Pourquoi Donald Trump pourrait ne pas commencer ou aller au bout de son mandat

Barbara Azaïs
Publié le 14 novembre 2016 à 10h45, mis à jour le 14 novembre 2016 à 14h14
Pourquoi Donald Trump pourrait ne pas commencer ou aller au bout de son mandat
Source : SIPA

CHAISES MUSICALES ? - Alors que les Américains ont voté majoritairement pour Hillary Clinton, certains pensent que Donald Trump ne restera pas à la Maison Blanche pendant les quatre ans du mandat présidentiel. Voici ce qui pourrait l'amener à céder sa place plus tôt que prévu, et même éventuellement à ne pas s'installer du tout dans le Bureau ovale.

Si les Américains sont encore nombreux à manifester contre l’élection de Donald Trump,  c’est qu’ils ont été entre 1,8 million et 2,2 millions de plus à avoir voté pour Hillary Clinton, même si le républicain a obtenu davantage de grands électeurs. S'il reste environ sept millions de bulletins à dépouiller, notamment dans l'Etat de Washington et en Californie, les dernières estimations parlent de 63,4 millions de votes en faveur da la représentante démocrate

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L’appel aux grands électeurs

A ce titre, une pétition en ligne a été lancée pour demander aux grands électeurs de ne pas élire Donald Trump, le 19 décembre, mais de respecter le choix de la majorité. Plus de 4 millions de personnes ont déjà signé le document.  "Hillary a remporté le vote populaire. La seule raison pour laquelle Trump "a gagné" est due au collège électoral. Mais celui-ci peut donner la Maison Blanche à l'un ou l'autre candidat. Alors, pourquoi ne pas utiliser la plus antidémocratique de nos institutions pour assurer un résultat démocratique ?" interrogent les auteurs. 

S’il est rare que les grands électeurs changent l’issue de leur vote, notamment parce qu’ils pourraient écoper d'une amende dans 24 Etats, il se pourrait néanmoins que certains retournent leur veste. 

Manifestation anti-Trump à Denver, le 10 novembre 2016.
Manifestation anti-Trump à Denver, le 10 novembre 2016. - CréditJASON CONNOLLY / AFP

Un prévisionniste prédit son élection et sa destitution

Allan Litchman prévoit les résultats des élections présidentielles depuis 1984. Grâce à une formule examinant treize facteurs, le prévisionniste américain avait su anticipé la victoire de Donald Trump. Dans une interview accordée au Washington Post, il a récemment estimé que le nouveau locataire de la Maison Blanche n’irait pas au bout de son mandat. "Je suis assez certain que Trump donnera des motifs pour lancer sa destitution, soit en faisant quelque chose qui met en danger la sécurité nationale, soit parce que cela va l'avantager financièrement". 

Il va briser la loi
Michael Moore

Un "sentiment personnel" qu’Allan Litchman partage avec le célèbre réalisateur Michael Moore. Le réalisateur avait aussi prédit l'élection de Trump. Il estime désormais que ce dernier commettra une erreur. "Voilà ce qu'il va se passer et c’est pourquoi nous ne souffrirons pas durant quatre années avec Donald Trump, parce qu’il n’a pas d’idéologie", a-t-il affirmé sur MSNBC. "Et comme il est tellement narcissique, il va, peut-être sans le vouloir, briser la loi. Il va briser la loi parce qu’il pense seulement à ce qui sera le meilleur pour lui". Très engagé dans le mouvement anti-Trump, Michael Moore a appelé à poursuivre les manifestations jusqu’à sa destitution. 

D'éventuels conflits d’intérêts

Des conflits d’intérêt sont également à redouter. Notamment dans l’affaire de la Deutsche Bank, banque que Washington tient pour responsable dans la crise des subprimes de 2008, mais à laquelle Trump doit encore près de 700 millions de dollars. Comme le souligne le Parisien, le nouveau président des Etats-Unis est également appelé à se présenter devant le tribunal de San Diego, après que des groupes d’étudiants ont dénoncé des arnaques de la part de la Trump University. Formés entre 2000 et 2010 pour réussir en affaires comme le magnat de l’immobilier, plusieurs participants se sont retournés contre l'établissement et ont demandé le remboursement de leurs frais de scolarité (35.000 dollars).  

Le milliardaire devra également s’expliquer sur les prélèvements effectués dans la caisse de sa Fondation, comme l’avait révélé le Washington Post en septembre dernier. Selon le journal américain, Donald Trump n’aurait pas versé un centime depuis 2008 et se serait servi dans la trésorerie pour payer plus de 200.000 dollars d’amendes. 

Reste enfin les accusations d’attouchements sexuels, même s'il a affirmé lors du dernier débat face à Hillary Clinton ne jamais avoir été un "prédateur sexuel".  Or, comme le souligne L’Obs, une dizaine de femmes sont sorties de l’ombre et l’ont accusé d’avoir eu des gestes déplacés à leur égard. "Des accusations complètement fausses" et des "mensonges éhontés" montés de toute pièce par "les médias" pour faire gagner son adversaire, s’est-il défendu. 

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