DIPLOMATIE - Le président des Etats-Unis a annoncé mardi soir qu’il se retirait de l’accord, qu'il qualifie de "désastreux", signé en 2015 avec Téhéran concernant la fin du programme nucléaire militaire iranien. Les sanctions commerciales américaines seront rétablies. Ce qui pourrait avoir des conséquences pour les entreprises françaises présentes en Iran.
Ce live est à présent terminé.
TELEPHONE
L'Elysée fait savoir que Macron a appelé son homologue iranien Hassan Rohani en début d'après-midi ce mercredi pour lui demander de "mettre en oeuvre l'accord nucléaire dans toutes ses dimensions". Les deux hommes ont convenu de "poursuivre leur travail commun pour assurer la stabilité régionale".
IRAN
L'accord pourra-t-il être sauvé malgré le retrait des Etats-Unis ? Ce n'est pas gagné, si l'on écoute le guide suprême iranien. "On dit qu'on veut continuer l'accord nucléaire avec les trois pays européens, (mais) je ne fais pas confiance à ces trois pays (...) Vous voulez conclure un accord, obtenez des garanties réelles, car demain ils feront la même chose que ce que les États-Unis ont fait", a déclaré Ali Khamenei lors d'un discours diffusé par la télévision d’État iranienne, et visiblement adressé aux défenseurs du maintien de l'accord comme le président Hassan Rohani.
Urgent
CONSÉQUENCES
Les Européens vont "tout faire pour protéger les intérêts" de leurs entreprises en Iran "en intervenant auprès de l’administration américaine" au niveau de l'Union européenne, assure l'Elysée.
DOMMAGES COLLATÉRAUX
Airbus, Renault, Total... Les entreprises françaises sont en première ligne des sanctions que vont infliger les Etats-Unis après la sortie de l'accord sur le nucléaire iranien. Mais cette dernière aura aussi des conséquences sur notre quotidien. Explications
RÉACTION
De son côté, la Chine appelle à sauvegarder l'accord malgré le retrait des Etats-Unis. Signataire de l'accord de 2015, Pékin "appelle toutes les parties à agir de façon responsable" pour "revenir dès que possible" au respect d'un texte qui "contribue à préserver la paix au Moyen-Orient", a martelé Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise.
DÉSACCORD ET CONSÉQUENCES
Pour le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, le retrait américain de l'accord nucléaire est "une erreur" pour la sécurité internationale. Mais il s'inquiète aussi des "conséquences" pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot. Il n'est "pas acceptable" que les Etats-Unis se placent en "gendarme économique de la planète", a-t-il estimé lors d'un entretien à France Culture. Car la décision américaine impose aux entreprises étrangères des "délais très courts de l'ordre de six mois" pour se retirer de l'Iran, a noté M. Le Maire, faute de quoi elles pourraient être frappées par les mesures punitives leur barrant l'accès aux marchés américains. Or, "en deux ans, la France avait multiplié par trois son excédent commercial avec l'Iran".
SAUVER L'ACCORD
Les ministres français, britannique et allemand des Affaires étrangères rencontreront lundi des représentants de Téhéran pour voir comment préserver l'accord sur le nucléaire iranien, a annoncé Jean-Yves Le Drian sur RTL. "Nous allons nous réunir avec mes collègues britannique et allemand lundi prochain, avec aussi les représentants de l'Iran, pour envisager l'ensemble de la situation", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
RÉACTION
Le Japon estime que le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le programme nucléaire iranien est "très regrettable", a déclaré mercredi le porte-parole du
gouvernement. Des discussions vont être poursuivies avec les autres pays afin d’œuvrer au maintien d'un accord, a précisé un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.
ACCORD SUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN
SYRIE-ISRAËL
Au moins neuf combattants pro-régime ont été tués mardi soir dans le tir de missiles israéliens visant un secteur proche de Damas, a indiqué une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'agence de presse officielle syrienne Sana a par ailleurs fait état de la mort de deux civils dans la province de Deraa, proche de Damas, causée par le tir de missiles.
IRAN
L'Iran souhaite continuer à respecter l'accord de 2015 sur son programme nucléaire, après l'annonce de la décision de Donald Trump de le dénoncer, a
déclaré mardi soir le président iranien, Hassan Rohani. "Si nous atteignons les objectifs de l'accord en coopération avec les autres parties prenantes de cet accord, il restera en vigueur (...). En sortant de l'accord, l'Amérique a officiellement sabordé son engagement concernant un traité international", a dit le président iranien dans une allocution télévisée.
SYRIE-ISRAËL
La Syrie a indiqué avoir intercepté deux missiles israéliens visant un secteur proche de Damas. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, ces missiles "visaient un dépôt d'armes appartenant aux milices iraniennes ou au Hezbollah libanais".
SYRIE
Selon l'agence officielle syrienne, la Syrie "condamne" la décision de Donald Trump et juge qu'il s'agit d'une "agression"
RUSSIE
Dans un communiqué, la Russie se dit "profondément déçue" par la décision de Donald Trump.
Vladimir Chizhov, le représentant de la Russie auprès de l'Union européenne a déclaré que Moscou poursuivrait ses efforts pour maintenir l'accord sur le nucléaire iranien sur les rails.
IRAN
VIDEO - Le contenu de l'accord sur le nucléaire iranien
OBAMA
Dans un communiqué, l'ancien président américain Barack Obama dénonce la décision de Donald Trump.
"Je pense que la décision de mettre [l'accord] en danger sans aucune violation de la part des Iraniens est une grave erreur", estime-t-il. "Les Etats-Unis pourraient in fine se retrouver face un choix perdant entre un Iran doté de l'arme nucléaire ou une autre guerre au Moyen Orient." "Bafouer de façon systématique les accords auxquels notre pays est partie risque d'éroder la crédibilité de l'Amérique."
Barack Obama est l'un des artisans de l'accord de 2015.
ISRAËL-SYRIE-IRAN
Au moment où Donald Trump annonçait sa décision, saluée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, l'armée israélienne a indiqué avoir demandé aux autorités locales du plateau du Golan occupé, au nord d'Israël, d'ouvrir et de préparer les abris antimissiles en raison "d'activités inhabituelles des forces iraniennes en Syrie", de l'autre côté de la ligne de démarcation.
TURQUIE
La présidence turque dit craindre "de nouveaux conflits" après la décision de Donald Trump sur le dossier iranien
FRONT NATIONAL
. @sebchenu : « La solution du dossier iranien se trouve malheureusement plus du côté de la Chine ou de la Russie que de la France. » @franceinfo — Front National (@FN_officiel) 8 mai 2018
DUPONT-AIGNAN
La dénonciation par #Trump de l'accord avec l' #Iran est un échec cinglant pour E. Macron déjà humilié sur le climat. L'attitude de soumission d'E. Macron lors de sa visite est encore plus indécente. Cette décision dangereuse impose à la France de redevenir libre. #IranDeal 1/2 pic.twitter.com/kMxyPHroZ6 — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 8 mai 2018
ELYSEE
Communiqué commun des dirigeants français, allemande et britannique : "C'est avec regret et préoccupation que nous prenons note de la décision de Donald Trump [...] Ensemble, nous soulignons notre engagement continu en faveur [de l'accord]"
"Nos gouvernements restent déterminés à assurer la mise en oeuvre de l'accord, et travailleront à cet effet avec les autres parties qui resteront engagées dans ce cadre collectif, y compris en assurant le maintien des bénéfices économiques liés à l'accord au profit de l'économie et de la population iranienne"
AIRBUS
Après la menace de Donald Trump de sanctionner les entreprises étrangères qui continueront de commercer avec l'Iran, le groupe européen Airbus a indiqué mardi qu'il allait prendre du temps avant de réagir. "Nous analysons attentivement cette annonce et évaluerons les prochaines étapes en cohérence avec nos politiques internes et dans le respect complet des sanctions et des règles de contrôle des exportations", a indiqué un porte-parole de l'avionneur.
La compagnie IranAir a commandé une centaine d'appareils à Airbus pour un montant de 20.8 milliards de dollars.
MELENCHON
Alerte à la guerre en #Iran . #Trump est un irresponsable va-t-en-guerre. Tous les pays pris en otage des nouvelles sanctions des USA. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 8 mai 2018
IRAN
Dans une déclaration publique, le président iranien Hassan Rohani annonce que l'Iran est prêt à reprendre ses activités nucléaires.
Il se dit cependant prêt à poursuivre les discussions avec l'Union européenne, la Russie et la Chine
SANCTIONS
Les Etats-Unis annoncent que les sanctions contre l'Iran relatives aux transactions liées au secteur pétrolier seront rétablies au bout de 180 jours.
En outre, les entreprises "étrangères" auront "quelques mois pour sortir" d'Iran.
ARABIE SAOUDITE
A travers sa télévision officielle, l'Arabie saoudite salue la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions contre l'Iran
UNION EUROPEENNE
La deuxième vice-présidente de la Commission européenne Federica Mogherini affirme que "l'Union européenne est déterminée à préserver" l'accord nucléaire iranien.
"Ensemble, avec le reste de la communauté internationale, nous allons préserver cet accord nucléaire"
MELENCHON
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, dans un communiqué : "Cette annonce marque une fois de plus la volonté des Etats-Unis de tourner le dos au droit international et à la négociation"
"La fin de l'accord sur le nucléaire iranien représenterait un grave risque d'embrasement supplémentaire entre les puissances régionales que sont l'Arabie saoudite, Israël et l'Iran"
"La France doit garantir aux Iraniens le maintien de l'accord"
IRAN
Déclaration de la télévision publique iranienne : "La décision annoncée par Donald Trump est illégale, illégitime et elle sape les accords internationaux"
DECLARATION COMMUNE
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne "regrettent" la décision de Donald Trump dans une déclaration commune tweetée par Emmanuel Macron.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l’accord nucléaire iranien. Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu. https://t.co/fHuuUMUsCj — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 mai 2018
ISRAEL
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou estime que "l'Iran a accentué ses efforts pour son programme nucléaire" et "remercie le président Trump qui a accompli un acte historique"
MACRON
Réaction immédiate d'Emmanuel Macron : "Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire"
Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak. https://t.co/QKoEQVoT7H — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 mai 2018
URGENT
"Les dirigeants iraniens vont vouloir procéder à un nouvel accord durable. Lorsqu'ils le feront, je me tiendrai à disposition pour négocier"
URGENT
Donald Trump : "Nous avons la conviction que l'Iran ne doit jamais acquérir l'arme nucléaire"
"L'accord est par essence défectueux. J'annonce que les Etats-Unis vont se retirer de l'accord nucléaire iranien. Je vais signer un memorandum pour rétablir le plus haut niveau de sanctions contre le régime iranien. Tout pays qui aidera l'Iran dans son programme nucléaire fera l'objet de sanctions"
"Lorsque je fais des promesses, je les tiens"
"Nous allons travailler avec nos alliés pour aboutir à une solution durable à la menace nucléaire iranienne"
"Le peuple américain se tient aux côtés du peuple iranien. L'avenir de l'Iran appartient au peuple iranien"
URGENT
Donald Trump : "Les clauses de cet accord sont inacceptables. Si je le poursuis, il y aura une course aux armements"
"Cet accord ne permet pas de contenir les ambitions nucléaires de l'Iran. Il ne fait rien pour contenir l'activité de déstabilisation de l'Iran, y compris son soutien au terrorisme"
URGENT
Déclaration de Donald Trump : "L'Iran est le principal soutien du terrorisme".
"Le soi-disant accord devait protéger les Etats-Unis et ses alliés. En fait, il a permis à l'Iran de poursuivre son programme d'enrichissement de l'uranium"
"Cet accord catastrophique a permis à ce régime de terreur de disposer de milliards de dollars. Un accord plus constructif aurait pu être négocié à l'époque"
"Nous avons la preuve définitive que l'engagement iranien [pour un nucléaire pacifique] était un mensonge. Cet accord totalement déséquilibré n'aurait pas dû être conclu"
RAFFARIN
Le prochain voyage d’ @EmmanuelMacron chez V.Poutine sera donc déterminant pour le dossier iranien et pour la Paix. @LeadersPaix https://t.co/8L0SRFjhJI — Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 8 mai 2018
TRUMP
Nouvelle confirmation de la décision imminente de Donald Trump, venant cette fois de responsables de l'administration du président américain. Ces derniers ont déclaré à des membres du Congrès que le choix était fait de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.
Ils ont précisé, selon des collaborateurs du Congrès américain, que les sanctions américaines contre l'Iran ne seraient pas rétablies avant trois à six mois.
TRUMP-MACRON
Démenti de la Maison Blanche sur l'info du NYTimes A senior White House official : "The president did not tell Macron those things,” — LAURENCE HAIM (@lauhaim) 8 mai 2018
ELYSEE
L'Elysée annonce qu'Emmanuel Macron doit s'entretenir avec la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May vers 19h30.
URGENT
Un responsable américain confirme que Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.
"Le président a décidé de se retirer du JCPOA", a indiqué à l'AFP ce responsable sous couvert d'anonymat.
ELYSEE
L'Elysée conteste les informations du New York Times, indiquant que Donald Trump n'a donné aucune indication à Emmanuel Macron sur sa décision imminente concernant l'accord sur le nucléaire iranien.
L'Elysée précise à LCI qu'un communiqué commun avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne sera envoyé après la prise de parole de Donald Trump.
IRAN
VIDEO - Pourquoi le scénario d'un retrait des Etats-Unis de l'accord iranien est le plus plausible
DECISION
Deux médias américains, CNN et le New York Times, indiquent que Donald Trump va décider le retrait de l'accord sur le nucléaire iranien, rétablir toutes les sanctions ainsi que des sanctions économiques complémentaires. Selon le New York Times, le président américain en aurait déjà informé Emmanuel Macron.
President Trump’s decision unravels the signature foreign policy achievement of Barack Obama, isolating the U.S. among its allies and leaving it at even greater odds with its adversaries in dealing with the Iranians https://t.co/avcNxEDWre — The New York Times (@nytimes) 8 mai 2018
TRUMP
Quelles sont les options qui s'offrent à Donald Trump face à l'Iran et à la communauté internationale ?
ELYSEE
Trois heures avant l'annonce de la décision du président américain, l'Elysée indique dans un communiqué qu'Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus au téléphone sur "les questions relatives à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient"
Il devait rendre sa décision pour le 12 mai. Mais Donald Trump l'a finalement annoncée mardi. Le président américain a décidé de retirer son pays de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama, accord qu'il qualifie de "désastreux".
La décision du président américain était attendue avec inquiétude dans le monde, et notamment en France. En milieu d'après-midi mardi, l'Elysée avait ainsi indiqué qu'Emmanuel Macron et Donald Trump s'étaient entretenus par téléphone dans la journée pour "évoquer les questions relatives à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient".
Lire aussi
Nucléaire iranien : Donald Trump fera son annonce ce soir, quelles sont ses options ?
Lire aussi
Climat, nucléaire iranien, commerce : ces sujets qui fâchent entre Macron et Trump
Lire aussi
Trump et Macron veulent un "nouvel accord" sur l'Iran... mais pas forcément le même
Ces dernières semaines, le président français n'avait pas ménagé ses efforts pour dissuader son homologue de rétablir les sanctions contre l'Iran au mépris de cet accord signé par les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que l'Allemagne. Quitte à proposer à Donald Trump de négocier un nouvel accord.