PEINE DE MORT – L’Arkansas a procédé à une première exécution depuis 12 ans, jeudi. L’acte intervient alors que l’état est lancé dans une bataille judiciaire après avoir planifié huit exécutions d’ici la fin du mois pour écouler un stock de produits bientôt périmés. Trois autres hommes ont vu leur sursis rejeté.
La dernière bataille judiciaire n’aura pas porté ses fruits. Peu avant minuit jeudi, Ledell Lee, 51 ans, a été exécuté par injection létale, 24 ans après sa condamnation pour avoir battu à mort sa voisine. Il est le premier d’une longue série dressée par l’Arkansas qui comptait exécuter huit hommes d’ici la fin du mois d’avril.
Pour la première fois depuis 2005 et la suspension de la peine de mort dans l'État, l’Arkansas a donc eu recours à l’application de cette peine ultime. "Ce soir, la sentence légale d'un jury, confirmée par les tribunaux tout au long de plusieurs décennies de contestations, a été exécutée", a indiqué la procureure générale de l’Arkansas, Leslie Rutledge, dans un communiqué. Mais cette exécution fait polémique depuis près de deux mois. Et pour cause, l’un des trois produits utilisés, le midazolam, fait l’objet d’une polémique.
Le midazolam, un produit au cœur de la bataille judiciaire.
Censé rendre inconsciente la personne perfusée avant que les autres produits ne provoquent un arrêt cardiaque, le sédatif est fortement critiqué pour sa récente inefficacité lors de plusieurs autres exécutions, provoquant des morts dans d’atroces souffrances. En décembre dernier, un condamné avait succombé, convulsant et s’étouffant durant 13 minutes, car le produit n’avait pas fait effet. En Arizona, Joseph Wood avait, lui, mis près de deux heures à mourir. L’un des cas les plus marquants d’exécutions ratées depuis 2014.
L’Arkansas a décidé d’enchaîner huit exécutions en onze jours car les produits de l’injection arrivaient à péremption. Une bataille judiciaire a été engagée pour empêcher ses condamnations à la chaîne, obligeant la Cour suprême des Etats-Unis à intervenir. Cette dernière a rejeté les demandes de sursis de trois autres hommes qui seront exécutés avant la fin du mois. Quatre autres condamnés ont obtenu un sursis.
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