Ukraine : plus de 600 jours de guerre
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EN DIRECT - Guerre en Ukraine : le missile qui a tué deux civils en Pologne en 2022 était ukrainien, selon Varsovie

Publié le 28 septembre 2023 à 6h30, mis à jour le 28 septembre 2023 à 18h50

Alors que les alliés ont refusé de donner un calendrier lors de leur dernier sommet, le secrétaire général de l'Otan affirme à Kiev ce jeudi que l'"Ukraine est plus proche que jamais" d'une adhésion.
Le président ukrainien estime que celle-ci n'est "qu'une question de temps".
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GAZ EN FRANCE

Les États-Unis sont devenus le premier fournisseur de gaz de la France en 2022, année du début de la guerre en Ukraine, devant la Norvège et la Russie où la France s'est fournie à hauteur de 15%, selon les Chiffres clés de l'énergie 2023 publié jeudi.


Dans le contexte de très forte hausse des prix et de tensions sur l'approvisionnement liées à l'invasion russe, les États-Unis se sont aussi imposés comme la première source d'importation de pétrole brut pour la France, alors qu'ils étaient au 9e rang en 2018, la Russie reculant du 6e au 10e rang, précise le document publié annuellement par le ministère de la Transition énergétique.

ENQUÊTE

Le missile qui en novembre 2022 avait tué deux civils dans le village polonais de Przewodow, près de la frontière avec l'Ukraine, était bien ukrainien et non russe, a confirmé jeudi le ministre polonais de la Justice. L'explosion malheureuse sur le site d'une installation de séchage de céréales, près d'une école, à environ six kilomètres de la frontière ukrainienne, a eu lieu au moment où la Russie menait des frappes massives sur les infrastructures civiles ukrainiennes, dans l'ensemble du territoire d'Ukraine. 


"L'enquête menée par des procureurs polonais a conduit à l'opinion univoque que ce missile était ukrainien", a déclaré jeudi Zbigniew Ziobro qui occupe aussi le poste du procureur général polonais. "Étant donné l'endroit d'où il a été tiré et par quelle unité militaire, c'était un missile ukrainien", a-t-il précisé, tout en indiquant qu'il s'agissait d'un projectile "de fabrication soviétique, russe".


Au-delà de ces annonces, a regretté en même temps que "depuis des mois, il n'a eu aucune coopération dans cette affaire" avec Kiev, a-t-il regretté. 

AIDE DANS LA DURÉE

Face à une guerre qui se prolonge, la France veut ancrer son aide à l'Ukraine dans la durée et passer d'une logique de cession d'équipements militaires à la mise en place de partenariats industriels entre les deux pays.


En déplacement à Kiev, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a ainsi insisté sur la nécessaire "endurance" dont doit faire preuve Paris dans son soutien à l'Ukraine. "On le sait, cette guerre va durer. Comme elle va durer (...) il faut faire en sorte que demain, on continue d'être fiable dans notre aide à l'Ukraine", a-t-il affirmé peu après s'être recueilli devant le "Mur des héros", un mémorial à Kiev consacré aux militaires tués sur le front. Or "si on veut durer, il faut arriver à mettre en lien directement notre industrie de défense avec le ministère ukrainien de la Défense et avec l'armée ukrainienne", a-t-il estimé. 

VÉRIF'

Lundi, Kiev a annoncé avoir abattu l'amiral Viktor Sokolov lors d'une frappe en Crimée. Une information démentie par Moscou, qui a publié un certain nombre d'images du patron de la flotte russe en mer Noire. Mais que penser de ces preuves de vie ? Nous avons voulu vérifier.

EXPLICATIONS

Depuis le début de la guerre, la pénurie d'armes est un problème qui survient côté russe comme côté ukrainien. Mais celle-ci pourrait avoir atteint un nouveau stade au sein des forces de Moscou. L'armée russe, faute de disposer de blindés neufs, aurait commencé à utiliser des chars constitués de pièces d'autres modèles, affirme Kiev.

RENCONTRE

Volodymyr Zelensky a rencontré aujourd'hui le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Une rencontre dont il a publié des images sur le réseau social X, estimant que l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance n'était "qu'une question de temps". "Nous avons discuté du renforcement de la défense aérienne de l'Ukraine afin de protéger la population du terrorisme russe", a ajouté le président ukrainien.

"PLUS PROCHE QUE JAMAIS"

L'Ukraine est "plus proche de l'Otan que jamais", a affirmé jeudi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, lors d'une visite surprise dans ce pays, qui combat l'invasion russe depuis février 2022. "L'Ukraine est maintenant plus proche de l'Otan que jamais", a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Kiev avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a, de son côté, assuré que l'adhésion de Kiev à l'Alliance n'était qu'une "question de temps". 

EXPLICATIONS

Le ministère des Finances russes a publié un document pour détailler le projet de budget 2024. Et les dépenses militaires devraient exploser. Explications : 

CONTRE-OFFENSIVE

La contre-offensive ukrainienne contre l'armée russe "gagne du terrain petit à petit", a déclaré jeudi à Kiev le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, tout en dénonçant les "délires impérialistes" de Moscou. "Aujourd'hui, vos forces avancent. Ils font face à des combats acharnés, mais ils gagnent du terrain petit à petit", a déclaré Jens Stoltenberg. "Les Ukrainiens se battent pour leurs familles" et "leur liberté" et "Moscou se bat pour ses délires impérialistes", a-t-il ajouté. 

DÉPENSES MILITAIRES

L'explosion des dépenses militaires russes prévue en 2024 est "nécessaire" à cause de "la guerre" menée contre Moscou, a affirmé jeudi le Kremlin, actant ainsi s'attendre à un conflit long en Ukraine. "Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Je veux parler de la guerre hybride qui est menée contre nous. Et cela nécessite des dépenses élevées", a-t-il fait valoir. Un document dévoilé jeudi indique une hausse de près de 70% du budget de la Défense de la Russie, soit le plus important budget jamais alloué à ce secteur. 

ADHÉSION

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'est qu'une "question de temps" a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg. "C'est une question de temps quand l'Ukraine sera de jure membre de l'Alliance. Nous faisons tout pour rapprocher ce moment", a déclaré M. Zelensky alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie. 

OTAN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi auprès du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Kiev plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les "attaques russes sur les infrastructures" énergétiques du pays attendues en hiver.


"Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider", pour "mobiliser les membres de l'Alliance", a affirmé M. Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Stoltenberg. "Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens", a-t-il déclaré.

"GUERRE DES CÉRÉALES"

Ni l'Ukraine ni la Pologne n'ont "besoin de cette guerre de céréales", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans une interview à l'agence Interfax-Ukraine publiée jeudi. "Nous n'avons pas besoin de cette guerre de céréales, la Pologne non plus", a déclaré M. Kouleba. "Nous n'avons pas créé cette crise et nous sommes absolument enclins à y mettre fin", a-t-il ajouté, estimant que les tensions polono-ukrainiennes actuelles étaient dues à la campagne électorale en vue des élections du 15 octobre en Pologne. 

REMERCIEMENTS

Sur X, Volodymyr Zelensky a remercié le ministre de la Défense britannique, qui s'est rendu à Kiev cette semaine. "Je suis profondément reconnaissant au Royaume-Uni pour son soutien financier, humanitaire et militaire", a indiqué le président ukrainien qui précise avoir discuté avec Grant Shapps de "la poursuite de la coopération en matière de défense" entre les deux pays ainsi que "des mesures visant à renforcer la défense aérienne de l'Ukraine". 

DIFFICULTÉS DANS LES AIRS ?

Dans son dernier point, le ministère de la Défense britannique a estimé que les forces aérospatiales russes avaient perdu environ 90 avions au combat depuis février 2022. La Russie a également "fait voler certains de ses types d'avions de combat de manière beaucoup plus intensive qu'en temps de paix", pointe le renseignement britannique, rappelant que "tous les avions ont une durée de vie prévue, en heures de vol". 


"Il est fort probable qu'avec cette utilisation supplémentaire en temps de guerre, la Russie consomme la durée de vie d'un grand nombre de ses appareils bien plus rapidement qu'elle ne l'avait prévu", pointe encore le ministère sur X. Une situation qui, en cas de guerre longue, pourrait affaiblir considérablement la puissance de frappe aérienne des forces aérospatiales russes.

RENCONTRE

Le secrétaire britannique de la Défense, Grant Shapps, s'est rendu à Kiev cette semaine. Il y a rencontré le président Volodymyr Zelensky pour lui demander "ce qu'il lui fallait pour gagner". Le député a également rappelé sur X que le soutien du Royaume-Uni restait "inébranlable". "Nous travaillerons sans relâche pour rassembler nos partenaires afin d'aider l'Ukraine à vaincre l'invasion illégale de Poutine", a-t-il rappelé. 

ATTEINDRE SON OBJECTIF

Dans sa traditionnelle prise de parole quotidienne, Volodymyr Zelensky, a rappelé que "quoi qu'il arrive dans le monde, quelles que soient les circonstances extérieures, nous, en Ukraine, devons nous rappeler que seuls nos propres conditions, notre propre attitude interne à l'égard de l'Ukraine, de notre liberté et de nos objectifs déterminent le moment où nous atteindrons notre but". Le président ukrainien a ainsi martelé que "l'objectif principal" de son pays était "la victoire de l'Ukraine".

EXCUSES

Justin Trudeau a présenté ses "plus sincères excuses" alors que le Parlement a rendu hommage à un vétéran ukrainien ayant combattu avec les nazis. Un événement qui est survenu durant la visite de Volodymyr Zelensky dans le pays, mercredi. Il s'est notamment excusé pour "la situation dans laquelle le président Zelensky et la délégation ukrainienne ont été placés".

ON FAIT LE POINT

On vous résume ici les infos importantes d'hier : 

LA SÉCURITE DE LA CENTRALE DE ZAPORIJIA REMISE EN CAUSE ?

L'ONG Greenpeace alerte sur la situation de la centrale de Zaporijia, dans un rapport rendu public aujourd'hui et relayé par le Guardian. Selon l'organisation, qui doit envoyer son document aux gouvernements occidentaux dans la journée, les régulateurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont incapables de contrôler correctement la sécurité de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.


Selon Greenpeace, ils sont trop peu nombreux sur place - quatre agents de l'AIEA ont été envoyés dans la centrale - et leur accès à différentes zones de la centrale sont soumis à de trop nombreuses restrictions. Selon Greenpeace, l'Agence est ainsi "incapable de répondre aux exigences de son mandat" mais n'est pas prête à admettre cette réalité en public et n'a pas dénoncé ce que l'ONG considère comme des "violations russes du principe de sécurité" au sein de la centrale.


Et des membres de Greenpeace de conclure : "L'AIEA risque de normaliser ce qui reste une crise nucléaire dangereuse, sans précédant dans l'histoire de l'énergie nucléaire, tout en exagérant son influence réelle sur les événements sur le terrain".

VISITE

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer, a constaté un journaliste de l'AFP. Au cours de sa visite, le ministre doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine.


Les représentants d'une vingtaine d'entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d'artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l'industrie ukrainienne. Il s'agit par exemple de développer la production sur place de pièces de rechange permettant d'entretenir des équipements livrés par la France.

Sébastien Lecornu met en garde contre une future (nouvelle) offensive russe.
Sébastien Lecornu met en garde contre une future (nouvelle) offensive russe. - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

DRONES

La défense aérienne ukrainienne a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi plus de trente drones lors d'une attaque russe dans les régions d'Odessa et Mykolaïv, dans le sud du pays, a déclaré une porte-parole. "Cette nuit, plusieurs groupes de drones d'attaque ont été lancés" dans ces régions, a déclaré Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement sud de l'armée ukrainienne, évoquant "une attaque massive". 


"Cependant, le travail de la défense aérienne a été assez efficace. Plus de 30 drones ont été détruits. Des estimations plus précises seront fournies par l'armée de l'air", a-t-elle ajouté. "L'ennemi n'arrête pas d'attaquer, n'arrête pas la pression et la recherche de nouvelles tactiques, notamment avec l'utilisation d'attaques massives", a déclaré Natalya Gumenyuk.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Retrouvez ici toutes les informations pour cette journée du jeudi 28 septembre.

La reconstruction de l'Ukraine ne peut attendre la fin du conflit et doit s'engager dès maintenant, a plaidé mercredi à Bruxelles Penny Pritzker, Représentante spéciale des États-Unis pour la reconstruction économique de l'Ukraine. "L’effort à long terme visant à relancer l’économie ukrainienne doit avoir lieu maintenant, doit commencer dès à présent, même au milieu d'une guerre et de combats en cours", a déclaré Mme Pritzker devant des journalistes à Bruxelles.

Le coût de cette reconstruction sera "substantiel", a assuré cette ancienne ministre du Commerce de Barack Obama, d'où la nécessité, a-t-elle souligné, de mobiliser le secteur privé. La Banque mondiale a estimé que l'Ukraine aurait besoin de plus de 400 milliards de dollars pour se reconstruire.

A court terme, l'Ukraine a d'énormes besoins en matière de logements, de transports, d'infrastructures ou dans le secteur de l'énergie. Mais son économie est toujours active et l'Ukraine veut "continuer à exporter, à vendre ses céréales". Il est donc essentiel de "s'assurer que les routes commerciales fonctionnent" correctement", a-t-elle souligné.


La rédaction de TF1info

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