EN DIRECT - Guerre en Ukraine : des fonds russes confisqués par Washington iront à la reconstruction de l'Ukraine

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FORMATION DE SOLDATS UKRAINIENS

Les forces armées canadiennes et lettones commenceront lundi à former des soldats ukrainiens en Lettonie, ont annoncé mercredi conjointement les ministres de la Défense des deux pays.

Cette formation s'inscrit dans le prolongement des déploiements et des entraînements militaires canadiens effectués en Grande-Bretagne et en Europe pour renforcer les défenses de l'Otan et soutenir l'Ukraine.

ENQUÊTE POUR CRIME DE GUERRE

Le parquet antiterroriste français a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête après le décès du journaliste Arman Soldin en Ukraine. Les investigations doivent déterminer si un crime de guerre a été commis.

FONDS RUSSES CONFISQUÉS

Le ministre américain de la Justice a annoncé mercredi avoir finalisé le premier transfert de fonds russes confisqués, pour aider à la reconstruction de l'Ukraine.

En février, Merrick Garland avait autorisé à affecter à l'Ukraine 5,3 millions de dollars saisis sur les comptes de l'oligarque russe Konstantin Malofeïev. La somme "a désormais été transférée au Département d'État et sera dédiée à cette cause", ajoute-t-il. 

"Il s'agit du premier transfert par les États-Unis de fonds russes saisis afin de reconstruire l'Ukraine, mais pas du dernier", écrit-il encore.

CRIME DE GUERRE

Le parquet antiterroriste français a ouvert mercredi une enquête pour crime de guerre après le décès, en Ukraine, du journaliste de l'AFP Arman Soldin. 

BAKHMOUT

Un haut responsable militaire ukrainien a affirmé mercredi que les forces de Kiev ont mené des contre-attaques à Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'Est du pays, et forcé les troupes russes à reculer en certains endroits.

"Nous menons des contre-attaques efficaces. Dans certaines zones du front, l'ennemi n'a pas pu résister à l'assaut des défenseurs ukrainiens et s'est retiré à une distance allant jusqu'à 2 kilomètres", a affirmé sur Telegram Oleksandre Syrsky, commandant des forces terrestres de l'armée ukrainienne. "Nos forces de défense tiennent le front de manière fiable et empêchent l'ennemi d'avancer. La bataille pour Bakhmut se poursuit", a-t-il ajouté.

LE POINT SUR LA SITUATION À ZAPORIJIA

Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a fait le point mercredi sur la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, au cœur des inquiétudes ces derniers jours. 

"LA SITUATION SE DÉGRADE"

"La situation se dégrade en jour" à la centrale nucléaire de Zaporijia, indique Rafael Grossi, ce mercredi sur LCI. "Il y a la possibilité des attaques directes. Et il y a aussi, et ça nous est déjà arrivé six fois, la perte totale de l'alimentation électrique entraînant l'arrêt du régime de refroidissement. Nous nous inquiétons énormément", ajoute le patron de l'AIEA. 

ZAPORIJIA

Rafael Grossi, directeur de l'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA), est revenu, sur LCI, sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijia. "Pendant le week-end, il y a eu des ordres des autorités d'évacuation, pour l'instant volontaire, des civils habitants le village d'Enerhodar. La totalité de la population du village n'a pas accepté cette offre d'évacuer", confirme-t-il. 

"Pour ce qui est d'une éventuelle évacuation du personnel de la centrale, je ne peux pas confirmer l'information. Nos entretiens avec le personnel et le management russe de la centrale confirment qu'il n'y a pas eu d'ordre" de la sorte, indique le dirigeant. "Cela dit, la situation est vraiment préoccupante et une invitation à évacuer n'est pas banale. Elle pré-annonce, peut-être, des actions militaires sur un site qui fait déjà l'objet de beaucoup de préoccupations", ajoute-t-il, soulignant "multiplier les contacts avec les gouvernements russe et ukrainien afin d'arriver à des mesures de protection". 

POLOGNE

Le gouvernement polonais a annoncé mercredi la disparition du nom de Kaliningrad des cartes et documents officiels. L'enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie sera renommée Krolewiec, qui désignait historiquement ce qui fut aussi la cité prusse de Königsberg. 

"Nous ne souhaitons pas la russification en Pologne, d'où notre décision d'appeler Kaliningrad et sa région dans notre propre langue", a déclaré le ministre, Waldemar Buda, cité dans un communiqué officiel. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a aussitôt réagi en estimant qu'il ne s'agissait "même plus de la russophobie, ce sont des processus à la limite de la folie qui se passent en Pologne". "Cela n'apporte rien de bon pour la Pologne. Ce ne sont pas seulement des actions inamicales: ce sont des actions hostiles", a-t-il insisté.

HOMMAGE AU SÉNAT

Ce mercredi, le Sénat a rendu hommage au journaliste de l'AFP tué en Ukraine. 

ACHATS GROUPÉS DE GAZ 

L'Union européenne a lancé mercredi son premier appel d'offres international pour des achats groupés de gaz, couvrant la demande agrégée d'environ 80 entreprises européennes, de façon à obtenir de meilleurs prix pour reconstituer les stocks avant l'hiver 2023-2024.

Ce mécanisme fait partie des mesures adoptées l'an dernier par les Vingt-Sept pour répondre à la crise énergétique provoquée par l'envolée des cours du gaz à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la réduction drastique des approvisionnements de gaz russe.

VISAS RUSSES 

La Russie a annoncé mercredi la levée de son régime de visas avec la Géorgie et a autorisé la reprise des vols vers ce pays du Caucase, auquel elle a été opposée lors d'une guerre en 2008. La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a qualifié ces décisions russes de "provocation".

Selon un décret présidentiel russe, les citoyens géorgiens pourront, à partir du 15 mai, entrer en Russie et y rester sans visa pour des séjours inférieurs à 90 jours, à l'exception des séjours pour raison professionnelle. Dans un décret distinct, le Kremlin a levé l'interdiction, en vigueur depuis 2019, des vols de compagnies aériennes russes vers la Géorgie.

E. MACRON 

Le président français tiendra un discours sur l'avenir de l'Union européenne, le 31 mai à Bratislava, à la veille du deuxième sommet de la Communauté politique européenne, a annoncé mercredi l'Élysée. Le chef de l'État se rendra à Bratislava à l’invitation de la présidente de Slovaquie, Zuzana Caputova, et prendra la parole dans le cadre du sommet GLOBSEC sur les enjeux européens et internationaux. 

Le lendemain, les 44 dirigeants la Communauté politique européenne (CPE) se réuniront à Chisinau en Moldavie, ex-république soviétique voisine de l'Ukraine et sous forte pression russe en raison de ses aspirations à un ancrage européen. Lancée à Prague en octobre 2022, à l'initiative d'Emmanuel Macron et en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la CPE compte 17 pays européens outre les 27 membres de l'UE.

CONTRE-OFFENSIVE UKRAINIENNE AUTOUR DE BAKHMOUT 

En  seulement une nuit, les Ukrainiens auraient repris un cinquième de leur territoire, en périphérie de Bakhmout. Les explications de Nivin Potros sur cette contre-attaque d'envergure, qui n'a pas été confirmée par Kiev. 

ACTIFS RUSSES IMMOBILISÉS EN SUISSE

Quelque 7,4 milliards de francs suisses (environ 7,6 milliards d'euros) d'actifs et de réserves de la banque centrale de Russie sont immobilisés en Suisse, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, a indiqué mercredi le ministère suisse de l'Economie.

Les transactions liées à la gestion des réserves et des actifs de la banque centrale russe sont interdites depuis le 25 mars 2022. "Les valeurs patrimoniales de la Banque centrale de la Fédération de Russie sont donc des actifs immobilisés", précise le ministère.

ZAPORIJIA 

Plus de 3.000 travailleurs de la centrale nucléaire de Zaporijia vont être évacués de la ville d’Enerhodar, située près de la plus puissante centrale d'Europe, selon le fournisseur d'énergie atomique ukrainien Ernergoatom. Dans un communiqué publié sur Telegram, l'énergéticien explique que "certaines familles [des employés de la centrale] ont déjà été emmenées vers la région de Rostov, dans la Fédération de Russie". 

Une nouvelle qui ne rassure pas le fournisseur, la centrale nucléaire, sous occupation russe, "souffrant désormais d'une pénurie catastrophique de personnel qualifié". Quand l'armée russe a envahi la région, la centrale avait déjà perdu plus de la moitié de ses employés ukrainiens. 

LE KREMLIN RÉAGIT A LA MORT DU JOURNALISTE FRANÇAIS EN UKRAINE 

Le Kremlin a appelé mercredi à éclaircir les "circonstances" de la mort mardi du journaliste de l'Agence France-Presse Arman Soldin dans une frappe sur des positions des forces de Kiev en Ukraine, tout en exprimant sa "peine".

"Il nous faut comprendre les circonstances de la mort de ce journaliste", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en appelant à ne pas "prendre pour argent comptant" les affirmations ukrainiennes désignant les Russes comme les auteurs de la frappe mortelle. "Nous ne pouvons qu'être peinés au sujet" de la mort du coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, a-t-il ajouté.

RÔLE DE LA CHINE DANS LE CONFLIT

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé mercredi la Chine à utiliser "ses relations avec la Russie" pour lui "faire comprendre qu'elle est dans une impasse" en Ukraine, lors du compte-rendu du Conseil des ministres, en présence de son homologue allemande, Annalena Baerbock.

"Il est nécessaire que la Chine utilise ses relations avec la Russie pour faire mieux comprendre à la Russie qu'elle est dans une impasse et lui demander de revenir à la raison" pour "un retour à la paix et non pas la continuation de la guerre", a déclaré Mme Colonna. Elle a rappelé que "sur la Chine et concernant l'Ukraine", les positions de la France étaient "connues". "Nous en parlons ouvertement, directement, avec la franchise que permet l'amitié", a-t-elle ajouté. 

LE GOUVERNEMENT REND HOMMAGE AU JOURNALISTE FRANÇAIS TUÉ

À l'issue du Conseil des ministres, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a rendu hommage à Arman Soldin, qui avait couvert son dernier déplacement à Kiev. "Je veux rendre hommage à son courage, mais au travail que vous faites", a-t-elle déclaré. 

"Au nom du gouvernement et du président de la République", le porte-parole de l'exécutif, Olivier Véran, a également exprimé "la douleur de la Nation tout entière". 

AVANCÉE RUSSE A l'EST 

Les renseignements britanniques partagent la carte de la situation militaire en Ukraine du jour. Celle-ci montre que l'armée russe avance à l'est du pays, dans le Donbass, où les combats font rage, notamment à Bakhmout. 

LABORATOIRE MOBILE 

La France a remis à l'Ukraine un deuxième laboratoire mobile dédié à l'analyse rapide et à l'expertise ADN. Ce don fait suite à celui de juillet 2022, "dans le cadre du soutien résolu de la France à la lutte contre l’impunité face à l’agression russe contre l’Ukraine et aux graves crimes commis dans ce cadre", écrit le quai d'Orsay. 

Ce laboratoire permet d’opérer rapidement des analyses génétiques d’une grande quantité de prélèvements biologiques, souligne encore al diplomatie française. Il sera confié à l’Institut de recherche en expertise médicolégale de la ville de Dnipro.

"JOUR DE LA VICTOIRE"

Ce mardi 9 mai, à Moscou, l'armée russe a défilé devant le Kremlin, 400 jours après le début de l'invasion de l'Ukraine. Exceptionnellement sécurisé par peur d'un attentat ou d'une voix discordante ? On se serait cru au temps de l'Union soviétique.

CHAMPIONNAT DU MONDE DE JUDO

Des spectateurs arborant un symbole patriotique russe sur leurs vêtements ont été expulsés des Championnats du monde de judo mardi à Doha, a-t-on appris mercredi auprès de la Fédération internationale (IJF). 

Une photo a circulé sur les réseaux sociaux de trois spectateurs assis dans les tribunes de l'Ali Bin Hamad Al Attiyah Arena de la capitale qatarie, portant un ruban de Saint-Georges sur leurs vêtements. Cet insigne à rayures noires et oranges est à l'origine un symbole de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie, un événement commémoré le 9 mai en Russie. Il est également considéré comme un marqueur du patriotisme russe.

Les spectateurs ont refusé de retirer leur emblème et ont été expulsés de la salle, a précisé l'IJF à l'AFP, confirmant une information du site Inside the games.

RÉCAP' 

Plus d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, les combats se poursuivent. Pour la commémoration du 9-Mai contre l'Allemagne nazie, Vladimir Poutine a exalté les soldats russes mobilisés. Sur le front, Arman Soldin, 32 ans, journaliste français à l'AFP, a perdu la vie. On fait le point.

L'OTAN DÉFENDRA "CHAQUE CENTIMÈTRE" DE SON TERRITOIRE 

"On est entrés dans une nouvelle ère de défense collective", a estimé ce mercredi le secrétaire général de l'Alliance Atlantique, Jens Stoltenberg, à l'occasion du discours d'ouverture du comité militaire de l'organisation à Bruxelles. "Depuis l'annexion illégale de la Crimée en 2014, nous avons augmenté nos ressources, déployé des troupes à l'est de l'alliance pour la première fois de notre histoire. Et les alliés européens et le Canada ont versé 350 milliards dollars supplémentaires en défense", a-t-il égrené. 

Un dispositif tel que lorsque "Poutine a lancé son invasion en Ukraine en 2022, nous étions prêts", a-t-il ajouté. "En quelques heures, nous avons déployé notre plan de défense, avec 40 000 soldats sous notre commandement, soutenus par un soutien significatif maritime et aérien, de la mer Baltique à la mer Noire" a-t-il poursuivi. Autant d'actions qui "réduisent les risques d'erreur d'escalade autour de l'Ukraine. Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l'Otan", a-t-il encore martelé.

"Alors que nous nous préparons à un avenir plus dangereux, nous devons redoubler d'efforts pour assurer la sécurité de notre milliard de citoyens et pour faire respecter l'ordre international", a continué Jens Stoltenberg dans son allocution. Parmi les menaces à venir : la "guerre de haute intensité de retour en Europe, la montée des régimes autoritaires", ainsi que le "terrorisme, les cyberattaques, la prolifération du nucléaire ou le changement climatique", a cité le secrétaire général, appelant à se "préparer à cette nouvelle ère de concurrence stratégique". 

MISSILES BRITANNIQUES 

Londres devrait envoyer des missiles longue portée à l'Ukraine que Washington lui a longtemps refusé, rapporte le Washington Post. Selon le journal, la diplomatie britannique pousserait désormais pour que l'administration Biden livre des armes à Kiev, capables d'atteindre le territoire russe.  

ZAPORIJIA

Les troupes russes ont commencé à déplacer les civils de la région occupée de Zaporijia, sous prétexte d'évacuation, rapporte le Kvyv Independant sur Twitter. Ces derniers jours, la Russie a lancé de nouvelles vagues de relocalisation de civils, suscitant les inquiétudes observateurs internationaux sur une intensification des combats autour de la plus puissante centrale nucléaire d'Europe. 

"UNE PARADE DE LA FAIBLESSE"

Le défilé militaire russe du 9 mai est une "parade de la faiblesse", indique sur LCI le Général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de Guerre. "Poutine ne pouvait pas mettre beaucoup de chars. Cela nous montre des déficits capacitaires importants. Selon les évaluations occidentales, la Russie a perdu 2000 chars depuis le début de la guerre, dont 600 sont aujourd'hui pilotés par des soldats ukrainiens."

Durant le défilé, il y avait toutefois "des armes nucléaires, tactiques et stratégiques en nombre". Il s'agit "d'un signal pour nous", estime-t-il. "Il lui reste toujours un arsenal capable de changer la donne."

"DÉFIS MATÉRIELS ET STRATÉGIE DE COMMUNICATION" RUSSES

Dans leur point quotidien, les Renseignements britanniques reviennent sur le "jour de la Victoire", célébré mardi 9-Mai en Russie. "Les défilés ont mis en évidence les défis matériels et de stratégie de communication auxquels l'armée est confrontée, 15 mois après le début de la guerre en Ukraine", écrit le ministère de la Défense sur Twitter. 

"Plus de 8.000 personnes ont pris part au défilé, mais la majorité étaient des auxiliaires, des paramilitaires et des cadets des formations militaires. Les seuls militaires des forces régulières étaient les contingents des troupes ferroviaires et la police militaire", notent encore les renseignements. Lors des défilés, "la Russie aurait pu fournir de nombreux blindés pour la parade. Mais les autorités se sont abstenues, pour éviter les critiques sur une priorisation des parades sur les combats", ajoutent-ils. 

"POSSIBLE QUE PERSONNE NE GAGNE"

"Je pense que Poutine a perdu tout espoir de faire tomber Kiev, d'aller plus loin que la ligne qu'il tient aujourd'hui", estime sur LCI le Général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de Guerre. "La victoire qu'il attend est probablement un arrêt de la guerre par lassitude, de manière à ramener dans le giron de la Russie ce qui a pour l'instant été volé à l'Ukraine. Il est tout à fait possible que personne ne gagne et que l'on en reste à un statu quo."

WAGNER 

Après la France, le Royaume-Uni est sur le point de qualifier le groupe Wagner d'organisation terrosriste officielle, rapporte le Times ce mercredi. Selon une source gouvernementale, l'inscription du groupe pararamilitaire mené par le milliardaire russe Evgeni Prigojine sur liste noire est"imminente" et susceptible d'être promulguée d'ici à quelques semaines.

DRONE ABATTU PAR L'ARMÉE RUSSE

Selon les informations de Reuters, les forces de défense aérienne russes ont abattu un drone "ennemi" dans la région de Koursk frontalière avec l'Ukraine, a déclaré mercredi son gouverneur, ajoutant que la chute de débris avait endommagé un gazoduc et une maison.

"Des débris sont tombés dans le village de Tolmachevo. Personne n'a été blessé", a déclaré le gouverneur régional, Roman Starovoyt, sur l'application de messagerie Telegram. L'Ukraine ne revendique presque jamais publiquement la responsabilité d'attaques à l'intérieur de la Russie et sur le territoire sous contrôle russe en Ukraine. Cependant, Kiev a récemment déclaré que saper la logistique russe faisait partie de la préparation d'une contre-offensive planifiée.

CÉRÉALES UKRAINIENNES

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé conjointement, mardi, à la prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire, dénonçant le fait que la Russie continue d'user de la nourriture "comme d'une arme".

"Ces derniers jours, la Russie a de nouveau bloqué l'entrée de navires dans les ports ukrainiens pour y embarquer les céréales, un acte cynique qui a pour résultat direct de réduire la quantité de nourriture sur les marchés mondiaux et, de facto, qu'elle arrive à ceux dans le besoin en Afrique, au Moyen-Orient et à travers le monde", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d'une conférence de presse.

"Le monde ne devrait pas devoir rappeler toutes les deux ou trois semaines à la Russie de ne pas se servir de la faim des gens comme d'une arme dans sa guerre contre l'Ukraine", a ajouté le secrétaire d'État.

BAKHMOUT 

Les forces russes ont continué leur progression dans Bakhmout, ville-clé de l'est de l'Ukraine, durant la journée de mardi. Selon le centre de recherche Institute for Study of war, des images géolocalisées montrent une "avancée marginale" des soldats russes dans les zones occidentales de la ville. 

NOUVELLE AIDE AMÉRICAINE

Les États-Unis ont annoncé, mardi soir, une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 1,2 milliard de dollars afin notamment de renforcer la défense aérienne de ce pays face à la Russie, aussitôt saluée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

WAGNER 

L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité mardi une résolution demandant d'inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d'exactions en Ukraine et en Afrique, sur la liste de l'Union européenne des organisations terroristes. Le texte, sans valeur contraignante, invite le gouvernement français "à se mobiliser diplomatiquement" afin que l'UE accède à cette requête, qui doit permettre de sanctionner plus efficacement les membres de Wagner et leurs soutiens, notamment sur le plan financier.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué l'initiative, estimant que "c'est ce que le monde entier doit adopter". "Toute manifestation du terrorisme doit être éliminée et tout terroriste doit être condamné", a-t-il déclaré dans son allocution de mardi soir.

ARMAN SOLDIN

Le journaliste français de 32 ans, de nationalité française et bosnien d'origine, était en compagnie de quatre collègues qui sont tous indemnes. Ils étaient avec des militaires ukrainiens lorsqu'ils ont été pris sous la salve de roquettes.

MORT DU JOURNALISTE FRANÇAIS ARMAN SOLDIN 

Le coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse en Ukraine Arman Soldin a été tué, mardi après-midi lors d'une attaque de roquettes russes dans l'Est de l'Ukraine, près de la ville assiégée de Bakhmout. 

Dans la soirée, Emmanuel Macron lui a rendu hommage. "Journaliste de l'Agence France-Presse, l'un de nos compatriotes, Arman Soldin, a été tué en Ukraine. Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits. Pour nous informer", a tweeté le président français.

Peu après, le ministère de la Défense ukrainien a présenté ses "sincères condoléances à sa famille et à ses collègues", ajoutant sur le même réseau social : "Il a consacré sa vie à rendre compte de la vérité au monde".

"Le monde a une dette envers Arman", et envers "les 10 autres reporters et employés de médias qui ont perdu la vie" en couvrant le conflit, a réagi de son côté la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. "Nos pensées vont à la famille d'Arman Soldin, qui a perdu la vie aujourd'hui sur la ligne de front de la guerre en Ukraine, et à ses collègues à l'AFP", a-t-elle indiqué dans un communiqué, en ajoutant : "Le journalisme est l'un des fondements d'une société libre".

De son côté, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit "dévasté" par la nouvelle de la disparition du journaliste.

BIENVENUE SUR CE LIVE 

Bonjour à tous, et merci de nous rejoindre pour suivre, en direct, les informations sur la guerre en Ukraine de ce mercredi 10 mai. À suivre, les principaux développements de la nuit.