EN DIRECT - Guerre en Ukraine : 20 pays s'engagent à fournir des armes supplémentaires à Kiev

Publié le 23 mai 2022 à 6h15, mis à jour le 24 mai 2022 à 6h58

Ce lundi, Lloyd Austin, le ministre américain de la Défense, a annoncé que "de nombreux pays vont donner des munitions d'artilleries, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables" pour l'armée ukrainienne.
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DÉBUT D'UNE SÉRIE OU ACTE ISOLÉ ?


Opposé à la guerre contre l'Ukraine, un diplomate russe auprès de l'ONU a annoncé sa démission. Dans une lettre rendue publique, ce lundi 23 mai, Boris Bondarev déplore l'action de son pays et du ministère des Affaires étrangères.

LES ARCHES DORÉES QUITTENT LA RUSSIE


La chaîne de restauration McDonald’s emboîte le pas de plusieurs multinationales et a décidé de fermer ses 850 restaurants en Russie, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par les forces du Kremlin. 


Un certain nombre d'habitants de la Russie se sont alors rués dans les derniers McDonald’s encore ouverts pour pouvoir goûter une ultime fois aux burgers américains. 


Découvrez le reportage des équipes de TF1 à Moscou.

UN TRIBUNAL UKRAINIEN VEUT FAIRE ARRÊTER L'ANCIEN PRÉSIDENT


Selon les informations rapportées par l'agence de presse Reuters, un tribunal ukrainien aurait ordonné - par contumace - l'arrestation de l'ancien président Viktor Ianoukovitch. Celui-ci est accusé de trahison par les juges. 


Dans le viseur des Ukrainiens, un pacte signé par le chef d'État prolongeant un bail autorisant la Russie à installer des infrastructures navales en Crimée. 


En exil depuis 2014 - à l'issue de la révolution orange - Ianoukovitch a déjà été condamné à 13 années de prison pour trahison. Dans une lettre, il appelait Vladimir Poutine à faire intervenir l'armée russe pour rétablir l'ordre en Ukraine.

LE MÉTRO DE KHARKIV BIENTÔT RELANCÉ


Le maire de la ville de Kharkiv, Ihor Terekhov, a indiqué ce lundi que le métro de la ville reprendrait ses activités demain mardi. Depuis le 24 février, il servait d'abris pour les civils réfugiés dans les profonds couloirs du service de transport en commun. 


"Toutes les lignes seront lancées. La circulation du métro sera de 7h00 à 19h00. Les intervalles ne seront pas les mêmes qu'en temps de paix. Le dépôt de métro a été endommagé pendant les bombardements et les bombardements, donc les intervalles seront plus long", a-t-il expliqué.

LA LITUANIE RETIRE SON AMBASSADEUR EN RUSSIE


Gitanas Nausėda, président lituanien, a signé un décret ce lundi retirant l'ambassadeur de son pays sur le sol russe. Aucun remplaçant n'a été nommé. La mesure doit entrer en vigueur le 1er juin prochain.

CRIMES DE GUERRE : 48 AUTRES SOLDATS RUSSES BIENTÔT JUGÉS


Selon Iryna Venediktova, la procureure générale de l'Ukraine, a indiqué lors du Forum économique mondial que 48 autres soldats russes devraient prochainement être jugés pour crimes de guerre. Une annonce faite quelques heures seulement après la condamnation à la prison à vie de Vadim Shishimarin, pour le meurtre d'un civil non armé. 


"Nous avons déjà engagé près de 13 000 affaires qui ne sont liées qu'à des crimes de guerre. Dans cette catégorie, des soupçons ont été signalés [sur] 49 individus, que nous avons commencé à poursuivre [pour] crimes de guerre", a-t-elle expliqué.

NOUVELLE LIVRAISON A L'UKRAINE


Selon le Pentagone, vingt pays se sont engagés ce lundi à fournir des armes supplémentaires à l'armée ukrainienne. Le département américain de la Défense n'a pas encore précisé quels pays étaient concernés.


"La rencontre d'aujourd'hui s'est très bien passée", a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin. "De nombreux pays vont donner des munitions d'artilleries, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables" pour l'armée de Kiev, a-t-il ajouté.

LES AMÉRICAINS RÉFLÉCHISSENT À ENVOYER DES FORCES SPÉCIALES


Selon la presse américaine, l'administration de Joe Biden songerait à envoyer des forces spéciales pour assurer la sécurité de l'ambassade américaine en Ukraine. Habituellement, la sécurité de la représentation diplomatique de Washington est assurée par les Marines américains. 


Compte tenu de la situation actuelle, toutes les troupes ont été rappelées afin d'éviter toute escalade du conflit. En effet, les États-Unis craignent que leur ambassade ne soit touchée par un mauvais tir russe et qu'ainsi la situation internationale ne dégénère encore plus.

LA BIÉLORUSSIE ACCUSE L'OCCIDENT DE "DÉMEMBRER L'UKRAINE"


Sans fournir la moindre preuve,  le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé l'Occident de mettre en place des mesures visant à "démembrer" l'Ukraine. Il a également accusé directement les dirigeants polonais de vouloir prendre le contrôle de l'ouest du pays. Là encore, sans avancer la moindre preuve d'une telle déclaration. 


"Ce qui nous inquiète, c'est qu'ils sont prêts, les Polonais et l'Otan, à sortir, à aider à prendre l'ouest de l'Ukraine comme avant 1939", a-t-il déclaré lors d'une rencontre virtuelle avec Vladimir Poutine. Depuis sa réélection, largement contestée par la communauté internationale, le président Loukachenko est un allié très proche du Kremlin.

KHERSON INSTAURE LE ROUBLE SUR SON TERRITOIRE


Les nouvelles autorités prorusses de la région ukrainienne de Kherson, conquise par Moscou, ont fait lundi de la monnaie russe, le rouble, la devise officielle en parallèle à la hryvnia ukrainienne.


"La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies", a annoncé l'administration civile et militaire prorusse de cette région située dans le sud de l'Ukraine.


"Le cours est de deux roubles pour une hryvnia", a-t-elle poursuivi, dans un communiqué sur son compte Telegram. L’administration ajoute que la première agence d'une banque russe ouvrira "très prochainement" à Kherson, la capitale régionale, et que "tous les entrepreneurs le souhaitant" pourront y ouvrir un compte.


La ville de Kherson, proche de la Crimée annexée par Moscou en 2014, a été la première ville d'importance prise, le 3 mars, par les Russes après le début de l'offensive qu'ils ont déclenchée contre l'Ukraine le 24 février.

APRÈS LE DÉPART DE RENAULT, LA RUSSIE REPREND LE CONTRÔLE DE L'USINE


Le constructeur automobile russe Avtovaz a nommé lundi PDG l'ancien ministre des Transports russe Maxim Sokolov, après la vente par Renault de ses actifs à l'État russe. Maxim Sokolov succède ainsi au Français Nicolas Maure, qui était à la tête du constructeur russe depuis juin 2021.


Cette nomination prend effet dès lundi, précise Avtovaz dans un communiqué. Sokolov, 53 ans, a été ministre des Transports entre 2012 et 2018, et était depuis 2019 vice-gouverneur de la région de Saint-Pétersbourg (nord-ouest).


Acculé par les sanctions occidentales contre la Russie, Renault, leader dans le pays avec la marque Lada qu'il avait réussi à redresser, a confirmé lundi qu'il vendait ses actifs à l'État russe, première nationalisation d'ampleur depuis l'offensive russe en Ukraine.

FLAMBÉE DES CARBURANTS :  BIDEN PRÊT À PUISER DANS SES RÉSERVES


Alors que les prix des carburants ne cessent d'augmenter ces derniers mois, le gouvernement américain serait sur le point d'autoriser l'utilisation des stocks de diesel. "Une déclaration d'urgence a été préparée pour le président Biden", a confirmé une porte-parole de la Maison-Blanche sur Twitter. L'objectif est d'éviter, "à court terme" les ruptures de stocks.

STARBUCKS QUITTE DÉFINITIVEMENT LA RUSSIE


Starbucks, qui avait temporairement fermé les 130 établissements portant son nom en Russie après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé lundi avoir pris la décision de quitter définitivement le pays, s'inscrivant ainsi dans le sillage d'autres multinationales comme McDonald's.


La chaîne de cafés, qui opérait en Russie via un partenaire sous licence, va continuer à payer les quelque 2.000 employés travaillant en son nom pendant six mois, a indiqué l'entreprise dans un message sur son site.

RÈGLES BUDGÉTAIRES EUROPÉENNES


La Commission européenne a annoncé que les règles budgétaires auxquelles les membres de l'UE sont normalement soumis ne s'appliqueront pas jusqu'en 2023. La raison évoquée est le choc économique provoqué par la guerre en Ukraine. Les règles n'étaient plus appliquées depuis mars 2020.

LE PLAIDOYER DE LA PREMIÈRE DAME UKRAINIENNE À L'OMS 


La Première dame ukrainienne Olena Zelenska a dénoncé lundi les "horreurs" inimaginables causées par les forces russes en Ukraine dans un discours à l'Organisation mondiale de la santé en forme de plaidoyer en faveur de la santé mentale.


Olena Zelenska s'exprimait au moment où le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclamait des sanctions "maximum" contre la Russie, lors d'un discours en visioconférence durant la réunion du Forum économique mondial à Davos.


La guerre menée par la Russie "a montré des horreurs que nous n'aurions pas pu imaginer", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée mondiale de la santé, l'organe décisionnel suprême de l'OMS, lors d'une allocution également en visioconférence.


"L'OMS s'est engagée à protéger les droits de l'homme les plus essentiels à la vie et à la santé. Aujourd'hui, ils sont tous deux violés en Ukraine", a-t-elle dit.

UNE EX-MINISTRE AUTRICHIENNE DANS LA TOURMENTE 


L'ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec le président russe Vladimir Poutine en 2018, a quitté le conseil d'administration de Rosneft, a annoncé lundi le géant pétrolier russe.


Vendredi, le groupe avait déjà annoncé le départ de l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, sous le feu des critiques avec l'offensive russe en Ukraine en raison de sa proximité avec le président russe, ainsi que de Matthias Warnig, qui avait débuté sa carrière dans les sphères du pouvoir en RDA communiste.


Selon Rosneft, Karin Kneissl, qui avait été nommée en mars 2021 au conseil d'administration de la compagnie puis confirmée dans ses fonctions en juin de la même année, a présenté une lettre de démission prenant effet dès vendredi dernier.

LA RUSSIE ÉTUDIE UN PLAN DE PAIX PROPOSÉ PAR L'ITALIE 


La Russie a reçu le plan de paix proposé par l'Italie et est en train de l'étudier, a déclaré lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Roudenko, cité par les agences russes.


"Nous l'avons reçu il n'y a pas longtemps. Nous sommes en train de l'étudier", a-t-il déclaré, soulignant qu'il n'était actuellement pas en discussion entre la Russie et l'Italie. "Quand nous aurons fini de l'étudier, nous dirons ce que nous en pensons", a-t-il ajouté.


Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a annoncé vendredi que son pays avait proposé à l'ONU la constitution d'un "groupe international de facilitation" pour tenter de parvenir "pas à pas" à un cessez-le-feu en Ukraine.

LE SOLDAT RUSSE JUGÉ FERA APPEL DE SA CONDAMNATION


Le soldat russe condamné à la prison à vie fera appel, a indiqué son avocat.

PREMIER PROCÈS POUR CRIME DE GUERRE


Vadim Chichimarine avait reconnu avoir tué un civil de 62 ans, le 28 février dans le nord-est de l'Ukraine. Il a été condamné à la prison à vie, lundi, par un tribunal de Kiev.

87 MORTS EN UKRAINE CES DERNIÈRES 24 HEURES


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré lundi que 87 personnes étaient mortes dans une attaque russe le 17 mai contre une base militaire ukrainienne dans le nord du pays.


"Aujourd'hui, sous les décombres à Desna, il y a 87 victimes. 87 cadavres, des victimes qui ont été tuées", a dit Volodymur Zelensky qui intervenait en visioconférence à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) de Davos (Suisse). La frappe a visé ce village qui abrite une base militaire, situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev.


"Notre avenir serait mieux sans ces morts. (...) Nous payons cher le prix de la liberté, (...) la victoire nous attend au bout du tunnel", a-t-il assuré, affirmant être sûr que "la victoire nous attend". 

LE SOLDAT RUSSE JUGÉ POUR CRIME DE GUERRE CONDAMNÉ


Le militaire russe accusé d'avoir tué un civil ukrainien, jugé à Kiev depuis mercredi dernier, a été condamné à la prison à perpétuité, a indiqué sur Twitter un journaliste du Guardian. Il avait plaidé coupable et s'était excusé à plusieurs reprises, mais avait assuré avoir agi sous la contrainte.

V. ZELENSKY APPELLE LES ENTREPRISES À VENIR RECONSTRUIRE EN UKRAINE


Depuis le forum économique de Davos, Volodymyr Zelensky a appelé à l'embargo du pétrole russe, le boycott des banques russes, la saisie ou le gel des actifs russes hors de la Russie pour être alloués à un "fonds spécial pour aider tous ceux qui ont été affectés par la guerre", le départ d'entreprises de la Russie et le rejet de tout commerce avec Moscou. "Pour préserver la paix, il faut faire jurisprudence", a lancé le dirigeant ukrainien. Il a proposé à toute entreprise qui quitterait la Russie de "venir travailler et investir en Ukraine, cela sera bénéfique pour vous et vos marques car vous protégerez l'Ukraine et la liberté". 


"Nous apprécions aussi votre aide pour reconstruire le pays après la guerre. Il y a énormément de travail pour reconstruire le pays, près de 500 milliards de dollars de destruction, nous avons besoin de reconstruire des villes et des industries entières (...). Nous attribuerons à certaines entreprises des régions entières", a-t-il prévenu, citant de premiers partenaires britanniques et danois. "Ce sera l'effort économique le plus vaste en Europe, la plus grande opportunité économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", a-t-il assuré.


Un fond a été mis en place pour reconstruire le pays. "Chaque donateur recevra une proposition spécifique sur la manière de nous aider et les priorités", a-t-il ajouté.

V. ZELENSKY PLAIDE À DAVOS POUR DES SANCTIONS "PRÉVENTIVES"


Détaillant des dégâts sur le front de bataille, "c'est ça l'avenir du monde si l'humanité ne répond pas correctement à la situation en Ukraine actuellement", a ajouté le dirigeant ukrainien, craignant une menace nucléaire. "L'histoire comprend de nombreux moments, où tout change, tout bascule", a-t-il lancé. "On doit toujours se préparer pour d'autres évènements historiques pour essayer de tirer l'histoire dans le bon sens".


Saluant la réponse de "bien des institutions" dont l'ONU, "suffisent-elles pour répondre à ce à quoi nous faisons face aujourd'hui ?", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "Est-il possible à présent d'essayer de modifier ces institutions pour qu'elles soient plus à même de répondre aux défis modernes ? Nous devons changer notre approche non plus pour répondre mais pour agir de manière préventive".


Il a aussi affirmé que l'Ukraine avait "arrêté l'armée russe" et "repousse l'agresseur en dehors du territoire". "Mais aurions-nous été obligés de faire cela si des sanctions n'avaient pas été prises contre la Russie de façon préventive ? Prévenir les guerres pourrait être possible grâce à des sanctions préventives et non en réponse à des crises", a-t-il défendu. S'il a souligné un fort soutien international, il regrette que celui-ci ne se soit pas manifesté plus tôt, dès 2014

LA RUSSIE EST "UN ÉTAT DE CRIMINELS DE GUERRE", ASSURE V. ZELENSKY


"Nous sommes à un moment critique. Il ne s'agit pas que de mots. C'est le moment où nous décidons si c'est le droit du plus fort qui règnera sur le monde. Si c'est le cas, alors nous n'aurons plus besoin de réunion à Davos", a affirmé Volodymyr Zelensky depuis le Forum économique mondial qui se tient ce lundi à Davos, à Genève. 


"Or le droit du plus fort ne cherche rien d'autre qu'assujettir les plus faibles et tuer ceux qui résistent. C'est ce que fait la Russie en Ukraine au moment où nous nous parlons. (...) Regardez la manière dont la Russie s'est transformée, c'est devenu un pays qui commet des crimes de guerre, un État de criminels de guerre", a-t-il asséné, craignant que cela "inspire d'autres agresseurs potentiels à se tourner vers la violence". 

DES RÉFÉRENCES NAZIES AU SEIN DU GROUPE WAGNER ?


Le groupe Wagner a commis des exactions en Ukraine, des tortures de civils syriens mais ne sont pas "un phénomène de masse", assure sur LCI Marat Gabidullin, ancien commandant au sein de celui-ci. "Mais je ne détiens pas toutes les informations", a-t-il ajouté, s'exprimant seulement "sur le théâtre syrien", où "nous n'avions quasi pas de contact avec la population civile".


S'il ne peut pas confirmer lui-même que le fondateur de cette milice russe non-officielle, Dmitri Outkine, était fasciné par le régime nazi, il assure en revanche qu'il y a "un courant très fort au sein de Wagner : les néopaïens, les partisans de la foi des ancêtres, dans laquelle on peut retrouver certaines sources du nazisme". 

QUEL RÔLE POUR LE GROUPE WAGNER EN UKRAINE ?


"Pour l'instant, la Russie n'a pas encore gagné cette guerre en Ukraine. Et pour moi, il est peu possible qu'elle puisse le faire", a avancé sur LCI Marat Gabidullin, ancien commandant au sein du groupe paramilitaire Wagner. 


Si cette milice russe non-officielle est bien présente en Ukraine, notamment près de Kharkiv et dans le Donbass, "je ne pense pas que qualitativement cela ait pu changer quelque chose dans le cours des combats car ils n'étaient pas très nombreux, mais ce sont des militaires aguerris, donc leur rôle a été déterminant, on les utilise dans les groupes d'assaut, sur la première ligne de front, pour mener les attaques les plus périlleuses", a-t-il expliqué. Par ailleurs, "les pertes au sein de Wagner ne sont pas comptabilisées", a-t-il ajouté.


Il a rappelé aussi que le mercenariat est illégal en Russie et que le port d'arme pour les non-militaires est interdit, et ainsi confirmé que l'État russe a cautionné et même livré des armes aux détachements du groupe Wagner. 

"J'AVAIS BEAUCOUP DE MAL À COMBATTRE LES UKRAINIENS"


En 2015, Marat Gabidullin, ancien membre du groupe Wagner, est envoyé en Ukraine, dans la région de Louhansk pour "défendre la paix russe", selon la propagande russe, qui affirme que la population du Donbass "est menacée par le gouvernement ukrainien", explique-t-il sur LCI. Sur le terrain, il a compris "que la situation différait complètement" de ce discours. 


Il a ensuite été envoyé en Syrie, où l'ennemi "était beaucoup plus évident", à savoir l'État islamique, et où "rien ne m'attachait", contrairement à l'Ukraine. "J'avais beaucoup de mal à combattre les Ukrainiens, je pensais que c'étaient des gens comme nous, les Russes. Tout ce que j'ai vu à Louhansk m'a conforté dans cette position", a-t-il raconté.

UN ANCIEN COMMANDANT DE WAGNER INVITÉ SUR LCI


"J'ai décidé d'écrire ce livre témoignage pour dire ouvertement aux Russes pour dire que l'on a recours aux mercenaires régulièrement et à grande échelle. Ce n'est pas une forme d'impérialisme occidental mais cela existe depuis longtemps en Russie pour promouvoir nos intérêts et notre sphère d'influence", a expliqué sur LCI Marat Gabidullin, ancien commandant et mercenaire pendant quatre ans du groupe Wagner, milice secrète de Vladimir Poutine. Contrairement à lui, aucun ancien membre n'a jamais accepté de témoigner à visage découvert.


Dans le livre, il assure que la réalité de terrain en Syrie "différait beaucoup" des images de propagande russe : "ce n'était pas une guerre non sanglante, beaucoup de citoyens russes sont morts" lors de cette guerre, a-t-il défendu. Marat Gabidullin a passé 10 ans dans les troupes aéroportées russes, puis est parti dans le privé. Il a tué un homme, écope de trois ans en prison, avant d'être approché pour rejoindre le groupe Wagner. 

CHARS "TERMINATOR"


Le ministère de la Défense du Royaume-Uni assure que la Russie a déployé des chars "Terminator" dans l'est de l'Ukraine. Cette arme, plus puissante que des chars classiques, démontre l'intensification du conflit dans le Donbass.

DES TECHNICIENS SYRIENS DES BOMBES BARILS PRÉSENTS EN RUSSIE


Selon The Guardian, des responsables européens assurent que des techniciens qui ont été en lien avec l'utilisation de bombes barils par l'armée syrienne, responsables de très grandes destructions pendant la guerre en Syrie, ont été déployés en Russie, possiblement pour y préparer une offensive similaire en Ukraine. Ils seraient présents en Russie depuis plusieurs semaines et travailleraient aux côtés de responsables de l'armée de Vladimir Poutine.


Leur arrivée sur le sol russe est l'un des facteurs d'inquiétude en Europe et aux États-Unis, selon lesquels l'armée russe pourrait se préparer à utiliser des armes chimiques dans le conflit. 


Les bombes barils sont des explosifs bruts emballés dans un baril et largués depuis un hélicoptère. Le régime syrien avait été accusé d'en avoir utilisé, mais aussi d'avoir rempli des bidons de chlore et de les larguer sur les villes et villages tenus par l'opposition, causant des centaines de morts.

LA NOUVELLE-ZÉLANDE VA ENTRAÎNER DES TIRAILLEURS UKRAINIENS


Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a annoncé lundi qu'il allait envoyer au Royaume-Uni une trentaine d'instructeurs militaires pour y entraîner des artilleurs ukrainiens.


Ces instructeurs néo-zélandais formeront les militaires ukrainiens à l'utilisation de canons légers de 105mm L119. Quelque 230 artilleurs bénéficieront de cet entraînement, qui durera jusque fin juillet.


La Nouvelle-Zélande a déjà envoyé un avion Hercules et du personnel militaire en Europe pour des missions logistiques et de renseignement, afin d'aider l'Ukraine à se défendre contre l'invasion russe.

LES RÈGLES EUROPÉENNES DE DISCIPLINE BUDGÉTAIRE TOUJOURS EN SUSPENS


Les règles de discipline budgétaire imposées aux États membres de l'UE, qui ne sont plus appliquées depuis mars 2020, resteront suspendues en 2023 en raison du choc économique provoqué par la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la Commission européenne.


"L'incertitude accrue et les risques importants de dégradation des perspectives économiques dans le contexte de la guerre en Ukraine, les hausses sans précédent des prix de l'énergie et les perturbations persistantes de la chaîne d'approvisionnement justifient la prolongation" de cette suspension, a expliqué l'exécutif européen dans un communiqué.

BILAN SUR LE FRONT EST


Selon le média ukrainien The Kyiv Independant, Volodymyr Zelensky a déclaré lors d'un point de presse le 22 mai que 50 à 100 soldats pourraient mourir chaque jour pour défendre l'Ukraine dans "la direction la plus difficile", dans l'est du pays.

VERDICT CE LUNDI DANS LE PROCÈS DU SOLDAT RUSSE JUGE À KIEV


Le verdict du procès du soldat russe jugé à Kiev pour crime de guerre depuis mercredi dernier doit être rendu ce lundi. Il est accusé d'avoir tué un civil de 62 ans non armé, ce qu'il a reconnu en présentant ses excuses aux proches de la victime, assurant avoir agi sous la contrainte d'un ordre. Il n'est "pas coupable du crime dont il est accusé", avait assuré son avocat ukrainien.

JOE BIDEN VEUT DES SANCTIONS "SUR LE LONG TERME"


Le président américain Joe Biden a déclaré lundi à Tokyo que la Russie "doit payer un prix à long terme" pour sa "barbarie en Ukraine" en termes de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés.


"Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine", a-t-il déclaré. Car si "les sanctions n'étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d'une tentative de prise de Taïwan par la force ?", s'est-il interrogé. 


Au sujet de cette éventuelle tentative, il a prévenu que les États-Unis défendraient militairement Taïwan si Pékin envahissait l'île autonome, avertissant que la Chine "flirte avec le danger". "Nous étions d'accord avec la politique d'une seule Chine, nous l'avons signée (...) mais l'idée que (Taïwan) puisse être pris par la force n'est tout simplement pas appropriée", a-t-il dit. 

COMPARAISON AVEC LE BILAN DE LA GUERRE EN AFGHANISTAN


Selon le ministère de la Défense britannique, en trois mois de guerre en Ukraine, "la Russie a probablement essuyé un nombre de morts similaire à celui qu'a connu l'Union soviétique pendant sa guerre de neuf ans en Afghanistan". En cause selon lui, des erreurs tactiques et stratégiques. 


"Le peuple russe s'est, par le passé, montré sensible aux pertes subies lors de guerres de choix. Au fur et à mesure que les pertes essuyées en Ukraine continueront d'augmenter, elles deviendront plus apparentes, et le mécontentement du peuple à l'égard de la guerre et sa volonté de l'exprimer pourraient s'accroître", poursuit l'autorité.

L'ESSENTIEL


Ce qu'il faut retenir de la situation en Ukraine au 88e jour de guerre

DONBASS


La situation devient "de plus en plus difficile" pour les Ukrainiens dans le Donbass où Moscou bombarde Severodonetsk "24 heures sur 24", alors qu'est attendu lundi à Kiev le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre contre un soldat russe.


Moscou continue à intensifier sa puissance de feu le Donbass. On y trouve, selon Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, les unités retirées de la région de Kharkiv (nord-est), les assaillants du siège de Marioupol (sud-est), les milices des républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk, les forces tchétchènes et des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l'Extrême-Orient russe.


"Ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville" avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers ou des chars qui tirent sur les immeubles, a-t-il ajouté. L'armée ukrainienne a annoncé dimanche sur Facebook au moins sept civils tués et huit autres blessés dans des bombardements sur 45 communes de la région de Donetsk.

SEVERODONESTK


Alors que la ville portuaire stratégique de Marioupol vient de tomber aux mains des Russes, tous les regards se tournent vers Severodonetsk.

FORUM DE DAVOS


Trois mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la guerre et les risques qu'elle fait peser sur la reprise de l'économie mondiale seront au coeur d'une réunion des élites de la planète, qui se retrouvent à partir de lundi à Davos.


Le Forum économique mondial (WEF) fait son retour dans la station de ski suisse après deux ans de parenthèse pour cause de pandémie de Covid-19. En 2021, il avait dû tenir sa traditionnelle réunion annuelle en ligne. Et le variant Omicron a encore obligé cette année à le reporter de janvier à mai. 

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'Ukraine. Retrouvez ici les dernières informations sur le conflit. 

Moscou muscle son offensive pour emporter le Donbass. Les forces russes continuent de pilonner l'est de l'Ukraine et ont "intensifié leurs efforts pour capturer Severodonetsk", selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW). Elles ont notamment détruit un pont entre Lyssychansk et Severodonetsk, montrant leur volonté d'encercler cette ville, selon ce centre de recherche américain. 

Dans le même temps, la Russie s'est dite prête à reprendre les pourparlers de paix, attribuant à Kiev la responsabilité de la rupture du dialogue. "La balle était dans leur camp", a affirmé le négociateur russe Vladimir Medinsk à la télévision bélarusse.

Ce lundi, le président ukrainien est attendu en visioconférence au Forum économique de Davos en Suisse, qui reprend après deux ans d'interruption à cause du Covid-19. Nombre de responsables politiques ukrainiens feront le voyage en personne. En revanche, les Russes ont été exclus.

Le discours de Volodymyr Zelensky est attendu vers 11h15. Presque à la même heure, le verdict doit tomber pour le premier soldat russe jugé en Ukraine pour crime de guerre. 


La rédaction de TF1info

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