Migrants morts dans un camion au Texas : le bilan passe à 53 morts

S.M avec l'AFP
Publié le 30 juin 2022 à 7h30

Source : TF1 Info

Sur les 64 occupants du camion, 48 étaient déjà morts lundi soir, lors de la découverte du camion.
Quatre personnes ont été arrêtées, dont le conducteur du camion.
Deux d'entre-elles risquent la prison à vie, voire la peine de mort.

Le terrible bilan s'alourdit. La tragédie des migrants retrouvés morts dans un camion surchauffé à San Antonio, au Texas, s'élève désormais à 53 victimes, ont indiqué, mercredi 29 juin, les autorités, qui ont arrêté quatre personnes. 11 autres rescapés étaient toujours hospitalisés. Un précédent bilan, donné mardi, faisait état de 51 morts, 39 hommes et 12 femmes.

La macabre découverte remonte à lundi soir, quand un employé municipal de San Antonio a entendu un appel à l'aide près d'une route où il travaillait. Sur les 64 occupants du camion, 48 étaient déjà décédés et 16 ont été transportés à l'hôpital, où cinq sont morts, a précisé mercredi soir le procureur fédéral en charge de l'affaire. Après une journée marquée par des températures proches de 40°C, ils souffraient d'hyperthermie et de déshydratation aiguë.

Sur les 53 victimes, 27 étaient originaires du Mexique, 14 du Honduras, sept du Guatemala et deux du Salvador, a indiqué Francisco Garduno, à la tête de l'Institut national des migrations du Mexique. Trois personnes restent encore à identifier.

Le conducteur a "essayé de se faire passer pour un survivant"

Quatre personnes ont donc été arrêtées dans le cadre d'une enquête fédérale. Homero Zamorano, 45 ans, a été interpellé sur les lieux, "cachés dans les fourrés après avoir tenté de s'enfuir", a précisé le procureur dans un communiqué. Il était "sous l'effet de méthamphétamine", selon un média local, citant des sources policières. Il aurait également "essayé de se faire passer pour l'un des survivants", a affirmé Francisco Garduno.

Identifié comme le conducteur du camion, notamment à l'aide de vidéosurveillance au poste-frontière, il a été inculpé et risque la prison à vie, voire la peine de mort. Le procureur a également annoncé l'arrestation, mardi, de Christian Martinez, 28 ans. Soupçonné d'avoir échangé avec le chauffeur "sur le passage" des migrants, il a également été inculpé et risque la même peine. Deux hommes, liés à une adresse rattachée à la plaque minéralogique du camion, ont aussi été arrêtés mardi. Ces deux ressortissants mexicains, dont les visas de touristes étaient expirés, sont notamment poursuivis pour port d'arme prohibé.

Après cette tragédie, le Mexique, les États-Unis, le Honduras et le Guatemala vont coordonner leurs efforts "de coopération et de soutien" dans l'enquête menée par les autorités américaines, a annoncé mercredi l'ambassade du Mexique aux États-Unis, dans un communiqué commun. 

Les quatre pays ont également annoncé la création d'un "groupe d'action immédiate" pour "échanger des informations et travailler de manière coordonnée pour démanteler les réseaux de trafic de personnes". Le président américain, Joe Biden, avait appelé mardi à renforcer la lutte contre "une industrie criminelle qui brasse plusieurs milliards de dollars".


S.M avec l'AFP

Tout
TF1 Info