EN DIRECT - Ocean Viking : les 234 migrants transférés "en zone d'attente", 44 mineurs pris en charge

Publié le 11 novembre 2022 à 8h04, mis à jour le 12 novembre 2022 à 18h24

Source : TF1 Info

Au lendemain de l'arrivée de l'Ocean Viking à Toulon, les 234 migrants qui étaient à bord ont été transférés "en zone d'attente", indique la préfecture du Var ce samedi.
Parmi eux, 44 mineurs non accompagnés ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
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44 MINEURS PRIS EN CHARGE


Dans un point de situation publié ce samedi après-midi, la préfecture du Var indique que les 230 passagers de l'Ocean Viking, ainsi que les 4 personnes évacuées vers Bastia la veille, ont été "transférés en zone d'attente", dans le centre d'hébergement de Giens. Deux personnes sont toujours hospitalisées. 


Parmi eux, 44 mineurs non accompagnés ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance et conduits dans un "lieu d'accueil spécifique". 


La gestion du centre d'accueil a été confié à des associations de sécurité civile, la Protection civile et l'Ordre de Malte. D'autres ONG, la Croix-Rouge et Anafé, sont également sur place. 


Les entretiens avec les personnels de l'Ofpra, pour l'examen des demandes d'asile, sont "sur le point de commencer". 

L'OCEAN VIKING REPART


Le débarquement des passagers terminé, l'Ocean Viking a quitté le port militaire de Toulon, indique la préfecture du Var ce samedi matin. Sur les 230 migrants arrivés la veille, 189, dont 23 femmes et 13 mineurs, sont hébergés sur l'île de Giens, à Hyères, dans un village vacances transformé en "zone d'attente internationale". 

PRISE EN CHARGE 


La "majeure partie" des 230 personnes présentes à bord de l'Ocean Viking ont été transférées vers le centre d'hébergement de Giens vendredi soir. Parmi les passagers, 25 personnes ont été identifiées en priorité comme "ayant besoin de soin". L'Aide sociale à l'enfance a quant à elle pris en charge 44 mineurs non accompagnés.

DÉBARQUEMENT TERMINÉ


"Ce vendredi soir, la totalité des passagers du navire arrivé ce matin à Toulon ont débarqué et ont été pris en charge par les services de l'État", annonce la préfecture du Var dans un communiqué.  


À 19h, la "majeure partie" des "230 personnes" présentes à bord de l'Ocean Viking ont été "transférées vers le centre d'hébergement de Giens, précisent les autorités, qui ajoutent que "l'ensemble des transferts devrait être terminé en milieu de soirée". 


Parmi les migrants pris en charge, 25 personnes ont un été identifiées prioritairement comme "ayant besoin de soins". Une personne a été orientée vers le "centre hospitalier de Toulon", apprend-on encore. Par ailleurs, les "44 mineurs non accompagnés ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance". 

LE MAIRE DE TOULON FUSTIGE L'EXTRÊME-DROITE 


Dans un communiqué publié ce vendredi soir, Hubert Falco, le maire de Toulon (ex-LR, aujourd'hui sans étiquette), fustige le "cirque" ce vendredi après-midi d'"Eric Zemmour, Marion Marléchal Le Pen ainsi que leurs amis d'extrême droite". 


Les comparant à des "vautours", "toujours prêts à instrumentaliser la misère et les drames humains", le maire de la ville leur suggère "plutôt que de venir à Toulon exprimer leur haine", d'aller "à Rome convaincre leurs complices de faire leur devoir".

RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE 


L'Ocean Viking est arrivé vendredi à Toulon avec 234 migrants à son bord après avoir passé plusieurs semaines en mer. Deux tiers d'entre eux seront prochainement accueillis dans onze pays européens. Selon quelle règle ? Celle-ci est-elle contraignante ?

DEUX CARS DE MIGRANTS ARRIVÉS AU CENTRE D'ACCUEIL 


Deux cars de migrants sont arrivés à la presqu'île de Giens, au centre de vacances de la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS) de l'énergie, note Var matin. À bord du premier car se trouvaient 13 mineurs accompagnés, et le second transportait 44 mineurs non accompagnés. 

BENOÎT HAMON 


À gauche, l'ex-ministre socialiste dénonce le rassemblement des élus de l'extrême droite à Toulon contre l'arrivée des 230 migrants de l'Ocean Viking. "Une certaine idée de la grandeur de la France", raille Benoït Hamon sur Twitter. 

MÉLENCHON DÉNONCE LE COMPORTEMENT "ODIEUX" DE ROME 


Le chef de file des Insoumis estime que "l'Italie s’est comportée d’une manière odieuse" en refusant d'accueillir l'Ocean Viking. "Parce que c’est contraire au droit de la mer, à tous les usages des pays européens", a argumenté Jean-Luc mélenchon à la suite d'un discours à Chauny. 


Pour lui, "le gouvernement italien s’est très, très mal comporté", estimant que Rome "doit être sanctionnée" si elle "contrevient à un droit universel"

MARINE LE PEN 


Comme de nombreux autres élus d'extrême droite, la députée du Rassemblement national Marine le Pen demande à ce que les migrants de l'Ocean Viking soient ramenés "à leurs ports de départ", a-t-elle lancé sur BFMTV. 

VÉRIFICATION 


La droite et l'extrême droite affirment ce vendredi que les 230 rescapés de l'Ocean Viking seront logés dans un lieu de vacances luxueux. Selon eux, ils seront hébergés dans un village vacances Belambra avec piscine et vue sur la mer. L'arrête de la préfecture du Var prouve le contraire.

"J'AURAIS DIT AU BATEAU DE RENTRER CHEZ LUI"


Depuis Toulon, Eric Zemmour a vilipendé la politique migratoire du gouvernement. "Veut-on que la France devienne l'Afrique ?", a-t-il lancé devant les caméras, affirmant que lui aurait "dit au bateau de rentrer chez lui". 

11 ÉTATS EUROPÉENS SE SONT ENGAGÉS


"À cette heure, onze États Européens se sont déjà engagés" à reprendre certains passagers de l'Ocean Viking, a annoncé Gérald Darmanin. En tout, 175 des 234 passagers du navire humanitaire devraient être relocalisés, précise le ministre de l'Intérieur. Signe pour le ministre que "la solidarité européenne est une réussite".

"UNE SEMAINE POUR FAIRE TOUT VOLER EN ÉCLAT"


Pour le quotidien italien La Stampa, la posture de Giorgia Meloni est venue saboter la bonne coopération que l'ancien gouvernement italien avait développée avec l'Union européenne. Dans un article à ce sujet, le journal classé au centre-droit accuse Rome d'avoir voulu "casser le dos à la France" et de finir par être "isolée". "Paris nous accuse, Berlin lui emboîte le pas et l'Union nous isole", résume le journaliste dans un édito, relevant qu'une seule "semaine" aura suffi "pour faire voler en éclats les propositions gentiment européistes du gouvernement de droite". "Un désastre digne du Guinness des records, qui relègue aux oubliettes l'ère pacifique de Mario Draghi et inaugure celle de l'isolement."

"PUÉRIL ET IRRESPONSABLE"


Dans un édito, le quotidien italien Avvenire condamne la puérilité du bras de fer entre Paris et Rome. "Les menaces et le ton adopté des deux côtés des Alpes font davantage penser à deux adolescents qu'au comportement mature et responsable qu'on serait en droit d'attendre de la part des gouvernements de deux grands pays", peut-on lire dans l'article traduit par Eurotopics. "L'attitude de notre gouvernement se révèle profondément erronée et inutilement cruelle... Mais dans le même temps, la posture politique de Paris n'a pas du tout été adaptée, solidaire et mature", résume le journaliste du quotidien d'inspiration catholique.

UN "TOURNANT DANS LA POLITIQUE" POUR COLLOMB


Sur Twitter, l'ancien ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron a fermement critiqué le débarquement en France de l'Ocean Viking. Pour Gérard Collomb, cet accueil "marque un tournant dans la politique d’immigration en France". "Lorsqu’en 2018 avait été envisagée la création d’un hot spot à Toulon, je m'y étais opposé de toutes mes forces et avais démissionné", a souligné l'ancien maire de Lyon.

LA SITUATION N'EST "PAS NORMALE", INSISTE SOS MÉDITERRANÉE


Au cours d'une conférence de presse, le président de SOS Méditerranée a décrit "une situation exceptionnelle qui ne doit pas se reproduire". Pour le chef de cette ONG de secours en mer, un tel débarquement "ne doit pas se reproduire", a-t-il prévenu. "Ce n'est pas normal de débarquer à cette distance des lieux de sauvetage. Nous saluons la décision de la France mais (...) il y a eu un calvaire de trois semaines", a souligné François Thomas.

En direct

50 MIGRANTS ÉVACUÉS


Le débarquement des 230 passagers est toujours en cours. À la mi-journée, 50 migrants ont pu être évacués de l'Ocean Viking, d'après une annonce de SOS Méditerranée, à qui appartient le navire humanitaire.

DES DÉCISIONS "TRÈS RAPIDES"


La France veut décider "très rapidement" du sort des migrants débarqués à Toulon. Elles espèrent en effet jauger dans un délai de "48 heures" de la pertinence de chaque demande d'asile, selon une annonce des autorités françaises. "Notre objectif est d'engager très rapidement l'ensemble des procédures qui permettront de statuer sur la situation de ces personnes", a ainsi déclaré le directeur général des étrangers (DGEF) au ministère de l'Intérieur, Eric Jalon, lors d'un point presse pendant le débarquement de 230 migrants rescapés. "Un entretien sera organisé dans un délai de 48 heures ouvrées" avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour décider de la pertinence de la demande d'asile de ces personnes, orientées vers un centre de vacances sur la presqu'île de Giens à Hyères, une commune à l'est de Toulon (sud de la France), a-t-il ajouté.

LE PORTUGAL "PRENDRA SA PART"


Le Portugal "prendra sa part" dans la relocalisation des migrants de l'Ocean Viking, "conformément à nos valeurs nationales et européennes", a annoncé le ministre des Affaires étrangères du Portugal, João Titterington. Sur Twitter, le ministre en a profité pour saluer le "rôle important joué par la France dans ce processus".

REMERCIEMENTS


Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a remercié la France "pour le débarquement des personnes sauvées en mer par l'Ocean Viking". Dans un communiqué, l'agence onusienne pour les réfugiés a appelé les pays européens à mettre en œuvre un "mécanisme de solidarité européen prévisible, effectif et respectueux du droit international"pour éviter cette "situation d'incertitude" dans l'avenir. 

REPORTAGE


Le navire humanitaire a traversé une longue période d'errance en mer avant d'accoster à Toulon. Trois semaines durant lesquelles les migrants ont dû faire face à des conditions de vie plus que précaires. Nos images tournées à bord de l'Ocean Viking sont ici. ↓

UNE RÉACTION FRANÇAISE "AGRESSIVE"



Giorgia Meloni a dit avoir été "frappée" par la réaction française, qu'elle a décrit comme "agressive, injustifiée et incompréhensible". "L'Italie a fait venir près de 90.000 migrants, tous les navires des ONG qui partent débarquent en Italie", a rappelé la Première ministre lors d'une conférence de presse, avant de remettre en cause le mécanisme de solidarité européen.


Pour elle, la crise diplomatique entre Rome et Paris montre que la situation des migrants ne peut plus être gérée comme elle l'était jusqu'à présent. "Sur 90.000 entrées, il y a environ 8000 relocalisations selon les accords et à ce jour 117 sont effectives", a affirmé l'élue d'extrême droite, demandant une meilleure "défense des frontières extérieures à l'Union européenne". 

"UN ÉVÉNEMENT MAJEUR" SELON ZEMMOUR


Eric Zemmour n'a pas manqué d'adjectifs pour évoquer ce qu'il a décrit comme une "tragédie". D'après le fondateur du mouvement Reconquête, cet événement "absolument majeur" marquerait même un "basculement". "Il y aura un avant et un après", a martelé cette figure d'extrême droite qui a échoué à se faire élire à la présidentielle et aux législatives.


"Pour la première fois, la France ouvre ses ports à un bateau de migrants. C'est une terrible nouvelle, car c'est un signal à tous les passeurs et tous les migrants que la France est ouverte", croit-il savoir. Pour rappel, les 230 passagers ne sont pas accueillis sur le territoire français, mais dans une "zone d'attente internationale".

DISPOSITIF DE PRISE EN CHARGE


Prise en charge médicale, transfert vers une zone d'attente et examen administratif des demandes d'asile : retrouvez ici le point complet du préfet du Var sur le dispositif d'accueil en "trois phases".

"C'EST UNE ZONE D'ATTENTE INTERNATIONALE"


Le message martelé par la porte-parole du ministère de l'Intérieur est le même que celui de la préfecture du Var : la zone où sont transférés les 230 passagers de l'Ocean Viking à Giens est une "zone d'attente internationale" et non pas un lieu d'hébergement anodin. Ce qui signifie que les migrants ne sont, de fait, "pas admis sur le territoire français", a insisté Camille Chaize au micro de BFMTV. 

CONTRÔLES RENFORCÉS À LA FRONTIÈRE FRANCO-ITALIENNE


Depuis jeudi 20h, la France a décidé de sanctionner l'Italie. Des contrôles renforcés, décidés par Paris après le refus de Rome de laisser accoster l'Ocean Viking, sont effectifs depuis hier soir sur "plus d'une dizaine" de points de passage, y compris en montagne, a indiqué vendredi à l'AFP la police française.


Il s'agit de "contrôler les gares, les axes secondaires notamment près de Menton mais aussi Sospel ou Breil-sur-Roya, les axes autoroutiers, en particulier l'A8, les sorties, péages et aires d'autoroute", a précisé la Direction générale de la police nationale (DGPN). Près de 500 policiers et gendarmes supplémentaires vont être mobilisés pour ces contrôles. 

LA DROITE ET L'EXTRÊME DROITE S'EMPARENT DU SUJET


Sur les réseaux sociaux ou les plateaux, la droite et l'extrême droite accusent le gouvernement de laxisme. Retour dans cet article sur ces prises de position, très politiques. ↓

LA FRANCE FAIT "SON DEVOIR D'HUMANITÉ"


Pour Catherine Colonna, la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, la France a "fait son devoir d'humanité et de solidarité" en accueillant les migrants de l'Ocean Viking". "Il y a des femmes, des enfants, des blessés à bord.", a-t-elle rappelé. La France "défend les valeurs de la République et celles de l'Europe. Elle ne sera pas seule."

HÉBERGEMENT SUR LA PRESQU'ÎLE DE GIENS


Le cadre juridique qui s'appliquera sur le site de Giens est celui d'une "zone d'attente". Les personnes prises en charge dans cette zone sont donc "dans l'obligation d'y demeurer sous le contrôle de la police aux frontières", a souligné Eric Jalon, directeur général des étrangers en France. Celle-ci a vocation à rester ouvert "une vingtaine de jours". 


C'est là que la DGSI et l'Ofpra s'entretiendront avec les passagers. 16 fonctionnaires de l'office français seront mobilisés pour "déterminer si la demande d'asile est ou non fondée". Si celle-ci est jugée "infondée", des procédures d'éloignement seront mises en place, a averti Eric Jalon. Dans le cas contraire, seront mises en œuvre les "démarches de relocalisation" sur lesquelles se sont engagées "neuf pays de l'Union européenne".

EXAMEN DES DEMANDES D'ASILE EN "PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE" 


La deuxième étape du dispositif est "purement logistique". Les passagers seront transférés par bus sous escorte policière entre le port militaire et le site d'hébergement qui se trouve sur la presqu'île de Giens, a annoncé le préfet du Var, où "il y aura en permanence des équipes médicales pour prendre en charge ces personnes". Mais au-delà de ce suivi médical, c'est également sur ce site  d'hébergement que sera réalisé l'examen des demandes d'asile par l'Ofpra en "procédure accélérée". Ce qui consistera la "troisième étape"du dispositif. 

UNE "ÉVALUATION SANITAIRE" EN COURS


Dans un souci de "sécurité, de rigueur et de fermeté", la prise en charge des 230 passagers se fera en trois étapes. La première est déjà en cours, a annoncé le préfet du Var. Il s'agit d'une "évaluation sanitaire" effectuée par les équipes du Sdis et du Samu auprès des passagers de l'Ocean Viking. "S'il y a des personnes qui ont besoin d'être hospitalisées, elles seront dirigées vers des établissements hospitaliers capables de les prendre en charge", a-t-il précisé. Dès l'arrivée, un certain nombre de "formalités administratives" sont également mis en place par la douane et la police des frontières.

DISPOSITIF "IMPORTANT"


Le préfet du Var, Evence Richard, a annoncé que les passagers de l'Ocean Viking ont commencé à débarquer. Détaillant le dispositif mis en place pour les accueillir, il a précisé que les services de l'État avaient mobilisé des "moyens importants". Près de 600 personnes sont sur place.


Pour assurer la sécurité, sont présentes les forces de l'ordre et de sécurité, des douaniers, des gendarmes. Concernant la prise en charge sanitaire, le Samu, l'Agence régionale de santé, et le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) ont été mobilisés. Deux associations et évidemment des fonctionnaires de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sont également sur place pour assurer l'ensemble des formalités administratives.

UNE "FAUTE" ITALIENNE


Le rejet de l'Ocean Viking par l'Italie "est une faute", a affirmé Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance et président de la Commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement Meloni n'a rien à gagner à s'isoler en Europe 🇪🇺. Aucun pays ne peut relever seul le défi migratoire."

"MACRON ROMPT AVEC MELONI"


En Italie aussi, la crise diplomatique ouverte entre Paris et Rome fait couler beaucoup d'encre. Ici, la Une du quotidien La Repubblica, qui titre sur la "rupture" entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni. La Stampa, classée au centre-droit, évoque quant à elle le "choc total" entre les deux pays et les accusations d'"inhumanité" lancées contre l'Italie.

En direct

L'OCEAN VIKING A ACCOSTÉ


Le navire humanitaire a accosté à 8h48 à Toulon, marquant la fin de trois semaines d'errance et d'un calvaire pour les 230 migrants à son bord.

ZEMMOUR ET MARION MARÉCHAL À TOULON


Eric Zemmour a indiqué qu'il se rendrait aujourd'hui à Toulon "pour faire entendre la voix" de ces Français "qui refusent la submersion migratoire". Celui qui a échoué à se faire élire aux législatives. Marion Marechal, qui a rejoint le mouvement d'extrême droite, sera au côté du chef du parti Reconquête pour "dire stop à la submersion migratoire de notre pays et de notre continent". 

UNE "RUPTURE DE CONFIANCE"


La tension ne retombe pas entre Rome et Paris. Laurence Boone, la secrétaire d'État chargée de l'Europe, a accusé l'Italie d'avoir pris une "décision unilatérale qui met des vies en danger".


"C'est une rupture de confiance", a-t-elle averti sur Franceinfo, posant la question de "l'instrumentalisation de ces vies humaines", par le gouvernement d'extrême droite. Or "les traités s’appliquent au-delà de la vie d'un gouvernement”, a-t-elle souligné, affirmant que Rome s'est "affranchie du droit international".

LE NAVIRE ARRIVE DANS LA RADE


Peu après 8h30, l'Ocean Viking est arrivé dans la rade de Toulon, d'après les données du site de géolocalisation vesselfinder.com.

UNE  "FAUTE TRÈS LOURDE" POUR CIOTTI 


Éric Ciotti a accusé Emmanuel Macron d'avoir "trahi une fois de plus sa parole". Pour le député (LR) des Alpes-Maritimes, l'accueil de l'Ocean Viking serait même "une faute très lourde de la part du gouvernement français", a-t-il lancé. Pour celui qui est candidat à la présidence du parti de droite, ce débarquement qui permet d'éviter une tragédie humanitaire serait en effet un "signe extrêmement négatif". Celui d'un "laxisme migratoire qui prend une étape nouvelle". "L'arrivée de l'Ocean Viking est un signe d'encouragement envoyé à ceux qui de l'autre côté de la Méditerranée font commerce des êtres  humain", a-t-il lancé.

NAVIRE AU LARGE


L'Ocean Viking se rapproche du port militaire de Toulon, selon les données du site de géolocalisation vesselfinder.com.

Le bateau humanitaire Ocean Viking se trouvait au large de Toulon ce vendredi 11 novembre au matin peu avant 8h30
Le bateau humanitaire Ocean Viking se trouvait au large de Toulon ce vendredi 11 novembre au matin peu avant 8h30 - Vesselfinder / capture d'écran

CE QU'IL VA SE PASSER

DÉBARQUEMENT À TOULON


Le navire humanitaire Ocean Viking va débarquer ce vendredi matin au port militaire de Toulon, où les 230 migrants à son bord seront pris en charge. Suivez dans ce direct les derniers développements autour de cette arrivée, qui constitue une première en France. 

Après de longs jours d'errance en mer, l'Ocean Viking accoste ce vendredi matin dans le port militaire de Toulon. Le navire humanitaire, refoulé des côtes italiennes, a finalement reçu l'aval des autorités françaises pour débarquer avec ses 230 migrants secourus en Méditerranée, notamment pour des raisons sanitaires. 

Une décision "à titre exceptionnelle" qui constitue une première en France, et qui a immédiatement suscité les critiques de l'opposition de droite et d'extrême droite. Des critiques balayées jeudi soir par Gérald Darmanin, sur TF1. "Qu’aurait voulu Mme Le Pen ? Qu’on laisse mourir des enfants à bord de ce bateau, à quelques mètres de notre port ?", a riposté le ministre de l'Intérieur sur notre antenne, invoquant "un devoir d'humanité" et dénonçant la position de l'Italie.

Arrivée très encadrée

Le navire, dont le sort a suscité plusieurs jours de bras de fer entre Paris et Rome, devait arriver au port militaire vers 8 heures ce vendredi pour débarquer les migrants qui seront immédiatement placés dans une "zone d'attente", a précisé le ministère de l'Intérieur.

Les rescapés à bord de l'Ocean Viking, dont 57 enfants secourus au large de la Libye, "ne pourront pas sortir du centre administratif où on va les mettre et ne seront donc pas techniquement sur le sol français", a ajouté Gérald Darmanin.

Dès ce vendredi, toutes ces personnes, qui viennent de différents pays dont certains en guerre comme la Syrie, feront l'objet d'un suivi sanitaire, puis de contrôles de sécurité des services de renseignement, avant d'être entendus par l'Office français de protection des réfugiés (Ofpra), qui attribue le statut de réfugié, a indiqué le ministère de l'Intérieur. "Ceux qui ne reçoivent pas l'asile seront éloignés directement depuis la zone d'attente vers leur pays d'origine", a précisé le ministre. Deux tiers des personnes ne resteront pas en France, puisqu'elles seront relocalisées dans neuf pays européens, dont l'Allemagne.


La rédaction de TF1info

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