont beaucoup avaient "les mains liées et les genoux abattus", selon le chef de la police de la région de Kyiv. Les victimes ont été torturées, précise-t-il dans un communiqué.


Alors que des investigations sont en cours pour exhumer les corps sur le site et identifier les individus, environ 1200 corps, dont ceux retrouvés dans des fosses communes, n'ont pas encore été identifiés, selon le chef de la police nationale ukrainienne.

MACRON EN ROUMANIE


Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.

Il s'agit pour le président français de sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit déclenché par Moscou fin février.

SEVERODONETSK


Alors que les Russes intensifient les bombardements à Severodonetsk, les Ukrainiens semblent avoir quitté le coeur de la ville.

JACHÈRES


Bruxelles envisage de prolonger en 2023 des dérogations sur les règles environnementales concernant les jachères, afin de permettre aux Vingt-Sept de renforcer leur production céréalière face à l'impact de la guerre en Ukraine, a indiqué lundi le commissaire à l'Agriculture Janusz Wojciechowski.


Pour compenser le manque de céréales russes et ukrainiennes, la Commission avait validé en mars une dérogation "temporaire" pour l'année 2022 à ses règles sur les jachères, y autorisant "toute culture destinée à l'alimentation humaine et animale", soit un potentiel de 4 millions d'hectares supplémentaires.

SECTEUR AGRICOLE


Depuis le début de la guerre, l'Ukraine a perdu un quart des trente millions d'hectares cultivables. Malgré cela, la sécurité alimentaire du pays n’est pas menacée, assure le ministre adjoint de l'Agriculture ukrainien.

4 MORTS ET 22 BLESSES DANS DES BOMBARDEMENTS A DONETSK


Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé que quatre personnes, dont un enfant, avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements "massifs" des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée.


Selon elles, la ville de Donetsk a été soumise à un "bombardement massif" des forces de Kiev, "d'une puissance, d'une intensité et d'une durée sans précédent" depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine, fin février.


En l'espace de deux heures, "près de 300 roquettes et obus d'artillerie" ont été tirés sur plusieurs quartiers résidentiels, ont-elles affirmé en début de soirée.

SEVERODONETSK


Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, est "terrifiant", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité.


"Le coût humain de cette bataille pour nous est très élevé. Il est juste terrifiant", a lancé M. Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram.

NE PAS IMPOSER DE RESTRICTIONS A L'EXPORTATION DE NOURRITURE 


Deux dirigeantes onusiennes ont appelé, ce lundi, les pays membres de l'OMC à ne pas imposer de restrictions aux exportations de nourriture pour éviter le risque de grave crise alimentaire que fait planer sur le monde entier l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cette lettre ouverte est signée par la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet et Rebeca Grynspan, la secrétaire générale de la Cnuced, organe des Nations unies chargé du commerce et du développement.

L'UKRAINE A PERDU "UN QUART DE SES TERRES CULTIVABLES"


L'Ukraine a perdu un quart de ses terres cultivables du fait de l'occupation russe de certaines régions, dans le sud et l'est, a annoncé, ce lundi, son ministère de l'Agriculture, sans que cela ne constitue toutefois "une menace pour la sécurité alimentaire" du pays.


"Malgré la perte de 25 % des terres cultivables, la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation" de la population ukrainienne, a affirmé le ministre adjoint de l'Agriculture, Taras Vysotskiï, lors d'une conférence de presse.

DES DIRIGEANTS EUROPÉENS EN ISRAËL POUR PARLER D'ÉNERGIES


La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre italien Mario Draghi sont arrivés, ce lundi, en Israël pour discuter de coopération énergétique à l'heure où l'État hébreu tente d'exporter vers l'Europe une partie de sa manne gazière sur fond de guerre en Ukraine.


Des "annonces" concernant cette coopération "avec le pays et d'autres partenaires dans la région" doivent être faites "dans les prochains jours", a indiqué une porte-parole de la Commission, Dana Spinant, précisant que Mme von der Leyen se rendrait en Egypte après sa visite en Israël.

ARRIVÉE D'UN CARGO TRANSPORTANT 18.000 TONNES DE MAÏS UKRAINIEN


Un cargo transportant 18.000 tonnes de maïs ukrainien est arrivé, ce lundi, en Galice, au nord-ouest de l'Espagne, après avoir emprunté pour la première fois, selon une fédération agricole espagnole, la route de la mer Baltique.


Selon l'association galicienne de fabricants d'aliments pour animaux destinataire de la commande, l'Agafac, la cargaison de maïs a été acheminée d'Ukraine vers la Roumanie et la Pologne par camions avant de rejoindre le port polonais de Swinoujscie, au bord de la mer Baltique. Il a fait ensuite escale dans le port allemand de Brunsbüttel, au nord-ouest d'Hambourg, avant de rejoindre les côtes espagnoles.


"Il s'agit du premier envoi de céréales à travers cette nouvelle route maritime ouverte dans la Baltique afin de contourner le blocus auquel la marine russe a soumis les ports ukrainiens de la mer Noire depuis le début de la guerre", assure l'Agafac.

RENFORCER LA DÉFENSE EUROPÉENNE


Le président français a appelé, ce lundi, au renforcement de l'industrie européenne de défense. Cette dernière doit être "beaucoup plus forte", face à la montée des menaces, illustrée par la guerre en Ukraine, appuie-t-il.

DES ARMES


Sur Twitter, Mykhailo Podolyak, conseiller du chef du bureau du président ukrainien, a indiqué que son pays avait besoin de "la parité des armes lourdes" pour mettre fin à la guerre. Il en liste d'ailleurs certaines : "1000 obusiers calibre 155 mm ;  300 MLRS ; 500 réservoirs ; 2000 véhicules blindés ; 1000 drones"

BOUTCHA : 7 CORPS DÉCOUVERTS DANS UNE NOUVELLE FOSSE


Sept corps ont été découverts dans une nouvelle fosse, près de Boutcha, moins de trois mois après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev. "Sept civils ont été torturés par les Russes puis lâchement exécutés d'une balle dans la tête", a indiqué sur Facebook le chef de la police de Kiev, Andriï Nebytov, précisant que "plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés".


"Cette fosse a été découverte aujourd'hui là où les militaires russes étaient stationnés, près du village de Myrotské", situé respectivement à 10 km au nord-ouest de Boutcha et à 35 km de Kiev, sur le même axe, a-t-il ajouté.


Le chef de la police de la région de Kiev a indiqué "travailler actuellement à l'identification des victimes".

FRAPPES RUSSES DANS LE NORD DE L'UKRAINE


Trois frappes russes ont touché la ville de Prylouky dans le nord de l'Ukraine, quatre villages recevant l'ordre d'évacuer en raison d'une menace d'incendies suite à ces bombardements, ont annoncé les autorités ukrainiennes. 


"L'ennemi a tiré trois missiles sur Prylouky. L'information concernant les destructions est en cours de clarification", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaous, sans donner plus de précisions. La ville abrite un aérodrome militaire.

PERTES CIVILES 


Dans un long communiqué publié ce lundi, Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre en Ukraine. Des centaines de civils ont péri à Kharkiv, en raison des coups du butoir incessants de Moscou, relève l'ONG. Selon elle, nombre de ces attaques ont été menées avec des bombes à fragmentation.

SEVERODONETSK 


Les séparatistes prorusses ont affirmé lundi que les dernières divisions ukrainiennes à Severodonetsk y étaient désormais "bloquées". "Elles ont deux possibilités (...), se rendre ou mourir", a averti Edouard Bassourine, porte-parole des séparatistes.

MACRON 


En déplacement au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte pour l'inauguration du salon de l'armement terrestre Eurosatory, Emmanuel Macron a défendu une "réévaluation" de la loi de programmation militaire 2019-2025. Un changement qui permettrait d'"ajuster les moyens aux menaces", sur fond de guerre en Ukraine, selon le président de la République.


"J'ai demandé au ministre (des Armées, ndlr) et au chef d'état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l'aune du contexte géopolitique", a lancé le chef d'État. La France est "entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser", martèle-t-il. 


Par ailleurs, Emmanuel Macron a appelé à une industrie de défense européenne "beaucoup plus forte". "Dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n'est pas une bonne idée. (...) Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante", a-t-il déclaré. 

ARMES


Un responsable ukrainien a détaillé lundi les armes dont Kiev a besoin pour effacer la supériorité numérique de la Russie. Sur Twitter, Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, réclame ainsi "1000 obusiers calibre 155 mm, 300 systèmes de lance-roquettes multiples, 500 chars, 2000 véhicules blindés, 1000 drones". 

LITUANIE


La Lituanie va signer une lettre d'intention en vue d'acquérir des canons automoteurs français Caesar, ont annoncé les deux pays ce lundi. Les ministres de la Défense des deux pays doivent s'entretenir dans la journée à l'occasion du salon de défense Eurosatory. 


"Nous discuterons du renforcement des capacités des forces armées. Je signerai également la première lettre d'intention portant sur l'achat de canons howitzer français de 155 mm Caesar pour la Lituanie", affirme Arvydas Anusauskas, sur les réseaux sociaux.  "Les liens qui unissent la Lituanie et la France en matière de défense sont très solides et seront encore développés dans les semaines à venir, dans le contexte géopolitique dégradé que nous connaissons en Europe", rappelle, de son côté, le Quai d'Orsay. 


Le nombre des canons automoteurs que Vilnius compte acquérir n'a pas été précisé.

ŒUVRES D'ART 


Plusieurs équipes russes font sortir clandestinement d'Ukraine des objets de grande valeur, rapporte une équipe internationale universitaire spécialiste en la matière. Il s'agit surtout d'œuvres d'art et de pièces historiques.

TOURISME


Les Français ne sont pas découragés par la guerre en Ukraine et comptent bien partir en vacances cet été. "On pensait que la guerre en Ukraine allait refroidir" le désir des Français de partir en vacances mais après un effet de sidération, "c'est reparti très vite", assure Alain de Mendoça, président de Promovacances/Fram.


Selon les dernières estimations, un peu plus de 33 millions de Français partiront en vacances en juillet-août, soit un million de plus qu'en 2019 avant la pandémie, selon lui.

ÉNERGIES FOSSILES


Au cours des 100 premiers jours de sa guerre en Ukraine, la Russie a amassé 93 milliards d'euros de revenus tirés de l'exportation d'énergies fossiles. Le Centre for research on energy and clean Air (CREA), qui a publié son rapport ce lundi, épingle particulièrement la France.

SEVERODONETSK 


Les forces ukrainiennes ont été chassées du centre de Severodonetsk, a annoncé ce lundi l'état-major ukrainien. "Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent", a ainsi indiqué l'armée dans son point du matin. 


"Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville", a, de son côté, annoncé Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.

ÉVOLUTION DU CONFLIT


Dans les prochains mois, les opérations de franchissement de rivières seront probablement parmi les facteurs les plus déterminants du déroulement de la guerre, a déclaré le ministère britannique de la Défense dans son dernier rapport. Pour réussir son opération dans le Donbass, la Russie "devra soit mener à bien des actions de flanc ambitieuses, soit effectuer des traversées de rivière", à commencer par la Severski Donets. 


Ces opérations s'annoncent complexes par le fait que les forces ukrainiennes aient réussi à faire sauter un grand nombre de ponts avant de se retirer. Dans le même temps, Moscou peine à mettre en place la coordination nécessaire pour mener à bien ce genre de traversées sous le feu, ajoute le rapport. 

LE POINT SUR LA SITUATION


La mort d’un ancien soldat britannique a été confirmée ce dimanche. La bataille se poursuit à Severodonetsk, où les bombardements se multiplient. Retour sur les faits marquants des dernières 24 heures.

CRIMES DE  GUERRE


Amnesty International a accusé lundi la Russie de crimes de guerre en Ukraine, affirmant que des centaines de civils avaient péri dans des attaques incessantes sur Kharkiv, dont beaucoup ont été menées avec des bombes à fragmentation.


Au terme d'une enquête approfondie, l'ONG aurait trouvé des preuves montrant que les forces russes ont utilisé des bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 et des mines à dispersion - deux catégories d'armes interdites par des traités internationaux - dans sept attaques sur des quartiers de la deuxième ville d'Ukraine. "L'utilisation répétée d'armes à sous-munitions largement interdites est choquante et témoigne d'un mépris total pour la vie des civils", a fustigé Donatella Rovera, chercheuse sur les situations de crise et de conflit au siège d'Amnesty. "Des personnes ont été tuées chez elles et dans la rue, sur des terrains de jeu et dans des cimetières, alors qu'elles faisaient la queue pour obtenir de l'aide humanitaire ou des achats de nourriture et de médicaments", pointe-t-elle encore. 

CRITIQUE 


Premier chef du gouvernement de Vladimir Poutine à l'époque, Mikhaïl Kassianov a sévèrement égratigné le président russe. "Le Poutine que je connaissais était différent", a-t-il assuré en visioconférence. "Je connais ces gens et en les regardant, j'ai vu que Poutine n'était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique", ajoute-t-il.


Premier ministre de 2000 à 2004 avant de passer à l'opposition, le dirigeant estime que le système politique russe a désormais perdu toutes ses vertus démocratiques. "Ce sont les acquis d'un système qui, avec l'encouragement de Poutine comme chef d'État, a commencé à fonctionner de façon encore plus cynique et cruelle que dans les derniers stades de l'Union soviétique", juge-t-il. "Au fond, il s'agit d'un système rappelant le KGB reposant sur une impunité totale. Il est clair qu'ils ne s'attendent pas à être punis", martèle-til.

RUSSIE : 93 MILLIARDS D'EUROS GRÂCE À L'EXPORTATION D'ENERGIES FOSSILES


La Russie a engrangé 93 milliards d'euros de revenus tirés de l'exportation d'énergies fossiles durant les cent premiers jours de sa guerre contre l'Ukraine. La majorité de ces importations est dirigée vers l'Union européenne, selon le rapport d'un centre de recherche indépendant publié lundi. 


Cette publication du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande, survient alors que l'Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d'alimenter le trésor de guerre du Kremlin. Le rapport épingle particulièrement la France.


L'UE a récemment décidé d'un embargo progressif – avec des exceptions – sur ses importations de pétrole. Cependant, le gaz russe, dont elle reste très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.

Bonjour, suivez les dernières infos de ce lundi 13 juin sur l’invasion russe en Ukraine. 

Sur le plan diplomatique, après avoir promis la veille à Kiev une réponse "d'ici à la fin de la semaine prochaine" à la demande de l'Ukraine d'entamer un processus d'adhésion à l'Union européenne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu que "le défi (serait) de sortir du Conseil européen (prévu les 23 et 24 juin) avec une position unie qui reflète l'énormité de ces décisions historiques".

Divisions au sein de l'UE, mais aussi de l'Otan : le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a prévenu dimanche que le blocage par la Turquie des demandes d'adhésion de la Suède et de la Finlande, poussées par l'invasion russe de l'Ukraine après des décennies de non-alignement, pourrait durer.

Au plan militaire, le ministère russe de la Défense a dit avoir détruit à Tchortkiv, à 140 km de la frontière avec la Roumanie, "un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d'obus fournis au régime de Kiev par les État-Unis et les pays européens".

L'armée russe n'a pas précisé quand a eu lieu cette frappe, réalisée, selon elle à l'aide de missiles de croisière tirés depuis la mer. Mais selon les autorités ukrainiennes locales, cette petite ville de l'ouest du pays, zone largement épargnée par la guerre, a été touchée samedi soir par "quatre missiles" ayant fait au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans son message vidéo du soir, a affirmé dimanche qu'"il n'y avait aucun intérêt tactique ou stratégique dans cette frappe, comme dans l'immense majorité des autres frappes russes. C'est du terrorisme, juste du terrorisme".


La rédaction de TF1info

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