Offensive russe : la nouvelle phase "pourrait durer des mois ou plus", selon la Maison Blanche

Publié le 4 avril 2022 à 19h41, mis à jour le 5 avril 2022 à 6h52

Les États-Unis estiment que la guerre en Ukraine aborde une nouvelle phase, qui pourrait durer "des mois", matérialisée par un repositionnement à l'Est et au Sud du pays.

Ce live est à présent terminé. 

ZELENSKY A L'ONU


Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'exprimera mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, dominée par les récents évènements à Boutcha, a annoncé lundi sur Twitter la mission diplomatique britannique qui préside en avril cette instance des Nations unies.


Interrogée, la mission n'a pas été en mesure de dire à ce stade si cette intervention par liaison vidéo, inédite depuis l'invasion russe du 24 février de l'Ukraine, serait en direct ou enregistrée à l'avance.

CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU


Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réclamé lundi la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés de nombreux cadavres après le départ des forces russes.


 L'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, s'est adressée aux 140 pays sur les 193 que compte l'ONU qui ont "déjà voté pour condamner" l'invasion russe de l'Ukraine dans une résolution de l'Assemblée générale: "On ne peut pas laisser la Russie utiliser son siège au Conseil comme outil de propagande lui permettant de suggérer qu'elle a une préoccupation légitime au sujet des droits humains", a-t-elle ajouté.


Les deux pays espèrent pouvoir provoquer le vote ce jeudi. Une telle suspension doit être décidée par l'Assemblée générale des Nations unies, lors d'un vote par acclamation ou à la majorité des deux tiers des Etats membres présents qui voteraient pour ou contre.  

MOTYZHYN 


Les corps de la maire du village de Motyzhyn, celui de son mari, de leur fils et de deux autres hommes ont été découverts lundi, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le cadavre de l'édile, Olga Sukhenko, a été découvert à demi-enterré dans une fosse creusée dans une forêt de pins bordant sa maison de la maire du village. Le corps d'un autre homme gisait, lui, au fond d'un petit puits dans le jardin.


Les cinq personnes avaient les mains liées dans le dos, a indiqué la police. Selon le témoignage de plusieurs habitants, la maire et son mari avaient refusé de collaborer avec les forces russes.

TROUPES RUSSES


Les troupes russes ont engagé des manœuvres dans certaines parties de l'Ukraine. Où sont-elles désormais ?

Ukraine : où sont les troupes russes ?Source : JT 20h Semaine

DIPLOMATIE


Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé lundi l'expulsion, dans les jours à venir, de 35 diplomates russes. Ces haut-fonctionnaires exerçaient des "activités contraires (aux) intérêts" de la France.

AVIONS


Le gouvernement américain a annoncé lundi la vente de huit avions de combat F-16 à la Bulgarie pour "renforcer la sécurité" de ce membre de l'Otan, sur fond de guerre menée par la Russie en Ukraine. L'opération se chiffre à 1,67 milliard dollars. 

SANCTIONS


De nouvelles sanctions occientales contre la Russie devraient être décidées "cette semaine", a annoncé lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. Pour l'heure, les discussions portent notamment sur de possibles mesures "en lien avec l'énergie", a-t-il précisé. 


Le haut-fonctionnaire a souligné que la priorité était la recherche d'un "consensus" avec l'Union européenne, 

NOUVELLE OFFENSIVE RUSSE 


La Russie "est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine", a affirmé lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. "La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais, elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays", ajoute-t-il. Selon lui, cette nouvelle phase de l'offensive militaire de Moscou "pourrait durer des mois ou plus".

KIEV


Le maire de Kiev a appelé lundi les habitants de la capitale ayant fui à ne pas y retourner "pour le moment", la menace russe étant toujours d'actualité.


"Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense antiaérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a souligné  Vitali Klitschko. "Le couvre-feu est (actuellement) en vigueur 24 heures sur 24 dans plusieurs zones de la région de Kiev. Dans les villes proches de la capitale, où les combats ont eu lieu, on trouve également un grand nombre d'engins explosifs. Ce qui peut constituer une grande menace", a-t-il ajouté.

BOUTCHA, SEULEMENT LA PARTIE ÉMERGÉE DE L'ICEBERG ? 


Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré lundi que les "horreurs que nous avons vues à Boutcha ne sont que la partie émergée de l'iceberg de tous les crimes qui ont été commis par l'armée russe" en Ukraine jusqu'à présent. Ces faits d'une extrême gravité nécessitent "des sanctions sérieuses de la part du G7 et de l'UE", réclament-ils. 

PRÉPARATIFS 


Les forces russes préparent une "attaque massive" contre les troupes ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, selon son gouverneur. "Des équipements arrivent de différentes directions", a-t-il déclaré dans un message vidéo.

MYKOLAÏV


Le maire de Mykolaïv (sud de l'Ukraine), Oleksandre Senkevitch, a annoncé lundi que dix civils avaient été tués dans des bombardements sur la ville. 46 blessés sont également à dénombrer. 


Une première frappe de l'armée russe, à 04H00 GMT, a fait "un mort et cinq blessés, dont deux graves", avant une autre dans laquelle "ont été tuées 9 personnes et 41 autres blessées", précise l'édile.

HUMANITAIRE


Le studio américain Epic Games va donner 144 millions de dollars à l'aide humanitaire en Ukraine, a-t-il annoncé ce lundi. Il s'agit de l'intégralité de ses bénéfices des deux dernières semaines pour son jeu vidéo phénomène Fortnite, précise le communiqué. 


L'argent va être reversé à plusieurs organisations internationales, dont l'UNICEF, le Programme alimentaire mondial, et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

CANADA


Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, a fustigé lundi des "crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha. "Ce qui s'est passé au cours du week-end est complètement scandaleux, injustifiable et choquant", martèle-t-elle. "Il s'agit clairement de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", ajoute-t-elle. 

DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS SUR BOUTCHA 


Le corps de cinq hommes, avec les mains liées, ont été retrouvés dans une cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine. Ces "civils non armés" dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été "battus" avant d'être tués par des "soldats des forces armées de la Fédération de Russie", a-t-on affirmé sur les réseaux sociaux. 

DIPLOMATIE


L'expulsion "inamicale" de diplomates russes par Berlin va "détériorer" les relations avec Moscou, a prévenu le Kremlin ce lundi. "La réduction infondée du personnel diplomatique des missions russes en Allemagne va rétrécir l'espace permettant de maintenir le dialogue entre nos pays, ce qui va conduire à une détérioration supplémentaire des relations russo-allemandes", a déclaré l'ambassade russe à Berlin.


Plus tôt dans la journée, les autorités allemandes avaient annoncé l'expulsion d'un "nombre important" de diplomates russes. Ces derniers constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous", a justifié la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. 

VERSION DE LA RUSSIE


Le ministre des Affaires étrangères russe a annoncé lundi que Moscou allait présenter des  "documents" qui démontreraient la "vraie nature" des événements dans la ville ukrainienne de Boutcha, où les forces de Moscou sont accusées d'avoir tué des civils. "Aujourd'hui, par l'intermédiaire de notre représentant permanent (aux Nations unies), nous allons organiser une conférence de presse lors de laquelle des documents précis seront présentés sur la vraie nature des événements", a déclaré Sergueï Lavrov.


Ladite conférence aura lieu à 19H30 GMT. 

ZELENSKY APPELLE LES OCCIDENTAUX A L'UNITÉ


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé lundi les Occidentaux à l'unité pour empêcher un "génocide souhaité" par la Russie "en Europe", estimant que la sécurité du continent dépendait de l'issue de l'agression de Moscou contre son pays. "Ensemble, nous pouvons arrêter ceux qui souhaitent un génocide en Europe", a lancé M. Zelensky lors d'un discours devant le parlement roumain, après avoir diffusé des images de corps portant des vêtements civils jonchant les rues de Boutcha. 

UNE ÉQUIPE DE LA CROIX-ROUGE RETENUE PRES DE MARIOUPOL


La Croix-Rouge a annoncé lundi que l'une de ses équipes, chargée d'aider à évacuer des civils de la ville portuaire assiégée de Marioupol (sud-est de l'Ukraine), était "retenue" par la police dans une localité proche, sous contrôle russe. L'équipe "est retenue dans la ville de Mangush, à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol", a indiqué à l'AFP la porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Caitlin Kelly, dans un courriel. "L'équipe a été arrêtée lundi alors qu'elle menait des activités humanitaires pour aider à établir un corridor d'évacuation sûr pour les civils", a-t-elle ajouté. 

DES DIPLOMATES RUSSES EXPULSES PAR LA FRANCE


La France va expulser 35 diplomates russes "dont les activités sont contraires à (ses) intérêts", a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères. "Cette action s'inscrit dans une démarche européenne", explique un communiqué du ministère. "Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens", précise ce texte. 

ATTAQUE "MASSIVE" DES RUSSES DANS L'EST


Les forces russes préparent une "attaque massive" contre les troupes  ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé  lundi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï. "Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu'ils (les Russes) amènent des hommes, qu'ils apportent du carburant (...). Nous comprenons qu'ils se préparent à une attaque massive", a-t-il déclaré dans un message-vidéo.

PARLEMENT EUROPÉEN


La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les  dirigeants des 27 à instaurer des "embargos contraignants" sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des "crimes de guerre" en Ukraine. 


"L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du  Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes", a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg. 

MASSACRE DE BOUTCHA


Des cadavres de civils ont été découverts ce samedi à Boutcha dans le sillage de l'armée russe battant en retraite. L'Ukraine évoque des "crimes de guerre", la Russie rétorque qu'il s'agit d'une "mise en scène". Des propos repris en chœur par les complotistes français, malgré les témoignages des médias occidentaux sur place.

SANCTIONS


Le Royaume-Uni s'est montré favorable à un renforcement des sanctions contre la Russie, ce vendredi. "Il est de la responsabilité du Royaume-Uni et de nos alliés d'intensifier notre soutien à nos courageux amis ukrainiens. Cela signifie plus d'armes et plus de sanctions", affirme la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss. "Poutine doit perdre en Ukraine", martèle-t-elle. 


Concernant les mesures supplémentaires, Londres envisage d'interdire l'accès des navires russes à ses ports, de sévir encore davantage contre les banques russes et de s'attaquer à de nouvelles industries. "Nous devons faire plus sur le pétrole et le gaz, qui sont essentiels pour financer la machine de guerre de la Russie", a déclaré Liz Truss. 

AIDE HUMANITAIRE


La Russie a affirmé lundi avoir renforcé son aide humanitaire dans les zones qu'elle contrôle en Ukraine, lors d'une visite à Moscou du secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths. Le vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine a souligné "la hausse de l'assistance humanitaire à la population ukrainienne dans les zones contrôlées par les forces armées russes" et dans les zones séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, indique le Kremlin. 


En parallèle, Moscou a rejeté la responsabilité de la "détérioration de la situation humanitaire" sur Kiev, accusant les autorités ukrainiennes et des "bataillons nationalistes" de "retenir les civils dans les villes" touchées par les affrontements.

ALLEMAGNE 


Deux hommes d'origine russe ont été interpellés lundi après avoir provoqué des réfugiés ukrainiens à Berlin en scandant des slogans prorusses, a annoncé la police allemande. 


Les faits impliquant ces deux hommes de 33 et 41 ans s'exprimant en russe se sont déroulés samedi à la gare de Berlin où arrivent chaque jour des milliers de réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Ils se seraient montrés agressifs envers des réfugiés et auraient injurié des policiers. 


Le plus jeune, qui fait l'objet d'une mesure de placement en détention préventive en Bavière, a été arrêté. L'autre a pu repartir libre. 


Une procédure pour injures et approbation d'actes criminels a été engagée.

TROUPES RUSSES


Les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l'invasion se sont repliées en Biélorussie, a indiqué lundi un haut responsable du Pentagone. "Il reste donc environ un tiers des forces qu'ils avaient déployées contre Kiev", a-t-il précisé, sous couvert d'anonymat. 


Ce repli n'est, semble-t-il, que provisoire. "Nous continuons à les voir se réorganiser en Biélorussie. Ce que nous continuons à penser, c'est qu'ils vont se rééquiper, se réapprovisionner et peut-être même recevoir des renforts, avant d'être renvoyés en Ukraine pour combattre ailleurs", précise ce dirigeant américain, qui estime que la cible pourrait être l'Est du pays. 

TÉMOIGNAGE 


Les images du massacre commis à Boutcha ont provoqué la condamnation de la communauté internationale. Moscou a rejeté les accusations, dénonçant des vidéos manipulées. Sur place, notre grand reporter, Michel Scott, revient sur ce qu'il a vu dans cette ville martyre.

DIPLOMATIE


L'Allemagne a expulsé lundi "un nombre élevé" de diplomates russes. Selon l'AFP, cela concernerait une quarantaine de personnes. Ces employés de l'ambassade de Russie constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. 


Pour rappel, l'Allemagne accueille plus de 300.000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

ÉCONOMIE


L'économie de l'Union Européenne devrait subir de plein fouet la guerre en Ukraine, a alerté lundi Paolo Gentiloni, le commissaire européen à l’Économie. "L'impact est là. Il est trop tôt pour une estimation quantitative. Mais il est certain que nous n'atteindrons pas le niveau de croissance de notre prévision précédente", c'est-à-dire une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 4% dans la zone euro en 2022, a-t-il affirmé. 


Toutefois, "l'image générale n'est pas celle d'une récession à venir", a-t-il rassuré. L'UE table plutôt sur "un niveau de croissance très réduit". 

GAZPROM 


Le gouvernement allemand a annoncé lundi la prise de contrôle temporaire de la filiale allemande de Gazprom. Cette décision a été prise en raison de l'"importance (de cette entreprise) pour l'approvisionnement" en énergie de l'Allemagne", a précisé le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

VISAS


Le président russe, Vladimir Poutine, a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiés pour les responsables et journalistes de pays européens jugés "inamicaux", en réaction aux sanctions contre Moscou en lien avec l'Ukraine. Cette mesure est motivée par "la nécessité de prendre de toute urgence des mesures de représailles contre les actions inamicales de l'Union européenne, justifie le texte. 


Concrètement, le décret suspend des accords qui permettaient aux responsables et aux journalistes des pays de l'Union européenne, de Norvège, du Danemark, d'Islande, de Suisse et du Liechtenstein d'obtenir un visa de façon relativement simple et rapide. Cela devrait alourdir les démarches et allonger les délais.

PRISONNIERS 


Chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, Lioudmila Denissova a mis en garde contre les "traitements inhumains" qu'ont subi des soldats ukrainiens capturés par les Russes. "Les soldats ukrainiens (récemment libérés, ndlr) ont raconté le traitement inhumain qu'ils avaient subi de la part de la Russie", a-t-elle dénoncé sur les réseaux sociaux, évoquant notamment des atteintes physiques.

VERS DES SANCTIONS SUPPLÉMENTAIRES ?


Joe Biden a réclamé lundi un "procès pour crimes de guerre" après le massacre de Boutcha. À ce titre, "nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails". Il a également répété qu'il tenait son homologue russe Vladimir Poutine pour un "criminel de guerre" et l'a qualifié de "brutal". "Il faut qu'il rende des comptes", martèle-t-il. 


Conséquence directe, le président américain veut prendre "des sanctions supplémentaires" contre Moscou. 

DIPLOMATIE


La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion d'un diplomate russe. "En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.


Le ministère russe des Affaires étrangères n'a pas tardé à réagir à cette annonce. "Il ne faudra pas (attendre, ndlr) longtemps pour que des mesures de rétorsion suivent", a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova.

CRIMES DE GUERRE


L'Union européenne s'est dite prête, ce vendredi, à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre, dont les forces russes sont accusés. "Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, après un entretien avec le chef d'État ukrainien. 


"L'UE est prête à [...] envoyer des équipes d'enquête sur le terrain pour soutenir les services ukrainiens chargés des poursuites. Eurojust (l'agence de coopération judiciaire de l'UE) et Europol (l'agence européenne de police criminelle) sont prêts à apporter leur aide", a-t-elle ajouté, annonçant des pourparlers en cours avec la Cour pénale internationale. 

DÉCRYPTAGE 


À Boutcha, près de Kiev, la Russie est accusée de "crimes de guerre". D’autres crimes existent en droit international et sont du ressort de la CPI. Une enquête a été ouverte à la mi-mars.

ALLEMAGNE ET GAZ RUSSE


À l'heure actuelle, l'Allemagne n'est pas en mesure de se passer des livraisons de gaz russe, a estimé lundi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. "Nous devons envisager de dures sanctions, mais à court terme, les livraisons de gaz russes ne sont pas substituables" et les interrompre "nous nuirait plus qu'à la Russie", a-t-il mis en garde. 

MARIOUPOL


Le maire de Marioupol a affirmé lundi que la ville, assiégée par l'armée russe, était désormais détruite à 90%. "La triste nouvelle est que 90% des infrastructures de la ville sont détruites et 40% d'entre elles sont irrécupérables", a-t-il déclaré. Selon l'édile, "environ 130.000 habitants" seraient toujours coincés dans cette ville. 

ONU 


L'ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé lundi que les États-Unis allaient demander, à l'Organisation des nations unies (ONU), la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme. La participation de Moscou à cette organisation est une "farce", critique-t-elle. "Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU", martèle-t-elle. 

ANGELA MERKEL ASSUME


De son côté, l'ex-chancelière Angela Merkel a défendu lundi son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan face aux critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la "peur absurde" manifestée par certains dirigeants à l'époque. L'ancienne responsable allemande affirme dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole qu'elle "assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest".

A. MERKEL INVITÉE PAR V. ZELENSKY


En visite dans la région de Kiev, Volodymyr Zelensky a appelé les anciens leaders internationaux, comme Angela Merkel, qui ont refusé d'intégrer l'Ukraine à l'Otan, à venir dans son pays. "Maintenant, les leaders devraient venir ici pour voir ce qu'il se trame, pour voir ce jeu de dupes avec la Russie (...) Nous sommes dignes de la paix. La paix doit venir chez nous et ne peut pas être sans la victoire" aussi bien de l'armée que sur le plan diplomatique. "Nous ne voulons pas perdre des millions de personnes."

"CE QUE VOUS VOYEZ, C'EST LE GÉNOCIDE"


"Ce que vous voyez, c'est le génocide, il y a des milliers de personnes torturées, tuées, il y a des femmes violées... c'est le génocide. C'est très difficile d'en parler", lâche Volodymyr Zelensky, en visite dans la ville de Boutcha, marquée par des dizaines de civils tués. "Chaque jour, nous savons que nos gens sont dans des tonneaux, dans des caves, ils sont tués et étranglés. Il faut réfléchir vite. Très vite."

BOUTCHA : LA RUSSIE DÉMENT CATÉGORIQUEMENT ÊTRE A L'ORIGINE


Le Kremlin a rejeté "catégoriquement" toutes les accusations de "crimes de guerre", lundi 4 avril. Le porte-parole de la présidence russe a dénoncé des "falsifications vidéo" et des "fakes".

AU MOINS 50 SITES DÉTRUITS DEPUIS LE DÉBUT DE LA GUERRE


Selon les derniers chiffres de l'Unesco, 53 sites historiques ou religieux ont été détruits depuis le début de la guerre. Dans le détail, ce sont 29 lieux de culte qui ont été bombardés, 16 bâtiments historiques, 4 musées et 4 monuments.

DES RENFORTS TCHÈQUES EN SLOVAQUIE


Ce lundi, 250 parachutistes tchèques sont partis pour la Slovaquie, pays voisin de l'Ukraine ravagée par la guerre, afin d'y constituer un groupement tactique de l'Otan, a déclaré le ministère de la Défense à Prague. Le groupement tactique, dont les Tchèques assureront le commandement, comprendra selon lui jusqu'à 2.100 soldats venus d'Allemagne, des Pays-Bas, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie et des États-Unis.

V. ZELENSKY EN VISITE A BOUTCHA


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la ville de Boutcha, près de Kiev, où des dizaines de civils ont été tués. Selon le média Nexta, le chef d'État s'est entretenu avec les autorités locales sur place et a dénoncé à nouveau les "crimes de guerre" et un "génocide" en Ukraine. Volodymyr Zelensky a aussi répondu qu'il poursuivait ses efforts "diplomatiques et militaires".

MOTYZHIN, UN AUTRE CHARNIER ?


Capturée par les forces russes fin mars, la maire de Motyzhin, près de Kiev en Ukraine, a été retrouvée morte, dimanche, dans la ville ukrainienne. Elle a été exécutée puis jetée dans une fosse avec son mari et son fils.

ET LES ÉVACUATIONS VERS LA RUSSIE ?


"Il s'agit de déportation forcée, on déporte les habitants contre leur gré", lâche Vadym Boytchenko, soulignant le procédé fallacieux. "Les personnes sortent, on les amène quelque part le lendemain et ils se rendent compte que ce n’est plus l’Ukraine, ils se retrouvent dans des régions éloignées de la Russie." Le maire de Marioupol accuse également les Russes de faire le tri entre les habitants. "Ils filtrent tous ceux qu'ils ont entre leurs mains, ils maltraitent les employés municipaux", appuie-t-il. Mais coûte que coûte, sa ville, détruite à plus de 90 % par l'armée adverse, "est, était et restera ukrainienne."

MARIOUPOL : CONVOIS HUMANITAIRES BLOQUÉS PAR LES RUSSES


Près d'un mois après l'offensive russe, Marioupol espère toujours les évacuations de ses habitants, encore 130.000 dans la ville portuaire. "Depuis le 5e jour de la guerre, les Russes détruisent Marioupol. Ils frappent avec tout ce qu’ils peuvent, avec des armes interdites par les conventions internationales", dénonce, face à la presse, le maire Vadym Boytchenko. Il évoque des "bateaux ennemis" qui "tirent depuis la mer". Conséquence, impossible de maintenir les corridors humanitaires pourtant appelés des vœux par la communauté internationale. "Les Russes bloquent tous les convois", fustige-t-il.

Massacre de Boutcha : la difficile enquête


Après le retrait russe de la commune située dans la banlieue nord-ouest de Kiev, un grand nombre de corps de civils ont été découverts dans des fosses communes ou dans les rues. L'ONG Human Rights Watch demande l'ouverture d'une enquête internationale pour "crimes de guerre".

Massacre de Boutcha : la difficile enquêteSource : JT 13h Semaine

PLUS DE 4,2 MILLIONS DE RÉFUGIÉS UKRAINIENS


Plus de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. Le Haut commissariat aux réfugiés recensait exactement 4.215.047 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38.646 de plus que lors du précédent pointage dimanche. L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième guerre mondiale.

"HORRIFIÉE"


La Haute-commissaire aux droits de l'homme s'est déclarée "horrifiée" par les images des corps dans la ville ukrainienne de Boutcha, découverts après le retrait des troupes russes, évoquant de possibles crimes de guerre. "Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerres et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'homme", a souligné Michelle Bachelet dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves".

HUMAN RIGHTS WATCH DOCUMENTE LES "CRIMES DE GUERRE"


Un très grand nombre de cadavres de civils ont été découverts dans les territoires libérés autour de Kiev. L'ONG Human Rights Watch justifie sur LCI la nécessité urgente d'ouvrir une enquête internationale sur ces atrocités.

ACTES DE VIOLENCE "EXCEPTIONNELLEMENT CRUELS"


Le ministre japonais des Affaires étrangères se dit "profondément choqué" par les informations selon lesquelles "des actes de violence exceptionnellement cruels contre des civils ont eu lieu près de Kiev". "Le meurtre de civils innocents est une violation du droit humanitaire international et est inacceptable, et je condamne fermement ces actions", déclare Yoshimasa Hayashi à Varsovie.

B. JOHNSON RAPPELLE SON SOUTIEN AUX UKRAINIENS


"Poutine ne brisera jamais l'esprit du peuple ukrainien ni ne conquerra sa patrie. L'Ukraine se relèvera et reprendra sa place parmi les nations libres et souveraines", écrit le premier ministre britannique, Boris Johnson, sur Twitter.

LE CONSULAT GREC ROUVRE À ODESSA


Le consulat grec à Odessa a rouvert ce lundi, a annoncé le consul Dimitrios Dohtsis depuis ce port du sud-ouest de l'Ukraine, bombardé la veille par les forces russes. "L'attaque d'une ville est inacceptable, c'est un crime de guerre", a fustigé ce dernier, cité dans un communiqué, rappelant "l'importance historique" d'Odessa pour la Grèce. Dans la ville ukrainienne et ses environs, vit toujours une importante communauté grecque de près de 2.500 personnes.

LA RUSSIE REJETTE "CATÉGORIQUEMENT" LES ACCUSATIONS


La Russie rejette "catégoriquement" toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il assure, au contraire, que les experts du ministère russe de la Défense auraient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

CONDAMNATION UNANIME


Du Japon aux États-Unis, la communauté internationale condamne unanimement les actes perpétrés à Boutcha, dans la région de Kiev. Des dizaines de corps ont été retrouvés sans vie peu après le départ des troupes russes. Ici, les Unes britanniques dénoncent le "massacre d'innocents" et qualifie l'acte, de "génocide".

PLUS DE 160 ENFANTS TUÉS


Depuis l'invasion russe en Ukraine le 24 février, 161 enfants ont été tués et 254 blessés, a annoncé ce lundi le bureau du procureur général sur sa chaîne Telegram.

CRIMES DE GUERRE


Selon le droit international, les crimes de guerre comprennent les attaques intentionnelles contre des civils, les actes de torture, la déportation, les violences sur les prisonniers de guerre et aussi les viols.

LE JAPON CONDAMNE LA VIOLATION DU DROIT INTERNATIONAL


Le premier ministre japonais condamne également les meurtres de dizaines de civils dans la région de Kiev. "Je suis profondément choqué par les terribles atrocités perpétrées contre des civils. Le meurtre de civils innocents viole le droit international humanitaire. C'est absolument intolérable et le Japon le condamne avec la plus grande fermeté", écrit Fumio Kishida sur Twitter. Il appelle à ce que la Russie soit tenue "strictement responsable de ces actes".

EXPLICATIONS DE FRANÇOIS LENGLET


Les multinationales ont longtemps cru qu’elles pouvaient totalement s’exonérer, prendre position pour tel ou tel régime, pour tel ou tel conflit. Finalement, ce ne sera sans doute plus possible à l’avenir, explique François Lenglet, spécialiste économie de TF1.

LE BILAN DES PERTES RUSSES, SELON KIEV


Ce lundi, l'état-major ukrainien dresse le bilan des pertes russes. Depuis le début de l'offensive, 18.300 soldats russes ont été tués et 647 chars, 1844 véhicules blindés, 330 pièces d'artillerie, 147 avions et 134 hélicoptères ont été détruits.

DANS LA CAPITALE, LA VIE REPREND PEU À PEU 


Plus d'un mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, la vie reprend peu à peu à Kiev, défigurée par les bombardements. Quelques habitants viennent faire leur marché.

HUIT MORTS À OTCHAKIV ET MYKOLAÏV


Huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué le Parquet ukrainien.


"Du fait des bombardements de l'ennemi, sept habitants de la ville d'Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant", a-t-il détaillé dans un communiqué. Les tirs des forces russes auraient également endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules.

UN EMBARGO OU RIEN POUR Y. JADOT


Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a réaffirmé qu'imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russe était le seul moyen de "forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités", après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine. "On ne peut pas à la fois s'indigner et donner 800 millions de dollars à Poutine tous les jours, donc il faut cet embargo", a-t-il insisté sur France 2.

L'UE DISCUTE DE NOUVELLES SANCTIONS "EN URGENCE"


L'UE discute en "urgence" de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, après la découverte d'un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev. Dans un communiqué, l'UE "condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées."

ÉVACUATION DES CIVILS


Les évacuations continuent. Ce lundi, des dizaines de personnes, comme cette mère et sa fille, sont arrivées à Zaporizhzhia où réside un centre de réfugiés. La vice-Première ministre Iryna Vereschuk a indiqué que plusieurs corridors humanitaires étaient attendus ce lundi.

V. POUTINE "A SALI SON PAYS", JUGE E. ZEMMOUR


Régulièrement critiqué pour ses positions jugées prorusses, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a dénoncé un "crime affreux" et "infâme" après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine. Que dirait-il au président russe s'il l'avait en face de lui, après la découverte de centaines de corps de civils ? "Je lui dirais que c'est odieux, criminel, infâme. Il salit l'image même de son pays. C'est un crime affreux, insupportable, ignoble, mais en plus pour lui, c'est vraiment salir l'image de la Russie. Je ne comprends pas", a réagi le candidat à la présidentielle sur Franceinfo.

IMAGES SATELLITES


Cette image satellite distribuée par Maxar Technologies, dimanche, montre une vue rapprochée d'un lieu de sépulture probable, en haut à gauche près de l'église de Saint Andrew et Pyervozvannoho All Saints, à Boutcha, en Ukraine. L'image a été prise dans le courant du mois de mars.

AVIONS OCCIDENTAUX BLOQUÉS EN RUSSIE


Environ 500 avions loués par des compagnies russes à des entreprises occidentales sont actuellement en Russie. Mais cela pourrait être de courte durée, car Boeing et Airbus n'assurent plus la maintenance des appareils.

VARSOVIE RÉCLAME UNE ENQUÊTE


Le Premier ministre polonais a appelé à créer une commission d'enquête internationale sur "le génocide" commis selon lui par l'armée russe dans des villes ukrainiennes, dont Boutcha. "Ces massacres sanglants commis par des Russes, des soldats russes, méritent d'être appelés par leur nom. C'est un génocide, et il doit être jugé", a-t-il déclaré à la presse. "C'est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce crime de génocide."

LE 1ER MINISTRE ESPAGNOL ÉVOQUE UN POSSIBLE "GÉNOCIDE"


Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez évoque un possible "génocide" après les scènes atroces découvertes à Boutcha, dans la région de Kiev. "Nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ces cas présumés de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et, pourquoi ne pas le dire également, de génocide", a-t-il déclaré lors d'un forum économique.

DES ÉVACUATIONS PRÉVUES À MARIOUPOL


De nouvelles évacuations sont prévues ce lundi à Marioupol, indique la vice-Première ministre Iryna Vereschuk sur Telegram. Quinze bus ont déjà quitté Zaporijjia pour se diriger vers la ville portuaire. De son côté, la délégation du Comité international de la Croix-Rouge "prévoit 7 bus pour poursuivre le trajet vers Marioupol depuis la ville de Mangouch", ajoute la ministre.

LE PAPE PRÊT À ALLER À KIEV


Dimanche, le pape François a exprimé sa "disponibilité" pour faire taire les armes. La veille, il avait condamné une "guerre sacrilège".

CEUX QUI RENTRENT EN UKRAINE


Depuis le début de la guerre, plus de 4,1 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays, mais, aujourd'hui, certains ont repris leur chemin de leur maison. Au total, 537.000 Ukrainiens sont retournés chez eux. Rencontre avec l'une d'entre eux.

E. MACRON FAVORABLE À DE NOUVELLES SANCTIONS CONTRE MOSCOU


"Les scènes (à Boutcha ndlr) sont insoutenables, nous sommes tous extrêmement choqués et il y a des indices très clairs de crimes de guerre", déclare Emmanuel Macron, invité ce lundi sur France Inter, appelant "ceux qui sont en origine de ces crimes à en répondre. Il est à peu près établi que c'est l'armée russe (...) Il n'y aura pas de paix sans justice." Le président de la République et candidat à sa réélection se dit par ailleurs favorable à de nouvelles sanctions contre Moscou. Il cite notamment des mesures individuelles supplémentaires, en particulier sur le charbon et le pétrole. "On ne peut pas laisser passer, c'est notre dignité collective et ce sont nos valeurs que nous devons défendre."

"CES BALLES TIRÉES DANS LA NUQUE RAPPELLE LE PIRE", FUSTIGE F. ROUSSEL


Invité sur LCI, le candidat Fabien Roussel revient sur la guerre en Ukraine. Après la découverte de dizaines de corps dans la région de Kiev, le candidat PCF fustige des "horreurs, des barbaries (...) Ces balles tirées dans la nuque rappelle le pire." Mais pour sanctionner ces "bouchers, barbares", "il faut que les faits soient établis par la Cour pénale internationale", appuie Fabien Roussel. Sans cela, aucune sanction ne sera possible "jusqu'à la chaîne de commandement", continue-t-il, visant, sans le nommer, Vladimir Poutine. Il appelle par ailleurs à "augmenter les sanctions économiques à l'encontre des oligarques russes" et regrette un manque d'unanimité des Européens sur ce sujet. "On parle de crimes de guerre commis par un chef d'État et par des oligarques qui le soutiennent, et ils sont libres en Europe, au bord de la piscine !", tance-t-il.

LES GRAMMY AWARDS CONTRE LA GUERRE


Lors des Grammy Awards, le président ukrainien a appelé l'industrie musicale américaine à soutenir l'Ukraine. "Nos musiciens portent des gilets pare-balles au lieu de smokings."

LES FORCES RUSSES SE RECENTRENT SUR LE DONBASS


Dans son dernier rapport, ce lundi, le ministère britannique de la Défense indique que les forces russes continuent de "consolider et réorganiser" leur offensive dans le Donbass, à l'est de l'Ukraine. "Des troupes russes, y compris des mercenaires de la compagnie militaire privée Wagner, liée à l'État russe, sont déplacées dans la région", ajoute le rapport.

COUP D'ARRÊT DU GAZ RUSSE ?


Après l'horreur, à Bucha, dans la région de Kiev, abandonnée par les Russes, l'Allemagne serait prête à arrêter l'importation de gaz russe. Selon le maire de la ville ukrainienne, Anatoly Fedorouk, au moins 300 personnes ont été retrouvées sans vie.

LE POINT SUR LA SITUATION


Les Occidentaux ont condamné unanimement un massacre dans la ville de Boutcha, au nord de Kiev. L'offensive russe continue à Odessa, dans le sud du pays. Retour sur les faits marquants de ces dernières 24 heures.

DE NOUVELLES SANCTIONS ?


Après les atrocités commises à Boutcha, dans la région de Kiev, les Occidentaux veulent adopter de nouvelles mesures contre Moscou. "Plus de sanctions et d'aide de l'UE sont en chemin", a tweeté le président du Conseil européen, Charles Michel. Outre-Manche, le Premier ministre Boris Johnson a promis que les Britanniques allaient, eux aussi, "renforcer (leurs) sanctions". "Les auteurs de ces crimes de guerre seront tenus responsables", a assuré, quant à elle, la présidente de la Commission européenne, Usurla von der Leyen.

LA RUSSIE DEMANDE UNE RÉUNION DE L'ONU


La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les "provocations haineuses" commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d'atrocités contre des civils. Dimanche, Moscou a démenti avoir tué des civils. Le ministère russe de la Défense a affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".

DES POURPARLERS EFFICACES ?


Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, Vladimir Medinski, a salué dimanche une position "plus réaliste" selon lui de Kiev, prêt sous conditions à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou.


"La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine", a-t-il déclaré.

ZELENSKY LANCE LE MOT "GÉNOCIDE"


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine pour éliminer "toute la nation", après la découverte de nombreux corps à Boutcha, ville au nord-ouest de Kiev, à la suite du départ des forces russes.


Si les scènes filmées dans cette ville ukrainienne ne laissent guère de place au doute concernant la réalité d'un massacre, l'utilisation du terme "génocide" est sujette à caution. En effet, cette qualification doit répondre à une définition très précise, et qui n'a pas encore été documentée.

RETROUVEZ TOUTES LES INFOS DE LA VEILLE


Vous n'avez pas suivi tout ce qu'il s'est passé ce dimanche sur le front de la guerre en Ukraine ? En quelques minutes, replongez-vous dans notre suivi en temps réel.

7 MORTS À KHARKIV


Au moins sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local.

APPARITION SURPRISE DE ZELENSKY AUX GRAMMY AWARDS


"La guerre. Qu'est-ce qui est l'exact opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des gens tués", a lancé le président Zelensky lors de la 64ème édition des Grammy Awards. Le chef d'État a pris la parole lors d'une allocution enregistrée et diffusée juste avant une performance de John Legend

Volodymyr Zelensky devant le public présent à la cérémonie des Grammy Awards, à Las Vegas.
Volodymyr Zelensky devant le public présent à la cérémonie des Grammy Awards, à Las Vegas. - Matt Winkelmeyer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

BIENVENUE DANS CE NOUVEAU DIRECT


Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur ce nouvel article alimenté en direct par la rédaction de TF1 Info. Suivez ici, tout ce lundi, les dernières actualités concernant le quarantième jour de guerre en Ukraine.

L'Ukraine a accusé dimanche la Russie de "génocide", affirmant avoir retrouvé les corps de 410 civils dans la région de Kiev récemment reprise aux forces de Moscou, des découvertes macabres qui ont soulevé l'indignation en Europe et aux Etats-Unis. 

"Oui, c'est un génocide. L'élimination de toute la nation et des gens (..) Et cela se passe dans l'Europe du XXIe siècle", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la chaîne américaine CBS. Puis il a estimé, dans un message vidéo, que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha, précisant qu'un "mécanisme spécial" allait être créé pour enquêter sur tous les "crimes" russes en Ukraine.

Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

Tour à tour, Washington, Paris, Berlin, Madrid ou Londres ont dénoncé les "atrocités", voire les "crimes de guerre", commis notamment à Boutcha, une petite ville au nord-ouest de Kiev où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.


La rédaction de TF1info

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