EN DIRECT - "Pas d'autre solution" que l'envoi de chars lourds à l'Ukraine, estime Zelensky

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NON-RESPECT DES SANCTIONS

Les États-Unis ont annoncé vendredi avoir inculpé deux hommes soupçonnés d'avoir aidé un oligarque russe visé par des sanctions américaines à éviter la saisie de son superyacht.

Richard Masters, un Britannique de 52 ans, a été interpellé en Espagne en vue de son extradition et Vladislav Osipov, un Russo-Suisse de 51 ans, est en fuite, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.

Les deux hommes sont accusés d'avoir aidé Viktor Vekselberg, un proche allié de Poutine, à dissimuler qu'il était le propriétaire du yacht "Tango", dont la valeur est estimée à 90 millions de dollars. Dirigeant du groupe Renova, un conglomérat basé à Moscou, il avait été placé en 2018 sur la liste des oligarques visés par des sanctions américaines à la suite de l'invasion de la Crimée par la Russie. 

VASTE OFFENSIVE OU DÉFENSE DE BAKHMOUT ?

L'Ukraine ne devrait pas chercher à défendre coûte que coûte la ville de Bakhmout, théâtre d'une bataille sanglante, et davantage se concentrer sur la préparation d'une contre-offensive d'envergure, a estimé un haut responsable américain vendredi.

Aujourd'hui largement ravagée, la ville de 70.000 habitants avant la guerre est devenue l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, avec des tirs d'artillerie massifs, des avancées lentes et des pertes élevées dans les deux camps. 

Bakhmout est également devenue un enjeu politique et un symbole majeur. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu sur la ligne de front en décembre, juste avant son voyage pour rencontrer Joe Biden à la Maison Blanche et s'adresser au Congrès à Washington.

Toutefois, selon ce haut responsable de l'administration de Joe Biden, la priorité donnée aux combats à Bakhmout entrave l'Ukraine dans sa tâche essentielle de préparation d'une offensive stratégique contre les Russes dans le sud du pays au printemps.

"AGENTS DE L'ÉTRANGER"

Une chanteuse populaire auprès de la jeunesse russe et un opposant réfugié en France ont été classés vendredi "agents de l'étranger" par la justice russe, un nouveau signe de répression sur fond de conflit en Ukraine.

Les noms de Elizaveta Gyrdymova ("Monetotchka" de son nom de scène) et de Vladimir Ossetchkine apparaissent désormais aux côtés de dizaines d'autres sur la liste du ministère de la Justice des personnes considérées comme "agents de l'étranger", a constaté l'AFP.

Icône de la pop russe, Monetotchka est accusée d'avoir "collecté des fonds pour soutenir un pays hostile - l'Ukraine - et s'être exprimée contre l'opération militaire spéciale", le nom donné par Moscou à son offensive armée en Ukraine.

Ayant quitté la Russie après le début du conflit, Monetotchka a notamment organisé des levées de fonds à l'étranger en faveur d'ONG aidant les réfugiés ukrainiens.

Vladimir Ossetchkine est lui le fondateur de l'ONG Gulagu.net, spécialisée dans la défense des droits des détenus en Russie. Il est également accusé de "s'être prononcé contre l'opération militaire spéciale en Ukraine" et d'avoir été membre d'une organisation ukrainienne chargée des prisonniers de guerre. M. Ossetchkine a reçu l'asile politique en France, où il affirme avoir échappé à une tentative d'assassinat le 12 septembre à son domicile, sur la côte basque.

PRÈS DE 120.000 MORTS RUSSES SELON KIEV

D'après un nouveau bilan du ministère ukrainien de la Défense, au moins 119.300 soldats russes ont été tués depuis le début du conflit. Le ministère ukrainien assure, également, que son armée a détruit 3.139 tanks depuis le 24 février 2022, 287 avions de chasse et 277 hélicoptères.

QUI SONT-ILS ?

Présentés comme "journalistes" ou experts, plusieurs Occidentaux témoignent du conflit en Ukraine auprès des médias russes. Censés représenter objectivement la parole européenne, ils sont en réalité très proches du Kremlin. Portraits de ces commentateurs venus des quatre coins du Vieux Continent.

CHARS EN UKRAINE : "PAS D'AUTRE SOLUTION" POUR ZELENSKY

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé vendredi qu'il n'y avait "pas d'autre solution" que l'envoi par les Occidentaux de chars lourds à son pays, alors que les alliés de Kiev n'ont rien décidé lors d'une réunion à Ramstein (Allemagne).

"Oui, nous devrons encore nous battre pour la fourniture de chars modernes, mais chaque jour, nous rendons plus évident le fait qu'il n'y a pas d'autre solution que la prise d'une décision concernant les chars", a déclaré Zelensky dans son discours du soir par vidéo.

Réunis sur la base militaire américaine de Ramstein en Allemagne, les alliés occidentaux de l'Ukraine ne sont pas parvenus à s'entendre sur la livraison de chars lourds, notamment faute de feu vert de l'Allemagne.

DISPARITION DE YACHTS SAISIS PAR L'ITALIE

Selon la mairie de Forte Dei Marmi, plusieurs navires appartenant à Dmitry Mazepin, propriétaire d'une entreprise russe d'engrais minéraux et visé par des sanctions européennes, ont disparu du port de la petite cité sarde. La mairie a publié un avis de recherche pour remettre la main sur les deux navires disparus. 

Ceux-ci avaient été saisis en mars 2022, après que Mazepin a été placé sur la liste des personnes et entités faisant l'objet de sanctions économiques de la part des Européens. Cette fuite d'avoir gelés par l'UE est une première en Italie, depuis le printemps 2022.

WASHINGTON ÉVOQUE UNE CONTRE-OFFENSIVE AU PRINTEMPS

Les États-Unis s'attendent à une contre-offensive de l'Ukraine au printemps, a déclaré vendredi le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, soulignant qu'il s'agissait pour les alliés d'aider Kiev à s'y préparer.

"Nous avons ici une fenêtre d'opportunité entre maintenant et le printemps... dès qu'ils commencent leur opération, leur contre-offensive", a-t-il déclaré aux journalistes lors d'une réunion des alliés de l'Ukraine en Allemagne. "Ce n'est pas une longue période et nous devons réunir les bonnes capacités", a-t-il ajouté.

VERS DE NOUVELLES SANCTIONS ?

Le 24 février prochain marquera la date-anniversaire du début de la guerre en Ukraine. À cette occasion, l'Union européenne planche sur un dixième paquet de sanctions contre la Russie, selon des sources diplomatiques citées par The Guardian. 

Pour l'heure, le détail des nouvelles décisions n'est pas connu. Si aucune décision ne devrait être prise lundi 23 janvier, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères. Les représentants des Vingt-sept devraient, néanmoins, pousser les discussions. 

KIEV Y CROIT DE PLUS EN PLUS... COMME LES OCCIDENTAUX

D'après le New York Times, l'administration Biden aux États-Unis devient "plus chaude envers l'idée que l'Ukraine attaque la Crimée", un territoire que la Russie avait annexé en 2014 et que Washington considérait jusque-là comme une ligne rouge à ne pas dépasser.

Même le président français Emmanuel Macron, qui avait appelé dans le passé à ne pas "humilier" la Russie, parle désormais ouvertement d'une victoire de l'Ukraine et lui a promis des chars de combat légers AMX-10 RC, qui commenceront à arriver le mois prochain.

Les pays occidentaux entretiennent l'"illusion" d'une possible victoire ukrainienne "sur le champ de bataille", a rétorqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. L'ex-président russe Dmitri Medvedev a pour sa part mis en garde : "Une puissance nucléaire qui perd dans une guerre conventionnelle peut provoquer le déclenchement d'une guerre nucléaire".

LA CROIX-ROUGE VEUT ACCÉDER AUX PRISONNIERS DE GUERRE

La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, a réitéré vendredi son appel à accorder un accès sans entrave à tous les prisonniers de guerre du conflit entre la Russie et l'Ukraine, après deux jours de visite à Moscou.

La présidente du Comité international de la Croix Rouge (CICR), qui a notamment rencontré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, a souligné "l'importance du respect du droit international humanitaire et d'autres préoccupations humanitaires d'importance liées au conflit armé international entre la Russie et l'Ukraine", indique un communiqué du CICR. 

Le texte répète la demande pressante du CICR depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie d'avoir "un accès complet, sans entrave et régulier à tous les prisonniers de guerre, où qu'ils soient détenus".

MISSILES À MOSCOU ? LE KREMLIN OPTE POUR LE SILENCE

Le Kremlin a refusé de dire vendredi si la Russie se préparait à des frappes sur Moscou après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images montrant l'installation de systèmes de défense antiaérienne dans la capitale russe.

Les images semblaient montrer des systèmes Pantsir S-1 destinés à intercepter notamment les missiles de croisière et balistiques. Les Moscovites en ont vu apparaître près d'un bâtiment du ministère de la Défense ou encore un autre hissé sur le toit d'un immeuble dans le centre de Moscou.

"TRÈS, TRÈS DIFFICILE" DE REPOUSSER TOTALEMENT LES RUSSES

Selon le chef d'État-major américain, le général Mark Milley, "d'un point de vue militaire (...), il sera très très difficile d'expulser les forces russes de toutes les zones d'Ukraine occupées" en 2023. "Ça ne veut pas dire que ça ne peut pas arriver, ça ne veut pas dire que ça n'arrivera pas, mais ce serait très, très difficile", a-t-il estimé.

Selon le représentant militaire américain, si l'Ukraine parvenait à mener une offensive tactique "significative", cela pourrait permettre à Kiev de libérer autant de territoire ukrainien que possible.

POUTINE "POURRAIT METTRE FIN À LA GUERRE"

Selon le secrétaire américain à la Défense, Vladimir Poutine "pourrait mettre fin à la guerre aujourd'hui", rappelant que le conflit avait été "lancé" par le "président russe". "Tôt ou tard, il faudra négocier", a-t-il estimé, à l'adrese des Ukrainiens et des Russes.

"DÉCISION PAS ENCORE PRISE" SUR LES CHARS ALLEMANDS

Interrogé après une brève prise de parole, le secrétaire américain à la Défense confirme qu'"aucune décision" sur l'envoi de chars allemands ou américains n'avait été prise ce vendredi. "Je n'ai aucune annonce à faire", a-t-il répondu sèchement, citant également son homologue allemand.

"Je crois vraiment que [l'aide annoncée ce vendredi] permettra aux Ukrainiens de réussir à l'avenir. Cela ne dépend pas d'une plate-forme unique, c'est un effort interarmes que nous avons réuni et qui, à mon avis, va leur fournir les meilleures chances de succès", a aussi indiqué l'Américain. "Nous pouvons tous faire plus" pour aider l'Ukraine, a déclaré également le secrétaire américain à la Défense.

"LA SÉCURITÉ EUROPÉENNE ET MONDIALE" EN JEU

"Il ne s'agit pas seulement de la sécurité de l'Ukraine. Il s'agit aussi de la sécurité européenne et de la sécurité mondiale. Il s'agit du genre de monde dans lequel nous voulons vivre et du monde dont nous voulons que nos enfants et petits-enfants héritent", juge l'Américain Llyod Austin, depuis Ramstein en Allemagne, après une réunion des ministres de la Défense des pays soutenant l'Ukraine.

MÉDIATION TURQUE

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré son offre de médiation entre Moscou et Kiev lors d’un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce vendredi, selon nos confrères de CNN.

"UN EFFORT COORDONNÉ"

"Nous allons continuer à creuser profondément et sur la base des progrès que nous avons réalisés aujourd'hui, je suis convaincu que les partenaires de l'Ukraine dans le monde sont déterminés à affronter ce moment", a assuré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont tous fait don de systèmes de défense aérienne à l'Ukraine, a-t-il expliqué, y compris un système de batterie Patriot de la part de l'Allemagne.

Lloyd Austin annonce que les Occidentaux vont envoyer "des milliers d'obus et de munitions d'artillerie" à l'Ukraine.

NOUVELLE AIDE MILITAIRE

Une nouvelle enveloppe d'aide à l'Ukraine a été décidé par le groupe de contact occidental des pays soutenant Kiev, annonce Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis. Celle-ci est de "2,5 milliards de dollars", l'une "des plus grosses" enveloppes décidée depuis le début du conflit en février 2022.

Le représentant américain assurant à Kiev que les Occidentaux soutiendront "l'Ukraine sur le long terme". "La Russie s'enfonce dans l'atrocité", a-t-il jugé.

UNE DÉCISION COMPROMISE ?

Selon le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, les ministres de la Défense des pays soutenant Kiev réunis à Ramstein (Allemagne) ce vendredi ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur l'envoi de chars Leopard 2, de fabrication allemande, en Ukraine. "Je suis convaincu que la formation de cette coalition finira par être un succès", a-t-il, néanmoins, assuré.

Plus tôt, dans la journée, le ministre allemand de la Défense avait déclaré qu'aucune décision n'avait été prise à ce stade sur une éventuelle livraison à Kiev de ces chars d'assaut.

L'ALERTE DES RENSEIGNEMENTS ALLEMANDS

Selon nos confrères allemands du Spiegel, le service fédéral de renseignement (BND) allemand "s'alarme des lourdes pertes subies par l'armée ukrainienne" dans le cadre de la bataille qui oppose l'Ukraine aux Russes autour de la ville de Bakhmout. D'après le renseignement allemand, les Ukrainiens perdraient chaque jour plusieurs centaines de soldats.

Plus largement, le BND a averti la communauté politique allemande "que la prise de Bakhmout par les Russes aurait de graves conséquences" sur la suite du conflit."Cela permettrait à la Russie de faire de nouvelles avancées à l'intérieur des terres", prévient-on.

LA DRÔLE DE DÉCLARATION UKRAINIENNE

Kiev réclame des chars occidentaux pour poursuivre les combats. Pour interpeller la France, le ministère ukrainien de la Défense a posté une vidéo parodique. La séquence de 45 secondes invoque Claude François et Jean-Paul Sartre... pour chanter les louanges des chars français Leclerc.

UNE "RESPONSABILITÉ PÉNALE" DE MOSCOU

Le Royaume-Uni s'est engagé à aider l'Ukraine à faire en sorte que soit reconnue "la responsabilité pénale" de la Russie pour "l'invasion illégale" du pays, au moment où le soutien international en faveur d'un tribunal chargé de poursuivre les dirigeants russes s'accroît.

Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a qualifié l'invasion de Moscou lancée il y a bientôt un an de "violation scandaleuse de l'ordre international". 

Il a affirmé que Londres avait accepté l'invitation de Kiev pour rejoindre "un noyau de partenaires partageant les mêmes idées" afin d'établir la responsabilité juridique de la Russie.

MOSCOU ASSURE AVOIR CONQUIS UNE LOCALITÉ PRÈS DE BAKHMOUT

L'armée russe a annoncé vendredi avoir pris le contrôle de Klichtchiïvka, une petite localité au sud de Bakhmout (est du pays), ville devenue l'épicentre des combats.

Klichtchiïvka, qui avait une population d'environ 500 habitants avant la guerre, se trouve à moins de 10 kilomètres au sud-ouest de Bakhmout, cible de l'offensive russe dans la région depuis plusieurs mois.

Sa prise, quelques jours après que Moscou a dit avoir pris le contrôle de Soledar au nord-est de Bakhmout - ce que Kiev réfute toujours en bloc -, semblerait indiquer que la Russie essaie désormais d'encercler la grande ville, après avoir tenté un assaut frontal infructueux depuis l'est.

LES COMPTES DE RT FRANCE GELÉS

Les comptes bancaires de RT France, branche française de la chaîne russe RT qui est suspendue dans l'Union européenne, ont été gelés, ont dénoncé vendredi ses syndicats.

Interrogé par l'Agence France-Presse, Bercy a précisé que les avoirs de la chaîne avaient été gelés en application des sanctions européennes les plus récentes et non à l'initiative de l'Etat français.

"Avec cette sanction, ce sont près de 100 salariés et environ une cinquantaine de journalistes qui basculeront probablement dans le chômage", se sont émus dans un communiqué les sections FO et SNJ (Syndicat des journalistes) de RT France, selon qui les comptes "sont gelés sur décision de l'État".

Une source à Bercy a souligné à l'AFP que cette mesure procédait du "dernier paquet de sanctions" européennes de décembre dernier.

CHARS ALLEMANDS 

Le nouveau ministre allemand de la Défense a déclaré vendredi qu'aucune décision n'avait été prise à ce stade sur une éventuelle livraison à Kiev de chars d'assaut Leopard, de fabrication allemande, que l'Ukraine réclame pour repousser l'invasion russe.

La question "a été discutée" entre les pays soutien de l'Ukraine réunis à Ramstein dans l'ouest de l'Allemagne, mais "aucune décision n'a été prise", a déclaré Boris Pistorius. L'"impression" que l'Allemagne s'oppose à la livraison de chars à Kiev est "fausse", a-t-il dans le même temps ajouté.

COMBATS DANS LE SUD 

Les autorités d'occupation russe ont prévenu vendredi d'une "forte hausse de l'intensité" des combats dans le sud du pays. "Dans la direction de Zaporijia, l'intensité des hostilités a fortement augmenté", a déclaré un dirigeant de l'autorité régionale d'occupation, installée par Moscou, Vladimir Rogov. "Si nous regardons toute la ligne de front, alors les combats se déroulent partout en ce moment", a-t-il ajouté auprès de l'agence de presse Ria Novosti. 

CHARS LECLERC

La France planche sur l'éventuel envoi de chars Leclerc pour soutenir l'allié ukrainien. Problème : au-delà du message envoyé à Moscou, le parc est limité, de nombreux engins étant également en cours de rénovation.

400 MILLIARDS POUR L'ARMÉE FRANÇAISE

Le budget des armées augmentera d'un tiers sur 2024-2030 à 400 milliards d'euros, annonce Emmanuel Macron à l'occasion de ses voeux à l'armée. 

EN UKRAINE, "UNE BRUTALITÉ PRESQUE NUE"

"Ces formes de conflits prennent un nouveau visage qui oscille entre la sophistication et la simplicité brutale", déclare Emmanuel Macron à Mont-de-Marsan. "Sophistication, avec une course technologique (...) et brutalité presque nue, en Ukraine notamment, avec un retour de scènes que nous imaginions appartenir à l'imagerie de Verdun ou de la Somme", continue le chef de l'État.  

UN "CONFLIT DE HAUTE INTENSITÉ EN EUROPE"

Face aux militaires à Mont-de-Marsan, le chef de l'Etat évoque "les menaces multiples" qui "s'agrègent plutôt qu'elles ne se succèdent." "D'une part, un conflit de haute intensité en Europe, un raidissement des volontés de puissance sur fond de crise du multilatéralisme, il n'y a plus de dividendes de la paix du fait de l'agression lancé par la Russie contre l'Ukraine. Ce sont devant nous les frais brutaux de la violence de l'époque." 

MACRON SUR LA GUERRE 

"Face aux métamorphoses de la guerre, la France dispose et disposera d'armées prêtes aux périls du siècle", déclare Emmanuel Macron aux militaires, à Mont-de-Marsan.

MACRON S'ADRESSE AUX MILITAIRES

Lors de ses vœux aux armées ce vendredi, Emmanuel Macron va annoncer les grandes orientations de la future loi de programmation militaire 2024-2030. Ce texte est placé sous le signe de la "transformation des armées" dans un contexte où la guerre en Ukraine a fait resurgir le spectre d'un conflit sur le Vieux continent. 

En marge de cette intervention, le chef d'État français devrait revenir sur la situation en Ukraine et notamment l'aide des puissances occidentales à Kiev. 

MISSILES À MOSCOU 

Signe d'une inquiétude croissante, des systèmes de défense anti-aérienne ont fait leur apparition sur les toits de la capitale russe. Pour le moment, ce sont surtout des bâtiments institutionnels et administratifs qui en sont équipés.

SOLEDAR

Un premier convoi d'aide humanitaire de l'ONU à Soledar est arrivé ce vendredi, a indiqué l'instance. Les trois camions, qui transportent de l'eau, de la nourriture et des produits de première nécessité pour environ 800 personnes, sont en cours de déchargement, a indiqué Jens Laerke, le porte-parole de Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU. 

AGENTS RUSSES

Les services de sécurité ukrainiens affirment, ce vendredi, avoir arrêté sept "agents russes" près de Dnipro (oblast de Dnipropetrovsk). "Le SBU a mené une autre opération spéciale importante pour exposer et détenir des agents ennemis", s'est félicité dans un communiqué son chef, Vasyl Maliouk.

Selon lui, "les détenus ont donné aux Russes les coordonnées des infrastructures critiques" ukrainiennes et "ont recueilli des renseignements sur (...) les mouvements des unités des forces (de Kiev) dans la région" avant de les communiquer à l'armée russe. 

MISSILES LONGUE PORTÉE

Volodymyr Zelensky a renouvelé vendredi ses demandes de chars lourds et de missiles longue portée pour "arrêter le mal" russe. S'adressant par liaison vidéo aux alliés occidentaux réunis sur la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, le président ukrainien a déclaré qu'ils ne devaient "non pas négocier sur différentes quantités de chars, mais lancer un approvisionnement majeur qui arrêtera le mal". 

KREMLIN 

Les chars occidentaux ne changeront "rien" sur le terrain, affirme le Kremlin ce vendredi. "De telles livraisons (de chars) ne pourront rien changer fondamentalement, elles créeront de nouveaux problèmes pour l'Ukraine", estime le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Avec cette aide, les pays occidentaux entretiennent l'"illusion" d'une possible victoire ukrainienne, ajoute-t-il. "Il ne faut pas exagérer l'importance de la livraison de telles armes, ni leur capacité à changer quoi que ce soit (...) Cela ne changera rien en ce qui concerne la progression de la partie russe vers l'accomplissement de ses objectifs", martèle le représentant. 

SOUTIEN 

Les alliés doivent accroître leur soutien à un moment "décisif" pour l'Ukraine, ont appelé vendredi les États-Unis. "Nous devons creuser encore plus, c'est un moment décisif pour l'Ukraine", a déclaré Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense, à l'ouverture de la rencontre sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne. "Le peuple ukrainien nous regarde, le Kremlin nous regarde, et l'Histoire nous regarde", ajoute-t-il. 

MISSILES SUR LES TOITS DE MOSCOU 

La Russie a récemment installé des missiles sur le toit des bâtiments de la capitale, Moscou. 

FINLANDE

La Finlande a annoncé vendredi une aide militaire de 400 millions d'euros à l'Ukraine, sa plus large contribution à ce jour. Cette nouvelle enveloppe prévoit de l'artillerie et des munitions. "L'Ukraine continue d'avoir besoin de soutien pour défendre son territoire", a assuré dans un communiqué le ministre de la Défense Mikko Savola.

RECONNAISSANCE 

Volodymyr Zelensky a remercié vendredi les États-Unis pour leur nouvelle aide militaire "puissante". "Merci d'avoir fourni à l'Ukraine un autre puissant programme de soutien à la défense", a-t-il déclaré sur Twitter. Les armes prévues dans ce nouveau paquet, qui ne contient pas de chars lourds Abrams, "sont une aide importante dans notre lutte contre l'agresseur", a-t-il souligné.

La veille, Washington a annoncé débloquer une nouvelle enveloppe de 2,5 milliards de dollars pour épauler Kiev sur le plan militaire.

RÔLE DE WAGNER 

Dans son dernier rapport publié ce vendredi, le ministère britannique de la Défense met l'accent sur le rôle du groupe Wagner en Ukraine. Il est "presque certain qu'il commande désormais jusqu'à 50 000 combattants en Ukraine et qu'il est devenu un élément clé de la campagne" russe contre Kiev. La milice créée par Evgeny Prigojine a connu un "développement remarquablement rapide", ajoute-t-il. 

LE POINT SUR LA SITUATION

Les dirigeants des alliés occidentaux se réunissent vendredi pour calibrer le type d'aide militaire supplémentaire fournir à l'Ukraine. La veille, Washington a débloqué une nouvelle enveloppe de 2,5 milliards de dollars pour munir Kiev de nouveaux équipements. Les faits marquants des dernières 24 heures.

CANONS ARCHER 

La Suède va livrer à l'Ukraine des canons Archer, un obusier mobile et moderne réclamé par Kiev. Ce canon dispose d'une portée de 30 kilomètres, qui peut aller jusqu'à 50 kilomètres avec certains obus. Posé sur un camion tout-terrain, il est capable de tirer plusieurs obus en quelques dizaines de secondes.

UNE RÉUNION CRUCIALE

Les dirigeants de plusieurs pays occidentaux se réunissent vendredi sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Lors de cette réunion au sommet, les États-Unis et leurs alliés vont tenter de trouver un accord sur le type d'armes à envoyer à Kiev et si, oui ou non, des chars lourds peuvent être mis dans la balance. 

"Nous nous préparons à Ramstein demain. Nous attendons des décisions fortes. Nous attendons un soutien militaire puissant de la part des États-Unis", martèle Volodymyr Zelensky, dans son allocution jeudi soir. 

PROMESSES DE LIVRAISONS D'ARMES 

Les États-Unis et trois États européens ont promis jeudi de nouvelles livraisons substantielles de blindés, de missiles et d'artillerie à l'Ukraine. Washington a annoncé une nouvelle aide, à hauteur de 2,5 milliards de dollars, prévoyant 59 blindés Bradley, qui s'ajouteront aux 50 véhicules blindés légers de ce type promis le 6 janvier, et 90 blindés de transport de troupes Stryke. L'armée américaine va également livrer à l'Ukraine 53 véhicules blindés antimines (MRAP) et 350 véhicules de transport M998, le fameux Humvee.

De leur côté, le Royaume-Uni s'est engagé à envoyer à l'Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark ses 19 canons Caesar de fabrication française, et la Suède des canons automoteurs Archer. 

BIENVENUE

Bienvenue sur ce live pour suivre l'actualité de l'Ukraine de ce vendredi 20 janvier.