ARIZONA - Une enquête a été ouverte aux États-Unis après qu’un policier de Tucson a tué un homme de 61 ans en lui tirant dessus à neuf reprises. La victime, qui était en fauteuil roulant, venait de voler une boîte à outils dans un magasin.
Un policier de Tucson, dans l'État américain de l'Arizona, a abattu de neuf balles un sexagénaire soupçonné de vol dans un magasin. L’homme, qui circulait en fauteuil roulant motorisé, refusait de s'arrêter et lui tournait le dos.
Le chef de la police de Tucson, qui a diffusé des vidéos du drame, a indiqué avoir entamé une procédure de licenciement à l'encontre de ce policier, Ryan Remington. Celui-ci n'était pas en service au moment des faits, lundi soir, mais faisait office de vigile dans le supermarché où le vol présumé a eu lieu.
Le chef, Chris Magnus, s'est dit "profondément perturbé" par les actes de son subordonné. "L'usage mortel qu'il a fait de la force durant cet incident est une nette violation des règles de notre service", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée mardi soir. Les services du procureur du comté ont ouvert une enquête, a-t-il précisé.
Le vol d'une boîte à outils à l'origine du drame
Lundi soir, un employé d'un supermarché Walmart avait prévenu le policier Ryan Remington qu'un individu en fauteuil roulant venait de dérober une boîte à outils dans le magasin. L'employé a dit avoir demandé une preuve d'achat à Richard Lee Richards, 61 ans, mais ce dernier aurait selon lui sorti un couteau en lui lançant "Voilà ton reçu", avant de se diriger vers la sortie.
Ryan Remington a à plusieurs reprises demandé à l’homme de s'arrêter et de jeter son couteau, mais ce dernier l'a ignoré, sortant du supermarché et traversant le parking pour se diriger vers un magasin de bricolage situé de l'autre côté.
Selon le chef Magnus, Ryan Remington, rejoint entre-temps par un autre policier appelé sur place, a ordonné au voleur présumé de ne pas entrer dans ce magasin. "Lorsque M. Richards ne s'est pas arrêté, l'agent Remington a tiré neuf balles, le touchant dans le dos et sur le côté", a ajouté son supérieur.
D’après l'avocat du policier, Michael Storie, son client a tenté d'apaiser la situation, mais l'attitude de la victime ne lui a "pas laissé d'autre choix" que de faire usage de son arme, a-t-il dit au New York Times. Les vidéos du drame "ne constituent que la moitié de l'histoire", a également déclaré l’avocat dans une interview accordée à CNN. "Dans n'importe quel cas de ce genre, si vous coupez et collez une vidéo, elle ne décrira pas correctement les impressions et l'état d'esprit de l'officier menant à la décision d'employer la force, quelle qu'elle soit", a-t-il ajouté.
La maire de Tucson, Regina Romero, a pour sa part qualifié les actions du policier mis en cause de "déraisonnables et indéfendables", ajoutant qu'elle soutenait l’enquête ouverte. "Ce sont des moments comme celui-ci qui mettent à l'épreuve notre détermination à garantir la justice et la responsabilité", a déclaré l'élue, qui demande à la communauté "de rester calme et d'être patiente pendant que les investigations se poursuivent."
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