EN DIRECT - Guerre en Ukraine : la situation est "extrêmement difficile" dans l'Est, selon Zelensky

COMMANDES AMÉRICAINES

Les États-Unis ont annoncé mardi avoir octroyé un contrat d'armement pour plus d'un demi-milliard de dollars afin de produire des obus de 155 mm destinés à être livrés à l'Ukraine.

Les commandes, passées fin janvier par le Pentagone au profit de Northrop Grumman et Global military products, totalisent 552 millions de dollars. Les premières livraisons sont attendues dès mars.

SITUATION "DIFFICILE"

"La situation sur la ligne de front, notamment dans les régions de Donetsk et de Lougansk, reste extrêmement difficile. C'est littéralement une bataille pour chaque mètre de terre ukrainienne", affirme mardi Volodymyr Zelensky. 

TROLLS EN LIGNE

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, a reconnu mardi, pour la première fois, être le créateur d'une "ferme à trolls". Les employés de cette officine sont payés pour mener des campagnes de propagande sur Internet.

ABÉCÉDAIRE DU CONFLIT 

Le 24 février 2022, à 4h du matin, débutait l'offensive de l'armée russe en Ukraine. Un an d'un conflit d'un type inédit depuis 1945 en Europe. Avec la guerre, c'est aussi tout un nouveau vocabulaire qui s'est imposé dans notre quotidien.

"AIDER LES UKRAINIENS"

"Nous allons continuer à travailler pour fournir à l'Ukraine toutes les capacités de combat nécessaires", a lancé mardi Lloyd Austin, secrétaire d'État américain à la Défense. "Nous allons nous assurer que tous les équipements continueront à parvenir aux troupes sur le front", ajoute-t-il. "Nous devons aider les Ukrainiens à lutter pour leur liberté", martèle le dirigeant depuis Bruxelles. 

BAKHMOUT

La ville ukrainienne de Bakhmout, théâtre de combats acharnés depuis des mois, n'est pas prête de tomber en dépit de récentes avancées russes, a estimé mardi le patron de l'organisation paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, évoquant une boucherie.

"On ne fera pas la fête de sitôt", a déclaré le dirigeant sur Telegram. "Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu'il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action", a-t-il ajouté. "Nous comprenons parfaitement qu'il n'y a pour l'instant pas de perspective que l'adversaire abandonne ses positions sans combattre", conclut-il. 

NORVÈGE

La Norvège va envoyer huit chars Leopard 2 à l'Ukraine, a déclaré mardi le ministre norvégien de la Défense, Bjørn Arild Gram. "La Norvège fera don de huit chars et jusqu'à quatre véhicules de soutien à l'Ukraine. En outre, nous avons prévu des fonds pour les munitions et les pièces de rechange", a-t-il indiqué dans un communiqué. 

Il est "plus crucial que jamais de soutenir la bataille défensive de l'Ukraine", martèle le Premier ministre, Jonas Gahr Støre. "Ce don est une contribution importante et très nécessaire", a-t-il ajouté. 

Par ailleurs, le pays nordiste contribuera à la formation des équipages de chars ukrainiens en Pologne.

ARGENTINE 

Craignant l'isolement de leur pays, des centaines de femmes ont quitté la Russie en 2022 pour accoucher en Argentine et y acquérir la nationalité. Le phénomène est tel qu'il inquiète les autorités à Buenos Aires.

AVIONS RUSSES

L'Otan a affirmé ce mardi que deux avions F-35 néerlandais avaient intercepté lundi trois avions russes volant près de la frontière aérienne polonaise, près de l'enclave russe de Kaliningrad. Ils "représentaient un danger pour les autres usagers de l'air en ignorant les règles internationales de sécurité aérienne", selon l'Alliance

D'après des informations du ministère de la Défense néerlandais, les aéronefs ne s'étaient pas identifiés en s'approchant de la zone aérienne de l'Otan. Une "provocation russe", selon le Premier ministre polonais. 

RÉUNION

Le ministre de la Défense ukrainien a publié une photo de la réunion de l'Otan à Bruxelles, qui a débuté ce mardi matin. "Ça va être une journée très productive", s'est-il réjoui avant le début des discussions.

ESPACE AÉRIEN

La Moldavie a fermé mardi temporairement son espace aérien, a annoncé la compagnie nationale Air Moldova, les médias locaux citant "des raisons sécuritaires" sans plus de précision sur fond de tensions entre l'ex-république soviétique et Moscou. "Chers passagers, l'espace aérien moldave est actuellement fermé", a écrit Air Moldova sur son compte Facebook, en annonçant l'arrêt des vols.

SOUTIEN

Le secrétaire à la défense américain a réaffirmé le soutien des États-Unis à l'Ukraine en marge de la réunion de l'Otan à Bruxelles. "Nous allons fournir aux Ukrainiens les moyens de tenir et d'avancer pendant la contre-offensive de printemps", a assuré Loyd Austin insistant sur l'artillerie, la défense antiaérienne et les blindés, mais sans citer les avions de combat réclamés par Kiev.

CHARS

La Norvège va donner à l'Ukraine huit chars de combat Leopard 2 ainsi que des munitions, des pièces de rechange et jusqu'à quatre véhicules de soutien, a indiqué mardi le gouvernement norvégien, qui quantifie ainsi une contribution déjà annoncée.

La date de livraison des chars n'a pas été précisée dans le communiqué du ministère norvégien de la Défense, mais le ministre Bjorn Arild Gram, actuellement à Bruxelles pour une réunion des donateurs, a précisé aux médias norvégiens qu'elle interviendrait sous peu.

La Norvège va en outre verser 250 millions de couronnes (23 millions d'euros) à la Facilité européenne pour la paix, un fonds mis en place par l'Union européenne -- dont le pays scandinave n'est pas membre -- pour financer l'assistance militaire fournie à l'Ukraine.

LISTE NOIRE

L'Union européenne a ajouté mardi la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique, ce pays étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l'invasion de l'Ukraine.

Outre la Russie, les Iles Vierges britanniques, le Costa Rica, les Iles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités, après le retrait de la Macédoine du Nord, de la Barbade, de la Jamaïque et de l'Uruguay.

AIDE MILITAIRE

Au début de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Otan, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a souligné ce mardi "l'importance d'intensifier l'aide militaire à l'Ukraine". Les États prendront "des mesures pour reconstituer les stocks de munitions alliés et trouveront des moyens de mieux protéger les infrastructures sous-marines critiques", a-t-il assuré.

ADHÉSION

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a assuré mardi "travailler dur" pour obtenir "le plus rapidement possible" les dernières ratifications des adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan par la Turquie et la Hongrie, sans écarter des adhésions séparées.

"La question principale n'est pas de savoir si les adhésions de la Finlande et de la Suède sont ratifiées ensemble, mais qu'elles soient toutes deux ratifiées dès que possible", a-t-il déclaré lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles. "Je suis persuadé qu'elles le seront toutes les deux et je travaille dur pour qu'elles soient ratifiées le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.

Les deux pays ont revu leur politique ces derniers mois, souhaitant intégrer l'alliance en raison des troubles provoqués par la guerre en Ukraine.

DÉMENTI

La Russie a démenti mardi tout "plan de déstabilisation de la Moldavie", la présidente moldave Maïa Sandu ayant accusé la veille Moscou de préparer de "violentes attaques" dans son pays, un voisin pro-occidental de l'Ukraine. Les affirmations de la dirigeante moldave "sont absolument infondées et sans preuves", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il accuse en outre l'Ukraine d'être à l'origine de cette "désinformation" pour nourrir les tensions entre Moscou et Chisinau. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit la semaine dernière que son pays avait intercepté des documents faisant état d'un plan de déstabilisation de la Moldavie.

RENCONTRE

Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, et le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiy Reznikov sont arrivés ce matin au siège de l'Otan, à Bruxelles, pour une neuvième rencontre au format "Ramstein". Lors de ce sommet, les alliés de Kiev doivent discuter de la protection de l'espace aérien ukrainien et l'Ukraine entend obtenir de nouvelles avancées pour obtenir la livraison d'avions de combat. 

AIDE FRANÇAISE

L'Ambassade de France en Ukraine a salué, ce mardi, le début de la formation de "18 procureurs et policiers ukrainiens" sur "les crimes de guerre" à Paris. Depuis le début du conflit, Kiev et ses alliés occidentaux accusent régulièrement Moscou d'avoir commis des atrocités, notamment à Boutcha et Marioupol.

BILAN

Alors que le premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine approche, le bilan des pertes militaires affole les compteurs depuis le 24 février 2022. Selon la Norvège, 180.000 soldats russes sont morts ou ont été blessés depuis le début de l'invasion et 100.000 côté ukrainien. Selon d'autres sources occidentales, les pertes s'élèvent à 150.000 combattants dans chaque camp. À comparer, pour la partie russe, aux 15.000 soldats de l'Armée rouge tués en dix années de guerre en Afghanistan (1979-1989).

ON FAIT LE POINT

Voici ce qu'il faut retenir de la journée d'hier en Ukraine :

AVANCÉES DE WAGNER

Selon le point quotidien du ministère de la Défense britannique, le groupe Wagner a enregistré plusieurs "petits gains" dans la banlieue de Bakhmout, dans le Donbass, ces derniers jours, "et notamment le village de Krasna Hora". "Toutefois, la défense organisée des forces ukrainiennes poursuit ses efforts dans la zone. Les offensives tactiques de la Russie dans le sud de la ville n'ont permis de faire que peu de progrès"précisent encore les autorités.

Plus généralement, le ministère pointe que, selon ses observations,"les forces russes reçoivent l’ordre d’avancer dans la plupart des secteurs", mais "qu’elles n’ont pas accumulé une puissance de combat offensive suffisante sur un axe donné pour obtenir un effet décisif".

ALERTE

Selon la carte publiée ce mardi matin, toute l'Ukraine est passée en rouge et l'ensemble du pays est sous le coup d'une alerte aérienne contre de possibles bombardements russes.

RÉFUGIÉS

Un tribunal sud-coréen a accordé à deux ressortissants russes, bloqués pendant des mois dans un aéroport, le droit de demander officiellement le statut de réfugié, les autorisant ainsi à entrer dans le pays asiatique. Depuis octobre, ces hommes, dont l'avocat a demandé qu'ils ne soient pas nommés par mesure de sécurité, vivent coincés au sein de l'aéroport international d'Incheon, après s'être enfuis de Russie pour avoir refusé de se battre en Ukraine.

Ils ont atterri en Corée du Sud en espérant obtenir l'asile, mais leur demande a été rejetée par le ministère : éviter la mobilisation au sein d'une armée ne constitue pas une raison recevable pour obtenir le statut de réfugié en Corée du Sud, où tout homme valide doit effectuer 18 mois de service militaire obligatoire.

Ce refus a poussé les deux hommes à porter l'affaire devant la justice, restant depuis bloqués pendant des mois dans les zones de transit de l'aéroport.

ALERTE SUR LES MUNITIONS

L'Ukraine bientôt à court de munitions ? Le chef de l'Otan a tiré la sonnette d'alarme lundi, en affirmant que le rythme de production des usines des pays de l'alliance ne suivait pas les besoins de l'armée de Kiev.

Pour le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg, "le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production".  "Cela met nos industries de défense sous pression", a-t-il ajouté à la veille d'une réunion des ministres de la Défense des pays de l'Otan. "Oui, nous avons un problème, oui, c'est un défi" alors que l'Ukraine est sous la menace d'une grande offensive russe.

OTAN

Les membres de l'Otan vont tenter ce mardi d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine et doivent discuter de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la nouvelle offensive préparée par la Russie.

Les Alliés se sont engagés à fournir à Kiev de l'artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense anti-aériens et "d'autres engagements vont être pris" dans la matinée lors de la réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les États-Unis, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation transatlantique.

"Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés, (...) Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre", a-t-il insisté, soulignant que le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov serait présent à Bruxelles.

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