Prise d'otages dans une synagogue au Texas : les otages sains et saufs, le suspect décédé

"L'équipe de libération d'otages a pris d'assaut la synagogue" et "le suspect est mort". L'annonce a été faite samedi soir par le chef de la police de Colleyville, au Texas, Michael Miller, après la prise en otage de quatre personnes survenue dans l'après-midi dans la synagogue de la congrégation Beth Israël. Le gouverneur du Texas Greg Abbott avait auparavant affirmé que tous les otages avaient été libérés sains et saufs.

Selon des journalistes présents sur place, une forte explosion et des coups de feu ont retenti dans la synagogue juste avant.

Quelques heures plus tôt, alors que d'âpres négociations avaient lieu entre la police et le ravisseur, un premier otage avait été libéré indemne. La chaîne ABC News, citant une source sur place, a rapporté avant la libération du premier otage que le suspect était armé, retenait quatre personnes dont un rabbin, et affirmait avoir placé des bombes à des emplacements inconnus.

La police de Colleyville, ville d'environ 23.000 habitants dans la banlieue de Dallas, avait évacué les habitants des alentours, et avait demandé au public d'éviter la zone. Le FBI, la police fédérale américaine, a ouvert une enquête sur le ravisseur, qui a été identifié, a indiqué l'agent spécial du FBI Matt DeSarno, sans toutefois révéler dans un premier temps le nom du suspect décédé.

Le suspect était un ressortissant britannique nommé Malik Faisal Akram et âgé de 44 ans, a finalement annoncé le FBI dimanche soir. "A ce stade, il n'y a pas d'indication de l'implication de toute autre personne", a dit la police fédérale américaine dans un communiqué, précisant seulement que les enquêteurs continuaient à "analyser les preuves à la synagogue" et que les investigations se poursuivaient.

Le suspect, selon ABC News, avait affirmé samedi être le "frère" d'Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu'elle était détenue en Afghanistan. Il réclamait sa libération, a rapporté la chaîne, citant un responsable proche du dossier sous couvert d'anonymat. Des experts ont toutefois souligné que le mot utilisé par l'homme en arabe était figuratif et signifiait "sœur" dans la foi islamique.

Aafia Siddiqui, actuellement détenue dans un hôpital-prison à Fort Worth, près de Dallas, "n'est absolument pas impliquée" dans la prise d'otages, a d'ailleurs indiqué dans une déclaration à la chaîne CNN son avocate. Elle a confirmé que l'homme n'était pas le frère de sa cliente, tout en assurant que celle-ci condamnait ces actions.