EN DIRECT - Guerre en Ukraine : état d'urgence en Hongrie à partir de minuit

Publié le 24 mai 2022 à 6h15, mis à jour le 25 mai 2022 à 7h50

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, décrète l'état d'urgence à partir de minuit ce mercredi en raison de la guerre en Ukraine.
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DONBASS  : "PIRE D'HEURE EN HEURE"


La situation sur le terrain dans la région de Lougansk "empire d'heure en heure", a déclaré le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï. "La situation est très difficile et malheureusement, elle ne fait que s'aggraver. Elle empire de jour en jour, d'heure en heure", a-t-il indiqué dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram. 


"Les bombardements sont de plus en plus intenses" et "l'armée russe a décidé de détruire complètement Severodonetsk", ville stratégique au nord-ouest de Lougansk, a ajouté M. Gaïdaï. Severodonetsk "est en train d'être éliminé de la surface de la Terre", a-t-il commenté, qualifiant la situation de "quasiment critique". 

LA RUSSIE BIENTÔT EN DÉFAUT DE PAIEMENT ?


Washington, à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes avec des dollars, a annoncé mardi le Trésor américain, une décision qui pourrait précipiter le pays dans le défaut de paiement. L'exemption aux sanctions financières drastiques imposées à Moscou après son invasion de l'Ukraine fin février va prendre fin deux jours avant la prochaine échéance de paiement de la Russie. 

KHARKIV "DÉRUSSIFIE" LES NOMS DE SES RUES


Alors que les forces russes ont été repoussées de Kharkiv, la ville semble revenir à un semblant de normale, par exemple avec le redémarrage de son métro. Dans les rues de la ville, on s'active à déblayer et reconstruire, mais pas à l'identique : les noms de rues évoquant la culture russe sont mis à l'index, et disparaissent les uns après les autres.

BOYCOTT "GROTESQUE"


Le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa, venu présenter sur la Croisette son nouveau film, a manifesté son opposition au boycott des artistes russes en raison de leur nationalité, malgré la "dévastatrice" invasion russe en Ukraine. 


L'habitué de Cannes avec des films comme "Maïdan", sur la révolution ukrainienne, ou "Donbass", se démarque de nombre de ses compatriotes. Il a déjà été écarté de l'Académie cinématographique d'Ukraine en mars pour avoir refusé de mettre tous les artistes russes dans le même panier. Décider qui sont les bons et les mauvais est "grotesque", a affirmé le réalisateur, venu présenter "The Natural History of Destruction", un documentaire sur la destruction des villes allemandes par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. 

SCHRÖDER RENONCE A GAZPROM


L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine et sous le feu des critiques depuis l'invasion de l'Ukraine, a annoncé qu'il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom.

 

"J'ai renoncé à une nomination au conseil de surveillance de Gazprom depuis longtemps. J'ai aussi informé l'entreprise", a assuré laconiquement l'ancien chancelier social-démocrate (1998-2005) dans un court message sur le réseau professionnel LinkedIn. 

LES FRÈRES KLITSCHKO A DAVOS


Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, et son frère Wladimir, tous deux anciens champions du monde de boxe, se trouvent au forum économique de Davos. Dans le tweet ci-dessous, Wladimir estime que la Russie vient d'entrer dans une machine à remonter le temps, qui va la renvoyer 50 ans en arrière.

COMBATS DANS LE DONBASS


Des combats sont en cours pour le contrôle de la ville de Lyman, un carrefour clé dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, Denis Pouchiline. 


Il a assuré qu'environ la moitié de la localité était déjà sous contrôle russe. Pour l'heure, l'armée russe n'a pas fait de commentaires et l'AFP n'a pas pu vérifier ces revendications de source indépendante. 


Lyman est un important nœud ferroviaire situé au nord-est de la ville symbole de Sloviansk, reprise aux séparatistes prorusses par Kiev en 2014, et de Kramatorsk, la capitale de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien. Plus au sud de la région de Donetsk, les autorités ukrainiennes ont par ailleurs annoncé mardi avoir perdu le contrôle de la localité de Svitlodarsk.  

ÉTAT D'URGENCE EN HONGRIE


Le PM hongrois, Viktor Orban, a décrété l'état d'urgence à cause de la guerre en Ukraine, qui entrera en vigueur à partir de minuit. Ce second état d'urgence succède à celui dû à l'épidémie de Coronavirus, qui était sur le point d'expirer.


"Le monde est au bord d'une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles", a déclaré sur Facebook le dirigeant nationaliste, suscitant des inquiétudes. 

VERS UN CONFLIT DE LONGUE DURÉE ?


L'état-major russe semble désormais admettre que le conflit en Ukraine s'installe dans la durée. De son côté, la Douma veut lever la limite d'âge pour l'enrôlement dans l'armée.

"AUCUN PAYS DU G7 N'EST EN GUERRE CONTRE LA RUSSIE"


La nouvelle cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a assuré depuis Berlin qu'"aucun pays du G7 n'est en guerre contre la Russie". À l'occasion de sa première visite officielle comme ministre française des Affaires étrangères, qu'elle a réservé à l'Allemagne, Catherine Colonna a aussi appelé à "encore renforcer notre soutien à l'Ukraine dans la durée, sur tous les plans". 

CENSURE


Les députés russes ont adopté mardi en première lecture une proposition de loi qui doit permettre de fermer, sur simple décision du Parquet, les médias étrangers taxés de diffuser des informations jugées mensongères sur le conflit en Ukraine. Aux termes de cette loi, les médias pourront être interdits "en cas de diffusion d'informations visant à discréditer les forces armées russes, ou liées à l'introduction de sanctions" contre la Russie. 

 

Début mars, les autorités russes avaient déjà adopté deux lois réprimant le fait de "discréditer" les forces armées russes et la diffusion "d'informations mensongères" sur cette dernière, deux infractions pouvant être passibles de lourdes peines de prison. 

DROITS DE DOUANES SUPPRIMÉS


Les 27 valident la suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens. Le Conseil de l'Union Européenne, qui représente les 27 États membres, a approuvé la suspension pour un an des droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine afin de soutenir l'économie du pays. Le produit intérieur brut (PIB) ukrainien devrait s'effondrer de 35% cette année, selon une prévision du Fonds monétaire international (FMI) publiée le 19 avril.

85.000 RÉFUGIÉS EN FRANCE


6,5 millions d'Ukrainiens ont dû quitter leur pays depuis le début de l'invasion russe, le 24 février dernier. 85.000 d'entre eux ont trouvé asile en France.

SEVERODONETSK : TÉMOIGNAGE


Le maire de la ville assiégée de Severodonetsk témoigne sur LCI.

LE MÉTRO REPREND DU SERVICE A KHARKIV


Après près de trois mois d'interruption en raison de l'offensive russe sur la deuxième ville d'Ukraine, le métro de Kharkiv, qui a longtemps servi d'abri contre les bombes pour les habitants, a repris son fonctionnement mardi.


L'étau autour de la ville est desserré, les force russes semblant pour le moment avoir renoncé à essayer de prendre Kharkiv pour concentrer plus de troupes au sud et à l'est. Le métro de Kharkiv, ville de 1,4 million d'habitants avant la guerre, accueillait 158 millions de personnes par an sur ses trois lignes avec une trentaine de stations. Trois d'entre elles, situées dans le nord-est de la ville et toujours en proie aux tirs d'artillerie, restent fermées. Une centaine de personnes s'y abritent encore. 


Les autorités avaient demandé aux personnes qui s'étaient réfugiées dans le métro de partir avant dimanche, leur proposant des relogements temporaires alors que de nombreux immeubles de la ville ont été détruits ou sont dans des zones dangereuses. Les trains ne passent pour le moment que toutes les 20 ou 30 minutes, mais la cadence doit s'accélérer dans les prochains jours.

DIMITAR DILKOFF / AFP

PORT D'ODESSA : L'ENJEU DU BLÉ


Cible prioritaire dans la stratégie de Vladimir Poutine, le port d'Odessa est le principal point de départ des exportations céréalières et oléagineuses ukrainiennes. En bloquant le port d'Odessa, l'armée russe agit sur une ressource alimentaire cruciale pour de nombreux pays.

PETROLE RUSSE


Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque l'adoption d'un embargo européen sur le pétrole russe, a estimé "très improbable" un accord dans les prochains jours, dans une lettre au président du Conseil européen Charles Michel consultée mardi par l'AFP.


Dans ce courrier daté de lundi, le dirigeant hongrois ajoute qu'il serait "contre-productif" de discuter de ce sixième paquet de sanctions lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 prévu les 30 et 31 mai "en l'absence de consensus".

L'APPEL DE LA CEDH À KIEV POUR METTRE DES MIGRANTS À L'ABRI


La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a demandé à Kiev de mettre "immédiatement" en sécurité deux migrants retenus près d'Odessa, non loin du front, une situation dénoncée par des ONG qui pointent d'autres cas similaires, a-t-on appris mardi auprès de la CEDH et de l'avocate des migrants.


Le gouvernement ukrainien "devrait déplacer immédiatement les requérants vers une zone plus sûre (dans le pays) et prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour assurer leur sécurité face au conflit armé en cours", a indiqué la Cour dans sa décision rendue vendredi, dont l'AFP a obtenu copie.


"L'un (des requérants), d'origine palestinienne, a été libéré mais rien pour l'instant n'a été fait pour l'autre", a indiqué à l'AFP leur avocate, Me Daria Sartori, qui n'a pas précisé, "pour des raisons de sécurité", la nationalité de ce dernier.

LE CONFLIT VA DURER, SELON PLUSIEURS HAUTS RESPONSABLES RUSSES


Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention, entrée dans son quatrième mois.


"Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a dit le ministre Sergueï Choïgou, lors d'une visioconférence avec des homologues de l'ex-URSS partiellement retransmise à la télévision.


Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles "ralentissent, bien sûr, le tempo de l'offensive, mais cela est délibéré". Un peu plus tôt, dans une rare interview accordée au journal russe Argoumenty i Fakty, le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a signifié que les opérations militaires dureraient le temps qu'il faudra. "Nous ne courons pas après les délais", a-t-il dit, "relevant que "les objectifs fixés par le président (Vladimir Poutine) seront remplis". "Il ne peut en être autrement, la vérité est de notre côté", a-t-il ajouté. 

BIENTÔT PLUS DE LIMITE D'ÂGE POUR S'ENGAGER DANS L'ARMÉE RUSSE ?


La Russie prépare la suppression d'une limite d'âge pour s'engager dans l'armée, selon l'ordre du jour de mercredi de la Douma, chambre basse du parlement russe, un texte déposé en pleine offensive contre l'Ukraine. "Le but du projet de loi est d'éliminer la limite d'âge pour les citoyens en âge de travailler (...), à laquelle ils ont le droit de conclure le premier contrat de service militaire", indique la note explicative du projet de loi.


Selon cette note, seuls les citoyens âgés de 18 à 40 ans sont actuellement autorisés à conclure un premier contrat avec l'armée. Pour les citoyens étrangers, la fenêtre est de 18 à 30 ans. Or, "pour l'utilisation d'armes de haute précision, le fonctionnement d'armes et d'équipements militaires, des spécialistes hautement professionnels sont nécessaires", donc plus âgés.


Cette loi permettrait d'aider à "attirer des spécialistes dans des domaines populaires, principalement liés aux civils (soutien médical, ingénierie, maintenance, exploitation, communications, etc.) pour le service militaire sous contrat", indique le document. 

CLÉMENT BEAUNE "CONVAINCU QUE L'UKRAINE FERA PARTIE DE L'UE"


"Je suis convaincu que l'Ukraine fera partie de l'Union européenne", a déclaré le ministre délégué français chargé de l'Europe, Clément Beaune, après un entretien avec la vice-Première ministre ukrainienne Olga Stefanichyna, en visite à Paris.


Il a insisté sur l'idée d'une communauté politique européenne permettant d'"ouvrir une perspective" à Kiev en attendant une adhésion effective. Dimanche, il avait déclaré que l'adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait "10 à 15 ans". "J'ai donné des dates illustratives pour expliquer qu'un processus d'intégration complète à l'Union européenne est long", a souligné le ministre mardi en vantant de nouveau l'idée d'une communauté politique européenne.

TOKYO INQUIÈTE FACE AU PASSAGE DE BOMBARDIERS CHINOIS ET RUSSES


Des bombardiers chinois et russes ont volé ensemble mardi à proximité du territoire japonais, a annoncé le ministre nippon de la Défense Nobuo Kishi, précisant que Tokyo avait officiellement protesté contre Pékin et Moscou en exprimant ses "graves inquiétudes".


Ces vols communs sino-russes sont intervenus alors que Tokyo a accueilli mardi un sommet du "Quad", alliance informelle rassemblant les dirigeants des États-Unis, du Japon, de l'Australie et de l'Inde, tous préoccupés par l'influence militaire croissante de la Chine en Asie-Pacifique.

PLAINTE 


L'ONG anticorruption Transparency International (TIF) a annoncé mardi dans un communiqué avoir déposé plainte à Paris notamment pour des faits de "blanchiment" visant de possibles biens mal acquis en France par "des hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine".


L’organisation non gouvernementale a "déposé plainte contre X pour blanchiment, non justification de ressources, recel et complicité, afin de dénoncer le système de capture de l’État russe et de la richesse nationale par des hommes d'affaires et hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine", selon son communiqué. Ce système "étend ses ramifications jusqu'en France, dans le secteur de l'immobilier notamment, du fait d'un manque de vigilance des intermédiaires", ajoute-t-elle.

LIGUE DES CHAMPIONS : UN BALLON ENGAGÉ


Le mot "Paix", en anglais et en caractères cyrilliques, s'affichera samedi sur le ballon de la finale de Ligue des champions Liverpool-Real Madrid (prévue à 21h), a annoncé l'équipementier Adidas, qui mettra aux enchères cette édition limitée au profit des réfugiés du conflit en Ukraine.


"Le ballon du match sera mis aux enchères après le match et les gains iront au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) pour contribuer à protéger les gens contraints de fuir leurs foyers", écrit Adidas dans un communiqué.


La finale de Ligue des champions 2022, qui aurait dû se tenir samedi à Saint-Pétersbourg, en Russie, a été délocalisée au stade de France à Saint-Denis, près de Paris, en raison de l'offensive russe en Ukraine. L'UEFA, qui a condamné "fermement l'invasion militaire" débutée le 24 février, a exclu les clubs russes de ses compétitions européennes de football la saison prochaine, confirmant la mise au ban de la Russie, dont la sélection a également été écartée du Mondial-2022 au Qatar.

B. LE MAIRE SALUE LA SUSPENSION DES RÈGLES BUDGÉTAIRES DE L'UE EN 2023


Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, s'est félicité mardi de la prolongation en 2023 de la suspension des règles budgétaires de l'UE. Il y voit "une bonne nouvelle, parce que ça va nous donner les marges de manœuvre nécessaires pour prendre les décisions pour continuer à protéger nos concitoyens contre l'augmentation des prix", a-t-il déclaré à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Finances de l'UE.


"Cela ne veut pas dire ouvrir tout grand les vannes de la dépense publique", a-t-il toutefois souligné. "Le rétablissement progressif des finances publiques, la réduction de l'endettement public, restent notre objectif de long terme à tous, c'est ce qui fait aussi la cohésion de la zone euro."


Cette décision a été prise hier par la Commission européenne pour affronter les incertitudes économiques liées à la guerre en Ukraine. TF1info vous explique tout dans l'article ci-dessous.

DANS LE DONBASS, "UNE BATAILLE SANS MERCI" SELON KIEV


"L'offensive russe dans le Donbass est une bataille sans merci, la plus importante sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale", a affirmé sur Twitter le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba. 


"Il est trop tôt pour conclure que l'Ukraine dispose déjà de toutes les armes dont elle a besoin", a-t-il par ailleurs estimé. "J'exhorte les partenaires à accélérer les livraisons d'armes et de munitions, en particulier les MLRS (un lance-roquettes, NDLR), l'artillerie à longue portée et les véhicules blindés de transport de troupes."


Il a aussi accusé la Russie dans un second message de "voler des céréales ukrainiennes, les charger sur des navires, passer par le Bosphore et tenter de les vendre à l'étranger", en demandant aux autres pays de "ne pas acheter ce qui a été volé". "Ne devenez pas complices des crimes russes", a-t-il lancé.

DEUX BLOGUEURS RUSSES ACCUSÉS DE DISCRÉDITER L'ARMÉE DE MOSCOU


Un tribunal de Moscou a ordonné mardi le placement en détention par contumace de deux blogueurs russes, accusés de discréditer l'armée russe et son offensive en Ukraine. 


Michael Nacke, qui anime hors de Russie un blog vidéo sur YouTube comptant plus de 700.000 abonnés, est accusé d'avoir diffusé des informations mensongères sur les forces armées russes, selon le tribunal Basmannyi de Moscou, qui a ordonné son placement en détention, selon son site. 


Veronika Belotserkovskaïa, blogueuse et autrice de plusieurs livres de cuisine qui vit en France, est accusée du même crime. Le tribunal a également ordonné son placement en détention par contumace, selon l'agence Tass. Il lui est reproché de s'être exprimée sur l'offensive sur son compte Instagram.


La diffusion d'informations mensongères sur les forces armées russes est passible d'une lourde peine de prison et a été défini en droit russe juste après que Vladimir Poutine a ordonné l'offensive contre l'Ukraine le 24 février dernier.

A. NAVALNY ACCUSE V. POUTINE D'AVOIR LANCÉ UNE "GUERRE STUPIDE" 


La justice russe a confirmé mardi en appel la condamnation à neuf ans de prison en "régime sévère" du principal opposant Alexeï Navalny, jugé pour "escroquerie" et "outrage à magistrat". "Le verdict du tribunal de Lefortovo du 22 mars est inchangé", a déclaré un juge du tribunal municipal de Moscou, indiquant qu'il entrait "en vigueur immédiatement". 


Dans le cadre de la guerre en Ukraine, l'opposant avait pris position contre la politique du Kremlin. D'après plusieurs médias anglophones, il aurait accusé pendant ce procès en appel Vladimir Poutine d'être "un fou" qui a déclenché une "guerre stupide" en Ukraine, "construite sur des mensonges".  


"Que voulez-vous atteindre ? Voulez-vous un contrôle à court terme, vous battre avec les générations futures, vous battre pour l'avenir de la Russie ?", a-t-il demandé à la Cour d'appel de Moscou, connecté en visioconférence depuis une cellule pénitentiaire. "Vous allez tous subir une défaite historique", a-t-il assuré, et de poursuivre : "un fou a mis ses griffes en Ukraine et je ne sais pas ce qu'il veut en faire, ce voleur fou".

85.000 UKRAINIENS PRÉSENTS EN FRANCE


Trois mois après le début de la guerre en Ukraine, 85.000 Ukrainiens bénéficient de l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) en France, a indiqué mardi à l'AFP le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) Didier Leschi.


"Au 20 mai, 85.000 déplacés Ukrainiens étaient couverts par l'Ada", dont 45.000 cartes de paiement ont été délivrées à ce jour à des familles qui ont quitté le conflit le 24 février, a précisé le préfet Leschi. 

LES UKRAINIENS UTILISENT L'ARTILLERIE FOURNIE PAR L'OCCIDENT


Les forces ukrainiennes pilonnent désormais les positions russes avec des systèmes d'artillerie occidentaux tout nouvellement acheminés, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée ukrainienne. Jusqu'à présent, l'Ukraine utilisait en grande partie des obusiers hérités de l'époque soviétique. Mais ces dernières semaines, des systèmes d'artillerie dernier cri fournis à l'Ukraine par des pays étrangers, dont des M777 américains, sont arrivés sur la ligne de front.


Washington et l'Europe ont consacré des milliards d'euros en armements pour aider l'Ukraine à repousser l'invasion de l'armée russe, mieux équipée que la sienne. "Au nom des hommes qui utilisent à présent le M777, je dirais que c'est comme passer du train à vapeur à la voiture électrique", a déclaré lundi soir à l'AFP le capitaine Dmytro Pletentchouk, de l'administration militaire de Mykolaïv (sud).


"Ces systèmes sont maintenant utilisés par les forces armées ukrainiennes et ils le sont avec beaucoup de succès", a-t-il dit, sans révéler les positions sur lesquelles ils se trouvaient. "Nos ennemis en sont très affectés", a-t-il assuré.

UNE FAMINE PLUS MEURTRIÈRE QUE LA GUERRE ?


D'après le ministre des Transports britannique Grant Shapps, les pénuries de céréales et de nourriture liées à l'invasion de l'Ukraine pourraient avoir des conséquences désastreuses à l'échelle mondiale : "il pourrait y avoir beaucoup de faim et même une famine qui pourrait éclipser le nombre de personnes impliquées dans la guerre elle-même", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Sky News.


Il a rencontré son homologue ukrainien, le ministre des infrastructures Oleksander Kubrakov, pour discuter des moyens d'exporter les céréales du pays après le blocage par la Russie des principaux ports maritimes ukrainiens.

OTAN : DES RESPONSABLES FINLANDAIS ET SUÉDOIS EN VISITE EN TURQUIE


Selon la BBC, des délégations finlandaise et suédoise doivent arriver en Turquie mardi soir pour s'entretenir avec le ministère des Affaires étrangères au sujet de leurs demandes d'adhésion à l'Otan. Depuis le dépôt de leur candidature, la Turquie se montre très réticente à leur intégration dans l'Alliance atlantique, ce qui pourrait bloquer le processus. 

PROPAGANDE DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE EN RUSSIE


En Russie, des dizaines de clubs privés enseignent le patriotisme aux adolescents. Dans ces écoles, les jeunes apprennent notamment le maniement des armes et participent à la cérémonie de levée de drapeau. Vladimir Poutine souhaite que la victoire de 1945 soit à la base de l'identité russe moderne.

"MARIOUPOL REVIENDRA EN UKRAINE" SELON SON MAIRE-ADJOINT


La conquête de Marioupol par les Russes représente "un tournant" mais la défense de la ville "a permis pendant trois mois de retenir l'ennemi et avoir d'autres victoires dans d'autres régions", sur LCI Petro Andriyouchenko, maire-adjoint de Marioupol. 


"La défense héroïque de Marioupol montre qu'il ne faut pas avoir peur de cette soi-disant deuxième meilleure armée du monde", a-t-il jugé. "C'est très difficile pour moi et chaque habitant de Marioupol, mais du point de vue militaire, c'est un tournant dans la guerre qui a un autre avantage. Pour prendre la ville, les Russes ont dû céder certaines choses. Donc l'Ukraine ne perd pas et bien évidemment Marioupol reviendra en Ukraine et je suis sûr que l'on pourra fêter Noël en Marioupol ukrainienne", a poursuivi l'élu.


"Nous faisons tout pour reconstruire, en cinq ans nous aurons une ville toute nouvelle", notamment grâce à des soutiens internationaux comme la France, la Pologne, les Pays-Bas a-t-il par ailleurs promis, affirmant qu'il faudra pour ce faire "raser la plupart de ce qu'il reste". "Je suis sûr que nous le ferons assez rapidement", a-t-il lancé, ajoutant que "deux ans représente le délai minimum pour pouvoir reconstruire".

NÉGOCIATIONS TOUJOURS EN COURS POUR LES PRISONNIERS D'AZOVSTAL


Quel sort a été réservé aux soldats retranchés dans l'usine Azovstal, qui ont été évacués et ont été a priori pour la plupart faits prisonniers par les Russes ? "Pour le moment, les pourparlers continuent au plus haut niveau pour les évacuer. Nous ne donnons donc pas plus de détails, nous espérons que tout ira bien pour eux et qu'ils pourront rentrer prochainement chez eux", a indiqué sur LCI Petro Andriyouchenko, maire-adjoint de Marioupol. 


Quant à la piste d'un échange des prisonniers contre l'oligarque russe Viktor Medvedtchouk, proche de Vladimir Poutine, "il est difficile de commenter, je ne suis pas vraiment sûr que les Russes seront d'accord pour ce scénario mais je pense qu'il pourrait être intéressant, car Medvedtchouk est un petit coordinateur du renseignement russe, qui a facilité l'invasion de l'Ukraine, il connaît pas mal de secrets", a-t-il assuré. 

"ENTRE 150.000 ET 170.000 CIVILS" TOUJOURS BLOQUÉS À MARIOUPOL


Le comportement des forces russes, qui ont pris possession de Marioupol, "n'a pas changé" : "il était mauvais, il est devenu encore pire", a assuré sur LCI Petro Andriyouchenko, maire-adjoint de la ville. "Nous avons constaté le renforcement du régime et de sa répression", a-t-il poursuivi, évoquant notamment le fait qu'"avant, il ne fallait qu'un papier pour passer la filtration, maintenant il faut un laissez-passer pour pouvoir accéder à certaines rues, pour circuler dans la ville". 


"La sortie de la ville est complètement fermée, pour la quitter il faut un autre laissez-passer, il y a des files d'attente de voitures. La ville est presque fermée, ce qui ne donne pas la possibilité aux civils d'être évacués. Les contrôles se multiplient", a-t-il poursuivi, citant aussi "des exactions contre les civils".


Selon lui, "entre 150.000 et 170.000 civils" sont ainsi faits prisonniers de la ville. "Ceux qui veulent quitter Marioupol sont nombreux, nous sommes capables d'organiser cette évacuation dans la semaine qui vient mais les Russes nous en empêchent", a ajouté l'élu. 

LE MAIRE-ADJOINT DE MARIOUPOL DÉCRIT DES SCÈNES DE CHAOS SUR LCI


"Les habitants sont à bout de force, ils n'ont toujours pas d'eau potable. C'est le même problème avec la nourriture, qui manque. Le seul moyen d'en faire venir, c'est l'aide humanitaire de l'occupant", a décrit sur LCI Petro Andriyouchenko, maire-adjoint de Marioupol, détruite à 90% et enregistré au moins 20.000 morts. "Il n'y a plus d'argent, plus de travail, (...) pas d'électricité", a-t-il aussi déploré. 


"Bien évidemment, nous avons une nouvelle menace : c'est le choléra, et d'autres épidémies encore. Nous avons peur d'avoir des milliers de morts dûes à des épidémies", a poursuivi l'élu, qui dit s'inquiéter du fait que "même si les combats ont cessé, la situation ne s'améliore pas". 

20 PAYS VONT ENVOYER DE NOUVELLES ARMES À L'UKRAINE


Vingt pays ont annoncé de nouveaux programmes d'assistance pour aider l'Ukraine à renforcer sa sécurité, en acceptant d'envoyer à Kiev des armes plus perfectionnées, comme un système lance-missiles antinavires Harpoon pour protéger ses côtes, un des systèmes les plus sophistiqués qui équipe déjà les marines occidentales, a déclaré lundi à la presse le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin, qui a cité plusieurs pays européens. 


On retrouve entre autres l'Italie, le Danemark, la Grèce et la Norvège et la Pologne. "De nombreux pays font don de munitions d'artillerie, de systèmes de défense côtière, de chars d'assaut et d'autres véhicules blindés dont le besoin est criant. D'autres ont pris de nouveaux engagements en matière de formation", a déclaré le ministre aux journalistes, selon le Guardian. "La nature du combat est (...) vraiment déterminée par l'artillerie dans cette phase", a-t-il ajouté. 

"CHANGER LE STATU QUO PAR LA FORCE"


Les États-Unis, l'Inde, le Japon et  l'Australie s'opposent à tout "changement du statu quo par la force", en particulier en Asie-Pacifique, a déclaré mardi le Premier ministre nippon Fumio Kishida à l'issue d'une réunion à Tokyo de l'alliance "Quad" regroupant ces quatre pays.


"Alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie ébranle les principes fondamentaux de l'ordre international", les dirigeants américain, indien, australien "et moi-même sommes d'accord sur le fait que les tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne seront jamais tolérées nulle part, particulièrement dans la région indo-pacifique", a dit Fumio Kishida, alors que le "Quad" s'inquiète de l'influence grandissante de la Chine dans la région.

EMBARGO DE L'UE SUR LE PÉTROLE RUSSE POSSIBLE "D'ICI QUELQUES JOURS"


Un embargo européen sur le pétrole russe est possible "d'ici quelques jours", a estimé le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept.


"Il n'y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes", a-t-il dit lundi soir à la télévision publique ZDF. Mais "les discussions se poursuivent" et "je pense que nous allons réussir une percée d'ici quelques jours." "Un embargo est à portée de main", selon lui, les sanctions européennes devant être décidées à l'unanimité.


À l'origine, Bruxelles prévoyait un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022. Mais la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement.

LA RUSSIE SE RAPPROCHE ENCORE DAVANTAGE DE LA CHINE


Selon The Guardian, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lors d'un évènement à Moscou que la Russie se consacrera à développer ses liens avec la Chine, sans pour autant se fermer à d'éventuelles offres de l'Occident pour reconstruire leur relation. 


Il a estimé que les pays occidentaux avaient épousé la "russophobie" depuis que la Russie a lancé son invasion de l'Ukraine, et que son pays souhaite à l'avenir ne dépendre que des pays "fiables" qui ne sont pas redevables à l'Occident. Pour ce faire, la Russie s'efforce de remplacer les marchandises importées des pays occidentaux. "Maintenant que l'Occident a adopté une 'position de dictateur', nos liens économiques avec la Chine vont se développer encore plus rapidement", a-t-il lancé.


Si les Occidentaux "veulent offrir quelque chose en termes de reprise des relations, alors nous examinerons sérieusement si nous en avons besoin ou non", a-t-il toutefois ajouté, selon une transcription publiée sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères.

L'ESSENTIEL


Au 89ème jour de guerre en Ukraine, les troupes russes continuent d'occuper le sud-est du pays.

SEMAINES DIFFICILES


"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne.


"Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs", a-t-il poursuivi.


La situation est même "extrêmement difficile" dans le Donbass : les Russes cherchent à y "éliminer tout ce qui est vivant", a accusé le président Zelensky.

QUATRIÈME MOIS


La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass (est).


Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril puis Kharkiv en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des "difficultés" dans le Donbass, formé par les oblasts de Lougansk et Donetsk.

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À l'heure où Kiev dit faire face à une situation "de plus en plus difficile" dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky a réclamé lundi à Davos davantage d'armes pour son pays. Vingt pays se sont engagés à lui fournir des armes supplémentaires pour faire face aux forces russes, qui multiplient les bombardements sur l'est du pays. 

Le président ukrainien a également réclamé une aide internationale plus rapide. "Les sanctions (...) devraient être maximum, pour que la Russie et tout autre agresseur potentiel qui veut conduire une guerre brutale contre son voisin connaisse clairement les conséquences immédiates de ses actions", a-t-il affirmé lors d'une intervention en visioconférence pour la journée d'ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial.

Par ailleurs, un soldat russe a été condamné ce lundi à Kiev à la prison à vie pour le meurtre d'un civil, la première condamnation pour crimes de guerre en Ukraine depuis l'offensive de Moscou. 

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La rédaction de TF1info

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