L'ancien président américain a annoncé lundi que sa résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été "perquisitionnée" par le FBI."Ma belle demeure (...) est assiégée", a indiqué Donald Trump dans un communiqué.Selon des médias américains, l'intervention relève d'une enquête sur la mauvaise gestion de documents classifiés.
Donald Trump, de plus en plus rattrapé par la justice. L'ancien président américain, lié de près ou de loin à plusieurs dossiers judiciaires, a annoncé, ce mardi 9 août, que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été "perquisitionnée" par la police fédérale (FBI).
"Ils ont même forcé mon coffre-fort !"
"Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI", a déclaré Donald Trump dans un communiqué, se disant victime d'une "persécution politique". "Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, cette perquisition non annoncée de mon domicile n'était ni nécessaire ni appropriée", a-t-il affirmé. "Ils ont même forcé mon coffre-fort !", s'est indigné le milliardaire, qui ne se trouvait pas sur place, selon le New York Times. "C'est une faute du procureur, l'instrumentalisation du système judiciaire et une attaque des démocrates de la gauche radicale qui ne veulent désespérément pas que je me présente à la présidence en 2024", a-t-il encore dénoncé, selon le quotidien.
Contacté par l'AFP, le FBI, qui n'a pas encore confirmé la perquisition, n'a pas souhaité faire de commentaire. Ni la police fédérale ni l'ancien président n'ont précisé les raisons de cette procédure judiciaire. Mais, selon des médias américains, l'intervention relève d'une enquête sur la mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago.
En février dernier, les Archives nationales avaient effectivement déclaré avoir dû récupérer dans la résidence de Donald Trump en Floride quinze cartons de documents. Ils avaient été emportés par l'ancien président lors de son départ de Washington en janvier 2021, alors même qu'il n'en avait pas le droit. En vertu d'une loi de 1978, tout chef de l'État américain doit transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales, chargées de les conserver.
Ces boîtes contenaient notamment des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen, Kim Jong Un, une carte des États-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués "secret défense". Les Archives nationales avaient alors demandé à la justice américaine d'ouvrir une enquête sur ces faits, selon des médias américains.