États-Unis : il n'y a "plus de migrants" sous le pont de Del Rio, annonce le gouvernement américain

AL, avec AFP
Publié le 24 septembre 2021 à 23h38
Vue aérienne du pont international Ciudad Acuna-Del Rio qui enjambe le fleuve Rio Grande
Vue aérienne du pont international Ciudad Acuna-Del Rio qui enjambe le fleuve Rio Grande - Source : PEDRO PARDO / AFP

EXPULSIONS - Le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a affirmé qu'il n'y "avait plus de migrants" sous le pont de Del Rio. Des milliers de personnes y campaient dans des conditions sordides, avec l'espoir d'être admises aux États-Unis.

Ils étaient des milliers à camper sous le pont de Del Rio, à la frontière entre le Texas et le Mexique dans l'espoir de pouvoir traverser et être admis aux États-Unis. Mais ce vendredi 24 septembre, le campement est vide. Le ministre américain Alejandro Mayorkas a affirmé qu'il n'y "avait plus de migrants" et que plus de 2000 personnes avaient été expulsées vers Haïti par avion.  8000 sont par ailleurs retournées volontairement au Mexique, 5000 ont été transférées dans des centres d'hébergement et 12.400 ont pu quitter le site et devront se présenter à un juge de l'immigration pour défendre leur demande d'asile, a précisé le ministre.

Au total, selon Alejandro Mayorkas, 30.000 migrants, pour la plupart haïtiens, sont arrivés depuis le 9 septembre dans la petite ville frontalière du Texas, où ils vivaient sous la chaleur et l'insalubrité après avoir traversé le Rio Grande depuis la ville mexicaine de Ciudad Acuña.

Expulsions vers Haïti, plongée dans une crise politique et humanitaire

Cette annonce intervient alors que le traitement des migrants dans la petite ville de Del Rio vaut une avalanche de critiques à l'administration Biden, du côté des Républicains comme au sein de son propre camp démocrate. Tandis que la droite conspue ce qu'elle considère être du laxisme provoquant un appel d'air migratoire, la gauche reproche à Joe Biden sa dureté. Alejandro Mayorkas a ainsi affirmé qu'il était raisonnable de renvoyer ces migrants vers Haïti, alors même que le petit pays des Caraïbes est plongé dans une crise politique, sécuritaire et humanitaire.

Il y a quelques jours, l'émotion a également été forte à la publication de clichés montrant notamment des gardes-frontières à cheval en train de repousser des migrants près de Del Rio. Certains y ont vu une assimilation à du bétail, d'autres ont rappelé les mauvais traitements subis par des Afro-Américains de la part de la police montée, des gardiens de prison ou des propriétaires d'esclaves.

Depuis, le gouvernement tente de rattraper la situation. Une enquête a été annoncée et la police aux frontières américaines a déclaré cesser temporairement d'utiliser des agents à cheval autour de cette ville du Texas. Joe Biden a également promis que les policiers photographiés allaient "payer" pour ces actes "scandaleux".


AL, avec AFP

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