États-Unis : la cycliste qui a fait un doigt d'honneur à Donald Trump perd son travail

Publié le 7 novembre 2017 à 5h16, mis à jour le 7 novembre 2017 à 6h45
États-Unis : la cycliste qui a fait un doigt d'honneur à Donald Trump perd son travail
Source : Brendan Smialowski / AFP

INSOLITE - La photo d'une femme en train de faire un doigt d'honneur au cortège de voitures du président américain alors qu'elle était à vélo a fait le tour du web le mois dernier. Après avoir alerté elle-même le département de ressources humaines de son entreprise par souci de transparence, Juli Briskman a été licenciée.

Il n'est pas toujours bon de s'en prendre au président des Etats-Unis. Lorsque la photo de Juli Briskman, de dos sur son vélo en train de faire un doigt d'honneur au cortège de Donald Trump, a fait le tour du web, la quinquagénaire a choisi, en conscience, d'assumer publiquement son geste. Et ce quitte à perdre son travail, même si elle ne pensait pas que cela lui arriverait un jour. "Il passait à côté en voiture et mon sang n'a fait qu'un tour", s'est souvenue la mère célibataire de 50 ans dans un entretien accordé au Huffington Post. "J'ai pensé aux immigrants du programme Daca qui sont en train d'être expulsés, aux publicités pour l'Obamacare qu'il fait retirer, aux Porto-Ricains qui restent sans électricité. Et je me suis dit, il va encore au foutu parcours de golf", a-t-elle poursuivi.

   

Le président américain se rendait en effet au Trump National Golf Club, à environ 40 kilomètres de la Maison Blanche, lorsque son convoi de SUV noirs a dépassé la cycliste en promenade le samedi 28 octobre. Brendan Smialowski, photographe de l'AFP à la Maison Blanche a immortalisé le geste grossier, qui est rapidement devenu viral dans les médias. "On ne sait jamais ce qu'on peut voir. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer", explique-t-il, assurant que lorsqu'il se trouve dans le cortège présidentiel, il garde toujours le doigt sur le déclencheur. Sur les réseaux sociaux, les détracteurs du président républicain avaient applaudi le geste de la cycliste, certains suggérant même qu'elle se lance dans la course à l'élection présidentielle de 2020, rapporte The Guardian

Un an d'humour anti-TrumpSource : JT 20h WE

"Lubrique"

"Ce qui rend cette cycliste unique, c'est sa ténacité : une fois que le convoi l'a dépassée, elle a réussi à revenir à la charge (à la faveur d'un feu rouge) pour partager son ressentiment à nouveau", se souvient Brendan Smialowski. Si sa photo ne permettait nullement d'identifier la cycliste, cette dernière a fièrement utilisé le cliché comme photo de profil sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Une revendication qui n'a pas plu à ses employeurs chez Akima LLC, une entreprise du bâtiment qui travaille notamment pour le gouvernement et l'armée et dans laquelle Juli Briskman travaillait depuis six mois. Après qu'elle a informé ses employeurs que la photo en question était devenue virale, ces derniers ont signifié à la responsable marketing son licenciement. 

   

"Ils m'ont dit 'On se sépare de toi'", a raconté Juli Briskman au Huffington Post. Selon elle, la société lui reproche  la diffusion de contenus "lubrique" ou "obscène" qui pourrait entacher la réputation de Akima LLC. Ni Juli Briskman, ni ses ex-employeurs n'étaient joignables lundi. La photo controversée, elle, reste toujours son avatar sur Facebook et Twitter.


La rédaction de TF1info

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