INTERNATIONAL - Donald Trump donne officiellement mardi soir à Orlando, en Floride, le coup d'envoi de sa campagne pour la présidentielle de 2020. Un timing qui ne doit rien au hasard.
Les casquettes "Make America Great Again" vont fleurir à nouveau ce mardi en Floride. C'est là, à Orlando dans le "Sunshine State", que Donald Trump va officialiser sa campagne pour la prochaine présidentielle. Une campagne pour sa propre réélection qui débute (très) tôt. Non sans raisons.
Si le scrutin est encore loin – un peu plus de 500 jours -, le temps presse déjà pour le républicain. Tout d'abord car les sondages au niveau national le donnent largement battu. Mais surtout car les démocrates, eux, s'apprêtent à lancer les grandes manœuvres. Dans une semaine, vingt candidats démocrates doivent en effet se retrouver à Miami, quelque 300 km plus au sud d'Orlando où se déroule le show Trump ce mardi, pour deux débats cruciaux dans une primaire qui s'annonce très ouverte.
Occuper le terrain
Autre explication à ce lancement précoce : la carte électorale. En 2016, l'ex-magnat de l'immobilier a, grâce à des victoires cruciales dans une poignée d'Etats-clés, été propulsé à la Maison Blanche avec, sur l'ensemble du pays, près de trois millions de voix de moins que sa rivale démocrate, Hillary Clinton. Or, dans la mesure où il a jusqu'ici obstinément refusé de se poser en rassembleur et d'élargir sa carte électorale, une réélection passe par une nouvelle performance sur les mêmes terres.
Problème, la voie s'annonce étroite si l'on en juge par les résultats des élections de mi-mandat, qui ont montré un retour en force des démocrates dans la "Rust Belt" ("ceinture de rouille"). D'où l'obligation pour le président de commencer à occuper le terrain dès maintenant. En particulier en Floride, où il est ce mardi.
Avec ses 29 "grands électeurs", la Floride est en effet un Etat de poids dans le système américain de "collège électoral". Elle est traditionnellement extrêmement disputée lors des scrutins présidentiels : Barack Obama l'a emporté en 2012 face à Mitt Romney avec un peu moins d'1% d'écart et Donald Trump a devancé Hillary Clinton avec un tout petit peu plus d'1% d'avance.
La Floride fut aussi, en 2000, le théâtre d'un psychodrame lorsque, après plusieurs semaines d'un incroyable imbroglio, la Cour suprême avait annoncé la victoire, par 537 voix, de George W. Bush sur Al Gore, envoyant finalement le républicain à la Maison Blanche. Une Maison Blanche que Donald Trump entend bien conserver quatre années de plus, si ce n'est plus comme il aime bien le laisser entendre.
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