Espagne : un mort et plusieurs blessés dans des attaques contre deux églises

par Marius BOCQUET avec AFP
Publié le 25 janvier 2023 à 22h13, mis à jour le 26 janvier 2023 à 10h53

Source : TF1 Info

Un homme a tué un sacristain à l'arme blanche et blessé plusieurs personnes, dont un prêtre, mercredi soir dans deux églises d'Algésiras, dans le sud de l'Espagne.
Une enquête pour des faits présumés de terrorisme a été ouverte.
Selon les autorités locales, l'auteur présumé de l'attaque est un Marocain qui était en instance d'expulsion en raison de sa situation irrégulière.

Une double attaque meurtrière à l'arme blanche. Un sacristain a été tué et plusieurs personnes blessées, dont un prêtre, mercredi 25 janvier au soir, à Algésiras, en Andalousie, dans le sud de l'Espagne. "À 19h passées, un homme est entré dans l'église de San Isidro d'Algésiras et a attaqué le prêtre, armé d'une machette, le blessant grièvement", a indiqué le ministère de l'Intérieur. "Il s'est ensuite rendu à l'église Nuestra Señora de La Palma où il s'en est pris au sacristain, après avoir causé divers dégâts". Le sacristain a alors "réussi à sortir de l'église mais a été rattrapé à l'extérieur par l'assaillant, qui lui a asséné plusieurs blessures mortelles", ont poursuivi les autorités, ajoutant que l'individu avait été "immobilisé et arrêté" par la police.

Le prêtre a été blessé "au cou" et hospitalisé tandis que le sacristain est décédé sur place, rapporte un porte-parole des services de secours. Selon une source policière, l'assaillant était vêtu d'une djellaba et a "crié quelque chose" au moment de l'attaque. Des médias locaux, se basant sur des témoignages, indiquent qu'il était armé d'une machette.

La piste terroriste envisagée

"Les faits sont analysés et font l'objet d'une enquête. Il n'est pas possible pour le moment de déterminer la nature de l'attaque", a souligné le ministère de l'Intérieur. Le parquet a ensuite annoncé, sans plus de précisions, qu'une enquête a été ouverte pour des "faits présumés de terrorisme", menée par un juge de l'Audience nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme. 

L'auteur présumé de l'attaque était en instance d'expulsion en raison de sa situation irrégulière depuis le mois de juin, a indiqué jeudi le ministère espagnol de l'Intérieur. Ce Marocain de 25 ans n'avait "pas d'antécédents pénaux ou en matière de terrorisme en Espagne ou dans des pays alliés" et n'était pas surveillé par les services espagnols, a assuré le ministère dans un message à la presse.

Le maire d'Algésiras a décrété un jour de deuil et a invité les habitants à se rassembler pour condamner cette double attaque, jeudi 26 janvier, à 12h, devant l'église près de laquelle a été tué le sacristain. Sur les réseaux sociaux, les condamnations sont venues de toutes parts. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a "adressé (ses) plus sincères condoléances aux proches du sacristain décédé lors de la terrible attaque d'Algésiras" et souhaité "un prompt rétablissement aux blessés". Juanma Moreno, le président de la région d'Andalousie, a qualifié cette attaque de "terrible et insupportable", tandis que le chef du Parti Populaire, principale formation de l'opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, s'est dit lui "consterné".

"Ces actes criminels ternissent la coexistence dont notre société a toujours joui à Algésiras", a dénoncé pour sa part la communauté musulmane locale sur le compte Facebook de la mosquée Ishbilia de Séville, capitale de la région. "Ces actes répréhensibles n'ont rien à voir avec notre religion ou avec la communauté musulmane."


Marius BOCQUET avec AFP

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