ETATS-UNIS - Les prétendants à l'investiture démocrate doivent s'affronter le 13 septembre pour un débat télévisé. Un rendez-vous crucial pour espérer représenter le parti face à Donald Trump, l'an prochain.
Le scrutin aura lieu dans plus d'un an, Donald Trump planche encore sur ses réformes et l'écrémage des candidats démocrates débute tout juste. Et pourtant : la présidentielle américaine a d'ores et déjà débuté. Le calendrier devrait s'accélérer ces prochaines semaines, à commencer côté démocrate. En particulier les petits candidats souhaitant se faire une place pour les primaires, qui débutent en février 2020.
Depuis plusieurs mois déjà, nombreux sont ceux à faire campagne pour tenter d'exister, auprès des médias et des électeurs, mais aussi après du parti. Les dirigeants démocrates ont en effet choisi d'accélérer l'écrémage en fixant deux conditions pour participer aux débats télévisés : disposer de 2% d’intentions de vote dans au moins quatre sondages, et avoir 130.000 donateurs répartis dans au moins 20 Etats américains.
Dans les faits, une non-participation à cette joute verbale n'exclu pas un candidat de la course à la primaire… mais rater cette exposition médiatique pourrait signer la fin de l'aventure pour beaucoup. Sans exposition médiatique, difficile de faire vivre une campagne de terrain.
Elizabeth Warren, la sénatrice qui a le vent en poupe
Ce sont donc les plus connus - et les plus âgés - qui monopolisent le haut du classement depuis le début de la course. Malgré un été tourmenté, Joe Biden, l'ancien vice-président de Barack Obama, reste intouchable avec près de 30% des intentions de vote. Il est suivi par le sénateur indépendant Bernie Sanders (17%), revenant de 2016, et par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren (16,5%). Parmi les nouvelles têtes, les poursuivants les plus sérieux sont la sénatrice Kamala Harris (7%), le jeune maire de South Bend Pete Buttigieg (4,6%), l'homme d'affaires Andrew Yang (2,5%), le sénateur Cory Booker (2,4%), l'ex-élu de la Chambre des représentants Beto O'Rourke (2,4%), l'ancien ministre d'Obama Julian Castro (1,1%) et la sénatrice Amy Klobuchar (0,9%).
Preuve du défi que représente ce passage obligatoire, une personnalité de premier plan, le maire de New York lui-même, Bill de Blasio, pourrait ne pas réussir à se qualifier pour le prochain débat : il flirte avec les 0,5% dans les sondages. Tout l'inverse d'Elizabeth Warren : à 70 ans, la sénatrice progressiste a le vent en poupe. Sa prestation le 13 septembre sera scrutée, en raison de ses bonnes performances lors des précédents débats mais aussi car elle dispose d'un programme déjà très précis. Celui lui a permis de bondir cet été dans les sondages, jusqu'à ravir la deuxième place à Bernie Sanders dans plusieurs études.
De quoi inquiéter le camp républicain ? Pas sûr. Apprenant cette semaine la défection de la sénatrice de New York Kristen Gillibrand dans la course démocrate, Donald Trump s'est fendu d'un tweet ravageur : "Un triste jour pour les Démocrates, Kirsten Gillibrand s’est retirée des primaires présidentielles. Je suis ravi qu’ils n’aient jamais découvert qu’elle était celle qui me faisait vraiment peur !" Le républicain ferait pourtant bien de prendre au sérieux la concurrence : le président a vu son taux de popularité baisser à 43% à la mi-août, selon un sondage Fox News, le même sondage le donnant perdant dans d'éventuels duels avec les principaux candidats démocrates.
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