Lampedusa face à un afflux massif de migrants
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EN DIRECT - Migrants à Lampedusa : "La France doit prendre sa part", estiment les députés LFI

Publié le 15 septembre 2023 à 11h03, mis à jour le 20 septembre 2023 à 17h30
JT Perso
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Source : TF1 Info

Invité du 20H de TF1, Gérald Darmanin a annoncé que la France "n'accueillera pas de migrants" venus de l'île italienne de Lampedusa.
"En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider pour reconduire des personnes dans les pays avec qui nous avons de bonnes relations diplomatiques", a dit Darmanin.
Suivez les dernières informations.

POUR LFI, "LA FRANCE DOIT PRENDRE SA PART"

Les députés de La France insoumise estiment que la France doit accueillir une partie des quelque 8500 migrants arrivés en bateau la semaine dernière sur l'île italienne de Lampedusa. "La France doit prendre sa part comme les autres pays européens", a indiqué le député Thomas Portes, lors d'une conférence de presse du groupe LFI à l'Assemblée nationale.


Le député de Seine-Saint-Denis a également ciblé les propos "absolument honteux" du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a déclaré mardi soir sur TF1 que la France "n'accueillera pas" de migrants qui viennent de Lampedusa.

YAËL BRAUN-PIVET APPELLE A "DISTINGUER"" ENTRE DEMANDEURS D'ASILE ET MIGRANTS ÉCONOMIQUES

La présidente de l'Assemblée nationale a estimé sur BFMTV-RMC que la "position du ministre de l'Intérieur est très cohérente" concernant l'accueil des migrants de Lampedusa. Gérald Darmanin a en effet affirmé mardi soir sur TF1 que la France "n'accueillera pas de migrants" venus de l'île italienne. 


Yaël Braun-Pivet estime qu'il faut "distinguer" les personnes qui demandent l'asile, et celles qui sont en situation de migration économique. "Il est évident que les personnes qui demandent l'asile, qui viennent de pays dans lesquels leur vie est en danger, (...) celles-là ont évidemment le droit d'être accueillies, ce n'est même pas un droit, nous avons le devoir de les accueillir", a ajouté la députée. 


"En revanche, les migrants qui viennent en immigration économique, qui ne sont pas persécutés dans leur pays, n'ont pas à être accueillis en France". 

FRANÇOIS BAYROU INVITÉ D'ADRIEN GINDRE SUR LCI

Le haut-commissaire au Plan et président du Modem François Bayrou était invité ce matin sur LCI et a réagi sur la situation à Lampedusa. "Le ministre de l'Intérieur a dit hier soir que la majorité de ces migrants étaient francophones, non éligibles au droit d'asile, a lancé le maire de Pau. C'est ce qu'il convient de vérifier en quelques jours. Les migrants dans cette situation d'illégalité – et je dis ça en sachant quelle misère ils fuient – il faut les raccompagner en quelques jours. La France et l'Italie doivent aider à les reconduire. Pour ceux qui sont en situation d'asile, les autres pays européens, dont la France, doivent les accueillir." Une position, qui revient, rappelle le responsable politique, à respecter le droit français.

POUR YAËL BRAUN-PIVET, LES "SOLUTIONS SONT FORCÉMENT COLLECTIVES"

Invitée sur BFMTV-RMC ce mercredi matin, la présidente de l'Assemblée nationale a appelé à trouver "des solutions collectives" concernant la situation migratoire "préoccupante" à Lampedusa. 


"Elle montre que les grands effets de manche sur ce sujet ne marchent pas. Les solutions sont forcément collectives, au niveau européen avec les négociations en cours sur le pacte asile immigration, collectives car il doit y avoir de la solidarité et pas uniquement des questions géographiques, et collectives car nous sommes contraints de travailler avec les pays d'origine et de transit" a déclaré Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance des Yvelines.

DARMANIN AU 20H DE TF1

La France "n'accueillera pas de migrants" venus de l'île italienne de Lampedusa, sujette depuis plusieurs jours à un afflux important de migrants, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, affichant la "fermeté" du gouvernement en la matière. "En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider pour reconduire des personnes dans les pays avec qui nous avons de bonnes relations diplomatiques", a-t-il répondu à Gilles Bouleau, citant la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

20H : Gérald Darmanin sur la crise migratoireSource : TF1 Info

PROJET DE LOI IMMIGRATION

Gérald Darmanin détaille le projet de loi en cours : "La loi immigration prévoit deux piliers : l'expulsion des délinquants étrangers. Nous en avons expulsés 3700 depuis mon arrivée, je demande au Parlement de lever les interdictions pour en expulser d'avantage. Et, pour ceux qui travaillent, depuis plus de trois ans, je propose de pouvoir régulariser une partie d'entre eux à la demande des professionnels."

"AIDER L'ITALIE"

"Nous avons dit à nos amis italiens que nous sommes prêts à les aider un peu plus", a ajouté Gérald Darmanin. "La solution est européenne. Nous devons être fermes face à l'immigration irrégulière."


"Pour des personnes persécutées, c'est le devoir de la France de les aider. Mais ce n'est pas le cas de la majorité des personnes qui arrivent à Lampedusa. La majorité des nationalités ne sont pas des Afghans, des Syriens."

"PAS DE MIGRANTS QUI VIENNENT DE LAMPEDUSA EN FRANCE"

"La France n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa", détaille Gérald Darmanin. "La France veut une position de fermeté : il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie. Et ce n'est pas en accueillant plus de personnes qu'on va tarir un flux qui touche nos capacités d'intégration. Nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider pour reconduire des personnes dans des pays où nous avons de bonnes relations diplomatiques. Il y a des francophones."


Aucune personne arrivée à Lampedusa ne viendra en France ? "Il faut distinguer les migrants des réfugiés politiques", explique Gérald Darmanin.

"UNE AUGMENTATION DES MOYENS"

Invité sur TF1, Gérald Darmanin précise qu'il n'y aura pas de camp de migrants à Menton. "Il y a une augmentation des moyens", explique le ministre de l'Intérieur. "Il y a 500 policiers et gendarmes, on va renforcer avec 200 effectifs supplémentaires. Il y a 31.000 personnes renvoyées depuis le 1er janvier."


Concernant un hôtel réquisitionné pour accueillir des mineurs, le ministre précise qu'il n'y a aucun lien avec ce qu'il se passe à Lampedusa. "Quand il y a des mineurs qui se présentent à la frontière, le droit est très clair : les policiers ne peuvent pas les refouler, par devoir d'humanité. Nous devons les accueillir, les soigner, et avec la justice les renvoyer dans leur pays."

ZOOM SUR L'AUSTRALIE

L'afflux soudain de milliers de réfugiés sur l'île italienne de Lampedusa a replacé la question de l'immigration au cœur du débat politique français. Marion Maréchal, du parti d'extrême droite Reconquête, a invoqué l'exemple australien pour éviter de telles vagues migratoires. En quoi consiste l'opération "Sovereign borders", en place depuis dix ans en Australie ?

International
Crise migratoire : qu'est-ce que la politique du "no way australien" ?

DARMANIN AU 20H

Ce soir, Gérald Darmanin sera l’invité du Journal de 20H de TF1. Au lendemain de son déplacement à Rome et de son entretien avec son homologue italien au sujet de la situation à Lampedusa, le Ministre de l’Intérieur viendra annoncer les décisions prises par le gouvernement français et répondra en exclusivité aux questions de Gilles Bouleau, en direct sur le plateau du Journal.

BENOIT HAMON

"Ce qui m’exaspère, c’est qu’on est capables de réaliser l’inclusion de 4 millions d’Ukrainiens et on ne peut pas le faire pour 10.000 personnes qui viennent d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne. Qu'est-ce que ça veut dire ?", dénonce Benoît Hamon, directeur de l'ONG Singa, au micro de France Info.

HAUT-COMMISSAIRE AUX REFUGIES

Au moment où le monde fait face à un nombre de réfugiés sans précédent qui provoque une levée de boucliers en Europe, les réponses politiques de court terme ne sont pas la solution, selon le Haut commissaire aux réfugiés de l'ONU Filippo Grandi. Dans un entretien avec l'AFP, le responsable met en avant le modèle inattendu de la guerre en Ukraine : un afflux massif de réfugiés, bienvenus en Europe. "C'est une bonne leçon : l'inclusion, par opposition à l'exclusion, est un très bon outil pour répondre", a-t-il insisté, alors que Lampedusa a fait face la semaine dernière à environ 8500 arrivées de migrants par bateaux entre lundi et mercredi.

CROIX ROUGE

D'après cette photo prise par un journaliste de l'AFP sur place, des migrants montent à bord d'un véhicule de la Croix-Rouge italienne après leur arrivée sur l'île, le 18 septembre. 

Des migrants montent à bord d'un véhicule de la Croix-Rouge italienne après leur arrivée sur l'île italienne de Lampedusa, le 18 septembre 2023.
Des migrants montent à bord d'un véhicule de la Croix-Rouge italienne après leur arrivée sur l'île italienne de Lampedusa, le 18 septembre 2023. - ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

FAKE NEWS

Attention à cette vidéo partagée par Bruno Attal, syndicaliste policier d'extrême droite, pour stigmatiser les migrants arrivés à Lampedusa. D'après nos recherches, cet extrait n'est pas récent et surtout, ne décrit pas une scène réelle. Il s'agit en fait du tournage du film "Mediterranea", sorti en 2015, comme le détaille le média Snopes. 

DR

CHENU SUR LCI

"Nous attendons du ministre de l'Intérieur qu'il protège les Français", martèle Sébastien Chenu sur LCI. Le vice-président RN de l'Assemblée nationale dit regretter la communication gouvernementale sur l'ouverture d'un centre de migrants à Menton. Pour rappel, le Rassemblement national se dit opposé à la régularisation de personnes sans-papiers dans certains métiers qui présentent des difficultés à recruter.

DAMIEN CAREME

"Votre "fermeté" Gérald Darmanin ne fonctionne pas, preuve en est à Lampedusa. Les violences et refoulements sont inutiles. À la place, accueillons dignement, inconditionnellement. Stop à vos œillades et preuves d’amour à l’extrême-droite ! Où l'accueil s'organise, tout se passe bien", tweete Damien Carême, député européen et ancien maire de Grande-Synthe, ville qui est un point de passage vers l'Angleterre pour de nombreux migrants et réfugiés.

MENTON

"Pour faire face à l'afflux annoncé de migrants clandestins, une parcelle municipale à côté du poste frontière et des services de la police aux frontières pourrait être mise à disposition des services de l'État et de la Protection Civile", annonce le maire de Menton, Yves Juhel, dans un communiqué.


Cette ville du sud de la France est frontalière avec l'Italie. "Cette solution transitoire permettrait de gérer administrativement une centaine de clandestins adultes qui cherchent à venir en France sans titre de séjour, de façon à ce que leur demande soit étudiée", poursuit la municipalité. "Ils seront encadrés par une compagnie de CRS, sans possibilité d’aller et venir sur notre territoire. Si leur demande n’est pas valide, ils seront raccompagnés par les autorités à la frontière italienne."

DARMANIN A ROME

Le ministre de l'Intérieur est depuis hier soir à Rome, où il a rencontré son homologue italien, comme on peut le voir dans le tweet ci-dessous. Au programme, la situation à Lampedusa. Entre lundi et mercredi dernier, environ 8500 personnes sont arrivées sur l'île à bord de 199 bateaux, selon l'agence des Nations unies pour les migrations.


La France, elle, tient son engagement : elle pourra "accueillir" les personnes persécutées "pour des raisons politiques" mais dans "60%" des cas, ils "viennent de pays comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Gambie", où "il n'y a pas de question humanitaire", selon Gérald Darmanin. 

BIENVENUE

Bonjour à tous et toutes et bienvenue ce matin dans ce direct, ouvert au sujet de la situation migratoire à Lampedusa. Depuis quelques jours, l'île italienne doit gérer une arrivée importante de personnes originaires d'Afrique du Nord, favorisée par une météo clémente. 

MARINE LE PEN INVITÉE DU 20H DE TF1

 Retrouvez dans la vidéo ci-dessous l'interview de Marine Le Pen en intégralité

Marine Le Pen, invitée du 20H de TF1Source : TF1 Info

MARINE LE PEN RÉPOND À URSULA VON DER LEYEN

"La Commission européenne ne doit pas s'attribuer des pouvoirs qui doivent rester aux nations. Il en va du droit fondamental d'une nation et d'un peuple de décider qui vient chez lui, à quelles conditions et qui doit partir et quand. Ce n'est pas à Me. Von der Leyen (la présidente du parlement européen, ndlr) de décider. Quand je l'entends dire : c'est l'UE qui décide qui entre, je viens lui répondre : 'Non, ce sont les nations qui décident'. (...) Si vous le faites à la place du peuple français, alors vous rompez avec le processus démocratique", déclare Marine Le Pen sur le plateau du 20H de TF1. 

MARINE LE PEN AU 20H DE TF1

Marine Le Pen, pour faire face à la crise migratoire, propose "de monter un mur juridique et pas physique". Par ailleurs, la présidente des députés RN à l'Assemblée nationale rappelle qu'elle est favorable au fait que "les Français doivent pouvoir être consultés sur le sujet de l'immigration par un référendum". 

LE 20H L'INVITÉE

Marine Le Pen, sur le plateau du 20H de TF1, a réagi à la crise migratoire en cours à Lampedusa : "Il faut à tout prix un moratoire sur l'immigration, total, et que nous reprenions la maîtrise de nos frontières."

UN "ESPACE" DE 100 PLACES A LA FRONTIERE

Les autorités se préparent à ouvrir un "espace" de cent places dédié à l'"enfermement temporaire" à la frontière italienne, si un grand nombre de migrants tentaient d'entrer clandestinement en France, ont annoncé lundi le ministère de l'Intérieur et la préfecture locale.


"Cet espace ne sera ouvert à Menton (Alpes-Maritimes) qu'en cas de dépassement des capacités" du local de police situé dans la ville frontalière de l'Italie, a indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur. Il ne s'agit pas "d'un camp de migrants", a-t-on insisté Place Beauvau, réfutant des informations diffusées dans la presse.


L'objectif est d'"augmenter temporairement les capacités du local de police pour les étrangers en situation irrégulière interpellés, avant leur remise aux autorités italiennes", a confirmé à l'AFP une porte-parole de la préfecture.

GÉRALD DARMANIN À ROME

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu vers 19h à Rome. Le dîner dans la capitale italienne doit permettre de savoir de quoi les Italiens ont besoin et de les aider à gérer l'urgence, précise l'entourage du ministre à TF1-LCI. La France est d'accord pour travailler sur une répartition européenne des réfugiés, mais pas des migrants, indique-t-il encore, ce qui nécessite de connaître le nombre de droits d'asile accordés.

Lampedusa : Gérald Darmanin à Rome ce lundi après-midiSource : TF1 Info

GÉRALD DARMANIN SUR TF1

Au lendemain de son déplacement à Rome et de son entretien avec son homologue italien Matteo Piantedosi sur la situation à Lampedusa, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sera l'invité du 20H de TF1 ce mardi 19 septembre. Il annoncera les décisions du gouvernement.

S. CHENU SUR G. MELONI : "DÉCEPTION ABSOLUE"

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni "a eu des propos incantatoires" sur l'immigration, "et derrière, elle n'a pas été capable ou n'a pas souhaité les mettre en œuvre, ce qui est une déception absolue", tacle Sébastien Chenu, vice-président RN de l'Assemblée nationale, sur Public Sénat. "Elle se trompe dans la méthode. Venir pleurer le secours de l'Union européenne n'est évidemment pas la bonne solution."

"ACCUEILLIR DE MANIÈRE ORGANISÉE", DEMANDE FRANÇOIS RUFFIN

"Si la France prenait sa part" parmi les migrants arrivés à Lampedusa, elle accueillerait "aux alentours d'un millier de personnes", indique François Ruffin, député La France insoumise, au micro de France Inter. "Je pense que nous pouvons le faire sans parler d'invasion ou de submersion. Il s'agit de le faire de manière organisée, en prévoyant pour ces migrants une formation à la langue puis à un métier."

GÉRALD DARMANIN À ROME

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin va se rendre à Rome ce lundi. "À la demande du président de la République, je vais à Rome cet après-midi", a-t-il affirmé sur Europe 1.

"LA FRANCE PREND DÉJÀ LARGEMENT SA PART"

"La France va aider l'Italie à tenir sa frontière pour empêcher les gens d'arriver", affirme le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur Europe 1. "Pour ceux qui sont arrivés, nous devons appliquer les règles européennes qui consistent à faire les demandes d'asile à la frontière. Une grande partie ne sont pas éligibles et doivent repartir immédiatement."


"Si certains sont éligibles, la France, comme d'autres pays, peut accueillir des personnes", poursuit Gérald Darmanin. "La France prend déjà largement sa part. Ils ne sont accueillis que s'ils respectent les règles de l'asile : s'ils sont persécutés. Si c'est une immigration irrégulière : non, la France ne peut pas les accueillir."

LCI À LAMPEDUSA

Sur l'île de Lampedusa, les habitants se sentent abandonnés. Ils affirment avoir une tradition d'accueil depuis des décennies, mais expliquent que l'économie du territoire, basée sur le tourisme, est désormais menacée. Les explications de notre envoyée spéciale sur place.

LCI à Lampedusa au cœur de la crise migratoireSource : TF1 Info

JEAN-LUC MÉLENCHON

"Il faut qu’on s’y mette tous" pour accueillir les milliers de migrants arrivés cette semaine sur l'île italienne de Lampedusa, a estimé dimanche sur BFMTV le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.


La France est "capable d’accueillir 250 personnes de Lampedusa et on demande aux autres (pays d'Europe, NDLR) de faire pareil (...) La plupart des pays d’Europe ont besoin de l’immigration", a déclaré le candidat malheureux à la présidentielle.

EXTRÊME DROITE

Marion Maréchal s'était rendu dès jeudi à Lampedusa, où des milliers de migrants avaient afflué en quelques jours. Marine Le Pen s'est à son tour emparée du sujet lors d'un meeting avec l'Italien Matteo Salvini. La présidente du RN appelle déjà les Français aux urnes pour juin prochain.

SALVINI S'EN PREND À MACRON

"Si nous devons choisir en Europe entre Macron et Marine Le Pen, je n'ai aucun doute, Marine Le Pen pour toujours", a lancé le vice-Premier ministre de Giorgia Meloni dans son gouvernement de droite et d'extrême droite. Reprenant son registre antimigrants, il a assuré que l'Italie fera "tout ce qui est démocratiquement permis" et utilisera "tout moyen nécessaire" pour "bloquer une invasion".


Matteo Salvini et Marine Le Pen se sont affichés ensemble au cours d'un grand meeting dimanche en Italie en vue des élections européennes de 2024.

UNION EUROPÉENNE

Appelée à l'aide par Rome, dépassée par de récentes arrivées massives de migrants à Lampedusa, l'Union européenne va déployer un plan d'urgence. Il a été détaillé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d'une courte visite sur la petite île ce dimanche. Étendu sur dix points, il vise à soulager l'Italie face à l'afflux d'arrivées et à limiter les départs depuis les côtes africaines, tout en garantissant l'accès à l'asile.

M. LE PEN N'A "PAS CONFIANCE EN VON DER LEYEN"

Depuis l'Italie, à Pontida où elle a été invitée par le dirigeant d'extrême droite italien Matteo Salvini à l'occasion de sa traditionnelle fête de la Ligue anti-migrants, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen a affirmé "ne pas avoir confiance en Von der Leyen". Elle a accusé la présidente de la Commission européenne, qui s'est rendu à Lampedusa ce dimanche pour annoncer un plan d'urgence, et Bruxelles en général "d'organiser la subversion migratoire", selon le correspondant de LCI sur place. 


Elle a au contraire vanté le bilan de son allié italien, lorsqu'il était Premier ministre, bien qu'il appartienne désormais à la coalition gouvernementale de droite et d'extrême droite à la tête de l'Italie. Elle s'est montrée déçue de l'actuelle cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, à qui elle reproche de rechercher l'aide de Bruxelles. "Nous avons, nations européennes, la capacité  et la technicité nécessaires pour mettre ces clandestins en protection et les ramener dans leur pays d'origine", a estimé la députée du Nord au micro de LCI.

REPORTAGE

L'île de Lampedusa, qui peut normalement accueillir 400 migrants, a connu un afflux de 8500 personnes en quelques jours. Les gardes-frontières font le tri entre ceux qui sont éligibles à la demande d'asile et ceux qui peuvent être expulsés.

SUR LCI, THIERRY BRETON DÉFEND L'ADOPTION DU "PACTE" SUR L'IMMIGRATION

Thierry Breton est l'invité de "L'événement du dimanche LCI", notre rendez-vous politique du week-end. Il défend l'adoption du Pacte européen sur la migration et l'asile, présenté fin 2020 par la Commission et qui doit être soumis aux États-membres. 


"Si le Pacte migratoire est voté avant la fin de l'année, on fera un pas dans le bon sens, et ensemble", estime le commissaire européen au Marché intérieur. 


Thierry Breton salue les prises de position de la présidente du Conseil italien, qui en a appelé à l'Europe. "Elle a un discours pragmatique", estime le commissaire, opposant la cheffe du gouvernement italien à la ligne de Matteo Salvini, soutenu en France par Marine Le Pen. 

"NOUS SOMMES SOLIDAIRES" : U. VON DER LEYEN DÉFEND UNE "RÉPONSE EUROPÉENE"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen prend la parole : "il est très important pour moi d'être ici à vos côtés, car l'immigration illégale est un défi européen qui nécessite une réponse européenne, nous sommes donc solidaires", a-t-elle lancé, saluant un "formidable élan de solidarité" sur place. "L'augmentation du nombre de migrants qui quittent leur pays est causée par l'attrait que présentent les réseaux de passeurs", a-t-elle également estimé, avant de souligner que l'île est "soumise à une pression insoutenable". La dirigeante européenne ainsi appelé "les États membres à accueillir" des migrants débarqués en Italie, pour soulager le pays.


Elle a promis une "réponse coordonnée" entre Rome et Bruxelles : "nous avons l'obligation dans le cadre de la communauté internationale" d'agir, a-t-elle lancé. "Nous déciderons qui peut rejoindre l'Union européenne, ce ne seront pas les passeurs qui pourront prendre cette décision à notre place." Elle a aussi annoncé "le soutien de la Commission européenne et de l'agence Frontex à l'Italie pour aider l'Italie à gérer le flot de migrants".

"IL FAUT ARRÊTER LES DÉPARTS IRRÉGULIERS"

La répartition des arrivées parmi les États membres de l'UE ne suffit pas, a également estimé Giorgia Meloni. "Il faut qu'une solution pour un pays ne soit pas un problème pour un autre, il faut arrêter les départs irréguliers. C'est ce que les citoyens européens nous demandent, mais aussi que les migrants nous demandent. Des réfugiés, des demandeurs d'asile ont le droit de venir dans nos pays, mais nous n'avons pas toujours les moyens pour nous occuper de tous ceux qui ont droit à une migration légale", a jugé la cheffe du gouvernement italien. 


Elle a rappelé que son gouvernement, emmené par une coalition de droite et d'extrême droite, appelle à des "accords structurels avec les pays de départs pour éviter des tragédies en mer et lutter contre les trafiquants d'êtres humains". Elle a aussi exhorté à "définir des quotas d'immigration légale pour lutter contre l'immigration illégale", et "mener une opération navale européenne efficace pour lutter contre les passeurs et organiser des systèmes de rapatriements des migrants illégaux". Quant aux Nations unies, elles "doivent s'impliquer davantage, c'est absolument vital", a insisté la dirigeante italienne.

"UN PROBLÈME QUI DOIT ÊTRE TRAITÉ PAR TOUT LE MONDE"

"Si on ne travaille pas sérieusement tous ensemble", les chiffres de l'immigration vont bondir à la fois au niveau des "États frontières" mais aussi pour "les autres", a estimé la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni depuis Lampedusa. "Il s'agit d'un problème qui implique tout le monde, qui doit être traité par tout le monde", a-t-elle martelé, saluant la présence sur place avec elle de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, un "signal de cette prise de conscience" à ses yeux. La crise migratoire ne peut pas être résolue uniquement "à l'intérieur des frontières italiennes", ce serait une "immense erreur", a-t-elle insisté.


"Nous sommes en train de décider de l'avenir de l'Europe, il dépend de la capacité de cette Europe à faire face aux défis de notre époque, celui de l'immigration irrégulière en fait partie. Madame Von der Leyen en est parfaitement consciente, c'est pourquoi elle a collaboré avec nous depuis le début", a poursuivi la Première ministre italienne. Elle a plaidé pour trouver des "solutions complètes, sérieuses, durables", appelant ses partenaires européens à "travailler tous ensemble pour aller dans la même direction". 

G. MELONI ET U. VON DER LEYEN ONT VISITÉ LE CENTRE D'ACCUEIL

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni est également arrivée sur l'île. Aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a passé une dizaine de minutes dans l'unique centre d'accueil des migrants à Lampedusa, submergée par les arrivées ces derniers jours. Un campement rangé et nettoyé pour l'occasion, loin des tensions et débordements observés samedi sur place. Les deux dirigeantes doivent prendre la parole dans une déclaration commune d'ici la fin de la matinée.

URSULA VON DER LEYEN ARRIVÉE SUR L'ÎLE

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée à Lampedusa et est entrée dans l'unique centre d'accueil des migrants de l'île. Elle y avait été invitée par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, qui devrait également arriver rapidement. Les deux dirigeantes rallieront ensuite le port, sur le quai des arrivées, puis donneront une déclaration conjointe depuis l'aéroport. Elles s'envoleront ensuite en fin de matinée de l'île, vers 12h, après donc une courte visite de deux heures environ.

1500 PERSONNES ACTUELLEMENT AU CENTRE D'ACCUEIL

Les arrivées de migrants sur l'île italienne de Lampedusa se poursuivaient dimanche ainsi que leurs transferts vers la Sicile et le continent. "Il y a environ 1500 personnes ce matin dans le centre d’accueil" de l'île, d'une capacité de 400 personnes, "et des transferts dans le courant de la journée sont prévus" vers la Sicile et le continent, a indiqué dimanche la Croix Rouge italienne (CRI) qui gère ce centre. 


Les grands navires des ONG, comme le Geo Barrents de Médecins sans frontières (MSF) qui a secouru près de 500 migrants dans le cadre de 11 opérations, sont dirigés vers de grands ports italiens. Mais des dizaines de petites embarcations poursuivent leur traversée de la Méditerranée, en provenance essentiellement de la Tunisie ces dernières semaines, et arrivent directement à Lampedusa où le système de gestion des migrants s'est retrouvé au bord de l'asphyxie.

URSULA VON DER LEYEN ET GIORGIA MELONI ATTENDUES SUR PLACE

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen va se rendre dans les minutes à venir à Lampedusa, aux côtés de la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Une visite rapide de l'unique centre d'accueil de l'île est prévue, une structure pouvant accueillir seulement quelques centaines de personnes et qui se retrouve submergée ces derniers jours par des arrivées massives de milliers de migrants. La tension est toutefois retombée ces dernières heures autour du site. Les deux dirigeantes visiteront ensuite le port, avant de donner une conférence de presse commune, aux alentours de 11h20. 

LE CALVAIRE DES RÉFUGIÉS

Manque d'eau, de nourriture, des heures d'attente dehors, dans la rue, à même le sol... Le quotidien est particulièrement éprouvant pour les milliers de migrants arrivés ces derniers jours à Lampedusa. L'unique centre d'accueil de l'île est débordé et des tensions éclatent lors de distributions de vivres notamment. Les conditions de vie sont précaires pour les migrants : "c'est très difficile d'obtenir de l'eau et de la nourriture", "c'est comme une prison", témoignent de jeunes hommes dans le reportage de LCI ci-dessous.


Les autorités cherchent donc à acheminer le plus de personnes possible vers le continent, notamment vers la Sicile, pour désengorger l'île. "Le centre ne permet pas de répondre à tous les besoins des migrants, le plus important est de transférer un maximum de personnes le plus vite possible", explique Francesca Basile, cheffe de l'unité migration de la Croix Rouge italienne.

Lampedusa : des conditions d'accueil très précairesSource : TF1 Info

LA PRESSION BAISSE MAIS LES ARRIVÉES SE POURSUIVENT

Selon l'envoyée spéciale de LCI sur place, la pression diminue depuis environ 48h sur l'île de Lampedusa grâce à des transferts des personnes arrivées vers le continent, mais de nouveaux bateaux continuent d'arriver. D'après un humanitaire interrogé, les autorités espèrent pouvoir passer sous la barre des 2000 migrants présents sur l'île. Par ailleurs, la rumeur de la création d'un second centre d'accueil se diffuse sur l'île, ce qui a mené certains habitants à manifester, demandant plutôt une solution politique pour répondre à ces arrivées massives.

"L'HEURE EST D'ABORD À LA SOLIDARITÉ"

"L'heure est d'abord à la solidarité avec l'Italie, à la mobilisation aussi de l'Union européenne", a déclaré samedi Elisabeth Borne, réagissant à la situation à Lampedusa. "Quand on a des combattants de la liberté, des gens dont la vie est menacée dans leur pays, évidemment, il faut continuer à les accueillir", a fait valoir la Première ministre, interrogée en marge des journées du patrimoine à Matignon. "Ensuite, il faut aussi voir l'inquiétude qu'il peut y avoir (...) à voir arriver ces vagues de migrants. Il faut qu'on réponde a l'ensemble de ces situations", a-t-elle ajouté. 

2500 MIGRANTS TOUJOURS PRÉSENTS AU CENTRE D'ACCEUIL

Alors que des centaines de migrants ont été évacués de l'île samedi matin, d'autres arrivaient par la mer. Selon la Croix-Rouge italienne, 2500 migrants sont toujours présents au niveau du centre d'accueil surchargé de l'île, d'une capacité de centaines de places seulement.

LA PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE SUR PLACE

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra dimanche sur la petite île italienne de Lampedusa, où des milliers de migrants sont arrivés cette semaine. La Première ministre italienne Giorgia Meloni avait jugé vendredi soir "insoutenable" la pression migratoire subie par son pays, et demandé que la question migratoire soit mise à l'ordre du jour du sommet de l'UE en octobre. Ursula von der Leyen se rendra sur place dimanche à son invitation, a annoncé son porte-parole Eric Mamer. Un bref communiqué samedi soir des services de Giorgia Meloni a indiqué que les deux dirigeantes parleront à la presse dimanche à 11h20 locales à l'aéroport de l'île.

L'EUROPE FACE À LA PRESSION MIGRATOIRE

Face à l'arrivée massive des migrants, comment les Européens peuvent-ils limiter et canaliser ces arrivées ? Comment peuvent-ils partager l'effort de solidarité nécessaire dans l'accueil de ces personnes ?


Éléments de réponse avec les équipes du 20H de TF1.

Immigration : comment l'Europe protège ses frontièresSource : JT 20h WE

DE GÊNES À VINTIMILLE

De nouveaux bateaux ont accosté sur l'île de Lampedusa ce samedi matin. Ils s'ajoutent aux milliers d'autres qui sont déjà arrivés ces derniers jours. Une bonne partie d'entre eux en sont déjà partis. Cette accélération des arrivées date du début du mois d'août. 


Selon Gérald Darmanin, le no