Etats-Unis : des condamnés à mort contestent leur date d'exécution, avancée à cause de la date de péremption d’une substance utilisée

Publié le 29 mars 2017 à 10h03
Etats-Unis : des condamnés à mort contestent leur date d'exécution, avancée à cause de la date de péremption d’une substance utilisée

A LA CHAÎNE – Huit condamnés à mort dans l’Etat américain de l’Arkansas ont saisi la justice ce mardi. La raison ? Ils contestent leurs dates d’exécution prévues en avril. Celle-ci aurait été avancée pour une raison surprenante : la proche péremption d’une substance utilisée dans les injections létales.

Ils seront huit condamnés à mort à être exécutés sur dix jours en avril si la justice n’intervient pas en leur faveur. Six d’entre eux l’ont d’ailleurs saisi ce mardi pour dénoncer des mises à mort à "la chaîne". "Ce calendrier effréné imposé par l'Etat cause à chacun des plaignants un dommage irréparable", dénoncent-ils dans leur plainte.  En effet, ils estiment ne pas avoir suffisamment de temps pour préparer leur recours en clémence avant leur exécution alors qu’ils y ont pourtant droit. Un délai trop court qui serait donc illégal. 

Aucune exécution en Arkansas depuis 2005

Mais ce qui est le plus surprenant dans cette affaire reste la raison invoquée pour précipiter la date fatidique. Une cause en fait très éloignée du risque que peuvent présenter les détenus. Le gouverneur républicain de l’Arkansas, Asa Hutchinson, a expliqué accélérer la procédure en raison de… la proche péremption d’une substance utilisée dans les injections létales, le midazolam. Cet hypnotique sédatif est utilisé comme anesthésiant. 

Une décision qui interroge nombre d’opposants à la peine de mort, surtout que l’Etat de l’Arkansas n’a exécuté aucun détenu depuis 2005. Selon le calendrier actuellement prévu, les prisonniers devraient normalement être exécutés par groupe de deux, le 17 avril, le 20 avril, le 24 avril et le 27 avril prochain. 


La rédaction de TF1info

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