INTERVIEW - Donald Trump est très critiqué pour ne pas avoir condamné les suprémacistes blancs après les violences à Charlottesville qui ont fait un mort et une trentaine de blessés. En fait, le président américain "ne peut pas désavouer fermement" le mouvement Alt-right selon Corentin Sellin, spécialiste de la politique des États-Unis. Il explique pourquoi.
Samedi James Alex Fields Jr a foncé avec son véhicule sur des contre-manifestants opposés à un rassemblement de suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie. Une personne est morte et une trentaine ont été blessées. Appelé à réagir depuis son golf de Bedminster (New Jersey) où il passe des vacances, Donald Trump a provoqué indignation et malaise dans la classe politique américaine en ne condamnant pas explicitement les extrêmistes racistes et en renvoyant les deux camps dos à dos.
"Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties", a déclaré le président. "De diverses parties", a-t-il ajouté pour bien se faire comprendre. Pour Corentin Sellin, spécialiste de la politique des États-Unis, cette réaction montre que Donald Trump "est apparu extrêmement gêné aux entournures, ce qui s'explique par sa collusion avec ce mouvement".
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