A Madrid, des milliers d'opposants à l'avortement ont défilé

T.G
Publié le 28 mars 2022 à 7h41
A Madrid, des milliers d'opposants à l'avortement ont défilé

Source : Oscar DEL POZO CANAS / AFP

Un projet de loi du gouvernement socialiste veut faciliter l'accès à l'avortement.
En Espagne, l'avortement est légal depuis 1975, mais limité en pratique.
Une majorité parmi les catholiques y est opposée.

Sur les photos, les enfants sur les épaules de leurs parents ou dans des poussettes sont presque plus nombreux que les pancartes. Dimanche, des milliers de personnes ont manifesté dans le centre-ville de Madrid contre un projet de loi du gouvernement socialiste espagnol destiné à faciliter l'accès aux hôpitaux publics des femmes voulant avorter.

Prédominance catholique

"L'avortement n'est pas un droit", pouvait-on lire sur des banderoles, alors que les manifestants avançaient dans la place en chantant : "Respectons davantage la vie !" La manifestation a été organisée par la plateforme "Oui à la vie", qui estime avoir réuni 20.000 personnes, alors que les autorités donnaient le chiffre de 9.000 manifestants.

Alors que l'Espagne a dépénalisé l'avortement en 1985, les femmes de ce pays à prédominance catholique sont toujours confrontées à des obstacles lorsqu'elles choisissent d'interrompre une grossesse. De nombreux médecins refusent de suivre la procédure. Et ce malgré une loi de 2010 autorisant l'IVG sans justification médicale jusqu'à la 14ème semaine de grossesse. 

Contre les rassemblements devant les cliniques

Le texte défendu par le premier ministre espagnol socialiste Pedro Sanchez veut faciliter l'accès des hôpitaux publics à toutes les femmes souhaitant avorter - y compris les mineures de 16 et 17 ans, qui doivent obtenir une autorisation parentale. En Espagne, des femmes doivent parfois parcourir des centaines de kilomètres pour avorter face au manque de services spécialisés à proximité.

Huit des 50 provinces du pays n'ont recensé aucun avortement, dénonce le gouvernement de gauche. Autre volet de la loi : le texte pénalise les rassemblements anti-avortement devant les cliniques, un phénomène répandu en Espagne. La nouvelle loi considérerait qu'il s'agit d'opérations de "harcèlement".


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