EN DIRECT - Guerre en Ukraine : la Russie n'a "pas encore commencé les choses sérieuses", affirme Poutine

Publié le 7 juillet 2022 à 6h15, mis à jour le 8 juillet 2022 à 4h48

Le président russe défie les Occidentaux de défaire la Russie "sur le champ de bataille" en Ukraine, où Américains et Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces de Kiev.
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L'INDONÉSIE DIT STOP


Retno Marsudi, la ministre des Affaires étrangères de l'Indonésie, pays organisateur du G20 cette année, a appelé vendredi 8 juillet à la fin de la guerre en Ukraine, en présence de son homologue russe, Sergueï Lavrov.


"Il est de notre responsabilité de terminer la guerre au plus tôt et de régler nos différends à la table de négociation, pas sur le champ de bataille", a-t-elle déclaré à l'ouverture d'une réunion des chefs de la diplomatie du groupe qui se tient à Bali.

RÉUNION DU G20 À BALI


Les chefs de la diplomatie du G20 ont entamé une réunion vendredi à Bali avec la participation du Secrétaire d'État américain Antony Blinken et de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui ne s'étaient pas rencontrés depuis le début de la guerre en Ukraine.


L'invasion russe de l'Ukraine par la Russie et ses répercussions à travers le monde sur l'économie et la géopolitique vont être au centre des discussions, mais la recherche d'un consensus s'annonce difficile et les échanges devraient être tendus entre les Occidentaux et Moscou.

LA RUSSIE N'A "PAS ENCORE COMMENCÉ LES CHOSES SÉRIEUSES" EN UKRAINE


La Russie n'a "pas encore commencé les choses sérieuses" en Ukraine, où elle mène depuis fin février une vaste offensive militaire, a affirmé le président Vladimir Poutine, tout en affirmant que Moscou restait ouvert aux pourparlers avec Kiev.


"Chacun doit savoir que nous n'avons pas encore commencé les choses sérieuses" en Ukraine, a affirmé M. Poutine lors d'un discours retransmis à la télévision. "En même temps, nous ne refusons pas les négociations de paix. Mais ceux qui les refusent doivent savoir que plus longtemps (ils refuseront), plus il leur sera difficile de négocier avec nous", a-t-il ajouté.

VIDÉO PARODIQUE


Ramzan Kadyrov, le Président tchétchène, s'est mis en scène aux côtés d'un Président ukrainien apeuré dans une vidéo parodique. Dans cette dernière, le sosie de Volodymyr Zelensky « approuve une reddition inconditionnelle » de toutes les forces armées d'Ukraine.

POUTINE DÉFIE LES OCCIDENTAUX DE "BATTRE LA RUSSIE"


"Qu'ils essaient !" Le président russe Vladimir Poutine a mis au défi les Occidentaux de défaire la Russie "sur le champ de bataille" en Ukraine, où Américains et Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces de Kiev.


"Aujourd'hui, nous entendons qu'ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire ? Qu'ils essaient !", a déclaré M. Poutine lors d'une réunion avec les chefs des groupes de la chambre basse du Parlement, retransmise à la télévision.

PRISON FERME CONTRE UN OPPOSANT À L'OFFENSIVE RUSSE 


Un procureur russe a requis sept ans de prison contre un élu municipal de Moscou accusé d'avoir diffusé de "fausses informations" sur les militaires prenant part à l'offensive en Ukraine, dans un contexte de répression de toute voix d'opposition.


Le procureur a accusé l'élu, Alexeï Gorinov, d'avoir "induit en erreur un grand nombre de personnes", demandant à ce qu'il soit envoyé dans "une colonie pénitentiaire pour une durée de sept ans", selon une correspondante de l'AFP présente à l'audience.

22% DES TERRES AGRICOLES SOUS CONTRÔLE RUSSE, SELON LA NASA


Selon des images satellites prises le 13 juin par la mission Sentinel-2 de l'Agence spatiale européenne et analysées par le Programme, 22% des terres agricoles de l'Ukraine sont sous le contrôle de la Russie dans l'Est et le Sud du pays. De plus, la guerre menace les moissons prévues cet été, ce qui pourrait encore aggraver la crise alimentaire mondiale, estiment des chercheurs de la Nasa.


"Le grenier du monde est en guerre" et "nous sommes au premier stade d'une crise alimentaire qui va probablement affecter chaque pays et chaque personne dans le monde d'une certaine façon", explique Inbal Becker-Reshef, directrice du Programme sur les récoltes de l'agence spatiale américaine.


Cela comprend 28% des céréales d'hiver (blé, orge, seigle) et 18% des récoltes d'été (maïs et graines de tournesol), précise la Nasa dans sa note.  

L'ÎLE AUX SERPENTS DE NOUVEAU AUX MAINS DES UKRAINIENS


L'armée ukrainienne a affirmé aujourd'hui avoir repris le contrôle de l'île aux Serpents en mer Noire, après y avoir remis son drapeau quelques jours plus tôt, à la suite du retrait des forces russes de ce petit territoire symbolique.


"Nous avons effectivement rétabli notre contrôle sur l'île aux Serpents", a déclaré un haut responsable de l'état-major de l'armée ukrainienne, Oleksiï Gromov, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine, précisant qu'il s'agissait d'un "contrôle physique" des militaires.


"La semaine dernière, nous avons établi un contrôle par les armes de l'île et empêché l'ennemi d'emporter le reste de ses unités, ses armes et ses équipements militaires", a-t-il poursuivi.

UN BILAN DE VICTIMES CIVILES DU CONFLIT DIFFICILE À ÉTABLIR 


Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. L'ONU a recensé près de 5.000 morts confirmés, dont plus de 300 enfants, mais reconnaît que le nombre véritable est sans doute beaucoup plus élevé.


Pour la seule ville de Marioupol (sud-est), tombée en mai au terme d'un terrible siège, les autorités ukrainiennes évoquaient quelque 20.000 morts, sans en apporter la preuve.


Sur le plan militaire, des sources de sécurité occidentales évoquent désormais de 15.000 à 20.000 soldats russes tués. Les forces ukrainiennes perdent chaque jour une centaine de soldats, selon Kiev.

KRAMATORSK ET SLOVIANSK CIBLÉS PAR LES RUSSES SELON LES MAIRES


Les villes ukrainiennes de Kramatorsk et Sloviansk, deux villes encore aux mains des Ukrainiens dans la région de Donetsk, à l'Est de l'Ukraine, sont sous le feu de tirs russes, selon des élus des villes, relayés par The Guardian.


Les forces russes ont tiré des missiles sur le centre de la ville de Kramatorsk lors d'une frappe aérienne et fait des victimes, a déclaré le maire de la ville, Oleksandr Gontcharenko sur Facebook, sans donner plus de détails. Les habitants doivent se mettre à l'abri car "le danger n'est pas écarté", a-t-il seulement indiqué. Les autorités locales "clarifient les conséquences" de la frappe aérienne tandis que les secours sont en cours d'intervention, a ajouté le conseil municipal de Kramatorsk sur Telegram.


Pendant ce temps, le maire de Sloviansk, Vadym Lyakh, a déclaré que sa ville, située près de Kramatorsk, avait également été la cible de tirs. Certains habitants ont été blessés, a-t-il affirmé, appelant les habitants à éviter de sortir de chez eux.

KIEV REMERCIE BORIS JOHNSON POUR SON SOUTIEN


L'Ukraine remercie Boris Johnson pour son soutien "dans les moments les plus difficiles", a indiqué la présidence. Le Premier ministre britannique a démissionné de son poste de chef du parti conservateur, après avoir été poussé vers la sortie par une cascade de démissions parmi ses ministres.


Mikhail Podolyak, l'un des conseillers centraux du président Volodymyr Zelensky, a estimé dans une vidéo publiée sur Twitter que le dirigeant du Royame-Uni était un "leader", dont la visite en avril à Kiev avait été la plus importante d'un chef d'Etat international depuis le début du conflit. "Aujourd'hui, nous avons tout ce dont nous avons besoin pour la défense efficace du pays : armes, partenariat et coalition. Et grâce à Monsieur Johnson, nous comprenons que la victoire est un véritable symbole de l'avenir de l'Ukraine", a-t-il salué, ajoutant que les Ukrainiens sont "extrêmement reconnaissants".


De son côté, dans son discours de démission devant Downing Street, Boris Johnson a déclaré qu'il était "immensément fier" des réalisations de son gouvernement, notamment du fait qu'il a "conduit l'Occident à s'opposer à l'agression de Poutine en Ukraine". "Laissez-moi dire maintenant au peuple ukrainien que je sais que le Royaume-Uni continuera à soutenir votre combat pour la liberté aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il lancé.

LE KREMLIN VEUT MISER SUR LES FAILLES DU SOUTIEN À L'UKRAINE


Le temps passant, la guerre s'enlise et le soutien international à l'Ukraine s'affaiblit. Selon une étude d'un cabinet américain, les Russes veulent exploiter de futures divisions au sein des opinions européennes par des opérations d'influence. Leur but également : exacerber les craintes économiques et diaboliser Kiev et ses réfugiés.

LA RUSSIE ET LA CHINE FUSTIGENT LES SANCTIONS INTERNATIONALES AU G20


Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi à Bali à la veille d'une réunion ministérielle du G20 pour des discussions largement consacrées à la guerre en Ukraine. Les deux ministres ont eu un entretien et se sont serré la main, selon des photos prises sur cette île indonésienne qui accueille les représentants des vingt plus grandes économies mondiales vendredi pour discuter des grands problèmes mondiaux.


Ils ont souligné l'importance du G20 et discuté de ce que Moscou décrit comme l'"opération militaire spéciale" en Ukraine, a précisé dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.  "Les deux parties ont souligné le caractère inacceptable de sanctions unilatérales adoptées en contournant l’ONU", selon le ministère russe.


Pékin a conservé de bonnes relations avec la Russie depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février, malgré les efforts des pays occidentaux pour isoler le régime de Vladimir Poutine politiquement et économiquement. 

LE G20 NE DOIT PAS APPUYER LA PROPAGANDE RUSSE SELON L'UE


L'UE refuse que la Russie se serve des réunions du G20 en Indonésie comme d'"une plateforme pour sa propagande" sur le conflit en Ukraine, a averti jeudi la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 se déroule dans l'île de Bali jeudi et vendredi pour préparer le sommet des dirigeants des vingt puissances prévu pour novembre au même endroit. 


Josep Borrell n'a programmé aucune rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pendant ces deux journées, ont indiqué ses services. "La guerre effroyable contre l'Ukraine et les conséquences de l'agression de la Russie seront abordées au cours de ces réunions, mais nous ne permettrons pas que Moscou utilise le G20 comme une plateforme pour sa propagande", a déclaré sa porte-parole, Nabila Massrali, au cours du point de presse quotidien de la Commission européenne.

BOMBARDEMENT SUR KRAMATORSK, AU MOINS UN MORT


Au moins un civil a été tué et plusieurs autres blessés dans une frappe sur Kramatorsk, centre administratif dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine et objectif potentiel de l'offensive russe, ont constaté des journalistes de l'AFP. 


L'explosion a creusé un large cratère dans une cour située entre un hôtel et des immeubles résidentiels. Les journalistes ont vu le corps d'une personne tuée et des blessés, ainsi que deux voitures en feu. 


"Frappe aérienne contre la partie centrale de Kramatorsk. Il y a des victimes", a annoncé sur Facebook le maire de cette ville, Oleksandr Gontcharenko, en appelant les citadins à rester dans les abris. "Le danger n'a pas encore passé", a-t-il ajouté.

SEPT CIVILS TUÉS ET DEUX BLESSÉS DANS LA RÉGION DE DONETSK


Au moins sept civils ont été tués et deux autres blessés mercredi dans des frappes russes dans la région de Donetsk (est de l'Ukraine), a annoncé jeudi le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. "Les Russes ont tué sept civils": trois dans la ville de Toretsk, deux à Avdiïvka, un à Kodema et un à Siversk, a indiqué le responsable sur Telegram, sans donner plus de détails.


Plusieurs localités de la région ont essuyé des tirs d'artillerie et de lance-roquette multiples, a de son côté précisé jeudi matin la présidence ukrainienne, citant des administrations régionales. Les Russes, qui affirment avoir pris le contrôle de l'ensemble de la région voisine de Lougansk, cherchent maintenant à conquérir celle de Donetsk pour ainsi occuper l'intégralité du bassin minier du Donbass, que les séparatistes soutenus par Moscou contrôlent partiellement depuis 2014.

CÉRÉALES : UN CARGO RUSSE ENTRE EN EAUX RUSSES


Le cargo russe Zhibek Zholy, accusé par Kiev d'être chargé de blé ukrainien volé, est entré dans les eaux territoriales russes après avoir quitté les côtes turques où il était immobilisé depuis vendredi, a affirmé jeudi à l'AFP un haut responsable turc.


Le Zhibek Zholy, qui était ancré dans la rade du port de Karasu, sur la mer Noire, a émis son dernier signal à une vingtaine de kilomètres des côtes turques, selon le site spécialisé Marine Traffic, qui permet de suivre le trafic maritime en direct.


Selon le haut responsable turc, qui a requis l'anonymat, "il est entré dans les eaux territoriales russes, mais sans s'approcher d'un port" pour le moment.

"RUDE CONFRONTATION" À VENIR AU G20 ?


La France s'attend à une "rude confrontation" avec la Russie lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient jeudi et vendredi en Indonésie à l'heure sur fond de conflit toujours en cours en Ukraine. 


Compte tenu de la présence à Bali du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, "on s'attend à une confrontation assez rude", a indiqué jeudi une source diplomatique française.


"La Russie a choisi de participer alors qu'elle se met elle-même dans une situation où elle viole un certain nombre des principes fondamentaux du G20, qui sont la coopération, le dialogue et le traitement des différends par des méthodes pacifiques et pas par la force", a ajouté cette source.

LES CENTRES D'ACCUEIL DE RÉFUGIÉS UKRAINIENS "À MOITIÉ VIDES"


Plusieurs associations et ONG qui soutiennent les exilés ont appelé à une manifestation samedi à Paris pour que les centaines de migrants sans-abris en Ile-de-France puissent accéder aux centres d'hébergement dédiés aux Ukrainiens et qui sont désormais "à moitié vides", ont-elles écrit jeudi.


Cette situation "injustifiée et injustifiable" répond à une "logique de différence de traitement" entre Ukrainiens et le reste de la population migrante de la part de l'État, ont dénoncé dans un communiqué commun Médecins du monde, Utopia 56 ou encore Pantin Solidaire. Ces organisations appellent donc à une marche samedi à 14h30 au départ du centre d'accueil pour les Ukrainiens, Porte de Versailles, jusqu'à la préfecture de la région Ile-de-France, chargée d'orchestrer les opérations dites de mises à l'abri.

BASKETTEUSE EMPRISONNÉE EN RUSSIE


La diplomatie russe a dénoncé jeudi le "battage public" des dirigeants américains sur le cas de la basketteuse Brittney Griner, jugée et détenue en Russie pour trafic de drogues, un dossier dont Joe Biden a fait une "priorité". "Le battage public qu'affectionne tant les politiciens contemporains ne peut, dans ce cas concret, être que gênant. Non seulement cela constitue une distraction mais cela parasite aussi l'affaire", a jugé, selon les agences russes, le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.


La veille, la Maison Blanche avait indiqué que libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février était une "priorité" pour le président américain, qui a lu une lettre poignante de la sportive et s'est entretenue avec son épouse. La deuxième audience du procès de la sportive doit s'ouvrir jeudi en banlieue de Moscou. Elle risque jusqu'à 10 ans après avoir été arrêtée à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo en possession, selon l'accusation, de vapoteuses et d'un liquide à base de cannabis.

KIEV SE TARGUE D'AVOIR PLANTÉ SON DRAPEAU SUR L'ÎLE DES SERPENTS


Sur Twitter, la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Emine Dzheppar, a partagé une vidéo d'un drapeau ukrainien sur une île, la stratégique île des Serpents selon elle, que Kiev affirme avoir récupéré aux forces russes en début de semaine.


"Nos militaires ont ramené le drapeau ukrainien, avec un message dessus : n'oubliez pas que l'île Zmiinyi (l'île des Serpents) est à l'Ukraine !", a-t-elle tweeté. Elle s'est aussi dit "sincèrement reconnaissante à nos défenseurs, nos héros, qui font tout leur possible pour que le drapeau ukrainien flotte sur tous les territoires libérés de l'Ukraine".


Le ministère de la défense russe, de son côté, a annoncé avoir tué des soldats ukrainiens qui auraient cherché à hisser ce drapeau dans la nuit du 7 juillet selon lui. "Les avions des forces aérospatiales russes ont immédiatement lancé une frappe avec des missiles de haute précision sur l’île, à la suite de laquelle une partie du personnel militaire ukrainien a été anéantie. Les survivants ont fui en direction du village de Prymorsky, dans l’oblast d’Odessa", écrit-il dans son bilan opérationnel quotidien, relayé par Le Monde. Un bilan confirmé par l’autorité régionale d’Odessa mais pas vérifié de manière indépendante.

LE G20, L'OCCASION DE FAIRE PROGRESSER LES DISCUSSIONS ?


Les États-Unis pensent que la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 à Bali pourra permettre de faire avancer les discussions sur l'Ukraine, et ce malgré la participation de la Russie, a estimé jeudi un responsable américain.


Le secrétaire d'État américain Antony Blinken devait arriver jeudi dans l'île indonésienne pour cette réunion, mais il ne devrait pas y rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov, a fait savoir le département d'État.


Un responsable américain a déclaré s'attendre à ce que "pratiquement tous les pays du G20" s'accordent sur des initiatives visant à remédier à l'insécurité alimentaire mondiale et à la volatilité des prix de l'énergie entraînées par l'invasion russe de l'Ukraine. La même source a reconnu toutefois qu'une déclaration commune du G20 sur l'Ukraine ne serait pas possible en raison de la participation de la Russie au sommet.

LA PREMIÈRE MINISTRE NEO-ZÉLANDAISE ACCABLE L'ONU 


La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a fustigé jeudi "l'échec" de l'ONU à empêcher la guerre en Ukraine, et a accusé la Russie d'avoir imposé au Conseil de sécurité sa position "moralement corrompue". Jacinda Ardern, qui critique depuis longtemps le droit de véto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), a renouvelé son appel à une réforme des Nations unies.


"L'échec" de l'ONU à propos de l'Ukraine est dû au droit de véto dont jouit Moscou, a-t-elle affirmé lors d'une conférence pronononcée au Lowy Institute de Sydney, un groupe de réflexion, au cours d'une visite en Australie.


Selon elle, la Russie a utilisé son siège au Conseil de sécurité pour imposer "une position moralement corrompue à la suite d'une guerre moralement corrompue et illégale". "Nous devons réformer les Nations unies pour ne pas devoir compter sur des pays en particulier qui imposent leurs propres sanctions", a-t-elle plaidé.

PAS DE PRISE RUSSE DEPUIS LE 3 JUILLET : UNE "PAUSE OPÉRATIONNELLE" ?


L’Institute for the Study of War (ISW), un think tank américain, a estimé dans son dernier rapport publié ce jeudi que pour la première fois depuis le début de la guerre, Moscou n’a pas revendiqué de gain territorial en Ukraine depuis le 3 juillet, le signe selon l'organisme d'une "pause opérationnelle" des forces russes.


"Les forces russes ont encore mené des assauts terrestres limités et infructueux sur tous les axes le 6 juillet. Ces tentatives ressemblent à une pause opérationnelle russe, ce qui n’implique pas la cessation complète des hostilités", écrit-il. Le think tank estime par ailleurs que "les forces russes se limiteront probablement à des actions offensives de relativement petite envergure, tout en essayant de créer les conditions pour des offensives plus importantes".

MOSCOU SOUHAITE LANCER UN SOMMET SUR LE "NÉO-NAZISME" EN UKRAINE


D'après le média ukrainien The Kyiv Independent, "la Russie veut lancer une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter du 'néo-nazisme' en Ukraine", une thèse que défend Moscou depuis le début de la guerre et qu'elle utilise pour justifier son invasion, sans aucun élément de preuve. 


"La Russie souhaite initier une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter du 'néo-nazisme et du nationalisme radical' en Ukraine, déclare l'ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Sergiy Kyslytsya", a-t-il rapporté. Celui-ci a en effet publié sur son compte Twitter une lettre invitant les États membres à un sommet visant à "explorer les causes racine de la crise en Ukraine", prévu le 11 juillet à 15h, et signée de Dmitry Polyanskiy, l'ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU. 


Toujours selon le média ukrainien, celui-ci "a demandé la tenue d'une réunion du conseil le 11 juillet qui, selon une note conceptuelle, donnera 'l'occasion d'apprendre l'histoire du nazisme en Ukraine et son statut actuel'". L'ambassadeur ukrainien, lui, y voit "l'aggravation d'un mimétisme agressif". Il a décrit dans un message accompagnant son Tweet la Russie comme un "pays fasciste", "qui en termes d'ampleur de destruction des villes ukrainiennes a dépassé les nazis et les fascistes".

SERGUEÏ LAVROV AU G20


Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est envolé pour l'île indonésienne de Bali pour une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui durera jusqu'à vendredi, rapporte The Guardian


Un sommet loin d'être exempté de tensions : la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré que la Russie ne devait pas être autorisée à utiliser la réunion du G20 comme une plate-forme compte tenu de sa guerre en Ukraine.


Sergueï Lavrov prévoyait de rencontrer certains homologues du G20 en marge du sommet, a rapporté l'agence de presse russe Tass, mais des ministres, dont  Annalena Baerbock et le secrétaire d'État américain Antony Blinken, ont refusé l'entrevue.

JOSEP BORRELL APPELLE LA CHINE À S'ENGAGER "CONTRE LA GUERRE"


Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué sur Twitter avoir échangé avec le conseiller d'État et ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi. Il a appelé la Chine "à jouer un rôle plus constructif dans la lutte contre la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine et à mettre fin à la désinformation sur les causes et les conséquences économiques mondiales désastreuses de l'attaque de la Russie" et à mettre fin à toute désinformation autour des attaques russes.

FLAMBÉE DES PRIX


La flambée des prix de l'alimentation et de l'énergie dans le monde a fait plonger dans la pauvreté depuis mars et en seulement trois mois 71 millions de personnes vivant dans des pays à revenus faibles, indique un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) publié jeudi.


Cette accélération de la pauvreté "est considérablement plus rapide que le choc de la pandémie de Covid-19", note le Pnud dans un communiqué, qui impute en partie à la guerre en Ukraine la flambée des prix, ce que dément la Russie.


Selon le Programme onusien, "les transferts d'argent ciblés vers les ménages sont plus équitables et plus rentables que des subventions énergétiques générales". Le Pnud considère dans le même temps que les pays concernés auront besoin d'un soutien du système multilatéral "pour joindre les deux bouts".

DÉSTABILISATION


L'appareil d'influence informationnelle russe est en ordre de marche pour exploiter les divisions à venir au sein des opinions publiques européennes sur le soutien à l'Ukraine, selon une étude d'un cabinet américain publiée jeudi.


Plus la guerre va durer, "plus il est probable que cela entraîne naturellement une érosion du soutien à la coalition occidentale, provoquée par la lassitude de la guerre et le peu d'enthousiasme pour subir des effets économiques de long terme", estime le cabinet américain spécialisé dans le renseignement, Recorded Future.


Et "il est presque certain que les opérations informationnelles russes vont encore plus tenter d'exploiter cette opportunité pour retourner l'opinion internationale en leur faveur", selon cette étude.


Recorded Future affirme que la Russie est en train de mener une série d'opérations d'influence pour travailler sur les opinions publiques internationales sous plusieurs angles, ciblant particulièrement certains pays.

CONSEIL DE L'EUROPE


Des personnels de la représentation russe à Strasbourg devaient embarquer mercredi à bord d'un vol russe et quitter le territoire français trois mois après l'exclusion de Moscou du Conseil de l'Europe, a indiqué le Quai d'Orsay.


"À la suite de l'exclusion de la Fédération de Russie du Conseil de l'Europe en mars dernier et de la fermeture de sa représentation à Strasbourg qui en a découlé, ce vol de rapatriement organisé par la Russie a permis aux personnels et à leurs familles de quitter définitivement le territoire français", selon le ministère des Affaires étrangères.


Interrogé, le ministère n'a donné aucun détail supplémentaire sur le nombre de personnes concernées, sur l'heure exacte ou leur aéroport de départ.

BONJOUR À TOUS 


Bienvenue sur ce live du jeudi 7 juillet, consacré à la guerre en Ukraine. 

Les civils continuaient mercredi d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk. Cette localité de l'est de l'Ukraine est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit. "L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23.000 habitants" à Sloviansk qui en comptait environ 110.000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. 

De son côté, la Lituanie a exposé un drone de combat turc TB2 qu'elle s'apprête à envoyer à l'Ukraine pour l'aider à combattre la Russie. "Cette arme sera envoyée à l'Ukraine immédiatement après avoir été présentée au public", a déclaré le ministre de la Défense lituanien Arvydas Anusauskas. Les Lituaniens ont rassemblé 5,9 millions d'euros en trois jours et demi lors d'une collecte publique destinée à acheter ce drone militaire turc, avant que le constructeur Bayraktar n'annonce qu'il l'offrait. 

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La rédaction de TF1info

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