"Salaud de meurtrier" : l'auteur de la tuerie de Parkland confronté aux familles des victimes

Y.R.
Publié le 3 novembre 2022 à 9h41
JT Perso

Source : JT 20h WE

Nikolas Cruz, l'auteur de la fusillade de Parkland, en février 2018, a été formellement condamné à la perpétuité, mercredi 2 novembre.
Cette tuerie de masse, l'une des plus meurtrières perpétrées en milieu scolaire, avait coûté la vie à 17 personnes.
Durant les deux derniers jours précédant le verdict, les proches des victimes et les rescapés ont pu s'adresser directement à l'accusé.

"Je n'ai aucun pardon pour toi dans mon cœur." Nikolas Cruz, l'auteur de la fusillade de Parkland, a été confronté aux familles des victimes, mardi 1er et mercredi 2 novembre, lors de son procès au tribunal de Fort Lauderdale, en Floride. Le 14 février 2018, le jeune homme, à l'époque âgé de 19 ans (24 ans aujourd'hui), avait ouvert le feu au fusil semi-automatique dans son ancien lycée, la Marjory Stoneman Douglas High School, ôtant la vie à 17 personnes et en blessant 15 autres. 

Pour cette tuerie de masse, l'une des plus meurtrières en milieu scolaire, il a été condamné, le 13 octobre dernier, à la prison à vie, échappant à la peine de mort, que l'accusation avait pourtant requise. Un verdict, formellement prononcé mercredi, qui avait surpris tant la presse que les familles endeuillées, s'estimant "privées de justice". "Je suis dégoûté par notre système judiciaire, par ce jury. Ça aurait dû être la peine de mort à 100 %", avait déploré Ilan Alhadeff, père d'une des victimes. "Si ce n'est pas maintenant la peine de mort, alors quand ?", s'était désolée Patricia Oliver, dont le fils a été tué dans la fusillade.

J'espère que tu brûleras en enfer

Theresa Robinovitz, grand-mère d'une des victimes

Une colère que proches de victimes et rescapés encore traumatisés ont pu exprimer, verbalement, durant les deux derniers jours d'audience. Dans une rage non dissimulée, plusieurs s'en sont pris au système judiciaire pour avoir épargné la vie de Nikolas Cruz. "L'idée que vous, un tueur de sang-froid, puissiez vivre chaque jour, manger vos repas et vous reposer la nuit semble complètement injuste", a dénoncé l'enseignante Stacey Lippel, blessée au cours de la fusillade de Parkland

Avant de s'adresser à l'auteur de la tuerie, ce qu'aucune partie civile n'avait eu le droit de faire lors du procès. "Vous ne me connaissez pas, mais vous avez essayé de me tuer. La personne que j'étais à 14h20, le mercredi 14 février 2018, n'est plus la même que celle qui se tient ici aujourd'hui. Je suis brisée et altérée, et je ne regarderai plus jamais le monde de la même façon." 

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"Le seul réconfort que j'ai, c'est que votre vie en prison sera remplie d'horreur et de peur", a-t-elle lancé à l'accusé, vêtu d'une combinaison rouge et caché sous d'énormes lunettes. "Je n'ai aucun pardon pour toi dans mon cœur. Tu es un monstre sans remords. Chaque respiration que tu prends est une respiration gaspillée." "Mon espoir (...) est que la douleur de ce que vous avez fait à ma famille vous consume et vous traumatise chaque jour", a enchéri Lori Alhadeff, qui a perdu sa fille de 14 ans. 

"J'espère que chaque instant que tu passeras sur Terre sera misérable et que tu brûleras en enfer", a admis Theresa Robinovitz, grand-mère de l'une des victimes. Qualifié de "salaud de meurtrier", Nikolas Cruz a été sommé d'aller "pourrir" en prison.


Y.R.

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