EN DIRECT - Ukraine : "Tant que Poutine sera président, on ne peut pas espérer le traduire en justice", selon R. Badinter

Ce live est à présent terminé. 

Suivez notre dernier direct dans l'article ci-dessous.

"EUROPE EN GUERRE"

Robert Badinter a coécrit un réquisitoire contre Vladimir Poutine pour qu'il comparaisse devant la justice internationale. Un scénario impossible, selon lui, tant que le maître du Kremlin restera à la tête de la Russie. En attendant, l'ancien garde des Sceaux s'inquiète du "volcan qui gronde" dans une "Europe en guerre".

EUROVISION 

Le groupe ukrainien Tvorchi, qui représentera l'Ukraine au concours de l'Eurovision, devait se produire vendredi à la gare centrale de Kiev lorsqu'une sirène de raid aérien l'a contraint à se réfugier dans un sous-sol. 

Le groupe représentera son pays au concours Eurovision de la chanson à Liverpool le mois prochain, le Royaume-Uni ayant accepté d'accueillir le concours à la place de l'Ukraine, vainqueur en 2022, mais ne pouvant organiser l'édition 2023 en raison de la guerre.

"CE SONT LES PEUPLES QUI RÈGLERONT LA NOTE" 

"Je crois qu'un dictateur est possédé par l'idée qu'il sait mieux que les autres ce qui convient à son peuple. Malheur au peuple qui se laisse séduire", met en garde Robert Badinter. "Car ce sont ces peuples qui règleront la note, et la note sanglante. C'est exactement ce qu'il est en train d'advenir", ajoute-t-il. 

"Il n'y a que les armes ou les négociations qui mettent un terme au conflit. Ici, il y a lieu de tenir un congrès. Les paroles valent beaucoup mieux que les obus, et surtout les obus à tête nucléaire", souligne-t-il. 

"POUTINE RÊVE DE GRANDEUR RUSSE"

"Poutine a vu la Russie s'effondrer comme un géant" rappelle Badinter. "Cela n'a pas été supportable pour lui. Il s'imagine restaurateur de la grandeur russe, y compris dans les frontières de l'URSS. Il rêve de grandeur russe", conclue-t-il. 

INQUIÉTUDE "POUR LES GÉNÉRATIONS À VENIR"

"L'inquiétude est surtout pour les générations à venir", estime Robert Badinter. "Quand je regarde ce qu'il se passe aujourd'hui, je me dis que l'optimisme des années post-chute du mur de Berlin, est démenti par la réalité", poursuit-il. 

MENACE NUCLÉAIRE

Dans son livre, Robert Badinter n'exclut pas la menace du nucléaire. "Je suis convaincu que Poutine s'est trompé sur la résistance des Ukrainiens. Grâce au courage des Ukrainiens et à la livraison d'armes des États-Unis et de certains États européens, nous sommes maintenant dans une situation où l'armée russe est tenue en échec et saignée jour après jour par les Ukrainiens"explique-t-il. "À partir de là, on mesure l'ampleur de la menace qui plane". 

LA MENACE NUCLÉAIRE, UNE "RÉALITÉ POSSIBLE"

La menace nucléaire est une "réalité possible, même si on ne veut pas la voir. Nous vivons dans une Europe où il y a une guerre", martèle Robert Badinter. "Alors que la plupart des citoyens d'aujourd'hui se concentre sur la question de leur âge de départ à la retraite, c'est inimaginable". 

LES DICTATEURS D'AUJOURD'HUI SONT LES ACCUSÉS DE DEMAIN"

"Soyons réalistes : aussi longtemps que Poutine sera président de la Russie, maître incontesté du pouvoir, je ne crois pas qu’il soit traduit en justice", estime Robert Badinter sur LCI. "Mais l’histoire nous enseigne que les dictateurs d’aujourd'hui font les accusés de demain. C’est l’histoire qui doit parler. Je veux dire par là qu’il ne doit plus être président de Russie" pour qu'il soit un jour jugé, poursuit-il. 

ROBERT BADINTER SUR LCI

FRAPPES RUSSES EN UKRAINE : LE BILAN PASSE A 25 MORTS 

Au moins 25 personnes ont été tuées tôt vendredi matin dans une nouvelle vague de frappes russes sur des villes ukrainiennes.  Plusieurs frappes de missiles de croisière russes, les premières d'ampleur depuis début mars, ont atteint des immeubles d'habitation à Ouman (centre) et à Dnipro (centre-est). 

La Russie a de son côté affirmé avoir bombardé des "points de déploiement temporaires des unités de réserve des forces armées ukrainiennes" avec des "armes de haute précision".

PÉTROLE RUSSE 

Le gouvernement espagnol a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur la possible entrée sur son territoire de pétrole russe via des pays tiers, appelant à une réponse européenne commune pour "renforcer la traçabilité" des importations de carburants. "Face au moindre soupçon, il est nécessaire de vérifier" si "les produits importés proviennent bien de l'endroit indiqué ou bien d'un autre pays, et s'il y a eu une irrégularité quelconque", a expliqué dans un message transmis à l'AFP la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera.

"C'est cette crainte" qui a poussé l'Espagne à "enquêter", a ajouté la ministre. L'Union européenne a interdit le 5 février l'importation de produits pétroliers russes sur son territoire, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions adoptés en réaction à l'offensive de Moscou contre l'Ukraine lancée en février 2022.

FRAPPES UKRAINIENNES SUR DONETSK

Neuf personnes ont été tuées et 16 autres ont été blessées vendredi dans des frappes des forces de Kiev sur Donetsk, la principale ville contrôlée par Moscou dans l'est de l'Ukraine, ont indiqué les autorités locales. Les "atroces" frappes ukrainiennes "ont touché un hôpital, un parc et des immeubles d'habitation", a déclaré sur Telegram Denis Pouchiline, le chef des séparatistes prorusses de la région de Donetsk.

Selon le Centre de contrôle et de coordination du cessez-le-feu dans le Donbass, mis en place par les accords de Minsk, les frappes ont fait "neuf morts", parmi lesquelles six femmes et une fillette de huit ans. Seize autres personnes ont été blessées, a indiqué l'antenne locale de ce Centre dans la région de Donetsk. Selon le maire de Donetsk, Alexeï Koulemzine, la plupart des victimes étaient les passagers d'un minibus.

PAPE FRANÇOIS 

Le pape François, arrivé vendredi en Hongrie pour une visite de trois jours, a appelé à "retrouver l'âme européenne" face à "l'infantilisme belliqueux" sur fond de montée des nationalismes et de guerre en Ukraine.

Dans son premier discours prononcé dans ce pays d'Europe centrale frontalier de l'Ukraine, le pape a déploré "le triste déclin du rêve choral de paix, tandis que les solistes de la guerre prennent la place". "Les nationalismes recommencent à gronder", a-t-il souligné. Il condamne l'"agression" de l'Ukraine "martyrisée" mais le Saint-Siège tente de maintenir tant bien que mal un dialogue avec Moscou, bien que sa tentative de médiation n'ait pas abouti jusqu'ici.

DÉSERTEURS UKRAINIENS 

L’Ukraine chasse ceux qui refusent de combattre. Les renseignements viennent de démanteler des réseaux de déserteurs, qui payent des milliers de dollars pour fuir leur pays. À chaque région sa combine.  Décryptage avec Benjamin Cruard.

FRAPPES RUSSES : LE BILAN GRIMPE A 22 MORTS 

Au moins 22 personnes ont été tuées tôt vendredi matin dans une nouvelle vague de frappes russes sur des villes ukrainiennes. Quelques heures auparavant, plusieurs frappes de missiles de croisière russes, les premières d'ampleur depuis début mars, ont atteint des immeubles d'habitation, provoquant la mort d'au moins 20 personnes à Ouman (centre) et de deux à Dnipro (centre-est), selon un dernier bilan publié vers 14H00 GMT. 

"Chaque attaque, chaque acte pervers contre notre pays et (notre) peuple rapproche l'Etat terroriste de l'échec et de la punition", a réagi sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a exigé une "riposte" internationale à la "terreur" russe. La Russie a de son côté affirmé avoir bombardé des "points de déploiement temporaires des unités de réserve des forces armées ukrainiennes" avec des "armes de haute précision". "Toutes les cibles assignées ont été atteintes", a affirmé le ministère russe de la Défense. 

EN CARTE

Les renseignements britanniques ont mis à jour une carte de la situation en Ukraine. Les parties en rose sur la carte correspondent aux zones sous contrôle de l'armée russe. 

LA POLOGNE ACHÈTE DES MISSILES ANTIAÉRIENS

La filiale britannique du groupe européen d'armement MBDA fournira à la Pologne des missiles antiaériens d'une valeur d'environ 1,9 milliard de livres (2,4 milliards de dollars), a annoncé vendredi l'agence polonaise d'armement (AU).

L'agence gouvernementale précise que "MBDA UK fournira à la Pologne 44 lanceurs iLauncher et plusieurs centaines de missiles CAMM et d'équipements associés", ce qui constitue, selon un communiqué de MBDA, "le plus grand programme d'acquisition de (matériel pour la) défense antiaérienne de courte portée en Europe au sein de l'Otan".

Selon l'agence, "la valeur de la commande est d'environ 1,9 milliard de livres sterling. Les livraisons d'équipements militaires seront effectuées entre 2025 et 2029". Les lanceurs et les missiles alimenteront 22 batteries du programme polonais Pilica+ de défense antiaérienne d'une portée allant jusqu'à 25 kilomètres.

NORD STREAM

Les sabotages des gazoducs Nord Stream ont été attribués successivement aux russes, puis aux américains, laissant planer le flou autour de cette affaire sensible. Les explications dans notre article. 

NORD STREAM 

Un navire de la Marine russe spécialisé dans les opérations sous-marines était présent à proximité des lieux des sabotages des gazoducs Nord Stream peu avant les explosions fin septembre, a rapporté vendredi le quotidien danois Information.

Selon le journal, l'armée danoise lui a confirmé disposer de 26 photographies du navire SS-750, qui inclut un sous-marin de poche, prises en mer Baltique quatre jours avant les explosions du 26 septembre.

BAKHMOUT 

Les forces russes auraient conquis près de 90% de Bakhmout, dans le Donetsk (est de l'Ukraine), dont un carrefour crucial, dernier "pont" d'approvisionnement pour les soldats ukrainiens qui défendent encore cette ville symbolique. Explications en cartes avec Nivin Potros. 

PÂTISSERIES ANTI-GUERRE

Une boulangère moscovite proposait à la vente des gâteaux avec des messages anti-guerre. Elle est accusée d'avoir "discrédité" l'armée russe avec ces pâtisseries. Arrêtée ce jeudi, elle a été condamnée à une amende de 35.000 roubles.

APPARTEMENT DÉVASTÉ 

Des frappes russes nocturnes ont fait 16 morts dans plusieurs villes du pays, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les autorités ukrainiennes. À Ouman, dans le centre du territoire, une femme encore choquée a filmé son appartement, retourné par le souffle d'un missile. Son immeuble a été pris pour cible, faisant 14 morts d'après un dernier bilan.

FRAPPES NOCTURNES : NOUVEAU BILAN DE 19 MORTS

Le bilan des frappes nocturnes en Ukraine passe à 19 personnes, selon les autorités ukrainiennes. Plusieurs frappes de missiles de croisière russes, les premières d'ampleur depuis début mars, ont atteint des immeubles d'habitation, provoquant la mort d'au moins 17 personnes à Ouman (centre) et de deux à Dnipro (centre-est). 

"JUSQU'À CE QU'IL NE RESTE PLUS PERSONNE SOUS LES DÉCOMBRES"

À Ouman, dans le centre de l'Ukraine, "les décombres sont toujours en cours de déblaiement" après une frappe contre un immeuble d'habitation, a indiqué Volodymyr Zelensky sur Twitter. Parmi les morts, "deux d'entre eux sont des enfants qui ne peuvent être identifiés" et "le sort de leurs parents est inconnu", a indiqué le dirigeant ukrainien. 

"Les sauveteurs travailleront jusqu'à ce qu'ils s'assurent qu'il ne reste plus personne sous les décombres", a-t-il poursuivi. "Nous ne pouvons vaincre la terreur russe qu'ensemble - avec des armes pour l'Ukraine, les sanctions les plus sévères contre l'État terroriste et des peines équitables pour les tueurs russes."

Le président ukrainien a communiqué un bilan de 13 morts, revu à la hausse peu de temps par le ministère de l'Intérieur sur Telegram, à 14 victimes. 

ATTAQUE À DONETSK

Des obus et des roquettes se sont abattus ce vendredi matin sur Donetsk, selon les autorités d'occupation russes, qui ont affirmé que sept personnes avaient été tuées et plus de dix blessées. Des images partagées par la RIA Novosti, une agence de presse russe, montrent notamment un bus en flamme et une femme blessée, se retrouvant à terre. Donetsk est la principale ville contrôlée par Moscou dans l'est de l'Ukraine.

DES COMBINES POUR FUIR

Alors qu'elle prépare une contre-offensive contre la Russie, Kiev est confrontée à la réticence de certains Ukrainiens à s'engager. Des réseaux illégaux s'organisent pour leur permettre de fuir la conscription, via de multiples combines. Plusieurs d'entre eux ont été démantelés, selon les services de renseignement ukrainiens.

MOSCOU VEUT IMPOSER LA CITOYENNETÉ RUSSE EN ZONE OCCUPÉE

Vladimir Poutine a signé jeudi un décret obligeant les habitants des régions ukrainiennes occupées à accepter la citoyenneté russe, selon le média ukrainien KyivPost. D'après ce texte, les résidents qui refuseraient d'adopter cette citoyenneté, préférant garder celle ukrainienne, pourront rester vivre jusqu'au 1er juillet 2024 dans ces régions, à savoir les territoires de Zaporijia, Kherson, Loungansk et Donetsk, que Moscou a affirmé annexer à l'automne. Passé cette date, ils pourront être expulsés. Une autre clause du texte prévoit aussi de "déporter" ceux qui représenteraient une "menace pour la sécurité nationale de la Russie", toujours d'après le média ukrainien.

"L'occupant s'est emparé d'une partie d'un territoire étranger, a tué un certain nombre de civils et en expulse de force des milliers d'autres. Seulement parce qu'ils ne veulent pas devenir des 'citoyens du pays-meurtrier", a accusé sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller spécial de Volodymyr Zelensky. "Le processus de modification de la composition ethnique de ces territoires où les Russes sont réinstallés est en cours", a-t-il aussi estimé, y voyant "une manifestation évidente de la nature génocidaire de la guerre".

MOSCOU AFFIRME AVOIR BOMBARDÉ DES CIBLES MILITAIRES

La Russie a affirmé vendredi avoir mené des frappes contre des objectifs militaires en Ukraine, après que Kiev eut fait état d'au moins 16 morts dans une salve de missiles ayant notamment touché un immeuble d'habitation.

"Cette nuit, les forces aérospatiales russes ont lancé une salve de missiles avec des armes de haute précision (...) contre des points de déploiement temporaires des unités de réserve des forces armées ukrainiennes", a affirmé le ministère russe de la Défense. "Toutes les cibles assignées ont été atteintes. L'avancée des unités de réserves ennemies vers les zones de combat a été stoppée", a-t-il ajouté.

FRAPPES NOCTURNES : LE BILAN MONTE À 16 MORTS

Les frappes survenues dans la nuit contre l'Ukraine ont fait au moins 16 morts, selon un dernier bilan. À Ouman, dans le centre du pays, un immeuble a été éventré par un missile. "À ce stade, 14 personnes sont mortes", a indiqué le ministère de l'Intérieur sur Telegram. Parmi les morts, "deux enfants de dix ans", a déploré sur Telegram le gouverneur régional Igor Tabourets. Une autre frappe russe, sur Dnipro, grande ville du centre-est de l'Ukraine, a tué "une jeune femme et un enfant de trois ans", a déploré sur Telegram le maire Borys Filatov. 

DISCOURS HAINEUX RUSSE L'ÉGARD DES UKRAINIENS

Le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale a dénoncé vendredi la propagation de stéréotypes racistes à l'encontre des Ukrainiens en Russie, en particulier dans les médias publics. Il dénonce également le fait que la conscription en Russie touche "de manière disproportionnée" les minorités ethniques.

À l'occasion de sa dernière session qui s'est déroulée ces dernières semaines à Genève, ce comité, qui est composé de 18 experts indépendants, a procédé à l'examen de la situation en Russie. Dans ses conclusions, le comité se dit "profondément préoccupé" par "l'incitation à la haine raciale et la propagation de stéréotypes racistes à l'encontre des Ukrainiens de souche, en particulier à la radio et à la télévision publiques, sur internet et dans les médias sociaux, ainsi que par des personnalités publiques et des représentants du gouvernement".

DROITS DE DOUANE 

Les gouvernements des Vingt-Sept ont donné vendredi leur accord pour renouveler pour un an la suspension de tous les droits de douane sur les produits ukrainiens importés dans l'UE, a annoncé la présidence suédoise du Conseil de l'UE. Les Européens avaient décidé en mai 2022 de suspendre pendant un an tous les droits de douane sur les importations ukrainiennes dans l'UE afin de soutenir l'activité économique du pays face à l'invasion menée par la Russie.

La décision de prolonger cette exemption a été adoptée "à l'unanimité" par les ambassadeurs des États membres de l'UE à Bruxelles. Les eurodéputés doivent encore donner leur aval en séance plénière pour permettre l'entrée en vigueur de cette disposition, a-t-on précisé de source européenne.

LE PAPE FUSTIGE "L'INFANTILISME BELLIQUEUX"

Le pape François a appelé vendredi à "retrouver l'âme européenne" et dénoncé "l'infantilisme belliqueux" sur fond de montée des nationalismes et de guerre en Ukraine, au premier jour de sa visite en Hongrie.

"On marque les zones et les différences, les nationalismes recommencent à gronder", a-t-il déploré, jugeant que la politique internationale "oublie la maturité acquise des horreurs de la guerre et régresse vers une sorte d'infantilisme belliqueux".

"Dans ce moment historique, l'Europe est fondamentale (...) Il est donc essentiel de retrouver l'âme européenne", a insisté le souverain pontife lors de son premier discours à Budapest devant les autorités et le corps diplomatique, notamment le Premier ministre souverainiste Viktor Orban.

FRAPPE

7 morts dans des frappes sur une ville contrôlée par la Russie, selon les autorités locales installées par Moscou.

"LA CONVERSION DE V. POUTINE EN DICTATEUR ÉTAIT ASSEZ LENTE"

Dmitry Glukhovsky, écrivain et journaliste russe en exil, a estimé sur le plateau de LCI que la Russie s'est dirigé vers une "dictature". "C'était un processus assez long, la conversion de Vladimir Poutine en dictateur était assez lente", a-t-il commenté. Mais désormais, les opposants à son régime restés sur place "doivent modérer leur discours", a-t-il constaté. "Peu de gens restent, les opposants les plus forts ont été exterminés", a-t-il ajouté, disant lui-même craindre de se faire empoisonner, lui qui a déjà reçu par le passé de nombreuses menaces de mort.

UN VICE-PREMIER MINISTRE RUSSE DIT S'ÊTRE RENDU À BAKHMOUT

Un vice-Premier ministre russe, Marat Khousnoulline, a affirmé vendredi s'être rendu dans la ville dévastée de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est de l'Ukraine, en promettant de reconstruire la cité après sa conquête par Moscou.

Sur Telegram, il a déclaré s'être rendu dans les territoires ukrainiens occupés sur ordre de Vladimir Poutine. "J'ai également visité Artiomovsk (nom de Bakhmout à l'époque soviétique). La ville est endommagée, mais on peut la reconstruire", a-t-il indiqué, dans un message accompagné d'une vidéo montrant une place recouverte de débris qui, d'après les bâtiments visibles, semble être la place de la Liberté dans le centre de Bakhmout.

"TERRIBLE ET MEURTRIÈRE NUIT"

Sur Twitter, l'ambassadeur français en Ukraine Etienne de Poncins a déploré "de nouveau une terrible et meurtrière nuit" dans le pays, et des "civils pris pour cible".

L'AUTRE FLÉAU DE LA GUERRE

Plus de 345.000 mines ont été neutralisées sur le sol ukrainien, selon Kiev. Le pays serait le miné au monde, selon des experts, devant l'Afghanistan ou la Syrie.

CONTRE-OFFENSIVE

Les préparatifs pour la contre-offensive de l'armée ukrainienne "touchent à leur fin", a affirmé vendredi le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov, Kiev affirmant depuis plusieurs mois vouloir lancer une attaque pour reconquérir les territoires occupés dans l'Est et le Sud par la Russie.

"Les préparatifs touchent à leur fin", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev. "L'équipement a été promis, préparé et partiellement livré. Au sens large, nous sommes prêts", a-t-il encore ajouté.

10 MORTS À OUMAN

Le bilan a grimpé à au moins 10 morts à Ouman, dans le centre du pays, visé dans la nuit par une frappe russe selon les autorités ukrainiennes, citées par le KyivPost. Selon le média ukrainien, "109 personnes vivaient dans le bâtiment détruit", qui comportait "46 appartements, dont 27 sont complètement détruits", selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

"Les sauveteurs viennent de récupérer trois autres corps sous les décombres" pour un total "de dix victimes à 10h05 (07h05 GMT)", a-t-il indiqué sur Facebook. Au moins neuf autres personnes sont hospitalisées, a aussi détaillé sur le réseau social le gouverneur régional Igor Tabourets. 

"LE CHÂTIMENT VIENDRA"

"Les Russes ont détruit une partie d'un gratte-ciel avec un missile de précision. Il y a des gens sous les décombres. Ça ressemble à une réalité parallèle, car les gens ne peuvent pas faire cela aux gens. Mais les Russes, eux, le peuvent", a déploré sur Twitter la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, en légende de photos de la frappe survenue dans la nuit à Ouman. "Mes condoléances aux familles des victimes... Le châtiment viendra", a-t-elle promis.

BILAN DE LA NUIT : AU MOINS 12 MORTS

Au moins 12 personnes ont été tuées vendredi dans les frappes nocturnes russes sur l'Ukraine, selon un nouveau bilan annoncé par les autorités. 

Dans la ville d'Ouman, dans le centre du pays, "le nombre de morts a augmenté" à dix personnes, les secouristes ayant sorti encore "trois corps" des décombres d'un immeuble résidentiel, a déploré le ministre de l'Intérieur, Igor Klymenko. À Dnipro, grande ville du centre-est de l'Ukraine, une femme et un enfant ont été tués, avait annoncé plus tôt le maire, Borys Filatov.

LE POINT À DNIPRO

Vers 4h40 du matin, trois explosions ont retenti à Dnipro, où une jeune femme et son enfant de trois ans ont été tués dans leur quartier résidentiel, après qu'une frappe a touché leur maison. Des policiers et des associations ukrainiens sont déployés actuellement sur place.

LES FRAPPES "RAPPROCHENT" MOSCOU DE "L'ÉCHEC ET DE LA PUNITION"

Les frappes russes nocturnes en Ukraine "rapprochent" Moscou de "l'échec et de la punition", a lancé vendredi matin le président Volodymyr Zelensky, appelant le monde à une "riposte". "Chaque attaque, chaque acte pervers contre notre pays et contre (notre) peuple rapproche l'État terroriste de l'échec et de la punition", a cinglé le dirigeant sur Telegram. "La terreur russe doit obtenir une riposte juste de l'Ukraine et du monde. Et ce sera le cas", a-t-il promis.

"LES MEURTRIERS DOIVENT ÊTRE PUNIS"

Au total, les frappes nocturnes ont touché "Ouman, la région de Cherkasy, la ville de Dnipro, et Ukrainka dans la région de Kiev", a égrainé de son côté le ministère de la Défense ukrainien. "Les horribles résultats de la nouvelle attaque russe de missiles à grande échelle. Les meurtriers doivent être punis", a-t-il écrit sur Twitter. Selon le dernier bilan provisoire des autorités ukrainiennes, deux personnes sont mortes à Dnipro et sept à Ouman.

"UNE NOUVELLE NUIT DE TERREUR RUSSE"

"Une nouvelle nuit de terreur russe. Missiles et drones. Dix bâtiments résidentiels sont endommagés à Ouman", a réagi Volodymyr Zelensky sur Twitter. "Le bloc entier de l'un d'entre eux est détruit. À l'heure actuelle : 7 morts, des blessés", a poursuivi le président ukrainien. 

"Le mal peut être arrêté par les armes - nos défenseurs le font. Et il peut être arrêté par des sanctions - les sanctions mondiales doivent être renforcées", a-t-il ajouté.

OUMAN : 7 MORTS ET 11 BLESSÉS SELON L'UKRAINE

La frappe sur Ouman dans la nuit a fait "sept morts et onze blessés, dont des enfants", a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller spécial de Volodymyr Zelensky. Il a déploré un "bombardement délibéré d'immeubles à plusieurs étages où des familles avec enfants dormaient paisiblement". "Non, ce ne sont pas des souvenirs remontant aux nazis, en plein XXIe siècle. C'est la réalité d'Ukrainiens tués par des Russes. (...) Ce ne sont pas les méthodes de la 'deuxième armée du monde', mais celles du groupe terroriste fou, la Russie", a-t-il écrit. 

LES IMPRESSIONNANTES IMAGES À OUMAN

La ville d'Ouman, dans le centre du pays, a été frappée dans la nuit par deux missiles de croisière, l'un ayant touché un immeuble résidentiel et l'autre un entrepôt, selon le gouverneur régional Igor Tabourets. "Nous avons cinq blessés, ils sont à l'hôpital", a-t-il précisé sur Telegram. Les médias ukrainiens ont partagé des images de l'immeuble éventré et en feu. 

21 MISSILES RUSSES ABATTUS PAR L'UKRAINE

L'armée de l'air ukrainienne a annoncé avoir abattu 21 missiles de croisière et deux drones lors d'une nouvelle attaque meurtrière russe à Kiev et dans d'autres villes du pays dans la nuit de jeudi à vendredi. "Les forces de la défense ont détruit 21 missiles de croisière de type X-101/X-555 sur un total de 23 ainsi que deux drones", a indiqué l'armée de l'air ukrainienne sur Telegram.

"EXPULSER LA RUSSIE DE L'UKRAINE"

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba a réagi aux frappes nocturnes russes qui ont frappé son territoire. "Les frappes de missiles tuant des Ukrainiens innocents dans leur sommeil, y compris un enfant de deux ans, c'est la réponse de la Russie à toutes les initiatives de paix", a-t-il amèrement lancé. "Cheminer vers la paix consiste à expulser la Russie de l'Ukraine. Cheminer vers la paix consiste à armer l'Ukraine de F-16 (des avions de combat, NDLR) et à protéger les enfants de la terreur russe", a-t-il écrit sur Twitter.

FUIR LA CONSCRIPTION

Kiev fait tout pour éviter que les Ukrainiens fuient la conscription. Des réseaux, destinés à permettre à des hommes d'échapper à l'engagement dans les troupes armées, ont été démantelés. Différentes combines ont été identifiées. Plus de précisions dans la chronique ci-dessous. 

POUTINE VISÉ ?

Vladimir Poutine aurait échappé à une tentative d’assassinat orchestrée par l’Ukraine, selon le quotidien allemand "Bild". Un drone, chargé de 17 kilos d'explosifs, se serait écrasé près d'un site industriel que le maître du Kremlin devait visiter. Une attaque que le Kremlin tente de dissimuler, selon un activiste ukrainien.

KIEV

Onze missiles de croisière russes ont été abattus dans le ciel de Kiev par la défense antiaérienne ukrainienne dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé la municipalité, précisant que l'attaque n'a pas fait de victimes ou de dégâts sérieux.

"Selon les données préliminaires, 11 missiles de croisière ont été détruits dans l'espace aérien de Kiev. En plus des missiles, deux drones ont été abattus", a indiqué la municipalité sur Telegram.

FRAPPES NOCTURNES

Les autorités ukrainiennes ont annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes russes sur plusieurs villes ukrainiennes, faisant au moins deux mort à Dnipro (centre-est) et provoquant l'activation de la défense antiaérienne à Kiev.

Des missiles "ont de nouveau tué des civils à Dnipro. Une jeune femme et un enfant de trois ans sont décédés", a indiqué sur Telegram le maire de cette ville, Borys Filatov. La municipalité de la capitale a elle rapporté sur Telegram l'activation des systèmes de défense antiaérienne à Kiev, appelant les habitants à rester à l'abri.

À Ouman, ville de quelque 80.000 habitants dans le centre du pays, une vidéo diffusée par les médias ukrainiens montre un immeuble d'habitation éventré avec de nombreux gravas au sol.

"Un missile ennemi a touché un immeuble résidentiel. Les informations sur les victimes sont en cours de clarification", a indiqué sur Telegram Zoya Vovk, porte-parole de la police régionale.

Bienvenue dans ce direct consacré à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.