MASSACRES - Les Etats-Unis ont été frappés par deux tueries de masse en moins de 13 heures, samedi et dans la nuit de dimanche, d'abord à El Paso (Texas) puis à Dayton (Ohio), faisant 31 morts et une soixantaine de blessés.
Ce live est à présent terminé.
VIDEO
PROJET D'ATTENTAT
LOBBY
Le très puissant lobby américain des armes NRA a exprimé son opposition à des réformes visant à renforcer les contrôles sur les ventes d'armes, réclamées par de nombreux acteurs depuis les fusillades meurtrières du week-end.
L'influent directeur général de la National Rifle Association, Wayne La Pierre, s'est entretenu mardi avec le président Donald Trump pour lui rappeler que sa base de supporteurs n'appréciait pas les réformes en discussion au Congrès, a rapporté le journal Washington Post.
"Je n'aime pas discuter de mes conversations privées avec le président Trump ou qui que ce soit", a réagi Wayne La Pierre sur Twitter. "Mais je peux confirmer que la NRA s'oppose à toute loi qui empièterait injustement sur les droits des honnêtes citoyens", a-t-il ajouté.
"Une vérité dérange, a-t-il poursuivi: les propositions en discussions n'auraient pas empêché les tragédies horribles d'El Paso et de Dayto
LE TIME
Le très célèbre Time Magazine consacre sa Une aux fusillades, et plus particulièrement au "terrorisme intérieur". Dans l'un des articles, titré "nous sommes rongés de l'intérieur", les journalistes estiment que les Etats-Unis sont en train de "perdre la bataille contre le terrorisme du nationalisme blanc".
TIME's new cover: "We are being eaten from within." Why America is losing the battle against white nationalist terrorism https://t.co/HYdDIqctb7 pic.twitter.com/63lEREH7Sr — TIME (@TIME) August 8, 2019
LA MÈRE DU TIREUR D'EL PASO AVAIT CONTACTÉ LA POLICE AVANT LE DRAME
La mère du tireur d'El Paso avait appelé la police pour la prévenir qu'il possédait un fusil d'assaut des semaines avant qu'il ne sème la mort dans cette ville du sud des Etats-Unis, ont indiqué ses avocats à la chaîne CNN.
Elle avait précisé avoir des craintes en raison de l'âge de son fils, 21 ans, de son manque de maturité et d'expérience dans la manipulation des armes. Un agent lui avait répondu que son fils étant majeur, la situation n'avait rien d'illégale et la conversation s'était conclue sans qu'elle laisse son nom ni celui de son fils.
MEXIQUE
Le Mexique a transmis aux Etats-Unis une note diplomatique diffusée mercredi exprimant son rejet des "discours de haine" et du concept de "suprématie blanche" après la fusillade meurtrière survenue à El Paso.
Le Mexique demande dans ce document envoyé à l'ambassade américaine un meilleur partage d'informations sur les "individus" ou "les organisations potentielles prônant la +suprématie blanche+ qui pourraient mettre en danger" les citoyens mexicains.
"Les discours de haine n'ont pas leur place dans nos sociétés. Le concept de +suprématie blanche+ (...) va à l'encontre d'une cohabitation pacifique (...). Ces idées n'entraînent que des clivages dangereux et de la violence," ajoute le document.
EL PASO ET DAYTON
Retour en images sur la visite mouvementée du président américain dans les deux villes touchées le weekend dernier par deux tueries de masse.
COMMUNICATION
Avant les visites de Donald Trump à Dayton et El Paso, la Maison blanche avait prévenu les journalistes que ce n'était pas une "opération photo" mais une visite pour les victimes.
Pourtant après le départ du président pour la Maison blanche, ses équipes de communication se sont empressées de diffuser sur Twitter une vidéo ressemblant fortement à un clip de campagne ou une vidéo promotionnelle, ce qui passe mal sur les réseaux sociaux.
The people I met today in Dayton are the finest anywhere! pic.twitter.com/sBxKZWExcR — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 7, 2019
COMMUNICATION POLITIQUE
La Maison Blanche a fourni ses propres images n'ayant pas autorisé les médias à suivre le président Trump.
The people I met today in Dayton are the finest anywhere! pic.twitter.com/sBxKZWExcR — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 7, 2019
COMMUNICATION
Alors qu''il a quitté El Paso, Donald Trump n'a pu s'empêcher de critiquer les médias qu'il accuse "de faire des heures supplémentaires pour critiquer moi et mes deux visites, mais ça n'a pas marché".
Pour rappel, les médias n'ont pas été autorisés à filmer le président lors de ses deux visites...
Leaving El Paso for the White House. What GREAT people I met there and in Dayton, Ohio. The Fake News worked overtime trying to disparage me and the two trips, but it just didn’t work. The love, respect & enthusiasm were there for all to see. They have been through so much. Sad! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 8, 2019
TRUMP AU CHEVET DES VICTIMES ÉPISODE 2
Comme ce fut le cas dans l'Ohio, Donald Trump est directement passé du tarmac au couloir d'hôpital. Le président et la Première dame sont arrivés à l'hôpital d'El Paso pour y rencontrer le personnel médical de cet établissement où plusieurs victimes de la fusillade ont été reçues en urgence samedi dernier.
"LE PRÉSIDENT EST-IL UN SUPRÉMACISTE BLANC?"
Alors que Beto O'Rourke, Sénateur du Texas, n'a cessé d'accuser le président d'être en partie responsable de l'attaque raciste d'El Paso à cause de sa rhétorique xénophobe, il en a remis une couche ce mercredi. Présent lors d'une manifestation contre la venue de Donald Trump, il a répondu à un journaliste de la chaîne MSNBC. Et à la question "le président est-il un sprémaciste blanc?", celui-ci répond, sans hésitation : "Oui, il l'est."
Dans la nuit de mardi, Donald Trump s'était attaqué à cet élu Démocrate sur Twitter en se moquant du surnom "Beto", "un faux nom pour indiquer un héritage hispanique".
. @jacobsoboroff : "Is the president a white supremacist?" Beto O'Rourke: "He is." pic.twitter.com/fdArfgX6tP — MSNBC (@MSNBC) August 7, 2019
LA BELLE HISTOIRE
Un jeune habitant d'El Paso a trouvé un moyen de redonner le sourire à sa communauté en deuil. Intitulé le #ElPasoChallenge, il consiste à faire 22 bonnes actions pour les autres, en l'honneur de chaque victime abattue par un suprématiste blanc samedi dernier.
A seulement onze ans, le garçon a ému les habitants de cette ville texane, qui s'en donnent à cœur joie. Certains écrivent une lettre d'amour ou d'amitié, d'autres en profitent pour faire un don du sang, quand certains offrent une boisson ou une friandise à une personne dans le besoin.
My 11 year old came to me with an idea. #elpasoCHALLENGE He challenges ALL El Pasoans to commit 20 Random Acts of Kindness. One for every person that was killed in our city’s mass shooting. Let’s get this done El Paso. @abc7breaking @kels1142 @YsletaISD @EPPOLICE @elpasoisd pic.twitter.com/pvy5Q9G4f6 — Rose (@rgandarilla99) August 5, 2019
TWEET CLASH
A peine parti de l'Ohio, Donald Trump et ses équipes ont fait savoir qu'elles étaient insatisfaites de la description de la visite du président à Dayton par des élus Démocrates.
Car juste après le départ du président des Etats-Unis, le Sénateur de l'Ohio Sherrod Brown et la maire Nan Whaley ont tenu une conférence de presse. Un journaliste a alors demandé à cette dernière comment elle "caractérise la conversation" avec le président. "Pensez-vous qu’il vous a écouté ?" L'intéressée répond : "Je pense qu’il m’a entendu, mais je ne sais pas s’il agira.
(...) Toutefois le Sénateur et moi-même avons tenu un discours sans détour au sujet de la législation autour des armes à feu."
Face à cet affront, l'assistant du président a décrit sur Twitter des "politiciens malhonnêtes, qui ne font que politiser une fusillade en masse". Il a ensuite publié des photos, en nombre, de la rencontre de Donald Trump en ajoutant qui'l avait été accueilli "comme une rock star!" Stephanie Grisham, l'attachée de presse à la Maison Blanche, en a ajouté une couche en accusant les élus Démocrates de ne pas reconnaître que les victimes, les familles, le personnel médical et les premiers intervenants étaient "si heureux" d’avoir la visite de Donald Trump. Concluant par : "C'est dégueulasse."
Trump lui-même a également pesé dans la bataille virtuelle. Publiant photos et vidéos avec "les meilleures personnes", il a dénoncé une conférence de presse comme étant une "fraude".
The people I met today in Dayton are the finest anywhere! pic.twitter.com/sBxKZWExcR — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 7, 2019
TRUMP À EL PASO
Donald Trump est arrivé à El Paso où des responsables de la ville l'ont appelé à profiter de sa visite pour "condamner le racisme", quatre jours après qu'une fusillade à caractère xénophobe a eu lieu dans un centre commercial.
La conseillère municipale, Claudia Ordaz Perez, et le commissaire du comté, Vincent Perez, ont ainsi estimé dans une déclaration commune que si le président n’appelait pas à la fin de ces violences contre les Hispaniques, il exposerait ces communautés "à un risque accru d'attaques à motivation raciste".
"TEEEELLEMENT ENNUYEUX"
Donald Trump a répondu aux propos tenus par Joe Biden, qui a estimé que le président des Etats-Unis "attisait les flammes de la suprémacie blanche". S'exprimant comme à son habitude sur Twitter, il a décrit le discours du candidat "endormi" à la Présidentielle comme étant "teeeellement ennuyeux". Et d'ajouter : "Notre pays s'en sortira mal avec lui. Mais au moins, la Chine sera heureuse!"
Donald Trump avait déjà réagi à de telles critiques, plus tôt dans la journée, en accusant les Démocrates de vouloir marquer des "points politiques" en l'attaquant.
Watching Sleepy Joe Biden making a speech. Sooo Boring! The LameStream Media will die in the ratings and clicks with this guy. It will be over for them, not to mention the fact that our Country will do poorly with him. It will be one big crash, but at least China will be happy! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 7, 2019
TENSIONS À EL PASO
La tension est montée à côté du Mémorial pour les victimes de la fusillade d'El Paso, au Texas. Alors que des personnes étaient venues apporter leur soutien à la communauté mexicaine - parmi les victimes figurent six Mexicains - et dire "non" à la présence de Donald Trump, le ton est monté. Un homme proclamant être un ancien de la Marine américaine a interpellé le groupe, décrivant les migrants comme "des troupeaux de personnes amenées par des trafiquants sexuels" et a insulté un homme âgé qui le confrontait.
Un membre des forces de l'ordre est rapidement intervenu. Et sur Twitter la police d'El Paso a demandé aux individus sur place de ne pas "déshonorer" les victimes de la fusillade en "s'affrontant" et les a prié de "mettre fin à la haine".
⚠️ warning graphic language. Intense confrontation in front of the memorial for the 22 people killed at #ElPaso Walmart. A man identifying himself as a Former US Marine describes people migrating as herds of people brought in by sex traffickers. Vid~ @edgarzunigatv pic.twitter.com/mQwZBTmDiz — Gadi Schwartz (@GadiNBC) August 7, 2019
"LE PRÉSIDENT N'EST PAS À LA HAUTEUR"
Joe Biden, favori de la primaire Démocrate pour les Présidentielles, a critiqué de façon plus que virulente le président Donald Trump lors d’un meeting à Burlington, dans l’Iowa.
L’ancien vice-président de Barack Obama a regretté le fait que les Etats-Unis "vivent un moment rare dans l’histoire où [leur] président n’est pas à la hauteur." L’homme d’Etat a ainsi estimé que le locataire de la Maison Blanche "s'alignait avec les forces les plus sombres" du pays, rendant la "bataille pour l’âme de [la] nation encore plus dure." "Trump n'offre aucune direction morale, ne semble avoir aucun intérêt à unifier cette nation. Rien ne prouve que la présidence ait éveillé sa conscience."
Le Démocrate a ensuite décrit le langage du président comme étant "toxique" et ayant "attisé les flammes de la suprémacie blanche". Et de poursuivre : "Il adopté publiquement - et sans remords - une stratégie politique de la haine, du racisme et de la division ". Selon le candidat à la Maison blanche, le vocabulaire "corrosif et insidieux" de Donald Trump a même permis aux "pires désespérés de l'utiliser pour justifier leurs actions".
Joe Biden: "Trump offers no moral leadership, seems to have no interest in unifying this nation. No evidence that the presidency has awakened his conscience in the least." https://t.co/eF9htChkQC pic.twitter.com/GIbRIg7wC2 — ABC News (@ABC) August 7, 2019
"WHITE SUPREMACY - WHITE HOUSE"
Des manifestants se mobilisent en nombre devant le centre commercial où a eu lieu la fusillade samedi dernier à quelques de l’arrivée de Donald Trump, comme le montrent ces images d'une journaliste de la chaîne NBC.
Leur slogan est sans appel : "Suprémacie blanche, violence blanche, Maison Banche."
Protestors chanting at #ElPaso memorial: “White supremacy. White violence. White House.” pic.twitter.com/lFfEwOclL3 — Blayne Alexander (@ReporterBlayne) August 7, 2019
"C'ÉTAIT UNE BONNE DÉCISION"
La maire de Dayton, Nan Whaley, estime que le choix de Donald Trump de faire profil bas était une "bonne décision", notamment car il n'est pas allé sur les lieux de la fusillade où l'annonce de sa venue avait provoqué "la colère et l'agitation dans la communauté'.
"Souvent, son discours peut être très controversé et c'est la dernière chose dont nous avons besoin à Dayton."
Dayton mayor says Pres. Trump's decision not to go to area of the shooting was a "good decision." "A lot of the time his talk can be very divisive, and that's the last thing we need in Dayton." https://t.co/1qolkv4lN3 pic.twitter.com/jTCdgV6k4J — ABC News (@ABC) August 7, 2019
"CETTE INACTION DOIT CESSER"
200 députés Démocrates de la Chambre des Représentants demandent à Mitch McConnell, leader de la majorité Républicaine au Sénat, de mettre un terme à la pause estivale, qui devait durer tout le mois d’août, afin de reprendre le travail autour d’un projet de loi sur les armes à feu. Celui-ci, prévoyant une vérification "plus approfondie" des antécédents pour les acheteurs, a été adoptée par la Chambre des représentants en février dernier mais a été bloquée par le Sénat.
Une loi "bi-partisane" qui "non seulement sauve des vies, mais bénéficie également du soutien de plus de 90% des Américains", d’après la lettre du groupe.
"Cette inaction doit cesser (…) Tout retard dans l'adoption de cette loi de bon sens ne fait qu’augmenter le risque pour un plus grand nombre d'innocents de subir des pertes tragiques et inutiles."
It’s been 161 days since the House passed bipartisan legislation to strengthen the #UniversalBackgroundChecks system. I’m urging @senatemajldr to bring the Senate back to vote on these lifesaving bills that will help us #EndGunViolence . #DoSomething #DoYourJob #HR8 pic.twitter.com/oijleSqDwd — Rep. Stephanie Murphy (@RepStephMurphy) August 7, 2019
DIAPORAMA
La manifestation Anti-Trump de Dayton, dans l'Ohio, en série de photos prises par l'AFP.
Après deux fusillades meurtrières, Donald Trump accueilli de pied ferme par des manifestants à Dayton dans l'Ohio qui lui reprochent d'attiser la haine raciale aux Etats-Unis. Photos #AFP pic.twitter.com/Khd7dsoHUx — AFP USA (@AFPusa) August 7, 2019
EN ROUTE POUR EL PASO
Donald et Mélania Trump ont quitté l'Ohio pour se rendre au Texas après avoir passé moins de trois heures à Dayton. Le président, en visite dans un hôpital, n'a fait aucune déclaration sur place.
D'après la conseillère du président, Kellyanne Conway, le locataire de la Maison Blanche a voulu "transmettre les condoléances d'une nation meurtrie et outrée". Et elle a assuré cette rencontre en huit clos s'est faite car Donald Trump veut faire "profil bas" pour permettre au pays de "panser ses plaies".
"LOOKING FOR AMERICA"
Lana Del Rey a publié une chanson écrite en réaction aux deux fusillades.
Intitulée "Looking for America", elle dépeint les Etats-Unis sans armes. "Je cherche encore ma propre version de l'Amérique, une Amérique sans armes à feu" chante-t-elle dans son refrain, confiant que "ce n’est qu’un rêve qu’[elle] avait en tête". Sur Instagram, où la vidéo a été mise en ligne, la chanteuse de 34 ans dit avoir été "profondément affectée" par les événements de ce week-end. "Je sais bien que je ne suis pas une femme politique et je ne cherche pas à le devenir, mais excusez-moi d'avoir une opinion."
TRUMP AU CHEVET DES VICTIMES
Donald Trump et Mélania Trump se sont arrêtés "dans chaque chambre" de l'hôpital de Miami Valley pour remercier le personnel médical et montrer leur soutien à la trentaine de personnes blessées lors de la fusillade de Dayton, d'après l'attachée de presse de la Maison Blanche, Stephanie Grisham.
Sur Twitter, celle qui a décrit "des moments très puissants pour tous" partage les mots du président envers une victime : "Dieu veillait sur vous. Je veux que vous sachiez que nous serons avec vous jusqu'au bout."
While at the hospital, POTUS @realDonaldTrump says, “You had God watching. I want you to know we’re with you all the way.” @POTUS & @FLOTUS visiting w victims and families now. — Stephanie Grisham (@PressSec) August 7, 2019
UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS
Ce cliché, pris par un photo-journaliste de l’AFP et publié par ABW News, symbolise la défiance de certains habitants d’El Paso à quelques heures de l’arrivée de Donald Trump.
Sur la pancarte, laissée devant un mémorial de fortune, son auteur interpelle le président : "Promettez d'écouter réellement les victimes et les familles que vous rencontrerez aujourd'hui. Soyez un homme et acceptez leurs critiques. Le Mal – inspiré par des mots que vous avez utilisés – est venu ici pour détruire notre belle, aimante et forte ville."
Ahead of Pres. Trump's visit to El Paso, Texas, a message left at a makeshift memorial urges the president to "promise to really listen to victims and families you'll meet today." https://t.co/XAKNzoM5qu pic.twitter.com/C4GR8YQwB6 — ABC News (@ABC) August 7, 2019
MANIFESTATION ANTI-TRUMP
Les manifestants, réunis par dizaines aux abords de l'Université de la ville de Dayton, se rendent à l'hôpital de Miami Valley, où le président est attendu, à quelques 800 mètres de là.
Dayton protesters heard President Donald Trump was at a nearby hospital and walked over to continue their demonstrations. pic.twitter.com/UlycR6Ovlr — Eliott C. McLaughlin (@ByEliott) August 7, 2019
GRÈVE CHEZ WALMART
Des centaines d'employés de l'enseigne Walmart organisent une grève ce mercredi après-midi pour protester contre la vente d'armes à feu dans les centres commerciaux de la firme où 24 personnes sont mortes ce samedi. Une pétition a également été lancée. Elle réunissait 27.000 signatures ce mercredi.
Auprès du Wahsington Post, Kate, une employée qui participe à l'organisation de cette action, s'est justifiée : "Il est extrêmement ironique que Walmart continue à vendre des armes à feu, malgré les fusillades qui ont perpétuellement lieu dans ses magasins." En plus de l'attaque de samedi, deux personnes ont en effet été tuées le 30 juillet dans les rayons de ce géant américain des supermarchés.
L'un des porte-parole de Walmart a déclaré lundi auprès de l’AFP ne pas prévoir de faire cesser la vente de ses armes à feu et munitions.
Walmart employees are staging a walkout to protest gun sales https://t.co/RkRisXVsh5 — The Washington Post (@washingtonpost) August 7, 2019
VISITE D'UN HÔPITAL
Donald Trump va se rendre à l'hôpital Miami Valley, à Dayton, selon la porte-parole de la Maison Blanche. Une visite dont l'objectif sera de "remercier" les premières personnes arrivées sur le lieu de la fusillade et le personnel de l'hôpital. Le président des Etats-Unis devrait également rencontrer "les victimes et leurs familles", selon la même source.
RÉUNION AUTOUR DE L’EXTRÉMISME EN LIGNE
Après avoir estimé qu'internent avait "radicalisé des esprits perturbés", Donald Trump a invité des grandes compagnies du secteur à la Maison blanche ce vendredi. Une rencontre pour discuter de "l’extrémisme violent en ligne", d'après un journaliste de NBC.
"VOTRE HAINE N'EST PAS LA BIENVENUE"
Sans surprise, une centaine de manifestants anti-Trump se sont rassemblés à Dayton, selon des journalistes sur place. Leur slogan : "Pas une de plus!"
Sur les pancartes, le message est clair. Alors que certains regrettent la présence du président qui ne fait "qu'aggraver le traumatisme", d'autres l'interpellent en lui demandant de "faire quelque-chose!"
A quick tour of some of the signs protesting President Donald Trump’s visit to Dayton. pic.twitter.com/xHA6Rc11fd — Eliott C. McLaughlin (@ByEliott) August 7, 2019
VERS PLUS DE CONTRÔLE?
Donald Trump et un sénateur Républicain auraient discuté "à plusieurs reprises" d’un projet de loi pour un plus grand contrôle des antécédents des acheteurs d’armes, selon une personne proche de Pat Toomey, l'élu conservateur. D'après cette source citée par CNN, une telle discussion serait désormais possible notamment parce que la NRA, le lobby pro-arme, "n’est plus aussi puissante qu’autrefois". Mais pour ce faire, cette même source estime que Donald Trump devra y mettre "toute son influence".
Une confession qui résonne avec celle de Donald Trump. En partance pour Dayton, le président a fait savoir qu'il comptait "convaincre certaines personnes de faire des choses qu'elles ne veulent pas faire". Depuis la pelouse de la Maison blanche, il a indiqué que les "contrôles d'antécédents étaient importants". "Je ne veux pas mettre des armes dans les mains de personnes s.
"Il est important de vérifier les antécédents. Je ne veux pas mettre des
armes dans les mains de gens instables mentalement, ou de gens enragés, ou
haineux, de gens malades."
TRUMP À DAYTON
Donald Trump vient d’arriver à Dayton, dans l’Ohio. Le président devrait y rencontrer des forces qui sont intervenues sur les scènes de la fusillade et, éventuellement, certaines victimes.
LE FBI MAL ARMÉ CONTRE LE TERRORISME D'EXTRÊME DROITE
"Il est temps que nous luttions contre le terrorisme intérieur avec la même vigueur et les mêmes ressources que contre le terrorisme international." C'est ainsi que l'ancien directeur du Centre national de l'antiterrorisme, Nick Rasmussen, a décrit la situation sur MSNBC.
Car d'après les données de New America, le nombre de personnes tuées par des membres de l'extrême-droite depuis les attaques du 11 septembre 2001 a dépassé celui des morts causées par des attaques jihadistes (109 contre 104). Et pourtant, au cours des neufs derniers mois, il y a eu plus d'interpellations dans le cadre d'enquête pour "terrorisme international" que pour "terrorisme intérieur.
Et pour cause, généralement menées par des individus décrits comme des "loups solitaires", ces fusillades pour "la suprémacie blanche" sont compliquées à prévoir. D'autant plus que la Constitution garantit la liberté d'expression, autorisant alors tous les discours - même les plus extrémistes - et compliquant la tâche des forces de l'ordre. Ces dernières réclament donc de nouvelles lois contre "le terrorisme intérieur", comme ce fut le cas après les attaques contre le World Trade Center. Celles-ci permettent en effet d'intercepter les communications avec des organisations classées comme terroristes. Sans une telle législation, la guerre contre le terrorisme intérieur sera longue. Comme le résume l’AFP : "Un Américain peut être poursuivi s'il discute sur un forum du groupe Etat islamique mais pas s'il échange avec un groupuscule néonazi situé aux Etats-Unis."
CONFESSION
En partance pour Dayton, le président s'est confié aux médias, disant vouloir "convaincre certaines personnes de faire des choses qu'elles ne veulent pas faire".
"J'ai beaucoup d'influence, sur beaucoup de personnes, et je veux les convaincre de bien faire les choses."
President Trump on pressuring lawmakers to take action on gun violence: “I'll be convincing some people to do things that they don't want to do ... I have a lot of influence with a lot of people, and I want to convince them to do the right thing.” pic.twitter.com/OPYRKx9rLy — NBC News (@NBCNews) August 7, 2019
VÉRIFICATION DES ANTÉCÉDENTS ?
Selon la chaîne d'information en continu MSNBC, Donald Trump devrait encore une fois remettre sur la table la possibilité de mieux contrôler les antécédents des acheteurs d’armes. Le président des Etats-Unis a été vivement critiqué ces derniers jours car, après avoir proposé une telle réforme sur Twitter, il ne l'a pas évoquée lors de son discours à la nation lundi.
Le président aurait ainsi déclaré qu'il ne voyait "aucun intérêt politique" à interdire les fusils d'assaut, mais qu'il voyait un "grand appétit pour la vérification des antécédents".
En route to Dayton and El Paso today, President Trump says he sees "no political appetite" for banning assault rifles, but he does see "great appetite for background checks.” — MSNBC (@MSNBC) August 7, 2019
VIDÉOSURVEILLANCE
Des images de vidéo surveillance, obtenues par CNN, montrent Connor Betts dans un bar la nuit où il a abattu neuf personnes. Selon les images de la chaîne américaine, il a passé plus d'une heure au bar le Blind Bob accompagné de sa sœur, victime de la fusillade, et d’une personne tierce. Arrivé vers 23h, il est vêtu comme tout autre client, avec un t-shirt un short et des baskets. Il ne porte pas encore le gilet pare-balles et le masque dans lequel il sera retrouvé, une fois battu. Près d’une heure après avoir franchi le pas de la porte, les images montrent Connor Betts à l’entrée, discutant avec le personnel du bar, avant de sortir. Sa sœur et le troisième individu restent, eux, dans le bar environ 45 minutes avant de sortir.
Si les enquêteurs n’ont pas confirmé l’information, un responsable proche du dossier a confié à CNN que Connor Betts avait bel et bien passé le début de soirée au Blind Bob avant la fusillade.