Ukraine : les dirigeants russes sont responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha, affirme Zelensky

Publié le 3 avril 2022 à 21h23, mis à jour le 4 avril 2022 à 12h17

Source : JT 13h WE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha.
A Genève, l'ONU a estimé que ce drame soulevait "de sérieuses questions quant à de possibles crimes de guerre".
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Ce live est à présent terminé. 

LES AMÉRICAINS CONDAMNENT LE MASSACRE DE BOUTCHA


Dans un tweet posté cette nuit, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a "fermement condamné les atrocités commises par les forces du Kremlin à Boutcha". Dans le même temps, l'officiel américain assure rechercher "les responsabilités" et demander des comptes "aux responsables".

ZELENSKY AUX GRAMMY AWARDS


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est intervenu ce dimanche via une allocution enregistrée lors de la 64e édition des Grammy Awards, équivalent des Oscars pour la musique américaine, pour demander le soutien à son pays, en proie à une invasion de la Russie.


"La guerre. Qu'est-ce qui est l'exact opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des gens tués", a lancé le président Zelensky avec son habituel t-shirt kaki, avant une performance de John Legend, rejoint sur scène par des artistes ukrainiens, Mika Newton et Lyuba Yakimchukt.

Volodymyr Zelensky devant le public présent à la cérémonie des Grammy Awards, à Las Vegas.
Volodymyr Zelensky devant le public présent à la cérémonie des Grammy Awards, à Las Vegas. - Matt Winkelmeyer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

LE CASSE DU SIÈCLE ?


La Russie tente de contre-attaquer sur le terrain économique face à la suspension des vols avec l'Europe et les États-Unis. Elle a décidé de garder sur son sol les avions que ses compagnies louent à des sociétés occidentales. 500 appareils sont concernés.

UN RÉALISATEUR LITUANIEN TUÉ À MARIOUPOL


D'après le ministère de la Défense de l'Ukraine, le réalisateur de documentaires lituanien Mantas Kvedaravičius aurait été tué ce dimanche à Marioupol. Celui-ci tentait de fuir la ville assiégée au moment de sa morrt. 

LA CAPTURE DE MARIOUPOL : OBJECTIF NUMERO 1


Selon le ministère britannique de la Défense, de "violents combats continuent dans Marioupol alors que les forces russes essaient de prendre la ville". Dans le même temps, Londres estime que la ville portuaire représente "un objectif clé" de l'invasion russe. En effet, cette prise territoriale permettrait aux Russes de sécuriser un couloir entre la Russie et la Crimée annexée.

LA RUSSIE DEMANDE UNE RÉUNION À L'ONU


Moscou nie toujours avoir orchestré un massacre dans la ville de Boutcha, au nord-est de Kiev. Ce lundi, la Russie réclamen une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU en accusant l'Ukraine de perturber les négociations de paix.  


Dans un message publié sur son compte Telegram, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova qualifie de "provocations", les dénonciations de crimes de guerre, faites par Kiev.

LE CANADA DEMANDE DES COMPTES À LA RUSSIE


Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné les meurtres "choquants et horrifiants" de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, estimant que la Russie en porte la responsabilité.


"Nous condamnons fermement le meurtre de civils en Ukraine, restons mobilisés pour faire rendre des comptes au régime russe", a tweeté M. Trudeau. "Les responsables de ces attaques choquantes et horrifiantes seront amenés devant la justice", a-t-il ajouté.


Près de 300 cadavres ont été enterrés dans des fosses communes à Boutcha. L'AFP a vu au moins 20 corps, tous en civil, jonchant une seule rue de la ville.

TCHERNIHIV 


Le maire de la ville de Tchernihiv, Vladyslav Atroshenko, a annoncé qu'au moins 70% de la ville avait été détruite par les attaques de l'armée russe rapporte le média britannique "The Guardian".

PAPE FRANCOIS


Le pape François a exprimé dimanche sa "disponibilité" pour contribuer à faire taire les armes en Ukraine et s'est dit prêt à se rendre à Kiev, après avoir condamné une "guerre sacrilège" au lendemain de la découverte de cadavres de civils qui a suscité choc et indignation.


"Je suis disponible", a déclaré le pape à bord de l'avion qui le ramenait à Rome au terme d'une visite-éclair à Malte. "Le Saint-Siège fait tout son possible" pour faciliter un règlement du conflit, a-t-il assuré, précisant toutefois ne pas avoir parlé directement avec le président russe Vladimir Poutine depuis le début du conflit.  Il a confirmé qu'un déplacement à Kiev faisait partie des options. "Je ne sais pas s'il pourra avoir lieu, ni s'il serait utile", a-t-il cependant souligné.

POUTINE

Guerre en Ukraine : Poutine fait-il trop peur à ses généraux ?Source : JT 20h WE

BOUTCHA

KHARKIV 


Sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local.


"Les occupants russes ont bombardé des bâtiments résidentiels dans le quartier Slobodskyy de Kharkiv. Résultat, une dizaine de maisons et un dépôt de trolleybus ont été endommagés. Selon les informations préliminaires, sept personnes ont été tuées, 34 ont été blessées, dont trois enfants", a déclaré le service de presse du bureau du procureur de la région.

BOUTCHA

Des dizaines de civils tués à Boutcha : y a-t-il eu crime de guerre ?Source : JT 20h WE

ZELENSKY


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens où de nombreux civils ont été tués. 


"Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Ce genre d'ordres (...). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (...) Pour les balles tirées dans la nuque", a déclaré M. Zelensky, passant de l'ukrainien au russe, dans un message vidéo. Il a ajouté qu'un "mécanisme spécial" allait être créé pour enquêter sur tous les "crimes" russes en Ukraine.

POUTINE ISOLÉ ? 

Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine isolé ?Source : JT 20h WE

LOUGANSK


Une personne a été tuée et trois blessées dimanche dans une frappe russe contre un hôpital à Roubijne, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï, sans fournir d'autres détails.  


Cette localité située près de Lougansk, dans la région du Donbass, a déjà été à de nombreuses reprises la cible de bombardements depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

MIKOLAÏV


Une personne a été tuée et 14 blessées dans une frappe russe à Mykolaïv dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région Vitaliy Kim.


Un adolescent de quinze ans, légèrement touché, figure parmi les personnes hospitalisées, a-t-il précisé sur Telegram. M. Kim a ajouté qu'il y avait eu un nombre pour le moment indéterminé de tués et de blessés dans un autre bombardement, à Okatchiv, une localité sur la mer Noire.

MANIFESTATION REPRIMÉE EN UKRAINE


Les forces russes ont ouvert le feu dimanche pour disperser une manifestation contre leur présence à Khakovka, une ville occupée du sud de l'Ukraine, faisant un nombre indéterminé de blessés, a affirmé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.


Des habitants de cette localité située sur le Dniepr, le grand fleuve qui traverse l'Ukraine, ont entamé une "action pacifique" pour dire "non" aux "occupants", a raconté cette responsable sur Telegram. 

ONU


Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit dimanche "profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha", dans la région de Kiev, où de nombreux corps ont été découverts après le départ des forces russes.


"Il est essentiel qu'une enquête indépendante permette de faire rendre des comptes" aux responsables, a-t-il ajouté dans un bref communiqué.

GÉNOCIDE

OLAF SCHOLZ


Le chancelier allemand Olaf Scholz a réclamé dimanche de nouvelles sanctions contre la Russie après la découverte de nombreux corps de civils ukrainiens à Boutcha, près de Kiev, des meurtres imputés à l'armée russe qu'il a qualifiés de "crimes de guerre".


"Nous déciderons de nouvelles mesures entre Alliés dans les prochains jours", a-t-il assuré lors d'une courte déclaration à la chancellerie. "Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences", a-t-il promis, assurant que "les meurtres de civils sont des crimes de guerre".

BOUTCHA


Les Nations unies ont estimé dimanche que la découverte de fosses communes à Boutcha en Ukraine après le retrait des forces russes soulevait de sérieuses questions quant à de "possibles crimes de guerre", soulignant l'importance de conserver toutes les preuves.


"Nous ne sommes pas encore en mesure de commenter directement les causes et les circonstances des décès de civils à Boutcha, mais ce que l'on sait à ce jour soulève clairement des questions sérieuses et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire", a déclaré le bureau des droits de l'Homme de l'ONU.

ESPAGNE 


Le gouvernement espagnol s'est dit indigné dimanche par les "images insoutenables" de la ville ukrainienne de Boutcha, où de nombreux cadavres ont été découverts après le retrait des troupes russes, et a demandé une enquête pour "crimes de guerre".


"Les images insoutenables de Boutcha après le retrait des troupes russes nous indignent profondément. Toute ma solidarité avec les victimes de cette barbarie", a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. "Les crimes de guerre doivent faire l'objet d'une enquête rapide et les responsables doivent être punis", a-t-il ajouté. 

BOUTCHA


Les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes, a annoncé dimanche la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.


"Les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140", a-t-elle ajouté au cours d'une émission retransmise sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.

BORIS JOHNSON 


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié dimanche de "crimes de guerre" les "attaques abjectes" de la Russie contre des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, où de nombreux cadavres ont été découverts, promettant d'accroître les sanctions contre Moscou.


"Les attaques abjectes de la Russie contre des civils innocents à Irpin et Boutcha sont des preuves supplémentaires que (le président russe Vladimir) Poutine et son armée commettent des crimes de guerre en Ukraine", a déclaré le dirigeant dans un communiqué.  

RETOUR EN UKRAINE 

PEUR SUR KRAMATORSK


Des centaines de personnes fuient la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, par peur d'une possible offensive sur cette partie du pays, après le redéploiement des forces russes. Femmes, enfants et personnes âgées, se sont ruées sur les trains dans la gare de cette ville sous contrôle du gouvernement de Kiev. 


La Russie a annoncé en fin de semaine vouloir "concentrer ses efforts sur la libération du Donbass", bassin minier de l'est de l'Ukraine dont de larges parts sont sous contrôle des séparatistes prorusses. Kramatorsk se retrouve au milieu de l'immense tenaille formée par l'armée russe pour vaincre les forces ukrainiennes. Cette ville de quelque 150.000 habitants était devenue, depuis octobre 2014, la capitale de fait du Donbass sous contrôle ukrainien.

500.000 PERSONNES SONT RENTRÉES EN UKRAINE


Plus d'un demi-million de personnes seraient retournées en Ukraine, à la faveur du retrait russe des régions de Kiev et de Tcherniguiv, selon une estimation du ministère ukrainien de l'Intérieur.

BOUTCHA : L'ARMÉE RUSSE DÉMENT


L'armée russe dément avoir tué des civils à Boutcha, réagissant à la pluie de condamnations après la découverte de plusieurs dizaines de corps dans cette ville du nord de Kiev, dont les forces ukrainiennes sont en train de reprendre le contrôle.


"Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes", a affirmé le ministère russe de la Défense, "pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes". 


Selon l'armée russe, les images de cadavres dans les rues de la ville seraient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".  

DES ENFANTS UTILISES COMME BOUCLIERS HUMAINS ?


C'est une accusation du ministère ukrainien de la Défense, qui cite des témoignages de civils locaux, dans les régions dont l'armée russe vient de se retirer. La procureure générale a ouvert une instruction.

INDIGNATION


Le chancelier allemand a exigé que la lumière soit faite sur les "crimes commis par l'armée russe" à Boutcha, près de Kiev, reprise par les forces ukrainiennes et où de nombreux cadavres ont été découverts. 

"Les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires doivent rendre des comptes", poursuit Olaf Scholz, qui réclame notamment que des organisations internationales aient accès à la région pour "documenter ces atrocités". 

"GÉNOCIDE"


Le président ukrainien accuse la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine, à la suite de la découverte de dizaines de corps après le retrait des troupes russes dans certaines régions.


"Oui, c'est un génocide", a martelé Volodymyr Zelensky sur la chaîne américaine CBS, "l'élimination de toute la nation et des gens, nous sommes citoyens d'Ukraine". "Nous avons plus de 100 nationalités", a poursuivi le président ukrainien, "il s'agit de la destruction et de l'extermination de toutes ces nationalités". 

EMMANUEL MACRON RÉAGIT


Le président français a réagi à la découverte de corps dans la ville de Boutcha, cette ville dans le nord de Kiev dont les forces ukrainiennes viennent de reprendre le contrôle, après le départ de l'armée russe.

L'OTAN PESSIMISTE


 Le secrétaire général de l'Otan affirme ne pas être "trop optimiste", quant à une désescalade russe en Ukraine.

LA FRANCE CONDAMNE


Le ministre français des Affaires étrangères a condamné "avec la plus grande fermeté" les actes commis par l'armée russe contre des civils dans plusieurs villes ukrainiennes, et appelé à ce que "leurs responsables soient jugés et condamnés".   


"Nous travaillerons, en lien avec nos partenaires, les autorités ukrainiennes et les juridictions internationales compétentes (...), a ajouté Jean-Yves Le Drian dans un communiqué, "pour que ces actes ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés". 

"COUP DE POING A L'ESTOMAC"


Les violences imputées aux forces russes à Boutcha, dans la région de Kiev, sont "un coup de poing à l'estomac", "cela doit s'arrêter", a déclaré le chef de la diplomatie américaine.


"Nous ne pouvons pas normaliser cela", a déclaré Antony Blinken sur CNN, "c'est la réalité de ce qui se passe chaque jour, tant que la brutalité de la Russie contre l'Ukraine se poursuit". 

FOSSES COMMUNES


Cinquante-sept corps ont été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha, cette ville au nord de Kiev dont l'armée russe vient de se retirer, et où de nombreux corps ont déjà été découverts à même le sol dans les rues.


"Ici, dans cette longue tombe, 57 personnes sont enterrées", a déclaré le chef des secours locaux en montrant le site à des journalistes étrangers, qui ont pu constater la présence d'au moins une dizaine de corps à demi-enterrés.

"MASSACRE DÉLIBÉRÉ"


Condamnation unanime après la découverte de dizaines de corps dans les rues de la ville de Boutcha, au nord de Kiev. Près de 300 personnes auraient par ailleurs été inhumés dans des fosses communes pendant l'occupation de la région par les forces russes. 

NOUVEAU DRAPEAU RUSSE


Un drapeau bleu et blanc apparaît dans les manifestations de la diaspora russe contre la guerre en Ukraine, en plusieurs points du monde. Que signifie cette bannière, qui a évacué du drapeau officiel russe le rouge originel ?

UN DOCUMENTARISTE TUÉ A MARIOUPOL


Le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius, 45 ans, a été tué en tentant de quitter la ville assiégée de Marioupol, annonce l'armée ukrainienne dans ce tweet.

Né en 1976, Mantas Kvedaravicius s'était notamment fait connaître avec "Mariupolis", tourné à Marioupol et présenté pour la première fois au Festival international du film de Berlin en 2016. 

"CRIMES DE GUERRE"


La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a dénoncé les "actes révoltants" commis par l'armée russe contre des civils en Ukraine, notamment à Irpin et Boutcha dans la région de Kiev, réclamant une "enquête pour crimes de guerre". 

4,2 MILLIONS DE RÉFUGIÉS


Près de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe déclenchée le 24 février dernier, et environ 40.000 de plus sont arrivés dans les dernières 24h, selon un nouveau comptage de l'ONU. 


L'ONU estime par ailleurs à 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays. Au total, ce sont donc plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, qui ont dû quitter leur foyer. 


L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième guerre mondiale. Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants, les autorités ukrainiennes n'autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes. 

"UKRAINE MARTYRISÉE"


Le pape François a de nouveau condamné à Malte "la guerre sacrilège" en Ukraine "martyrisée", quelques heures après la découverte de centaines de cadavres de civils dans la localité de Boutcha. 


"Prions pour la paix en pensant à la tragédie humanitaire de l’Ukraine martyrisée, encore sous les bombardements de cette guerre sacrilège", a déclaré le pape à l'issue d'une messe en plein air dans la capitale La Valette.


La veille, François avait fustigé Vladimir Poutine sans le nommer, évoquant "quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d'intérêts nationalistes", qui "provoque et fomente des conflits". 

ONZE MAIRES ET DIRIGEANTS ENLEVÉS


Onze maires et dirigeants d'administrations locales d'Ukraine sont toujours en captivité après avoir été enlevés par les troupes russes, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. 


"À ce jour, onze chefs de communautés locales des régions de Kiev, Kherson, Kharkiv, Zaporojie, Mykolaïv et Donetsk sont en captivité", a-t-elle déclaré dans un message vidéo publié sur son compte Telegram. 

"MASSACRE DÉLIBÉRÉ"


Le ministre ukrainien des Affaires étrangères dénonce un "massacre délibéré", perpétré selon lui par les forces russes dans la localité de Boutcha. Des dizaines de corps ont été découverts dans les rues de cette ville de 36.000 habitants au nord de Kiev, tandis que les autorités locales disent en avoir enterré près de trois-cents dans des fosses communes. 


"Les Russes veulent éliminer autant d'Ukrainiens qu'ils le peuvent", dénonce Dmytro Kuleba, "nous devons les arrêter et les mettre dehors. J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 maintenant".

ATROCITÉS


Le président du Conseil européen accuse l'armée russe d'avoir commis des "atrocités" dans la région de Kiev, et annonce plus de sanctions à l'encontre de Moscou. 

"Choqué par les images obsédantes des atrocités commises par l'armée russe dans la région libérée de Kiev", dénonce Charles Michel dans le tweet ci-dessous, avec une référence à la localité de Boutcha, où de nombreux corps ont été découverts dans les rues, tandis que près de 300 autres ont été enterrés dans des fosses communes pendant les combats.

FRAPPES SUR ODESSA


Plusieurs explosions ont été entendues à l'aube dans la ville portuaire ukrainienne d'Odessa. Ces tirs de mortier n'auraient pas fait de victime, selon les autorités ukrainiennes, et auraient détruit une raffinerie et un dépôt de carburant, selon Moscou.

NÉGOCIATIONS


Le négociateur en chef russe dans les pourparlers avec l'Ukraine, a fait l'éloge, ce matin sur Telegram, d'une position "plus réaliste" de Kiev prêt, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou. 


"La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine", a écrit Vladimir Medinski, tout en précisant qu'un projet d'accord approprié n'était pas encore prêt à être soumis aux présidents des deux pays.  

MARIOUPOL


La vice-Première ministre ukrainienne annonce sur son compte Facebook une nouvelle tentative d'évacuation de civils de la ville assiégée Marioupol. "Sept bus vont essayer de s'approcher de Marioupol", précise-t-elle, "accompagnés du Comité international de la Croix-Rouge".


Plus de 150.000 civils seraient toujours piégés dans la ville de Marioupol, où ils sont privés depuis des semaines d'eau, d'électricité, et de nourriture.

ODESSA : PAS DE VICTIME


Les explosions qui ont secoué la ville portuaire d'Odessa ce matin n'auraient pas fait de victime, selon l'armée ukrainienne. Il s'agirait d'attaques à la roquette sur des infrastructures de la ville, dont les autorités ukrainiennes refusent de donner le détail ou la localisation précise.

APRÈS LE RETRAIT RUSSE


Au fur et à mesure de leur reprise de contrôle des zones abandonnées par les Russes au nord de Kiev, les forces ukrainiennes découvrent des scènes d'horreur. Ignacio Bornacin, envoyé spécial de TF1 et LCI dans la région, s'attendait au pire.

ODESSA


Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, devrait arriver "très bientôt" à Odessa, le grand port ukrainien sur la Mer Noire bombardé ce dimanche matin par les forces russes, a annoncé son ministère dimanche. 


"Le ministre arrivera très bientôt à Odessa. Il apporte de l'aide humanitaire, qui sera remise aux autorités de la ville", et compte discuter avec eux de "la création d'un mécanisme permanent de distribution d'aide humanitaire". M. Dendias rencontrera également des membres de l'importante communauté grecque de cette ville du sud-ouest de l'Ukraine et compte y rouvrir le consulat grec.

LE POINT SUR LA SITUATION


Kiev "libérée", redéploiement russe en direction de l'est et du sud, scènes d'horreur dans les localités reprises par les forces ukrainiennes. État des lieux au matin du 39ᵉ jour de l'offensive russe. 

MÉDIATION


Un dirigeant onusien se rend à Moscou ce dimanche pour essayer d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire". Jusqu'à présent, la Russie refusait toute visite d'un haut responsable de l'ONU ayant l'Ukraine pour sujet principal. 


Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, "sera à Moscou dimanche et après il ira à Kiev", avait annoncé vendredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en rappelant qu'il lui avait donné pour mission de "rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine". 

EXPLOSIONS A ODESSA


Plusieurs explosions ont été entendues ce dimanche matin vers 6h à Odessa, principal port de l'Ukraine, sur la mer Noire.  Au moins trois colonnes de fumée noire et des flammes étaient visibles au-dessus d'une zone industrielle. 


"Odessa a été attaquée depuis les airs", a expliqué Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, "des incendies ont été signalés dans certaines zones. Une partie des missiles a été abattue par la défense aérienne". 

GAZ RUSSE


Les Etats baltes ont cessé d'importer du gaz naturel russe qui "n'est plus acheminé vers la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie depuis le 1er avril", a indiqué samedi le dirigeant de l'entreprise de stockage lettone Conexus Baltic Grid.


"Il y a des années, mon pays a pris des décisions qui nous permettent aujourd'hui de rompre sans peine les liens énergétiques avec l'agresseur", a expliqué Uldis Bariss, PDG de Conexus Baltic Grid à la radio lettone.


"Si nous pouvons le faire, le reste de l'Europe peut le faire aussi !", a-t-il affirmé. Les pays baltes sont désormais desservis par des réserves de gaz stockées sous terre en Lettonie. 

DIPLOMATIE


Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté "oralement" les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.


S'exprimant dans une émission télévisée, il a laissé entendre que les discussions visant à mettre fin aux hostilités avaient considérablement avancé. 


"La Fédération de Russie a donné une réponse officielle à toutes les positions (ukrainiennes), à savoir qu'elle les accepte, sauf en ce qui concerne la question de la Crimée", annexée par Moscou en 2014, a assuré M. Arakhamia. 

Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des forces russes de villes-clés situées près de la capitale, a annoncé samedi la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar. Les localités d'"Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l'envahisseur", a affirmé Mme Maliar sur Facebook. L'Ukraine a confirmé que les forces russes opéraient un "retrait rapide" des régions de Kiev et de Tcherniguiv, dans le nord du pays, afin de mieux "garder le contrôle" des "vastes territoires" qu'elles occupent dans l'Est et le Sud.

A Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où un journaliste de l'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins vingt hommes en vêtements civils. Près de 300 cadavres ont au total été enterrés "dans des fosses communes", a déclaré à l'AFP son maire Anatoly Fedorouk.

Si les forces russes se retirent de la région de Kiev, la situation est toute autredans l'est du pays. Selon le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavel Kyrylenko, l'armée russe a de nouveau bombardé dans la nuit la région de Donetsk, dans le Donbass, avec des bombes au phosphore dans certains endroits. Deux enfants sont morts suite à des frappes dans la région voisine de Lougansk, selon les services d'urgence.


La rédaction de TF1info

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