Le mystérieux "syndrome de La Havane" toujours inexpliqué.Selon le renseignement américain, une puissance étrangère n'est pas à l'origine de ce trouble qui a affecté de nombreux diplomates ces dernières années.
Le mystère perdure. Le renseignement américain estime "très improbable" qu'une puissance étrangère ou une arme soit à l'origine du "syndrome de La Havane", ce trouble inexpliqué qui a affecté des dizaines de diplomates ou employés américains d'ambassades, selon un communiqué publié ce mercredi. "Sur la base d'un effort collectif impliquant les agences du renseignement [...], je peux partager avec vous que la plupart d'entre elles ont conclu qu'il est très improbable qu'une entité étrangère soit responsable" de ces troubles, a confirmé la directrice du Bureau national du renseignement, Avril Haines.
Le renseignement américain estime plutôt que les symptômes observés par ces employés (migraines, vertiges, nausées, troubles de la vision...) étaient "probablement dus à des facteurs n'impliquant pas une entité étrangère, comme des conditions pré-existantes, des maladies conventionnelles ou des facteurs environnementaux", selon le communiqué.
Des cas signalés partout dans le monde
D'après le Washington Post, qui a révélé l'information, sept agences gouvernementales ont examiné, au cours de ces dernières années, environ 1000 cas "d'incidents anormaux de santé". Cinq d'entre elles en ont conclu qu'il était "très improbable" que ces troubles aient été provoqués par une attaque délibérée. L'une des agences juge cette hypothèse comme "improbable" seulement, tandis qu'une autre s'abstient.
Cette conclusion semble aller à l'encontre d'un rapport d'experts publié il y a un an, selon lequel des ondes électromagnétiques pourraient avoir été, dans certains cas, à l'origine du mystérieux syndrome, soutenant ainsi la thèse d'attaques délibérées. Ces troubles de santé ont d'abord frappé des diplomates américains et canadiens en poste à Cuba en 2016, d'où son nom de "syndrome de La Havane". Ils ont ensuite été signalés ailleurs dans le monde (Chine, Allemagne, Australie, Russie, Autriche) et même à Washington.
Le syndrome de La Havane reste à ce jour inexpliqué par les scientifiques, qui ont multiplié les hypothèses. En août 2021, la visite à Hanoï de la vice-présidente américaine, Kamala Harris, avait été retardée de trois heures après une alerte de ce type dans la capitale vietnamienne.
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