La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, a été assignée à résidence jeudi dans le cadre d'une affaire pénale qui pourrait l'envoyer en prison.Ce vendredi sur LCI, son avocat assure qu'elle "ne regrette rien", estimant que les autorités font de son cas "un exemple".Suivez les dernières informations sur le conflit.
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Ce direct consacré à l'Ukraine et ses conséquences est désormais terminé, merci de l'avoir suivi. Retrouvez les dernières infos dans le live du samedi 13 août.
EXPLOSIONS EN CRIMÉE : LE PENTAGONE IGNORE L'ORIGINE DES ATTAQUES
Le Pentagone a assuré vendredi ne pas avoir d'informations sur la cause des récentes explosions sur une base militaire russe en Crimée, tout en soulignant que les États-Unis n'avaient livré à Kiev aucune arme permettant de mener une telle frappe.
L'aéroport militaire russe de Saki, en Crimée annexée en 2014 par la Russie, a été fortement endommagé mardi par une série d'explosions présentées comme accidentelles par Moscou, mais que les experts attribuent à une attaque des forces ukrainiennes.
Kiev n'a pas revendiqué cette attaque et les multiples explosions, filmées par des témoins qui ont ensuite posté des vidéos sur les réseaux sociaux, restent inexpliquées.
FRAPPE RUSSE DANS L'EST DU PAYS : AU MOINS DEUX MORTS
Au moins deux personnes ont été tuées et 13 autres blessées vendredi dans un bombardement russe sur Kramatorsk, la dernière grande ville encore sous contrôle ukrainien dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur.
"Une nouvelle attaque sur Kramatorsk - selon de premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude. Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s'est déclaré", a dit sur Facebook Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer.
L'AVOCAT DE MARINA OVSIANNIKOVA SUR LCI : "ELLE SERA ASSIGNÉE JUSQU'EN OCTOBRE"
🔴 Journaliste à la pancarte : son avocat sur #LCI 🗣️ "Elle sera assignée à résidence jusqu'à octobre prochain (...) On ne connait pas encore la peine qu'elle aura" Dmitry Zakhvatov pic.twitter.com/heENWobXCR — LCI (@LCI) August 12, 2022
L'AVOCAT DE MARINA OVSIANNIKOVA SUR LCI : "ELLE NE REGRETTE RIEN"
🔴 Journaliste à la pancarte : son avocat sur #LCI 🗣️ "Elle ne regrette rien et ne s'arrêtera jamais ! Je l'ai suppliée de ne pas faire trop bruit car elle pourrait finir en prison. Mais, elle n'a rien voulu entendre." Dmitry Zakhvatov pic.twitter.com/DDv3igZRQb — LCI (@LCI) August 12, 2022
L'AVOCAT DE MARINA OVSIANNIKOVA SUR LCI : "LES AUTORITÉS RUSSES EN FONT UN EXEMPLE !"
🔴 Journaliste à la pancarte : son avocat sur #LCI 🗣️ "La répression est forte. Marina, la journaliste, est accusée juste pour une pancarte ! Les autorités en font un exemple ! Les gens ont peur." Dmitry Zakhvatov pic.twitter.com/TDskyPtOHD — LCI (@LCI) August 12, 2022
LA TURQUIE VEUT ATTIRER LES TOURISTES RUSSES
Les présidents russe et turc ont renforcé leurs liens commerciaux, après une rencontre la semaine dernière. Cinq banques turques devraient accepter le système de paiement russe Mir, afin d'inciter les touristes russes à retourner en Turquie.
L'AVOCAT DE MARINA OVSIANNIKOVA S'EST EXPRIME SUR LCI
L'avocat de la journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, et assignée à résidence depuis jeudi, a donné de ses nouvelles ce vendredi sur LCI. "Ma cliente a l'interdiction de sortir de chez elle. On lui a interdit internet. Elle est très fatiguée et se repose après son jugement hier", a admis Maître Dmitry Zakhvatov. "Elle a fait cela en son âme et conscience, la situation l'a forcée à agir, elle ne regrette rien", a-t-il ajouté, précisant qu'"elle n'est pas un cas isolé". "Elle fait l'objet de poursuites criminelles juste pour une pancarte. Les autorités en font un exemple", s'est-il insurgé.
PREMIER TRANSPORT DE CÉRÉALES PAR UN NAVIRE DE L'ONU
Un premier navire affrété par les Nations unies pour transporter des céréales ukrainiennes destinées à soutenir ses opérations d'aide humanitaire dans le monde doit accoster vendredi en Ukraine, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le MV Brave Commander, qui a quitté Istanbul mercredi, doit arriver à Youjne, à l'est d'Odessa, sur les bords de la mer Noire, pour y récupérer ensuite les céréales achetées par le PAM.
"Il s'agit de la première livraison d'aide alimentaire humanitaire dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire", a déclaré un porte-parole du PAM, Tomson Phiri, lors d'un point de presse régulier à Genève.
CENTRALE NUCLÉAIRE DE ZAPORIJIA : LA FRANCE EST TRÈS PRÉOCCUPÉE
Dans un communiqué, le Quai d'Orsay a exprimé sa préoccupation face à "la menace grave que fait peser la Fédération de Russie sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes". Selon le ministère des Affaires étrangères, "la présence et les actions des forces armées russes à proximité de la centrale augmentent significativement le risque d’un accident aux conséquences potentiellement dévastatrices."
Dans ce but, la France demande que la Russie retirer "immédiatement" ses troupes et soutient l'envoi d'une mission d'experts de l'AIEA à Zaporijia.
QUELLE VILLE BRITANNIQUE ACCUEILLERA L'EUROVISION ?
Sept villes britanniques ont été sélectionnées pour accueillir le prochain concours de l'Eurovision organisé par le Royaume-Uni au nom de l'Ukraine en raison de l'invasion russe, a annoncé vendredi la BBC.
Sur les vingt villes qui avaient fait part de leur intérêt pour accueillir le concours emblématique, celles de Birmingham, Glasgow, Leeds, Liverpool, Manchester, Newcastle et Sheffield ont été retenues. Des villes comme Londres ou Belfast (Irlande du Nord) ont été écartées. La décision finale doit être donnée à l'automne.
DES SANCTIONS INTERNATIONALES QUI ONT UN EFFET
Le géant russe de l'aluminium Rusal a indiqué vendredi être affecté par les sanctions internationales provoquant notamment une demande russe en berne. La compagnie a annoncé un bénéfice net en fort recul, de 16,7% au premier semestre sur un an, à 1,68 milliard de dollars, selon des chiffres diffusés vendredi dans un communiqué.
Le groupe souligne la forte "volatilité sur les marchés de matières premières et de devises" du fait des "tensions géopolitiques croissantes depuis février 2022". Ces tensions provoquées par l'offensive russe en Ukraine en cours depuis le 24 février et les sanctions internationales contre Moscou qui l'ont suivie "ont affecté de manière négative les activités des entreprises russes dans différents secteurs de l'économie en aboutissant à une baisse de la demande d'aluminium en Russie", selon le communiqué.
Par ailleurs, l'interdiction par l'Australie d'exporter de l'alumine, de laquelle est ensuite extrait l'aluminium, ainsi que la suspension de la production à la raffinerie d'alumine à Mykolaïv, en Ukraine, "ont eu un impact négatif sur les livraisons des matières premières pour la production de l'aluminium et provoqué une hausse des dépenses", précise-t-il.
LA CRAINTE DE DÉGÂTS SIGNIFICATIFS À ZAPORIJIA
Le porte-parole de la Société Française d'Énergie Nucléaire Ludovic Dupin a insisté sur le fait qu'une équipe de l'AIEA aille auprès du site nucléaire de Zaporijia afin de véritablement se rendre compte de la situation. "Il faut vraiment qu'aucun impact n'ait lieu au cœur des réacteurs, puisqu'il pourrait y avoir des dégâts vraiment significatifs", craint-il sur le plateau de LCI.
L'ONU ET LES ÉTATS-UNIS DEMANDENT UNE ZONE DÉMILITARISÉE AUTOUR DE ZAPORIJIA
Pour garantir la sécurité du site de Zaporijia et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les États-Unis ont appelé jeudi à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale. "Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui, s'ils se poursuivent, pourraient conduire à une catastrophe", a regretté Antonio Guterres dans un communiqué.
L'AIEA DEMANDE D'ACCÉDER AU SITE DE ZAPORIJIA
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner.
RUSSIE ET UKRAINE SE REJETTENT TOUJOURS LA RESPONSABILITÉ DE FRAPPES À ZAPORIJJIA
De nouveaux bombardements ont frappé la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, sans qu'une responsabilité russe ou ukrainienne puisse être déterminée. Si personne n'a été blessé dans ces frappes, selon les communiqués ukrainien et russe, l'état du plus grand site nucléaire d'Europe suscite toujours de l'inquiétude.
Selon la compagnie d'État ukrainienne Energoatom, ces frappes ont cependant endommagé "plusieurs capteurs de radiation", tout comme "la station de pompage des eaux usées", s'inquiétant que "la situation s'aggrave". Pour la compagnie, des frappes se sont produites près d'un réacteur et "à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives".
"À l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.
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Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité de l'invasion russe en Ukraine. Retrouvez ici toutes les informations concernant le conflit, en ce 170e jour de guerre.
"La situation s'aggrave". Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique a tiré la sonnette d'alarme ce jeudi, après de nouvelles frappes à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Rafael Grossi a ainsi demandé de pouvoir y accéder "aussi vite que possible" au cours d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière. Les frappes qui ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front ont en outre atteint les environs de ces installations hautement sensibles.
"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.
A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad. Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.