Coup d'État militaire au Niger
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EN DIRECT - Niger : l'Union africaine suspend le Niger de ses institutions après le coup d'État

par La rédaction de TF1info
Publié le 7 août 2023 à 7h12, mis à jour le 2 septembre 2023 à 20h41

Source : TF1 Info

Une délégation de la Cedeao a pu rencontrer le président renversé Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d'État du 26 juillet.
Mardi 22 août, l'Union africaine a annoncé suspendre le Niger de ses institutions après le coup d'État.
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EMMANUEL MACRON, "AMI EXIGEANT DU NIGER"

"Je crois que ce régime putschiste ne survivra pas, j'en ai la conviction, j'ai vu la détermination de tous ceux qui nous soutiennent. C'est un constat", a martelé sur LCI Hassoumi Massaoudou, se réjouissant de la solidité des relations du Niger avec ses partenaires, dont la France et les États-Unis.


"L'attitude de la France est très digne, courageuse, responsable. Je pense que le président français se montre comme un ami exigeant du Niger, de la démocratie en Afrique et dans cette région", a insisté le ministre des Affaires étrangères du Niger.

"LA FRANCAFRIQUE N'EXISTE PLUS"

"La Françafrique n'existe plus, c'est terminé. Si c'était celle telle qu'on la décrivait avant, elle aurait soutenu les coups d'État au Mali, au Burkina-Faso et au Niger, car elle soutenait les régimes autoritaires. La France d'aujourd'hui soutient la démocratie, dans un combat contre le modèle autoritaire, qui est en lutte contre les exemples démocratiques que nous représentons", a assuré sur LCI le chef de la diplomatie nigérienne Hassoumi Massaoudou.

L'AMBASSADE EN DANGER ? "LA JUNTE SAIT CE QUE CELA PEUT LUI EN COÛTER"

Hassoumi Massaoudou a estimé sur LCI que l'armée française "interviendra en appui de la Cédéao et à sa demande". L'intervention militaire que le groupe de pays africains prépare contre la junte au pouvoir sera "appuyée par nos partenaires les plus engagés", a-t-il assuré. 


Quant à Sylvain Itté, l'ambassadeur de France à Niamey, le chef de la diplomatie nigérienne a "salué son courage", face à des manifestations contre la présence de la France. "Il représente dignement la France. C'est un prêt-à-porter idéologique, il s'agit de montrer que l'on se bat, à travers la France, contre l'Occident", a-t-il poursuivi, fustigeant aussi "l'empire communicationnel de Wagner". "La France a décidé de ne pas se laisser impressionner, (...) nous saluons son attitude de ne pas se laisser intimider", a-t-il souligné. 


L'ambassade peut-elle être cernée ? "Je ne pense pas qu'ils décideraient de l'investir, la junte elle-même a demandé aux gens de ne pas rentrer à l'intérieur, car elle sait ce que cela peut lui en coûter. Elle sait ce qu'elle risque, car il y a une présence militaire française de force très engagée avec laquelle elle a une expérience très engagée avec laquelle elle a une expérience de combat, par conséquent elle sait à quoi elle pourra avoir affaire", a insisté le ministre. Selon lui, "la France est légitimement présente au Niger à la demande d'un gouvernement légitime et d'un parlement qui a voté son arrivée au Niger".

"NOUS TIENDRONS QUOI QU'IL ARRIVE"

Le président Mohamed Bazoum "a été empêché de sortir de chez lui, par celui qui est censé le protéger, le chef de la garde présidentielle, (...) il a été séquestré chez lui par ceux qui sont censés assurer sa sécurité", a affirmé sur LCI le ministre nigérien des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou. "Il est un otage du chef de la garde présidentielle, qui veut que la rançon de cet otage soit la transition", pour valider le coup d'État et "lui permettre de rester au pouvoir", a-t-il assuré. 


Le chef de l'État "est dans des conditions très difficiles, il n'a pas d'électricité, de temps en temps ils coupent l'eau alors qu'il fait plus de 40°C, (...) lui, sa femme et son fils ont tous eu le paludisme", a décrit le ministre. "Mais il a le moral, il refuse de démissionner, il fera pas ce cadeau à la junte. Il reste combattif", a-t-il assuré. 


"Nous tiendrons quoi qu'il arrive", a-t-il affirmé, indiquant que les préparatifs de l'intervention militaire prévue par la Cédéao sont "très avancés", tandis que des sanctions ont été décidées. "Je ne vois pas comment le junte pourra rester au pouvoir", a lancé Hassoumi Massaoudou. "Des gens sont arrivés par la force, il faudra les faire partir par la force. Cela visera à rétablir le président Bazoum, ce n'est pas une guerre contre le Niger", a-t-il insisté.

MANIFESTATIONS ANTI-ARMEE FRANCAISE : UNE "CHOREGRAPHIE"

Invité sur LCI, le ministre nigérien des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou a estimé que les manifestations à Niamey contre la présence de soldats français en Niger correspondent à une "chorégraphie" et non pas un mouvement spontané. Elles sont "commanditées, organisées et achetées", a-t-il affirmé, fustigeant une "théâtralité" dans ces contestations. Quant à lui-même, il a pu échapper aux putschistes en quittant le pays "par des voies clandestines".

SUR LCI

Le ministre nigérien des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou est l'invité ce samedi de Darius Rochebin sur LCI (canal 26), l'occasion pour lui d'évoquer le sort du chef de l'État renversé, Mohamed Bazoum, actuellement retenu par les militaires putschistes. 

TRANSITION DE "TROIS ANS" MAXIMUM

La transition au Niger "ne saurait aller au-delà de trois ans", a assuré le chef de la junte ce samedi. Désormais à la tête du pays, Abdourahamane Tiani a convoqué un "dialogue national".

BAZOUM GARDE "LE MORAL"

La délégation ouest-africaine arrivée samedi après-midi à Niamey pour tenter de trouver une solution diplomatique à la crise au Niger a rencontré le président renversé Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d'État du 26 juillet, a indiqué une source au sein de la Cedeao. Mohamed Bazoum "a le moral", a assuré cette source qui précise que le président déchu n'a "toujours pas" d'électricité. 

Niger : détenu depuis 3 semaines, Bazoum réapparaîtSource : TF1 Info

DELEGATION A NIAMEY

La délégation ouest-africaine arrivée samedi après-midi à Niamey pour tenter de trouver une solution diplomatique à la crise au Niger a rencontré le président renversé Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d'Etat du 26 juillet, a indiqué une source au sein de la Cedeao. 


M. Bazoum "a le moral", a assuré cette source qui précise que le président déchu n'a "toujours pas" d'électricité.  La rencontre a été confirmée par un journaliste de l'agence nigérienne de presse, présent au palais présidentiel samedi après-midi au moment de la visite de la délégation.


Cette délégation conduite par l'ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar, a été accueillie à l'aéroport de Niamey par le Premier ministre nommé par les militaires arrivés au pouvoir, Ali Mahaman Lamine Zeine.


Elle a également rencontré certains responsables militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet, a détaillé la source de la Cedeao, sans préciser si les émissaires ouest-africains avaient échangé avec le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.

DELEGATION A NIAMEY

Une délégation ouest-africaine est arrivée dans la capitale du Niger, Niamey, selon des sources proches de la Cedeao et du président déchu Bazoum.

DATE D'INTERVENTION "FIXÉE"

La Cedeao envisage une possible intervention contre la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le coup d'État du 26 juillet. Une date a été convenue si une issue pacifique venait à ne pas voir le jour. La force en attente de l'organisation est d'ores et déjà déployée.

MISSION DIPLOMATIQUE ?

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a annoncé vendredi une "possible" mission diplomatique samedi au Niger alors que les précédentes délégations de l'organisation régionale n'ont pas réussi jusqu'ici à rencontrer le général Tiani, le nouvel homme fort du pays.


"Demain, il est possible qu'une mission de la Cedeao se rende au Niger pour continuer à suivre la voie pacifique pour rétablir l'ordre constitutionnel. Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango", a déclaré à Accra le commissaire de la Cedeao aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Abdel-Fatau Musah.

FORCE

La force de la Cedeao est "prête à intervenir" au Niger dès que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l'ordre, a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation régionale, Abdel-Fatau Musah. 


"Nous sommes prêts à intervenir dès que l'ordre sera donné. Le jour de l'intervention a aussi été fixé", a déclaré ce responsable à l'issue d'une réunion des chefs d'état-major des armées ouest-africaines réunis depuis jeudi à Accra.

CEDEAO

Les chefs d'état-major des armées ouest-africaines, réunis à Accra au Ghana pour discuter d'une éventuelle intervention armée au Niger, prévoient de se quitter lors d'une cérémonie de clôture vers 16h00 GMT, selon le programme de la réunion.


"L'objectif de notre réunion n'est pas simplement de réagir aux évènements mais de dessiner de manière proactive un chemin qui mène à la paix et soutient la stabilité" au Niger, avait déclaré jeudi le chef d'état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa, à l'ouverture de cette réunion entre responsables militaires des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

ALLEMAGNE


Berlin souhaite que l'Union européenne prenne des "sanctions" contre les auteurs du coup d'État, indique le ministère allemand des Affaires étrangères.

CEDEAO


Les chefs d'état-major des armées ouest-africaines ont commencé leur réunion jeudi à Accra, au Ghana, pour discuter d'une éventuelle intervention militaire après le coup d'Etat au Niger, a constaté l'AFP.


"L'objectif de notre réunion n'est pas simplement de réagir aux évènements mais de dessiner de manière proactive un chemin qui mène à la paix et soutient la stabilité", a déclaré le chef d'état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa, lors de cette rencontre entre responsables militaires des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

CEDEAO


Les chefs d'état-major des armées ouest-africaines se réunissent aujourd'hui au Ghana pour discuter des modalités d'une éventuelle intervention armée au Niger, où 17 soldats au moins ont été tués mardi dans une attaque de jihadistes présumés. 


Une réunion militaire ouest-africaine cruciale doit se tenir jusqu'à vendredi à Accra au Ghana, où seront évoqués les détails de l'intervention militaire envisagée dans le but de réinstaller dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum renversé par le coup d'État du 26 juillet.


Si l'option d'une opération armée reste sur la table, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) semble encore privilégier la voie du dialogue et de la diplomatie avec le régime militaire au pouvoir à Niamey.

AIR FRANCE


La compagnie aérienne Air France a décidé de prolonger "jusqu'au 31 août inclus" la suspension de ses vols de et vers le Mali et le Burkina Faso, les vols à destination du Niger restant eux stoppés "jusqu'à nouvel ordre", a-t-elle indiqué à l'Agence France-Presse, jeudi.


Air France, principale compagnie aérienne entre l'Europe et l'Afrique, avait suspendu le 7 août ses vols à destination de Bamako (7 vols par semaine), Ouagadougou (5 vols par semaine) et Niamey (4 vols par semaine) après la fermeture de l'espace aérien du Niger voisin, théâtre d'un coup d'État le 26 juillet. Le 11 août, elle avait déjà prolongé jusqu'à vendredi ces liaisons "à la suite du coup d'Etat au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel".

ATTAQUE


Une attaque de jihadistes présumés a tué au moins 17 soldats au Niger avant une réunion militaire ouest-africaine cruciale jeudi, qui doit se pencher sur les modalités d'une possible intervention armée pour restaurer l'ordre constitutionnel dans ce pays après le coup d'État du 26 juillet.


Si l'option d'une intervention militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) reste sur la table pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, la voie du dialogue et de la diplomatie avec le régime militaire au pouvoir à Niamey semble néanmoins privilégiée.

VISITE AU TCHAD


Le chef du gouvernement formé à l'issu du coup d'Etat au Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, est en visite au Tchad mardi où il "vient d'être reçu par le président" Mahamat Idriss Deby Itno, ont annoncé le gouvernement et la présidence. 


"Le Premier Ministre, chef du gouvernement (...) Saleh Kebzabo a accueilli ce mardi 15 le Premier ministre du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, M. Ali Mahaman Lamine Zeine en visite de travail au Tchad", a écrit la primature dans un message sur Facebook. Il "vient d'être reçu par le président Mahamat Idriss Deby" a qui il a "remis un message du président du CNSP", a précisé la direction générale de la presse présidentielle à l'AFP.

BLINKEN PRÔNE LA "DIPLOMATIE"


Le chef de la diplomatie américaine a assuré mardi qu'il était encore possible de mettre fin au coup d'Etat au Niger via la diplomatie, alors que plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest renforcent leur pression sur Niamey.


"Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir les résultats que nous voulons, à savoir le retour à l'ordre constitutionnel, et je crois qu'il continue d'exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie", a déclaré Antony Blinken à la presse.

POUTINE SOUHAITE UN RÈGLEMENT PACIFIQUE


Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant malien Assimi Goïta prônent un règlement pacifique. Au cours d'un entretien téléphonique, qui a eu lieu "à l'initiative malienne",  les deux hommes ont "souligné l'importance de régler la situation autour de la République du Niger uniquement par des moyens pacifiques politico-diplomatiques", a précisé la présidence russe dans un communiqué.


Cet appel intervient alors que la Cedeao, tout en privilégiant la voie du dialogue, a donné la semaine dernière son feu vert à une intervention armée contre les militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet au Niger, en activant sa "force en attente".

RÉUNION DE LA CEDEAO CETTE SEMAINE


Les chefs d'état-major de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cedeao) se réuniront jeudi et vendredi au Ghana pour évoquer une possible intervention militaire au Niger, selon des sources militaire et politique régionales.


Cette réunion qui devait initialement se tenir samedi avait été repoussée. Elle aura lieu une semaine après la décision prise par les dirigeants de la Cedeao de déployer la "force en attente" de l'organisation pour rétablir dans ses fonctions Mohamed Bazoum, le président du Niger renversé par un coup d'État militaire le 26 juillet.

RAPPEL


Le régime militaire qui a pris le pouvoir à Niamey a annoncé lundi dans un communiqué qu'il rappelait l'ambassadeur du Niger à Abidjan, après des propos du président ivoirien Alassane Ouattara, accusé d'avoir fait "l'apologie de l'action armée contre" le pays.


En référence au feu vert donné par des voisins ouest-africains du Niger à une possible intervention armée pour rétablir l'ordre constitutionnel, le régime militaire dénonce l'"empressement" de M. Ouattara à "voir se réaliser cette agression en tout point illégale et insensée contre le Niger".

DES "POGROMS" EN COURS SELON UN MINISTRE DU RÉGIME RENVERSÉ


Le ministre nigérien des Affaires étrangères de Mohamed Bazoum, président renversé par un coup d'État au Niger, a fait état lundi de "pogroms" dans la capitale.  "Actuellement à Niamey (...) il y a des pogroms avec des hordes de jeunes excités par la haine raciale et ethnique. (…) C’est pour cela qu'il y a urgence à arrêter cela et à remettre le Niger dans une trajectoire de paix, de stabilité et de progrès économique", a affirmé Hassoumi Massaoudou dans un entretien à RFI et France 24. Il n'a toutefois pas précisé contre qui était dirigés ces "pogroms".


"La parole qui a été libérée à Niamey, c’est la parole raciste, la parole d’intolérance", a-t-il dit, ajoutant : "Il faut arrêter ce risque sur la cohésion de notre pays, c’est pour cela il faut agir vite et mettre fin très rapidement à ce qui vient de se passer".


Il a en outre fermement rejeté les accusations de "haute trahison" portées par le régime militaire contre le président renversé. "La junte n’a aucune légitimité à juger qui que ce soit. Ce qu'ils ont commis c'est plus que de la trahison c’est un acte criminel, ils ne peuvent pas avoir la prétention morale à juger qui que ce soit", a-t-il dit, estimant que "c'est  tout à fait ubuesque, surréaliste, d’entendre ces gens-là parler de poursuivre le président Bazoum".

WASHINGTON "CONSTERNÉ"


Les États-Unis se sont élevés lundi contre les perspectives, évoquées par le régime militaire dimanche, de poursuites judiciaires visant le président déchu Mohamed Bazoum, estimant que ces dernières feraient encore davantage monter la tension. "Nous sommes extrêmement consternés par les informations selon lesquelles on rajoute un cran à la détention injuste du président Bazoum", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État Vedant Patel. "Cette action est complétement déplacée et injustifiée", a-t-il poursuivi, ajoutant que cela "ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise".


Le chef de la diplomatie Antony Blinken s'est entretenu lundi au téléphone avec le président du Nigeria Bola Tinubu. Le secrétaire d'Etat a salué son action au sein de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et appelle à "maintenir la pression" sur les militaires au pouvoir à Niamey, selon un communiqué.


Les États-Unis représentaient, avec la France, un partenaire majeur du Niger avant le coup d'État. Les deux pays y déploient quelque 2600 soldats dans la lutte contre les groupes jihadistes qui minent depuis des années ce pays et, au-delà, une grande partie du Sahel.

LA CEDEAO FUSTIGE UNE "NOUVELLE FORME DE PROVOCATION"


Les menaces de poursuites judiciaires contre le président Bazoum pour "haute trahison" constituent une nouvelle "provocation" des autorités militaires à Niamey, a fustigé lundi la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dans un communiqué.


Dimanche soir, le régime militaire a en effet affirmé avoir réuni les "preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales" le président renversé Mohamed Bazoum pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays. Cette démarche "constitue une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l'ordre constitutionnel par des moyens pacifiques", a réagi lundi la Cedeao.

"HAUTE TRAHISON"


Les auteurs du coup d'État au Niger veulent "poursuivre" le président renversé pour "haute trahison". Le gouvernement appuie ses accusations sur des "échanges" de ce dernier avec des "nationaux", des "chefs d'État étrangers", et des "responsables d'organisations internationales".

LA CONDAMNATION D'UN SOUTIEN DU RÉGIME LEVÉE


La Cour d'appel de Niamey a "annulé" lundi la condamnation à neuf mois de prison d'un dirigeant d'une coalition soutenant le régime militaire issu d'un coup d'État, écroué depuis sept mois pour une affaire liée à une attaque jihadiste, a annoncé son entourage.


"La Cour d'appel de Niamey a annulé la décision du tribunal de grande instance (...) qui avait condamné notre camarade Abdoulaye Seydou à neuf mois de prison ferme", a déclaré aux journalistes Sanoussi Mahaman, secrétaire général du mouvement M62 - qui soutient les militaires au pouvoir -, dont Abdoulaye Seydou est le coordonnateur. "Nous avons toujours dit que la détention d'Abdoulaye Seydou est une décision arbitraire (...) orchestrée de bout en bout", a-t-il assuré.


Le mouvement M62, né il y a un an, est une coalition d'une dizaine d'associations et d'ONG opposées à la présence des forces militaires françaises au Niger. À son appel, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour "soutenir" les militaires au pouvoir.

QUEL SORT POUR LES MILITAIRES FRANÇAIS SUR PLACE ?


Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu s'est exprimé dimanche dans les colonnes de Var Matin, notamment au sujet du coup d'État au Niger. Interrogé sur la situation des forces françaises à Niamey où quelque 1500 hommes sont engagés avec l'armée nigérienne dans la lutte contre les groupes jihadistes, il a défendu : "Nos militaires sont habitués aux situations compliquées (...). Nous sommes présents au Niger car nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme, à la demande des autorités légitimes nigériennes : c’est le cœur de la mission !".


Il a aussi estimé que les précédents coups d’État au Mali et au Burkina Faso ont affaibli la lutte contre le terrorisme au Sahel et favorisé la renaissance d'un "foyer terroriste majeur à un jet de pierre de la Méditerranée".

LE NIGER "CAPABLE DE SURMONTER LES SANCTIONS"


Le Niger est en mesure de "surmonter" les sanctions imposées à la suite du coup d'Etat, même si elles représentent "un défi injuste", a assuré le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, dans une interview lundi au média allemand Deutsche Welle.


"Nous pensons que même s'il s'agit d'un défi injuste qui nous a été imposé, nous devrions être en mesure de le surmonter. Et nous le surmonterons", a déclaré ce Premier ministre nommé par les militaires, à propos des mesures prises par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

L'UNION AFRICAINE TIENT UNE REUNION


L'Union africaine a annoncé lundi tenir une réunion pour discuter de "l'évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier", dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter).


La réunion du Conseil de paix et sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l'UA, se tient alors que les auteurs du coup d'Etat au Niger ont donné ce week-end des signaux divers, se disant d'abord ouverts à la négociation avant d'annoncer vouloir poursuivre pour "haute trahison" le président renversé Mohamed Bazoum. Cette réunion se déroule à son siège, à Addis Abeba.

"SANCTIONS ILLEGALES, INHUMAINES ET HUMILIANTES"


Les auteurs du coup d'Etat au Niger ayant renversé le président Mohamed Bazoum ont dénoncé dimanche soir "les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).


Les populations nigériennes sont "durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cedeao, qui vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires" et "de fourniture en courant électrique", a affirmé un des membres du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

SIX SOLDATS ET DIX "TERRORISTES" TUÉS


Six soldats nigériens et dix "terroristes" ont été tués dimanche dans des combats dans l'ouest du pays, a indiqué un communiqué du Haut commandement de la garde nationale lu à la télévision.


Six soldats, dont le chef de la mission, ont été tués et un autre a été blessé, d'après le "bilan provisoire" du Haut commandement. Les soldats nigériens qui étaient à bord de cinq véhicules "ont engagé une poursuite" contre des jihadistes présumés, lorsqu'ils sont tombés dans une embuscade aux environs de 11h à une vingtaine de kilomètres de la ville de Sanam, dans l'ouest du pays, explique le communiqué. Selon la même source, l'embuscade a été tendue "par des terroristes" qui conduisaient "une dizaine de motos".


"Dix terroristes" ont été tués lors d'une "opération de ratissage" menée par des "renforts aériens et terrestres", affirme le communiqué, et quatre motos des assaillants ont été "détruites".

"HAUTE TRAHISON"


Les auteurs du coup d'Etat au Niger ont annoncé dimanche leur intention de "poursuivre" le président renversé Mohamed Bazoum pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays, quand plane une menace d'intervention militaire des États ouest-africains pour rétablir l'ordre constitutionnel.


"Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour" les "preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger", a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale.


Le gouvernement appuie ses accusations sur des "échanges" de Mohamed Bazoum avec des "nationaux", des "chefs d'État étrangers", et des "responsables d'organisations internationales".

LES PUTSCHISTES OUVERTS AUX NÉGOCIATIONS ?


Au lendemain de son déplacement au Niger, le chef de la délégation de religieux nigérians affirme ce dimanche que le régime militaire en place depuis le coup d'État du 26 juillet est ouvert à une résolution de la crise par la voie diplomatique.


Le général Abdourahamane Tiani "a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix", a indiqué dans un communiqué le Sheikh Bala Lau, à la tête de cette mission de médiation menée avec l'accord du président du Nigeria Bola Tinubu - également président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

GUINÉE-NIGER


Une délégation de la junte au Niger a été reçue à Conakry par les autorités militaires guinéennes auxquelles elle a demandé "un soutien renforcé pour affronter les défis à venir", alors que le régime militaire à Niamey est sous la menace d'une intervention ouest-africaine, a rapporté la télévision publique guinéenne.


Le chef d'État guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, dont le régime est également issu d'un coup d'État en septembre 2021, s'est entretenu samedi à Conakry avec cette délégation conduite par le général Moussa Salaou Barmou, a rapporté samedi soir la télévision guinéenne.


Le général Barmou a déclaré être venu "remercier les autorités guinéennes pour leur soutien au CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, qui a pris le pouvoir au Niger) pendant ces moments difficiles que traverse le Niger".

PRÉSIDENT SÉQUESTRÉ


Le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d'Etat qui l'a renversé, a reçu la visite de son médecin samedi, selon un de ses conseillers, quand une médiation de chefs religieux nigérians a rencontré des membres du régime militaire.


"Le président de la République", Mohamed Bazoum, "a eu la visite de son médecin aujourd'hui", qui lui "a également apporté à manger", ainsi qu'à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé un conseiller du président déchu le 26 juillet. "Il va bien au vu de la situation", a-t-il ajouté.

LE POINT SUR LA SITUATION


Manifestation anti-France, report d'une réunion de la Cedeao... Les dernières informations en provenance du Niger avec l'expertise des spécialistes de LCI.

Niger : atermoiement de la Cédéao avant une possible interventionSource : TF1 Info

CEDEAO


Les pays d'Afrique de l'Ouest ont reporté une réunion clé prévue samedi sur le déploiement d'une force d'intervention pour rétablir le président Mohamed Bazoum séquestré et renversé par un coup d'État au Niger, où une manifestation en faveur des militaires au pouvoir a réuni des milliers de partisans.


Cette réunion, initialement prévue samedi à Accra, a été repoussée sine die pour "des raisons techniques", selon des sources militaires régionales. 


Les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) devaient faire part à leurs dirigeants "des meilleures options" pour donner suite à leur décision d'activer et de déployer sa "force en attente".

MALI


L'aviation civile malienne a supprimé l'autorisation d'Air France d'exercer entre Paris et Bamako, vendredi 11 août. Depuis lundi, tous les vols entre Paris, le Mali et le Burkina Faso sont suspendus par la compagnie elle-même. Une mesure prise à la suite de la fermeture de l'espace aérien du Niger, après le coup d'État militaire.

ÉTATS-UNIS


Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit "consterné" vendredi par le refus des dirigeants militaires au Niger de libérer, en "signe de bonne volonté", la famille du président renversé Mohamed Bazoum.


Les craintes grandissent concernant la santé et les conditions de détention du président Bazoum, ainsi que de sa femme et de son fils de 20 ans, depuis le coup d'Etat du 26 juillet. 


Lors d'une conversation téléphonique avec l'ancien président Mahamadou Issoufou, Antony Blinken a exprimé "sa profonde inquiétude quant à la détention illégale du président Bazoum et de sa famille, dans des conditions de plus en plus difficiles".

LE CAP-VERT OPPOSÉ À UNE INTERVENTION MILITAIRE


Le Cap-Vert, membre de la Communauté des Etats ouest-africains (Cedeao), est opposé à une intervention militaire de l'organisation au Niger pour faire partir les militaires qui ont pris le pouvoir par la force, a affirmé le président José Maria Neves vendredi.



"Nous devons tous œuvrer pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par une intervention militaire ou un conflit armé en ce moment", a-t-il dit sur l'île de Fogo, selon des propos tenus à des journalistes, dont ceux de la télévision nationale.



"Nous devons mener des négociations intenses et, par la voie diplomatique, résoudre ces problèmes car toute intervention par des moyens militaires en ce moment aggraverait la situation et transformerait la région en un espace explosif", a-t-il souligné.

MALI


Les autorités maliennes ont décidé d'annuler l'autorisation d'Air France d'exercer entre Paris et Bamako après la suspension par la compagnie de ses vols en provenance et vers ce pays dans une région confrontée à l'instabilité politique, a-t-on appris de l'aviation civile vendredi.



Air France a suspendu le 7 août ses vols à destination du Mali (7 vols par semaines) et du Burkina Faso (5 vols par semaines) après la fermeture de l'espace aérien du Niger voisin, théâtre d'un coup d’État le 26 juillet. Cette suspension devait durer jusqu'à ce vendredi. Mais Air France a indiqué vendredi l'avoir prolongée jusqu'au 18 août inclus "à la suite du coup d’Etat au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel".



Les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires se sont solidarisés avec les putschistes nigériens, ont sévi contre la compagnie avant même la prolongation de la suspension, qu'elles ont qualifiée de "manquement notoire" aux termes de son autorisation d'exploitation.    

MANIFESTATION PRÈS DE LA BASE FRANÇAISE À NIAMEY


Des milliers de partisans du régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger se sont rassemblés vendredi près de la base militaire française à Niamey, en scandant des slogans hostiles à la France, ont constaté des journalistes de l'AFP.


"A bas la France, à bas la Cedeao", scandaient les manifestants lors de ce rassemblement qui se tient au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ayant donné son feu vert à une possible intervention militaire pour rétablir le président renversé le 26 juillet, Mohamed Bazoum.


Il ont également brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir, en particulier leur chef, le général Abdourahamane Tiani.

LA RUSSIE SE DIT CONTRE UNE INTERVENTION ARMÉE


La Russie s'est une nouvelle fois prononcée vendredi contre toute intervention armée au Niger, estimant que l'usage de la force provoquera une "forte déstabilisation" de ce pays sahélien, où s'est produit un coup d'Etat il y a plus de deux semaines.


"Nous pensons qu'une voie militaire de résolution de la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu'à une forte déstabilisation de la situation dans l'ensemble de la région du Sahara et du Sahel", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

BAZOUM : L'ONU DÉNONCE DES CONDITIONS DE DÉTENTION "INHUMAINES"


Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk s'est alarmé vendredi des conditions de détention apparemment "inhumaines" du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par des militaires, mettant en garde contre toute violation des droits humains.


"J'ai reçu des informations dignes de confiance selon lesquelles ses conditions de détention s'apparenteraient à un traitement dégradant et inhumain, en violation des lois internationales", a-t-il déclaré dans un communiqué.


"J'ai reçu des informations dignes de confiance selon lesquelles ses conditions de détention s'apparenteraient à un traitement dégradant et inhumain, en violation des lois internationales", a-t-il ajouté. "L'électricité aurait été coupée, de même que l'accès à l'eau potable et aux médicaments", a-t-il souligné.


"Ceux qui sont responsables de la détention du président doivent s'assurer que ses droits et ceux des autres personnes retenues avec lui sont respectées", a-t-il conclu.

RÉUNION DE LA CÉDÉAO


Les chefs d'état-major de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réuniront ce samedi au Ghana, deux jours après le feu vert donné par leurs dirigeants à une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, a appris l'AFP de sources militaires régionales.


Cette réunion, prévue dans la capitale ghanéenne Accra, se tiendra après la décision prise jeudi lors d'un sommet de la Cédéao à Abuja de déployer "la force en attente" de l'organisation en vue de rétablir dans ses fonctions Mohamed Bazoum.

UNION AFRICAINE


Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé ce vendredi "ses vives préoccupations" sur "la détérioration des conditions de détention" du président nigérien Mohamed Bazoum, jugeant "inadmissible" son traitement par les autorités militaires qui l'ont renversé.


Dans le même communiqué, le dirigeant "exprime son ferme soutien aux décisions de la Cedeao", la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest, qui a décidé la veille de déployer une "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger.

DÉTENTION DU PRÉSIDENT BAZOUM : L'UE "PROFONDÉMENT INQUIÈTE"


L'Union européenne a exprimé ce vendredi sa "profonde inquiétude" face à "la détérioration des conditions de détention" du président nigérien Mohamed Bazoum, et réclamé de nouveau sa libération "immédiate et sans condition".


Le président Bazoum et sa famille "seraient, selon les dernières informations, privés de nourriture, d'électricité et de soins depuis plusieurs jours [...] (Il) a consacré sa vie à œuvrer pour améliorer le quotidien des Nigériens, rien ne permet de justifier un tel traitement", a fustigé le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

"RÉSOLUTION PACIFIQUE"


Le secrétaire d'État américain Antony Blinken plaide pour une "résolution pacifique de la crise" au Niger, après que les pays d'Afrique de l'Ouest ont ordonné le déploiement d'une "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel dans le pays. "Les États-Unis apprécient la détermination de la Cedeao à explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise", a déclaré le dirigeant américain.

COMMUNIQUÉ


Voici la réaction de la France après l'annonce de la Cedeao d'envoyer "dans les plus brefs délais" sa force en attente au Niver

EXPLICATIONS


Qu'est-ce que la "force en attente" que la Cedeao va déployer au Niger ? Éléments de réponses ici :

ÉTATS-UNIS


Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré jeudi que son pays soutenait l'action de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) concernant le Niger, sans toutefois approuver explicitement la décision de déployer sa force.


"La Cedeao, une organisation qui rassemble les pays d'Afrique de l'Ouest, joue un rôle essentiel en démontrant la nécessité d'un retour à l'ordre constitutionnel et nous soutenons le leadership et le travail de la Cedeao dans ce domaine", a-t-il dit.

SOUTIEN DE LA FRANCE


La France a apporté ce soir "son plein soutien à l'ensemble des conclusions" adoptées lors du sommet des chefs d'État de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) sur le Niger, qui a ordonné le déploiement de sa "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel.


En outre, Paris "réitère sa ferme condamnation de la tentative de putsch en cours au Niger, ainsi que de la séquestration du Président Bazoum et de sa famille", ajoute le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

"TOUT DÉPEND D'EUX"


Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé jeudi que "les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin". Dans ce cas là "il n’y aura pas d’intervention militaire". "Tout dépend d’eux", a-t-il martelé, ajoutant : "nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions". 

LA CÔTE D'IVOIRE VA ENVOYER 850 A 1100 HOMMES


Alassane Ouattara a indiqué que la Côte d'Ivoire fournirait "un bataillon" de 850 à 1100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que "d'autres pays" les rejoindront, dans le cadre de l'intervention annoncée par la Cedeao au Niger.

UNE INTERVENTION MILITAIRE "DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS", SELON LE PRÉSIDENT IVOIRIEN


Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé jeudi que les chefs d'État ouest-africains avaient donné leur feu vert pour qu'une opération militaire "démarre dans les plus brefs délais" afin de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger où des militaires ont pris le pouvoir il y a deux semaines. 


"Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’Etat pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais", a déclaré Alassane Ouattara à Abidjan, à son retour d'Abuja où les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont ordonné le déploiement de la "force en attente" de l'organisation.

Urgent

VERS UNE INTERVENTION DE LA CEDEAO ?


Réunis à Abuja ce jeudi, les pays membres de la Cedeao ordonnent le déploiement de sa force pour restaurer l'ordre consitutionnel au Niger.

LA NÉGOCIATION COMME "SOCLE"


La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le "socle de notre approche", a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l'ouverture d'un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger.


"Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche", a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).


L'organisation doit engager "toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses, afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum", a-t-il poursuivi. 

LA CEDEAO SE RÉUNIT


La plupart des dirigeants des pays ouest-africains opposés au coup d'État au Niger ont commencé à se réunir jeudi à Abuja pour un sommet crucial, a constaté une journaliste de l'AFP.


C'est la première fois que les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) se réunissent depuis l'échec de leur ultimatum lancé aux militaires au Niger de restaurer l'ordre constitutionnel avant le dimanche 6 août. 

NOUVEAU GOUVERNEMENT


Le régime militaire issu d'un coup d'État au Niger a formé jeudi un nouveau gouvernement. Dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, il comprend 20 ministres. À noter que ceux de la Défense et de l'Intérieur sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir, respectivement le général Salifou Mody et le général Mohamed Toumba.

L'ONU PRÉOCCUPÉE


Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré mercredi "préoccupé" par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Le dirigeant a notamment déploré les "déplorables conditions dans lesquelles vivraient" le chef d'État déchu et son entourage. 

L'EXISTENCE DE LA CÉDÉAO "EN JEU" POUR LE PRÉSIDENT DE GUINÉE-BISSAU


Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a déclaré mercredi que l'existence de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) était en jeu dans la crise nigérienne, à la veille d'un nouveau sommet de l'organisation sur le coup d'État militaire à Niamey.


M. Embalo a déclaré à des journalistes que le président Mohamed Bazoum, destitué par les militaires nigériens, était seul légitime, au moment de prendre l'avion pour Abuja, où la Cedeao tient sommet jeudi.


"Le seul président que nous reconnaissons, c'est Bazoum. C'est lui que le peuple a choisi", a-t-il dit. "Si vous ne voulez pas d'un gouvernement ou d'un président, sanctionnez-le par les urnes (...) Les coups d'Etat doivent être bannis", a-t-il ajouté.


M. Embalo a estimé que la Cédéao, dont son pays et le Niger font partie, jouait son existence après les putsch dans trois autres Etats membres (Mali, Guinée, Burkina Faso) depuis 2020.

LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE "INQUIÈTE" DE L'ÉTAT DE SANTÉ DU PRÉSIDENT NIGÉRIEN


Les États-Unis ont fait part mercredi de leur vive inquiétude à propos de la santé du président nigérien Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d'État du 26 juillet dans ce pays du Sahel.


"Nous sommes fortement inquiets pour sa santé et sa sécurité ainsi que celle de sa famille", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller, à la suite d'un appel entre le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et le président Bazoum.

MÉDIATION


L'ex-émir de Kano (nord du Nigeria) a annoncé mercredi être à Niamey pour une médiation avec le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger, à la veille d'un sommet ouest-africain crucial au Nigeria.


"Nous avons parlé avec le chef de l'Etat", le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du Niger, et "nous allons retourner au Nigeria pour transmettre au président" nigérian Bola Tinubu un "message" du général, a déclaré l'ex-émir, Sanusi Lamido Sanusi, à la télévision nationale nigérienne, précisant ne pas être un "émissaire du gouvernement".

VIOLATION DE L'ESPACE ESPACE AÉRIEN : LA FRANCE DÉMENT


Paris a fermement démenti mercredi les accusations du régime militaire du Niger, selon qui la France a violé l'espace aérien du pays et "libéré des terroristes".


"Le vol effectué ce matin (mercredi) a été autorisé et coordonné avec l'armée nigérienne", a indiqué à l'AFP une source gouvernementale française. "Et aucun terroriste n'a été libéré par les forces françaises", a ajouté cette source.

LES PUTSCHISTES ACCUSENT LA FRANCE D'AVOIR "LIBÉRÉ DES TERRORISTES"


Le régime militaire du Niger issu d'un coup d'Etat a accusé mercredi la France d'avoir "d'une facon unilatérale libéré des terroristes prisonniers", le mot "terroriste" désignant des jihadistes armés.


Après leur libération, ces jihadistes ont participé à "une réunion de planification" d'une attaque "de positions militaires dans la zone des trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, dans l'ouest nigérien, indique un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir.

ESPACE AÉRIEN


Le régime militaire du Niger issu d'un coup d'Etat a accusé mercredi les "forces françaises" d'avoir violé la fermeture de l'espace aérien nigérien, en vigueur depuis dimanche.


Les "forces françaises ont fait décoller" mercredi de N'Djamena, au Tchad, "un avion militaire" à "6H01 locales", indique un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant: "Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l'entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales".

MOUVEMENT D'OPPOSITION À LA JUNTE


L'agence de presse Reuters rapporte qu'un ancien membre du gouvernement nigérien a annoncé dans un communiqué ce mercredi avoir créé un mouvement pour s'opposer à la junte.


Rhissa Ag Boula avait joué un rôle dans la rébellion touarègue des années 1990, avant d'intégrer le gouvernement sous le président Mohamed Bazoum et son prédécesseur, toujours selon Reuters. Il dit avoir créé un Conseil de Résistance pour la République (CRR) dans le but de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

ARRESTATION


Le fils de l'ambassadrice du Niger en France a été arrêté à Niamey, a déclaré mercredi à l'AFP la diplomate, Aïchatou Boulama Kané, qui occupe toujours son poste en dépit de la décision des auteurs du coup d'État au Niger de mettre "fin" à ses fonctions.


Son fils arrêté, Idrissa Kané, directeur général de la Poste du Niger, est mêlé à une affaire de détournement présumé de fonds publics, traitée par la Haute autorité de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia).


Il n'était pas établi dans un premier temps si son arrestation était liée à ce dossier ou à l'attitude de défiance de sa mère à l'égard des militaires ayant renversé le président Mohamed Bazoum, il y a deux semaines.

BLINKEN ET BAZOUM CHERCHENT "UNE SOLUTION PACIFIQUE"


Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a fait savoir mercredi sur Twitter qu'il avait parlé à Mohamed Bazoum, assigné à résidence à Niamey, "pour exprimer nos efforts continus pour trouver une solution pacifique à la crise constitutionnelle actuelle". Il a réitéré l'appel des Etats-Unis pour la libération du président et de sa famille

LA CÉDÉAO CONTINUE "TOUTES LES DISPOSITIONS NÉCESSAIRES"


Dans la nuit de mardi à mercredi, la Cédéao a déclaré dans un communiqué qu'elle continuerait "à déployer toutes les dispositions nécessaires en vue d'assurer le retour à l'ordre constitutionnel au Niger", c'est-à-dire rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum.


Mardi soir, le président du Nigeria Bola Tinubu avait déjà assuré que la diplomatie était la "meilleure voie à suivre", sans exclure une intervention militaire, selon son porte-parole Ajuri Ngelale, insistant : "Aucune option n'a été écartée par la Cédeao".

SOMMET JEUDI À ABUJA


Un sommet des pays d'Afrique de l'Ouest se tiendra jeudi à Abuja, capitale du Nigeria dirigé par Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao. A la veille de cette rencontre, Niamey semble insensible aux offres de négociations venues d'Afrique de l'Ouest et des Etats-Unis en vue d'éviter une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel, qui reste une option.


Une délégation conjointe de la Cédéao, de l'Union africaine et des Nations unies n'a pu se rendre mardi au Niger. Cette mission a été annulée à la suite d'une communication des autorités militaires du Niger indiquant qu'elles n'étaient pas en mesure de recevoir cette délégation tripartite.

LA CÉDÉAO N'ÉCARTE "AUCUNE OPTION"


Aucune option n'a été écartée par la Cédéao pour résoudre la crise au Niger même si la diplomatie est la solution privilégiée, a affirmé mardi la présidence du Nigeria, qui est aussi celle en exercice de la Cédéao et qui s'exprimait pour la première fois depuis l'expiration dimanche de son ultimatum aux putschistes.


"Aucune option n'a été écartée par la Cedeao", a déclaré à la presse Ajuri Ngelale, le porte-parole du président du Nigeria Bola Tinubu, actuellement à la tête de la Cédéao. 

LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE "GARDE ESPOIR" MAIS VEUT RESTER "RÉALISTE"


La diplomatie américaine a dit mardi avoir toujours espoir que soit mis fin au coup d'Etat au Niger, restant néanmoins "réaliste" sur la situation, au moment où les militaires au pouvoir à Niamey ont décliné l'accueil d'une délégation de la Cedeao.


"Nous avons toujours de l'espoir, mais nous sommes aussi très réalistes", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller. La visite à Niamey d'une haute responsable américaine n'a pas marqué, lundi, de progrès significatifs dans la recherche d'une issue diplomatique.

FAUSSES VIDÉOS SUR LA SITUATION AU NIGER


Sur les réseaux sociaux, des internautes affirment que des troupes étrangères sont arrivées au Niger, alors que l'ultimatum de la Cédéao a expiré dans la nuit de dimanche à lundi. Aucune des vidéos que nous avons vérifiées n'est authentique.

LA CÉDÉAO ET LE NIGÉRIA PLAIDENT POUR UNE SOLUTION DIPLOMATIQUE


Le président du Nigeria Bola Tinubu, à la tête de la Cédéao, estime que "la diplomatie" est la "meilleure voie à suivre" pour résoudre la crise au Niger, a annoncé mardi à la presse son porte-parole Ajuri Ngelale.


M. Tinubu et les dirigeants des autres pays du bloc ouest-africain "préféreraient une résolution obtenue par des moyens diplomatiques, par des moyens pacifiques, plutôt que toute autre", a ajouté le porte-parole, précisant que cette position serait maintenue "en attendant toute autre résolution qui pourrait ou non résulter du sommet extraordinaire de la Cédéao prévu jeudi".

LA FRANCE "EN RETRAIT"


La France s'était montrée "intransigeante" face aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger, elle apparaît désormais "en retrait" au moment où le spectre d'une intervention militaire des pays d'Afrique de l'Ouest semble s'éloigner, soulignent des experts.


"Nous soutenons pleinement (...) les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie au Niger", a déclaré mardi à l'AFP une source diplomatique française, près de deux jours après l'expiration de l'ultimatum lancé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).


Les dirigeants ouest-africains avaient donné jusqu'à dimanche soir aux militaires nigériens pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le 26 juillet. 

POUR ANTONY BLINKEN, WAGNER PROFITE DE L'INSTABILITÉ AU NIGER


Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a averti dans un entretien publié mardi que Wagner profitait de l'instabilité provoquée par le coup d'Etat au Niger, le groupe de mercenaires russes s'étant déjà rapproché du Mali voisin.


Le secrétaire d'Etat américain a dit à la BBC qu'il ne pense pas que Wagner - à l'origine d'une tentative avorté de rébellion contre Moscou en juin -- soit à l'origine du coup de force qui a démis le président élu Mohamed Bazoum de ses fonctions.


"Je pense que ce qu'il s'est passé, et ce qu'il continue de se passer au Niger, n'a pas été orchestré par la Russie ou Wagner, mais (...) ils ont essayé d'en profiter", a déclaré M. Blinken.


"Partout où Wagner s'est rendu: mort, destruction et exploitation s'en sont suivies", a-t-il ajouté.

PAS DE DÉLÉGATION DE LA CEDEAO À NIAMEY


Le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger a informé la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), dont une délégation voulait se rendre à Niamey, qu'elle ne pouvait pour l'instant pas venir pour des raisons "de sécurité".  "Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cedeao ne permet pas d'accueillir la dite délégation dans la sérénité et la sécurité requises", indique une lettre officielle du ministère nigérien des Affaires étrangères adressée à la représentation de la Cedeao à Niamey.

QUELS INTERÊTS POUR LES USA ?


Lundi, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a affirmé que la diplomatie est le "moyen préférable" pour résoudre la crise provoquée par le coup d'État au Niger.


Sur LCI, Niagalé Bagayoko, chercheuse en relations internationales, explique que "les Américains ont un certain nombre d'intérêts au Niger", et notamment "une base de drones dans le centre du pays et qui joue un rôle important pour leur commandement, l'Africom, qui est focalisé sur la sécurité du continent africain."

Niger : les Etats-Unis au coeur des négociationsSource : TF1 Info

LE POINT SUR LA SITUATION À NIAMEY

La situation à Niamey, au NigerSource : TF1 Info

LA DIPLOMATIE EST "PRÉFÉRABLE"


La diplomatie est le "moyen préférable" pour résoudre la crise provoquée par le coup d'Etat au Niger, a affirmé lundi le secrétaire d'État américain Antony Blinken. "Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C'est la démarche de la Cedeao, c'est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cedeao pour rétablir l'ordre constitutionnel", a-t-il indiqué.

DISCUSSION DIFFICILES ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LES PUTSCHISTES


Une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré lundi avoir rencontré à Niamey les auteurs du coup d'État au Niger, pour des discussions "difficiles" qui n'ont pas permis de solution négociée.


"Ces discussions ont été extrêmement franches et par moment assez difficiles", a déclaré à la presse par téléphone Mme Nuland, selon qui les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey sont conscients des "risques" d'une alliance avec la Russie.

"LA JUNTE DOIT SE RETIRER", PLAIDE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE


Il est encore possible de mettre fin par la diplomatie au coup d'Etat au Niger, a déclaré lundi un porte-parole de la diplomatie américaine à Washington.


"C'est encore possible. Nous pensons que la junte doit se retirer et permettre au président (Mohamed) Bazoum de reprendre ses fonctions", a dit à la presse à Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat.

LES CONDITIONS DE VIE DU PRÉSIDENT BAZOUM SE DURCISSENT


Selon le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, les conditions de vie du président Mohamed Bazoum, séquestré avec son fils et sa femme depuis le coup d'État du 26 juillet, se durcissent. "On leur a coupé l'électricité, on leur a coupé l’eau", a-t-il déploré dans une interview accordée à TV5 Monde.

NÉGOCIATIONS AVEC LA CÉDÉAO


Les militaires auteurs du coup d'Etat au Niger ont demandé à la délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de "revenir" à Niamey, a affirmé lundi le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou lors d'une interview accordée à la chaîne TV5 Monde. "La junte a demandé à la délégation de la Cédéao de revenir", ses membres "seront à Niamey probablement aujourd'hui (lundi) ou demain", a-t-il déclaré.


La délégation de la Cédéao arrivée jeudi soir à Niamey pour trouver une sortie de crise était repartie quelques heures plus tard, sans avoir rencontré ni le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé Mohamed Bazoum.


Le lendemain de l'expiration de l'ultimatum posé par la Cédéao aux militaires au pouvoir pour rétablir l'ordre constitutionnel, l'organisation ouest-africaine, qui avait menacé d'utiliser la "force", a annoncé que ses dirigeants se réuniront jeudi à Abuja, au Nigeria, pour un "sommet extraordinaire".


Vendredi dernier, les chefs d'état-major de la Cédéao avaient défini les contours d'une "éventuelle intervention militaire" contre les auteurs du coup d'Etat, selon un responsable de l'organisation. 

TROUPES RUSSES


Alors que certaines publications en ligne font état de la présence de militaires russes au Mali qui se dirigeraient vers le Niger, rien ne prouve l'authenticité de cette information. 

LA FRANCE APPELLE SES RESSORTISSANTS  À LA PRUDENCE


Le ministère des Affaires étrangères déconseille aux Français présents dans le pays de se déplacer et appelle à "la plus grande vigilance". Le Quai d'Orsay évoque notamment un risque terroriste, de grand banditisme et criminalité.

FERMETURE DE L'ESPACE AÉRIEN


La fermeture de l'espace aérien du Niger par les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey complique la desserte de certaines destinations africaines par les compagnies européennes qui ont dû s'adapter lundi parfois en urgence.


Peu après la fermeture de l'espace aérien nigérien, "jusqu'à nouvel ordre", plusieurs appareils en vol ont dû immédiatement se dérouter. 


Des vols depuis Libreville, Douala, Kinshasa et Cotonou à destination de Paris ont dû revenir à leur point de départ pour reprendre du carburant en prévision d'un trajet rallongé de façon à pouvoir contourner l'immense territoire nigérien, a affirmé Air France-KLM à l'AFP. 


Air France, principale compagnie aérienne entre l'Europe et l'Afrique, n'a pas été la seule affectée.

NOUVELLE RÉUNION DE LA CÉDÉAO


Les dirigeants de la Cédéao se réuniront jeudi à Abuja pour un "sommet extraordinaire" sur le Niger, a annoncé lundi l'organisation ouest-africaine, au lendemain de l'expiration de son ultimatum aux putschistes exigeant le rétablissement du président nigérien déchu. 


"Les dirigeants de l’organisation ouest-africaine se pencheront sur la situation politique et les récents développements au Niger", selon le communiqué de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui avait menacé d'un possible usage de la force si le président Mohamed Bazoum n'était pas rétabli dans ses fonctions d'ici dimanche. 

ROME ET BERLIN POUR UNE SOLUTION NÉGOCIÉE


L'Allemagne et l'Italie se sont dites ce lundi favorables à une solution diplomatique au Niger, après l'expiration de l'ultimatum ouest-africain adressé aux auteurs du coup d'État dans le pays du Sahel. "Les discussions de médiation se poursuivent" avec les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, a assuré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.


"La Cédéao a toujours souligné qu'elle épuiserait d'abord ses efforts de médiation, [...] nous pensons qu'ils n'en sont qu'à leur début parce que les sanctions commencent seulement à produire leurs effets", a-t-il ajouté. "Il faut trouver une solution : il n'est pas dit qu'on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre", espère de son côté Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères.

DÉLÉGATION MALI/BURKINA FASO


L'armée malienne a annoncé ce lundi l'envoi à Niamey par le Mali et le Burkina Faso d'une délégation officielle conjointe en "solidarité" avec le Niger. "Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre malien" Abdoulaye Maïga, l'un des hommes forts de la junte malienne, a indiqué l'armée malienne sur les réseaux sociaux. "Objectif : témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger", a-t-elle ajouté.

LE POINT SUR LA SITUATION


L'ultimatum de la Cédéao, visant à rétablir dans ses fonctions le président du Niger Mohamed Bazoum, a pris fin dans la nuit de dimanche à lundi. Face à "la menace d'intervention" armée, les militaires ayant pris le pouvoir ont fermé l'espace aérien du pays "jusqu'à nouvel ordre". Voici le point sur la situation au Niger.

FERMETURE DE L'ESPACE AÉRIEN


La fin de l'ultimatum a obligé les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger à réagir. Ces derniers ont fermé l'espace aérien du pays. "Face à la menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins, l'espace aérien nigérien est fermé [...] jusqu'à nouvel ordre", ont-ils écrit dans un communiqué.


Ils précisent que "toute tentative de violation de l'espace aérien" entraînera "une riposte énergique et instantanée".

FIN DE L'ULTIMATUM


Le 30 juillet dernier, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait adressé un ultimatum aux militaires pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum, sous peine d'intervention armée. Cet ultimatum a pris fin à minuit (heure de Niamey), dans la nuit de dimanche à lundi.

Bonjour et bienvenue sur TF1info pour suivre l'actualité autour du coup d'État au Niger.

L'espace aérien du Niger à nouveau fermé. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays ont fermé l'espace aérien "face à la menace d'intervention" armée, l'ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement du président renversé Mohamed Bazoum ayant expiré dans la nuit de dimanche 6 à lundi 7 août. "Face à la menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins, l'espace aérien nigérien est fermé [...] jusqu'à nouvel ordre", a indiqué dimanche soir le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir) dans un communiqué.

Ce document a été publié peu avant l'expiration, lundi à minuit, heure de Niamey, de l'ultimatum adressé le 30 juillet par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) aux militaires pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum, sous peine d'intervention armée. Le CNSP précise que "toute tentative de violation de l'espace aérien" entraînera "une riposte énergique et instantanée".

Il affirme également qu'un "pré-déploiement pour la préparation de l'intervention a été fait dans deux pays d'Afrique centrale", sans préciser lesquels. "Tout État impliqué sera considéré comme cobelligérant." Les frontières terrestres et aériennes du Niger avec cinq pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Tchad), fermées lors du coup d'État du 26 juillet, avaient été rouvertes le 2 août.

Dans le même temps, le soutien aux militaires ne faiblit pas. Dimanche après-midi, quelque 30.000 partisans du coup d'État, dont beaucoup brandissaient des drapeaux du Niger, du Burkina Faso et de la Russie, se sont livrés à une démonstration de force dans le plus grand stade du Niger à Niamey.


La rédaction de TF1info

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