Un vétéran de l'US Air Force affirme avoir transmis des informations au Congrès sur l'existence d'objets "non humains".Celui qui se définit comme un lanceur d'alerte admet que son discours peut s'apparenter à celui des complotistes.Que sait-on de lui et de son parcours ?
"Ça peut être extraterrestre ou autre chose, mais pas humain". Reprise dans un grand nombre de médias ces dernières heures, cette phrase est signée David Charles Grusch. Ce vétéran de l'armée de l'air américaine a dénoncé publiquement, cette semaine, la supposée désinformation de son gouvernement qui détiendrait des éléments sur l'existence d'objets "non humains".
Dans The Debrief, un média américain partisan de la thèse de l’existence d’aliens, l'ancien militaire dit ainsi avoir transmis en mai 2022 un dossier aux députés et sénateurs, ainsi qu'à l'Inspection générale de la communauté du renseignement, qui supervise les 18 agences du renseignement américain, dont la CIA et la NSA. Il affirme que ces "informations classifiées" ont été "retenues abusivement" ou "cachées" au Congrès par des agents "pour contrecarrer délibérément et intentionnellement la surveillance légitime", par les parlementaires, du programme d’analyse des ovnis. "Nous ne sommes pas seuls", martèle pourtant celui qui avance ainsi que les États-Unis ont en leur possession du matériel provenant de phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN). Mais que sait-on de cet homme qui se définit comme un lanceur d'alerte et de son parcours ?
"Plus d’informations" qu'il publiera plus tard
Ancien soldat de l'US Air Force, David Charles Grusch, 36 ans, a servi au sein des forces armées en Afghanistan, avant de travailler pendant quatorze ans à l'Agence nationale de renseignement géospatiale (NGA) et a notamment été affecté, de 2019 à 2021, à l'équipe chargée d'enquêter sur les ovnis. C'est en tant qu'officier du renseignement américain qu'il a travaillé sur les phénomènes aériens non identifiés, et particulièrement sur des images captées par des pilotes américains où l'on distingue des objets dotés "de caractéristiques inconnues".
En avril, ce dernier a décidé de quitter l'armée après avoir reçu des nombreuses menaces, dont des menaces de mort, affirme-t-il au Parisien. Estimant qu'il y a "un vrai risque à rester anonyme" dans une telle situation, il cherche aujourd'hui à rendre l'affaire publique pour s'attirer "un soutien public". C'est à ce titre qu'il a déclenché la procédure auprès du Congrès pour être reconnu en tant que lanceur d'alerte. "Je veux être un leader d’opinion sur ce sujet", explique-t-il, soulignant avoir "plus d’informations" qu'il publiera plus tard. Et de poursuivre : "je lancerai cette année une fondation à but non lucratif pour aider le milieu scientifique à démarrer des protocoles sur ce sujet, depuis les étudiants de premier cycle jusqu’aux diplômés".
Si le témoignage de David Charles Grusch tranche par son apparente crédibilité, soulignons que ce dernier n'est toutefois accompagné d'aucune preuve de ce qui est avancé. "J’ai vu des choses très intéressantes dont je ne suis pas autorisé à parler publiquement pour l’instant. Je n’ai pas l’approbation", explique ainsi celui qui assure cependant avoir lui-même vu du matériel "exotique".
À noter que ces révélations interviennent quelques jours après l'annonce par la Nasa du lancement d'une enquête pour "déstigmatiser" le sujet, laquelle lui a d'ailleurs consacré sa première conférence de presse le 31 mai.
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