MASSACRES - Les Etats-Unis ont été frappés par deux tueries de masse en moins de 13 heures, samedi et dans la nuit de dimanche, d'abord à El Paso (Texas) puis à Dayton (Ohio), faisant 31 morts et une soixantaine de blessés.
VIDEO
PROJET D'ATTENTAT
Las Vegas : un suprémaciste blanc envisageait des attentats, notamment contre une synagogue
CIBLE
Le tireur d'El Paso a avoué avoir voulu attaquer des "Mexicains", selon un compte rendu de l'enquête consulté par l'AFP.
"L'accusé a indiqué qu'une fois à l'intérieur du magasin il a ouvert le feu avec son fusil d'assaut AK-47 sur des personnes innocentes. L'accusé a indiqué que ses cibles étaient des Mexicains", relate le document.
LOBBY
Le très puissant lobby américain des armes NRA a exprimé son opposition à des réformes visant à renforcer les contrôles sur les ventes d'armes, réclamées par de nombreux acteurs depuis les fusillades meurtrières du week-end.
L'influent directeur général de la National Rifle Association, Wayne La Pierre, s'est entretenu mardi avec le président Donald Trump pour lui rappeler que sa base de supporteurs n'appréciait pas les réformes en discussion au Congrès, a rapporté le journal Washington Post.
"Je n'aime pas discuter de mes conversations privées avec le président Trump ou qui que ce soit", a réagi Wayne La Pierre sur Twitter. "Mais je peux confirmer que la NRA s'oppose à toute loi qui empièterait injustement sur les droits des honnêtes citoyens", a-t-il ajouté.
"Une vérité dérange, a-t-il poursuivi: les propositions en discussions n'auraient pas empêché les tragédies horribles d'El Paso et de Dayto
LE TIME
Le très célèbre Time Magazine consacre sa Une aux fusillades, et plus particulièrement au "terrorisme intérieur". Dans l'un des articles, titré "nous sommes rongés de l'intérieur", les journalistes estiment que les Etats-Unis sont en train de "perdre la bataille contre le terrorisme du nationalisme blanc".
LA MÈRE DU TIREUR D'EL PASO AVAIT CONTACTÉ LA POLICE AVANT LE DRAME
La mère du tireur d'El Paso avait appelé la police pour la prévenir qu'il possédait un fusil d'assaut des semaines avant qu'il ne sème la mort dans cette ville du sud des Etats-Unis, ont indiqué ses avocats à la chaîne CNN.
Elle avait précisé avoir des craintes en raison de l'âge de son fils, 21 ans, de son manque de maturité et d'expérience dans la manipulation des armes. Un agent lui avait répondu que son fils étant majeur, la situation n'avait rien d'illégale et la conversation s'était conclue sans qu'elle laisse son nom ni celui de son fils.
MEXIQUE
Le Mexique a transmis aux Etats-Unis une note diplomatique diffusée mercredi exprimant son rejet des "discours de haine" et du concept de "suprématie blanche" après la fusillade meurtrière survenue à El Paso.
Le Mexique demande dans ce document envoyé à l'ambassade américaine un meilleur partage d'informations sur les "individus" ou "les organisations potentielles prônant la +suprématie blanche+ qui pourraient mettre en danger" les citoyens mexicains.
"Les discours de haine n'ont pas leur place dans nos sociétés. Le concept de +suprématie blanche+ (...) va à l'encontre d'une cohabitation pacifique (...). Ces idées n'entraînent que des clivages dangereux et de la violence," ajoute le document.
EL PASO ET DAYTON
Retour en images sur la visite mouvementée du président américain dans les deux villes touchées le weekend dernier par deux tueries de masse.

COMMUNICATION
Avant les visites de Donald Trump à Dayton et El Paso, la Maison blanche avait prévenu les journalistes que ce n'était pas une "opération photo" mais une visite pour les victimes.
Pourtant après le départ du président pour la Maison blanche, ses équipes de communication se sont empressées de diffuser sur Twitter une vidéo ressemblant fortement à un clip de campagne ou une vidéo promotionnelle, ce qui passe mal sur les réseaux sociaux.
COMMUNICATION POLITIQUE
La Maison Blanche a fourni ses propres images n'ayant pas autorisé les médias à suivre le président Trump.
COMMUNICATION
Alors qu''il a quitté El Paso, Donald Trump n'a pu s'empêcher de critiquer les médias qu'il accuse "de faire des heures supplémentaires pour critiquer moi et mes deux visites, mais ça n'a pas marché".
Pour rappel, les médias n'ont pas été autorisés à filmer le président lors de ses deux visites...
TRUMP AU CHEVET DES VICTIMES ÉPISODE 2
Comme ce fut le cas dans l'Ohio, Donald Trump est directement passé du tarmac au couloir d'hôpital. Le président et la Première dame sont arrivés à l'hôpital d'El Paso pour y rencontrer le personnel médical de cet établissement où plusieurs victimes de la fusillade ont été reçues en urgence samedi dernier.
"LE PRÉSIDENT EST-IL UN SUPRÉMACISTE BLANC?"
Alors que Beto O'Rourke, Sénateur du Texas, n'a cessé d'accuser le président d'être en partie responsable de l'attaque raciste d'El Paso à cause de sa rhétorique xénophobe, il en a remis une couche ce mercredi. Présent lors d'une manifestation contre la venue de Donald Trump, il a répondu à un journaliste de la chaîne MSNBC. Et à la question "le président est-il un sprémaciste blanc?", celui-ci répond, sans hésitation : "Oui, il l'est."
Dans la nuit de mardi, Donald Trump s'était attaqué à cet élu Démocrate sur Twitter en se moquant du surnom "Beto", "un faux nom pour indiquer un héritage hispanique".
LA BELLE HISTOIRE
Un jeune habitant d'El Paso a trouvé un moyen de redonner le sourire à sa communauté en deuil. Intitulé le #ElPasoChallenge, il consiste à faire 22 bonnes actions pour les autres, en l'honneur de chaque victime abattue par un suprématiste blanc samedi dernier.
A seulement onze ans, le garçon a ému les habitants de cette ville texane, qui s'en donnent à cœur joie. Certains écrivent une lettre d'amour ou d'amitié, d'autres en profitent pour faire un don du sang, quand certains offrent une boisson ou une friandise à une personne dans le besoin.
TWEET CLASH
A peine parti de l'Ohio, Donald Trump et ses équipes ont fait savoir qu'elles étaient insatisfaites de la description de la visite du président à Dayton par des élus Démocrates.
Car juste après le départ du président des Etats-Unis, le Sénateur de l'Ohio Sherrod Brown et la maire Nan Whaley ont tenu une conférence de presse. Un journaliste a alors demandé à cette dernière comment elle "caractérise la conversation" avec le président. "Pensez-vous qu’il vous a écouté ?" L'intéressée répond : "Je pense qu’il m’a entendu, mais je ne sais pas s’il agira.
(...) Toutefois le Sénateur et moi-même avons tenu un discours sans détour au sujet de la législation autour des armes à feu."
Face à cet affront, l'assistant du président a décrit sur Twitter des "politiciens malhonnêtes, qui ne font que politiser une fusillade en masse". Il a ensuite publié des photos, en nombre, de la rencontre de Donald Trump en ajoutant qui'l avait été accueilli "comme une rock star!" Stephanie Grisham, l'attachée de presse à la Maison Blanche, en a ajouté une couche en accusant les élus Démocrates de ne pas reconnaître que les victimes, les familles, le personnel médical et les premiers intervenants étaient "si heureux" d’avoir la visite de Donald Trump. Concluant par : "C'est dégueulasse."
Trump lui-même a également pesé dans la bataille virtuelle. Publiant photos et vidéos avec "les meilleures personnes", il a dénoncé une conférence de presse comme étant une "fraude".
TRUMP À EL PASO
Donald Trump est arrivé à El Paso où des responsables de la ville l'ont appelé à profiter de sa visite pour "condamner le racisme", quatre jours après qu'une fusillade à caractère xénophobe a eu lieu dans un centre commercial.
La conseillère municipale, Claudia Ordaz Perez, et le commissaire du comté, Vincent Perez, ont ainsi estimé dans une déclaration commune que si le président n’appelait pas à la fin de ces violences contre les Hispaniques, il exposerait ces communautés "à un risque accru d'attaques à motivation raciste".
"TEEEELLEMENT ENNUYEUX"
Donald Trump a répondu aux propos tenus par Joe Biden, qui a estimé que le président des Etats-Unis "attisait les flammes de la suprémacie blanche". S'exprimant comme à son habitude sur Twitter, il a décrit le discours du candidat "endormi" à la Présidentielle comme étant "teeeellement ennuyeux". Et d'ajouter : "Notre pays s'en sortira mal avec lui. Mais au moins, la Chine sera heureuse!"
Donald Trump avait déjà réagi à de telles critiques, plus tôt dans la journée, en accusant les Démocrates de vouloir marquer des "points politiques" en l'attaquant.
TENSIONS À EL PASO
La tension est montée à côté du Mémorial pour les victimes de la fusillade d'El Paso, au Texas. Alors que des personnes étaient venues apporter leur soutien à la communauté mexicaine - parmi les victimes figurent six Mexicains - et dire "non" à la présence de Donald Trump, le ton est monté. Un homme proclamant être un ancien de la Marine américaine a interpellé le groupe, décrivant les migrants comme "des troupeaux de personnes amenées par des trafiquants sexuels" et a insulté un homme âgé qui le confrontait.
Un membre des forces de l'ordre est rapidement intervenu. Et sur Twitter la police d'El Paso a demandé aux individus sur place de ne pas "déshonorer" les victimes de la fusillade en "s'affrontant" et les a prié de "mettre fin à la haine".
"LE PRÉSIDENT N'EST PAS À LA HAUTEUR"
Joe Biden, favori de la primaire Démocrate pour les Présidentielles, a critiqué de façon plus que virulente le président Donald Trump lors d’un meeting à Burlington, dans l’Iowa.
L’ancien vice-président de Barack Obama a regretté le fait que les Etats-Unis "vivent un moment rare dans l’histoire où [leur] président n’est pas à la hauteur." L’homme d’Etat a ainsi estimé que le locataire de la Maison Blanche "s'alignait avec les forces les plus sombres" du pays, rendant la "bataille pour l’âme de [la] nation encore plus dure." "Trump n'offre aucune direction morale, ne semble avoir aucun intérêt à unifier cette nation. Rien ne prouve que la présidence ait éveillé sa conscience."
Le Démocrate a ensuite décrit le langage du président comme étant "toxique" et ayant "attisé les flammes de la suprémacie blanche". Et de poursuivre : "Il adopté publiquement - et sans remords - une stratégie politique de la haine, du racisme et de la division ". Selon le candidat à la Maison blanche, le vocabulaire "corrosif et insidieux" de Donald Trump a même permis aux "pires désespérés de l'utiliser pour justifier leurs actions".
"WHITE SUPREMACY - WHITE HOUSE"
Des manifestants se mobilisent en nombre devant le centre commercial où a eu lieu la fusillade samedi dernier à quelques de l’arrivée de Donald Trump, comme le montrent ces images d'une journaliste de la chaîne NBC.
Leur slogan est sans appel : "Suprémacie blanche, violence blanche, Maison Banche."
"C'ÉTAIT UNE BONNE DÉCISION"
La maire de Dayton, Nan Whaley, estime que le choix de Donald Trump de faire profil bas était une "bonne décision", notamment car il n'est pas allé sur les lieux de la fusillade où l'annonce de sa venue avait provoqué "la colère et l'agitation dans la communauté'.
"Souvent, son discours peut être très controversé et c'est la dernière chose dont nous avons besoin à Dayton."
"CETTE INACTION DOIT CESSER"
200 députés Démocrates de la Chambre des Représentants demandent à Mitch McConnell, leader de la majorité Républicaine au Sénat, de mettre un terme à la pause estivale, qui devait durer tout le mois d’août, afin de reprendre le travail autour d’un projet de loi sur les armes à feu. Celui-ci, prévoyant une vérification "plus approfondie" des antécédents pour les acheteurs, a été adoptée par la Chambre des représentants en février dernier mais a été bloquée par le Sénat.
Une loi "bi-partisane" qui "non seulement sauve des vies, mais bénéficie également du soutien de plus de 90% des Américains", d’après la lettre du groupe.
"Cette inaction doit cesser (…) Tout retard dans l'adoption de cette loi de bon sens ne fait qu’augmenter le risque pour un plus grand nombre d'innocents de subir des pertes tragiques et inutiles."
DIAPORAMA
La manifestation Anti-Trump de Dayton, dans l'Ohio, en série de photos prises par l'AFP.
EN ROUTE POUR EL PASO
Donald et Mélania Trump ont quitté l'Ohio pour se rendre au Texas après avoir passé moins de trois heures à Dayton. Le président, en visite dans un hôpital, n'a fait aucune déclaration sur place.
D'après la conseillère du président, Kellyanne Conway, le locataire de la Maison Blanche a voulu "transmettre les condoléances d'une nation meurtrie et outrée". Et elle a assuré cette rencontre en huit clos s'est faite car Donald Trump veut faire "profil bas" pour permettre au pays de "panser ses plaies".
"LOOKING FOR AMERICA"
Lana Del Rey a publié une chanson écrite en réaction aux deux fusillades.
Intitulée "Looking for America", elle dépeint les Etats-Unis sans armes. "Je cherche encore ma propre version de l'Amérique, une Amérique sans armes à feu" chante-t-elle dans son refrain, confiant que "ce n’est qu’un rêve qu’[elle] avait en tête". Sur Instagram, où la vidéo a été mise en ligne, la chanteuse de 34 ans dit avoir été "profondément affectée" par les événements de ce week-end. "Je sais bien que je ne suis pas une femme politique et je ne cherche pas à le devenir, mais excusez-moi d'avoir une opinion."
TRUMP AU CHEVET DES VICTIMES
Donald Trump et Mélania Trump se sont arrêtés "dans chaque chambre" de l'hôpital de Miami Valley pour remercier le personnel médical et montrer leur soutien à la trentaine de personnes blessées lors de la fusillade de Dayton, d'après l'attachée de presse de la Maison Blanche, Stephanie Grisham.
Sur Twitter, celle qui a décrit "des moments très puissants pour tous" partage les mots du président envers une victime : "Dieu veillait sur vous. Je veux que vous sachiez que nous serons avec vous jusqu'au bout."
UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS
Ce cliché, pris par un photo-journaliste de l’AFP et publié par ABW News, symbolise la défiance de certains habitants d’El Paso à quelques heures de l’arrivée de Donald Trump.
Sur la pancarte, laissée devant un mémorial de fortune, son auteur interpelle le président : "Promettez d'écouter réellement les victimes et les familles que vous rencontrerez aujourd'hui. Soyez un homme et acceptez leurs critiques. Le Mal – inspiré par des mots que vous avez utilisés – est venu ici pour détruire notre belle, aimante et forte ville."
MANIFESTATION ANTI-TRUMP
Les manifestants, réunis par dizaines aux abords de l'Université de la ville de Dayton, se rendent à l'hôpital de Miami Valley, où le président est attendu, à quelques 800 mètres de là.
GRÈVE CHEZ WALMART
Des centaines d'employés de l'enseigne Walmart organisent une grève ce mercredi après-midi pour protester contre la vente d'armes à feu dans les centres commerciaux de la firme où 24 personnes sont mortes ce samedi. Une pétition a également été lancée. Elle réunissait 27.000 signatures ce mercredi.
Auprès du Wahsington Post, Kate, une employée qui participe à l'organisation de cette action, s'est justifiée : "Il est extrêmement ironique que Walmart continue à vendre des armes à feu, malgré les fusillades qui ont perpétuellement lieu dans ses magasins." En plus de l'attaque de samedi, deux personnes ont en effet été tuées le 30 juillet dans les rayons de ce géant américain des supermarchés.
L'un des porte-parole de Walmart a déclaré lundi auprès de l’AFP ne pas prévoir de faire cesser la vente de ses armes à feu et munitions.
VISITE D'UN HÔPITAL
Donald Trump va se rendre à l'hôpital Miami Valley, à Dayton, selon la porte-parole de la Maison Blanche. Une visite dont l'objectif sera de "remercier" les premières personnes arrivées sur le lieu de la fusillade et le personnel de l'hôpital. Le président des Etats-Unis devrait également rencontrer "les victimes et leurs familles", selon la même source.
RÉUNION AUTOUR DE L’EXTRÉMISME EN LIGNE
Après avoir estimé qu'internent avait "radicalisé des esprits perturbés", Donald Trump a invité des grandes compagnies du secteur à la Maison blanche ce vendredi. Une rencontre pour discuter de "l’extrémisme violent en ligne", d'après un journaliste de NBC.
"VOTRE HAINE N'EST PAS LA BIENVENUE"
Sans surprise, une centaine de manifestants anti-Trump se sont rassemblés à Dayton, selon des journalistes sur place. Leur slogan : "Pas une de plus!"
Sur les pancartes, le message est clair. Alors que certains regrettent la présence du président qui ne fait "qu'aggraver le traumatisme", d'autres l'interpellent en lui demandant de "faire quelque-chose!"
VERS PLUS DE CONTRÔLE?
Donald Trump et un sénateur Républicain auraient discuté "à plusieurs reprises" d’un projet de loi pour un plus grand contrôle des antécédents des acheteurs d’armes, selon une personne proche de Pat Toomey, l'élu conservateur. D'après cette source citée par CNN, une telle discussion serait désormais possible notamment parce que la NRA, le lobby pro-arme, "n’est plus aussi puissante qu’autrefois". Mais pour ce faire, cette même source estime que Donald Trump devra y mettre "toute son influence".
Une confession qui résonne avec celle de Donald Trump. En partance pour Dayton, le président a fait savoir qu'il comptait "convaincre certaines personnes de faire des choses qu'elles ne veulent pas faire". Depuis la pelouse de la Maison blanche, il a indiqué que les "contrôles d'antécédents étaient importants". "Je ne veux pas mettre des armes dans les mains de personnes s.
"Il est important de vérifier les antécédents. Je ne veux pas mettre des
armes dans les mains de gens instables mentalement, ou de gens enragés, ou
haineux, de gens malades."
TRUMP À DAYTON
Donald Trump vient d’arriver à Dayton, dans l’Ohio. Le président devrait y rencontrer des forces qui sont intervenues sur les scènes de la fusillade et, éventuellement, certaines victimes.
LE FBI MAL ARMÉ CONTRE LE TERRORISME D'EXTRÊME DROITE
"Il est temps que nous luttions contre le terrorisme intérieur avec la même vigueur et les mêmes ressources que contre le terrorisme international." C'est ainsi que l'ancien directeur du Centre national de l'antiterrorisme, Nick Rasmussen, a décrit la situation sur MSNBC.
Car d'après les données de New America, le nombre de personnes tuées par des membres de l'extrême-droite depuis les attaques du 11 septembre 2001 a dépassé celui des morts causées par des attaques jihadistes (109 contre 104). Et pourtant, au cours des neufs derniers mois, il y a eu plus d'interpellations dans le cadre d'enquête pour "terrorisme international" que pour "terrorisme intérieur.
Et pour cause, généralement menées par des individus décrits comme des "loups solitaires", ces fusillades pour "la suprémacie blanche" sont compliquées à prévoir. D'autant plus que la Constitution garantit la liberté d'expression, autorisant alors tous les discours - même les plus extrémistes - et compliquant la tâche des forces de l'ordre. Ces dernières réclament donc de nouvelles lois contre "le terrorisme intérieur", comme ce fut le cas après les attaques contre le World Trade Center. Celles-ci permettent en effet d'intercepter les communications avec des organisations classées comme terroristes. Sans une telle législation, la guerre contre le terrorisme intérieur sera longue. Comme le résume l’AFP : "Un Américain peut être poursuivi s'il discute sur un forum du groupe Etat islamique mais pas s'il échange avec un groupuscule néonazi situé aux Etats-Unis."
CONFESSION
En partance pour Dayton, le président s'est confié aux médias, disant vouloir "convaincre certaines personnes de faire des choses qu'elles ne veulent pas faire".
"J'ai beaucoup d'influence, sur beaucoup de personnes, et je veux les convaincre de bien faire les choses."
VÉRIFICATION DES ANTÉCÉDENTS ?
Selon la chaîne d'information en continu MSNBC, Donald Trump devrait encore une fois remettre sur la table la possibilité de mieux contrôler les antécédents des acheteurs d’armes. Le président des Etats-Unis a été vivement critiqué ces derniers jours car, après avoir proposé une telle réforme sur Twitter, il ne l'a pas évoquée lors de son discours à la nation lundi.
Le président aurait ainsi déclaré qu'il ne voyait "aucun intérêt politique" à interdire les fusils d'assaut, mais qu'il voyait un "grand appétit pour la vérification des antécédents".
VIDÉOSURVEILLANCE
Des images de vidéo surveillance, obtenues par CNN, montrent Connor Betts dans un bar la nuit où il a abattu neuf personnes. Selon les images de la chaîne américaine, il a passé plus d'une heure au bar le Blind Bob accompagné de sa sœur, victime de la fusillade, et d’une personne tierce. Arrivé vers 23h, il est vêtu comme tout autre client, avec un t-shirt un short et des baskets. Il ne porte pas encore le gilet pare-balles et le masque dans lequel il sera retrouvé, une fois battu. Près d’une heure après avoir franchi le pas de la porte, les images montrent Connor Betts à l’entrée, discutant avec le personnel du bar, avant de sortir. Sa sœur et le troisième individu restent, eux, dans le bar environ 45 minutes avant de sortir.
Si les enquêteurs n’ont pas confirmé l’information, un responsable proche du dossier a confié à CNN que Connor Betts avait bel et bien passé le début de soirée au Blind Bob avant la fusillade.
PROGRAMME
Ce mercredi, Donald Trump se rendra à Dayton et El Paso quatre jours après les tueries de masse qui ont endeuillées les deux villes.
À 16h (heure française), le président sera à Dayton (Ohio) pour rencontrer des rescapés de la tuerie où 9 personnes ont perdu la vie.
À 18h (heure française), une manifestation est organisée à El Paso pour protester contre la venue du milliardaire, critiqué par les démocrates et de nombreux texans pour ses propos racistes et ses attaques contre les migrants.
À 22h (heure française), Donald Trump sera à El Paso pour rencontrer des responsables locaux, des survivants de la tuerie ainsi que des policiers ayant intervenu sur les lieux.
VISITE À HAUT RISQUE

C'EST NON
Ce mercredi, Donald Trump doit se rendre à El Paso et Dayton ce mercredi. Dans les deux villes, de nombreux élus ont appelé le président à ne pas venir.
EL PASO
Pour Veronica Escobar, élue démocrate du Texas à la Chambre des représentants, Donald Trump n'est pas le bienvenu à El Paso. "Il ne devrait pas venir ici pendant que nous faisons notre deuil", a-t-elle déclaré sur MSNBC. "Les mots ont des conséquences. Le président a désigné ma communauté et mon peuple comme des ennemis".
Le maire républicain d'El Paso, Dee Margo, a laissé entendre qu'il n'avait pas eu vraiment le choix. Accueillir le président "relève de (sa) fonction", a souligné celui qui avait dénoncé en février les mots utilisés par Donald Trump pour décrire sa ville.
Le candidat démocrate et natif d'El Paso, Beto O'Rourke a également appelé le président à ne pas venir ce mercredi. "Ce président, qui a aidé à créer la haine qui a rendue la tragédie de samedi possible, ne devrait pas venir à El Paso. (...) Il n' pas sa place ici", a-t-il affirmé sur Twitter.
DAYTON
Nan Whaley, la maire démocrate de Dayton (Ohio), où neuf personnes ont été abattues dans la nuit de samedi à dimanche, n'accueillera pas non plus Donald Trump à bras ouvert.
"Je peux seulement espérer qu'il vienne ici, en tant que président des Etats-Unis, parce qu'il souhaite apporter quelque chose à notre communauté", a-t-elle commenté, se disant "déçue" par le flou des propos présidentiels sur l'encadrement des ventes d'armes au lendemain de la double tragédie. "Je ne suis pas certaine franchement qu'il sache de quoi il parle".
ATTAQUE
Après un temps d'unité, le président américain n'a pas résisté. Tard dans la nuit de mardi à mercredi, le président a attaqué le candidat démocrate et natif d'El Paso, Beto O'Rourke sur Twitter.
Dans ce tweet, le président se moque du surnom d’enfance Beto, du candidat Robert Francis O’Rourke, "un faux nom pour indiquer un héritage hispanique", selon le président. Il se moque également des sondages qu'ils le donnent à 1% dans la primaire démocrate à la présidentielle.
Depuis la tuerie d'El Paso, Beto O'Rourke accuse le président d'être en partie responsable à cause de sa rhétorique raciste et de ses attaques contre les migrants.
ENQUÊTE À DAYTON
Un agent du FBI a fait état, lors d'un point presse mardi 6 août, de preuves faisant état du fait que le tueur de Dayton "s'intéressait à des idéologies violentes", sans en dire davantage. Le fait d'exprimer une "idéologie" ne donne toutefois pas plus de corps à l'hypothèse d'un crime "raciste" : "Il semble n'y avoir aucune motivation raciale" dans ce massacre. Les enquêteurs poursuivent en assurant que ce dernier avait des antécédents montrant "une obsession pour les tueries de masse".
TRUMP
Quel sera l'accueil réservé à Donald Trump, lorsqu'il se rendra ce mercredi à Dayton puis à El Paso ? Selon les témoignages recueillis par l'AFP, le président américain ne doit pas s'attendre à un bain de foule enthousiaste, ou même poliment indifférent. Nombre d'entre eux pointent ainsi du doigt la rhétorique clivante du chef d'Etat par rapport aux populations d'origine immigrées, visées lors de la tuerie d'El Paso. "Il est au coeur du problème", pointe ainsi l'un d'entre eux, qui se rappelle que le candidat Trump avait traité "les Mexicains de criminels, meurtriers et violeurs". Des propos qui ne faisaient qu'anticiper la liste illimitée de propos racistes dont il s'est fendu depuis son arrivée à Washington.
Candidat démocrate à la présidentielle originaire d'El Paso, Beo O'Rourke accuse ainsi Trump, sans le citer, "d'avoir alimentéla haine ayant rendu possible la tragédie de samedi". Il "ne doit pas venir à El Paso", poursuit-il.
A Dayton, où le caractère raciste de la tuerie n'a pas (encore ?) été souligné par les enquêteurs, c'est l'attitude de Trump sur l'encadrement des armes qui suscite la désillusion. Si la maire démocrate de la ville Nan Whaley a dit "espérer qu'il vienne ici apporter quelque chose à notre communauté", elle s'est dite "déçue" par les déclarations présidentielles sur le port d'armes : "Je ne suis pas certaine qu'il sache de quoi il parle".
BILAN
Qui sont les 31 victimes ?
BILAN
La liste des 22 victimes de la tuerie de masse d'El Paso :
Andre Pablo Anchondo, 23 ans
Jordan Anchondo, 24 ans
Arturo Benavidez, 60 ans
Leonard Cipeda Campos, 41 ans
Maria Flores, 77 ans
Raul Flores, 77 ans
Jorge Calvillo Garcia, 61 ans
Adolfo Cerros Hernandez, 68 ans
Alexander Gerhard Hoffman, 66 ans
David Alvah Johnson, 63 ans
Luis Alfonzo Juarez, 90 ans
Maria Eugenia Legarrega Rothe, 58 ans
Elsa Libera Marquez, 57 ans
Maribel Loya, 56 ans
Ivan Hilierto Manzano, 46 ans
Gloria Irma Marquez, 61 ans
Margie Reckard, 63 ans
Sarah Esther Regaldo Moriel, 66 ans
Javier Rodriguez, 15 ans
Teresa Sanchez, 82 ans
Angelina Sliva-Elisbee, 86 ans
Juan Velazquez, 77 ans
13 des victimes sont de nationalité américaine, 7 sont de nationalité mexicaine, une de nationalité allemande et une personne dont on ne connaît pas encore la nationalité.
APPEL
Le candidat à la primaire démocrate et natif d'El Paso, Beto O'Rourke, appelle le président Donald Trump à ne pas venir mercredi, alors que la Maison blanche a annoncé sa venue lundi soir. "Nous n'avons pas besoin de plus de division. Nous avons besoin de nous faire notre deuil. Il n'a pas sa place ici", affirme Beto O'Rourke sur Twitter.
EL PASO
Un ressortissant allemand figure parmi les 22 victimes de la fusillade perpétrée samedi dans un supermarché d'El Paso, ont indiqué lundi les autorités texanes.
Le chef de la police locale Greg Allen a précisé lors d'une conférence de presse la nationalité des victimes: "Nous avons un Allemand, 13 citoyens américains, une personne de nationalité indéterminée, sept ressortissants mexicains".
Le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, évoquant "un acte de terrorisme contre les Mexicains", a fait état quant à lui de huit victimes mexicaines.
EL PASO
Le président américain Donald Trump va se rendre mercredi dans la ville texane d'El Paso, endeuillée ce week-end par une violente fusillade ayant fait 22 morts, a annoncé lundi son maire Dee Margo.
Le milliardaire républicain a condamné plus tôt dans la journée lors d'une allocution "le racisme, le sectarisme, et le suprémacisme blanc", idéologies du tireur que le président est lui-même accusé d'alimenter par sa rhétorique.
COMPTE-RENDU
C'est l'une des tueries les plus meurtrières de ces 25 dernières années. Une attaque terroriste par arme à feu a éclaté samedi 3 août dans le complexe commercial Cielo Vista, à El Paso, au Texas. 22 personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées. Les forces de l'ordre ont rapidement arrêté le tireur présumé et l'ont placé en garde à vue. Il a été identifié comme étant Patrick Crusius, un jeune homme de 21 ans résidant dans les environs de Dallas, à neuf heures de route.
Tout juste 13 heures plus tard, une autre attaque a eu lieu ce dimanche dans le quartier animé d'Oregon, habituellement "une zone très sûre du centre-ville" de Dayton, dans l'Ohio, au nord-est des États-Unis. Neuf personnes ont perdu la vie en à moins d'une minute et 16 autres ont été blessées. L'assaillant, identifié comme Connor Betts, un homme blanc de 24 ans, a été abattu par les tirs de riposte de la police. Si ses motivations demeurent pour l'instant inconnues, sa sœur âgée de 22 ans fait partie des victimes.
Les Etats-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades et tueries de masse. Mardi, deux personnes ont été tuées et un policier blessé dans un supermarché Walmart dans le Mississippi, tandis que dimanche, trois personnes, dont un garçon de six ans, ont été tuées lorsqu'un tireur de 19 ans a ouvert le feu lors d'un festival de gastronomie à Gilroy (Californie), au sud de San Francisco.
Selon l'ONG Gun Violence Archive, en 2019, plus de 8700 personnes ont été tuées par armes à feu aux Etats-Unis et plus de 17.200 autres blessées. Après ces attaques sanglantes, on compte désormais 251 tueries de masse, cette année, dans ce pays.
Pas de quoi inciter le président américain à renforcer les lois sur le contrôle des armes ou interdisant la vente, par exemple, de fusils d'assaut. Donald Trump se voit d'ailleurs reprocher, depuis les fusillades, avec un peu plus de véhémence ses propos particulièrement clivants à l'endroit des communautés d'origine immigrée.
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