EN DIRECT - Guerre en Ukraine : les États-Unis mettent en garde la Chine contre tout "soutien matériel" à la Russie

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RENCONTRE ENTRE ANTONY BLINKEN ET SON HOMOLOGUE CHINOIS

Lors d'une rare rencontre à Munich, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a mis en garde son homologue chinois Wang Yi contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine, a indiqué le porte-parole du département d'État.

Selon la même source, le chef de la diplomatie américaine a cependant réitéré à Wang Yi le fait que les États-Unis ne cherchaient pas le "conflit" avec la Chine ni une "nouvelle guerre froide" et que Washington entendait maintenir les lignes de communication ouvertes avec Pékin malgré leurs divergences.

LA GUERRE "NE SE CONCLURA PAS MILITAIREMENT", SELON MACRON

Emmanuel Macron a affirmé vouloir "la défaite" de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie", ce qui ne sera "jamais" la "position de la France".

"Je suis convaincu qu'à la fin, ça ne se conclura pas militairement", a-t-il dit dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, publié samedi soir. Il estime aussi que "toutes les options autres que Vladimir Poutine au sein du système actuel" lui "paraissent pires" que le président russe.

EXPULSION DE DIPLOMATES RUSSES AUX PAYS-BAS

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a annoncé la fermeture de la section commerciale de l'ambassade de Russie à Amsterdam ainsi que l'expulsion de diplomates russes, accusant notamment Moscou de tenter d'envoyer des espions aux Pays-Bas. 

Par ailleurs, la Russie refuserait également de délivrer des visas permettant aux diplomates néerlandais de travailler à Moscou, ce qui devrait entrainer la fermeture du consulat général des Pays-Bas à Saint-Pétersbourg, faute de personnel.

RENCONTRE EN MARGE DE LA CONFÉRENCE DE SÉCURITÉ DE MUNICH

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est entretenu avec son homologue ukrainien Dymtro Kuleba, en marge de la conférence de sécurité de Munich.

MANIFESTATIONS EN MARGE DE LA CONFÉRENCE DE SÉCURITÉ À MUNICH

En marge de la Conférence de sécurité de Munich, des centaines de personnes manifestaient dans les rues de la ville allemande, certains pour soutenir l'Ukraine, d'autres au contraire pour exprimer leur désaccord à la livraison d'armes au pays.

UN NOUVEAU SOUTIEN MILITAIRE BRITANNIQUE

Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé à "doubler notre soutien militaire" en annonçant donné des missiles à longue portée, des systèmes de défense aérienne plus avancés. Le responsable a également travaillé à "construire la force aérienne" dont l'Ukraine aurait besoin pour se défendre. 

LE DÉMENTI D'AUCHAN À LCI

"Il n'y a aucune participation d'Auchan pour des dons à l'armée russe", affirme à LCI un porte-parole de l'enseigne française, accusée d'avoir "livré gratuitement des marchandises" à la Russie. La commande incriminée par l'enquête du Monde "a été payée", assure ce représentant du distributeur. 

LA COOPÉRATION MILITAIRE TEHERAN-MOSCOU INQUIÈTE

Les chefs de la diplomatie américaine, française, allemande et britannique se sont inquiétés de la coopération de plus en plus étroite entre l'Iran et la Russie, lors d'une réunion samedi en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.

"Ils ont discuté de leurs préoccupations s'agissant de la coopération militaire à deux sens entre l'Iran et la Russie et ses implications pour la sécurité et la stabilité de la région et au-delà", selon un communiqué du porte-parole du secrétaire d'État américain Antony Blinken. Kiev et ses alliés ont notamment accusé la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques contre l'Ukraine.

WASHINGTON FAIT ÉTAT DE 30.600 CAS DE CRIMES DE GUERRE RUSSES

Depuis le début de l'invasion, les États-Unis ont documenté ou répertorié plus de 30.600 cas de crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine, informe le département d'État américain. "Il ne peut y avoir d'impunité pour ces crimes", a insisté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communique séparé des déclarations de la vice-présidente Kamala Harris plus tôt à la mi-journée.

Cette dernière, présente à Munich, en Allemagne, pour la conférence sur la sécurité, avait  accusé pour la première fois la Russie d'avoir perpétré des "crimes contre l'humanité". "Nous avons examiné les preuves, nous connaissons les normes juridiques et il n'y a pas de doute: ce sont des crimes contre l'humanité", a-t-elle déclaré lors d'un discours. "Et je dis à tous ceux qui ont perpétré ces crimes et à leurs supérieurs ou complices dans ces crimes: vous en rendrez compte", a-t-elle prévenu.

LA MISE EN GARDE DE K. HARRIS SUR LA CHINE

"Si Poutine réussissait dans ses attaques, d'autres nations pourraient se sentir encouragée à suivre son exemple", juge la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, à l'occasion de son discours depuis Munich. Une manière pour elle d'alerter sur les ambitions de la Chine, qui regarde de très près Taïwan.

MOSCOU REVENDIQUE LA RARE PRISE D'UNE LOCALITÉ DE KHARKIV

L'armée russe a revendiqué samedi la rare prise d'une localité dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, où ses troupes sont passées à l'offensive depuis quelques semaines, en parallèle de ses offensives autour de Bakhmout et Vougledar. "Dans la direction de Koupiansk, à la suite d'actions offensives des unités du groupe "Ouest", la localité de Grianykivka, dans la région de Kharkiv, a été complètement libérée", a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

K. HARRIS DENONCE "LES CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ" DE LA RUSSIE

"Justice doit être faite", demande la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris depuis Munich, où elle participe à la conférence de sécurité. "Dans le cas des actions de la Russie en Ukraine, il s'agit de crimes contre l'Humanité", dénonce-t-elle, notamment à Boutcha. "Nous continuerons à soutenir le processus judiciaire en Ukraine et les enquêtes internationales, car la justice doit régner", estime-t-elle.

"LA RUSSIE EST AFFAIBLIE", ESTIME K. HARRIS

"L'an dernier, ici même, j'ai mis en garde contre l'imminence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie", rappelle la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, lors de son discours à la conférence sur la sécurité à Munich, devant plus de 150 représentants gouvernementaux. "La Russie est affaiblie, l'alliance transatlantique est plus forte que jamais et l'esprit du peuple ukrainien s'est maintenu." "Les États-Unis soutiendront l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra, nous n'hésiterons pas", assure-t-elle.

U. VON DER LEYEN PLAIDE POUR "REDOUBLER D'EFFORTS"

La présidente de la Commission européen Ursula von der Leyen a appelé samedi à "redoubler d'effort" dans le soutien militaire à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'invasion russe lors d'une intervention à la Conférence sur la sécurité de Munich. "Nous devons continuer le soutien très massif nécessaire pour faire échouer les plans impérialistes de (Vladimir) Poutine", a-t-elle déclaré. "Il est temps d'accélérer car l'Ukraine a besoin de matériel pour survivre", a-t-elle insisté.

L'APPEL DU PATRON DE L'OTAN POUR FAIRE "GAGNER L'UKRAINE"

Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg va appeler samedi à "donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner" la guerre lancée contre le pays par la Russie il y a près d'un an. "Nous devons donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner et subsister en tant que nation souveraine indépendante en Europe", selon des déclarations qu'il doit prononcer à la Conférence sur la sécurité de Munich, transmises à l'AFP.

Le président russe Vladimir "Poutine ne planifie pas la paix, il planifie plus de guerre (...)", dit-il alors que l'Otan redoute une prochaine vaste offensive des forces russes. Il n'y a "aucune indication montrant qu'il a changé ses ambitions", prévient-il, en mobilisant "des centaines de milliers de troupes" et se procurant "plus d'armes auprès de pays autoritaires tels que l'Iran et la Corée du Nord".

LE RÉCAP' DES 24 DERNIÈRES HEURES

Longtemps partisan du dialogue avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron s'est livré, vendredi 17 février, à une attaque en règle contre la Russie. L'enseigne Auchan est de nouveau ciblée par l'Ukraine, Kiev l'accusant d'être "une arme à part entière de l'agression russe". Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

LE PATRON DE BELLINGCAT EMPÊCHÉ D'ASSISTER AUX BAFTAS

Le directeur exécutif du site d'investigation Bellingcat Christo Grozev, bête noire du Kremlin, a affirmé vendredi être empêché d'assister à la cérémonie des Baftas, la police britannique s'inquiétant de possibles "intentions hostiles d'États étrangers".

Il s'est dit "surpris" de découvrir que lui et sa famille se sont vu "interdire" par la police britannique d'assister à la remise des Baftas, où est nommé le documentaire "Navalny", consacré au principal opposant à Vladimir Poutine emprisonné après un grave empoisonnement qu'il attribue au Kremlin. Raison invoquée selon le journaliste : "Nous représentons un risque pour la sécurité publique."

WASHINGTON SE RÉARME EN MUNITIONS

L'armée américaine a annoncé un contrat de près d'un milliard de dollars pour augmenter la production de munitions d'artillerie de calibre 155 mm, utilisées en grande quantité par l'Ukraine pour se défendre. Les entreprises de défense General Dynamics Ordnance & Tactical Systems et American Ordnance seront en concurrence pour des commandes individuelles de munitions dans le cadre de ce contrat de 993,7 millions de dollars, a déclaré l'armée américaine dans un communiqué. 

Le but est de produire entre 12.000 et 20.000 munitions d'artillerie supplémentaires par mois. Cette annonce intervient après l'attribution par l'armée d'un contrat de 522 millions de dollars de commandes pour des munitions du même calibre à deux autres sociétés, dans le cadre du dispositif d'assistance à l'Ukraine du Pentagone.

J. BIDEN VA ENVOYER MESSAGE "FERME" À V. POUTINE

Le président américain Joe Biden se rend mardi et mercredi en Pologne avec un "message" ferme pour Vladimir Poutine, un an après le début de la guerre et à un moment décisif dans le conflit. Coïncidence, mardi, le jour où il prendra la parole lors d'un discours à Varsovie, son homologue russe a lui aussi prévu de s'exprimer.

Trois jours avant le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden voudra "envoyer un message à (Vladimir) Poutine autant qu'au peuple russe", a indiqué vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. "Nous pouvons dire avec fierté que notre soutien à l'Ukraine reste sans faille et que (...) la coalition internationale qui soutient l'Ukraine est plus forte que jamais", a-t-il assuré, répétant que les États-Unis soutiendraient Kiev "aussi longtemps qu'il le faudrait".