RÉFORME - Les habitants de Minneapolis avaient été appelés à s'exprimer lors d'un référendum sur une possible refonte de sa police, sujette à d'importantes critiques à la suite de la mort tragique de l'Afro-américain George Floyd.
Cette réforme aurait notamment remplacer la police de Minneapolis par "des services de sécurité publique". Les habitants de Minneapolis, à 56%, ont finalement voté contre (80.506 votes). La structure existante des services de police de la ville restera donc la même. Le maire démocrate, Jacob Frey, candidat à sa propre succession était opposé à cette proposition de réforme. Il a salué le résultat du vote.
La question de la sécurité a divisé les votants
Après le meurtre en mai 2020 de George Floyd, un homme noir de 46 ans, par un policier blanc, de nombreux appels à "démanteler la police" avaient été lancés à Minneapolis et dans d'autres villes des États-Unis. Finalement, dans cette ville de 430.000 habitants du Minnesota, seulement 43,83% des votants se sont positionnés pour, soit 62.813 citoyens.
Si la mesure était passée, les fonctions du département de police auraient été déterminées par le maire et le conseil municipal, et davantage de moyens auraient été accordés au recrutement de travailleurs psychosociaux. Les opposants à la réforme avaient cependant critiqué le manque de plan d'action concret proposé par le référendum, dans un contexte d'augmentation de l'insécurité dans la ville.
Une situation à laquelle le maire n'a pas oublié de faire référence. S'il a reconnu, selon le Washington Post, qu'un changement "profond et structurel du maintien de l'ordre en Amérique" était nécessaire, il a précisé : "en même temps, nous devons nous assurer que les policiers travaillent directement avec la communauté, pour assurer notre sécurité".
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En avril, le ministère de la Justice avait annoncé une enquête sur la police de Minneapolis afin de déterminer si cette dernière faisait systématiquement usage d'une force excessive et si celle-ci "s'engageait dans un modèle ou une pratique de maintien de l'ordre inconstitutionnel ou illégal". Un jeune afro-américain âgé de 20 ans avait été alors abattu par une policière lors d'un banal contrôle routier à Brooklyn Center, près de la ville.