US ARMY - Une juge fédéral américaine a rejeté ce lundi soir un recours du gouvernement de Donald Trump qui aurait repoussé la date de l’ouverture des forces armées aux recrues transgenres. Cette décision leur permet désormais de pouvoir intégrer les rangs des forces armées dès le 1er janvier, comme prévu initialement.
Un camouflet pour le président Trump, assurément. En juillet dernier, dans un ses tweets auxquels il nous a habitués depuis son élection, Donald Trump avait assuré que les personnes transgenres ne pourraient servir dans l'armée "en aucune capacité". Une sortie en réaction à la mise en place d'une mesure voulue par l'administration de son prédécesseur Barack Obama demandant à l'armée d'accueillir des recrues transgenres au 1er juillet 2017. L'actuel ministre de la Défense, Jim Mattis, avait alors repoussé cette échéance de six mois afin "d'évaluer l'impact" de cette intégration sur les forces armées.
Dans la foulée, deux tribunaux fédéraux avaient temporairement bloqué cette interdiction décrétée par Donald Trump, obligeant ainsi le Pentagone à commencer à accepter des recrues transgenres à partir du 1er janvier 2018, conformément à la décision prise l'année dernière par l'administration de Barack Obama. Mais le mercredi 6 décembre, le ministère de la Justice avait déposé un recours qui demandait que l'obligation faite au Pentagone d'accepter les recrues transgenres soit repoussée.
Lire aussi
Donald Trump ordonne au Pentagone de ne plus recruter de personnes transgenres
Lire aussi
Interdiction des transgenres dans l'armée américaine : "Je ne vais pas vous abandonner", assure le commandant des garde-côtes à ses troupes
Ce lundi soir la juge Colleen Kollar-Kotelly en a donc décidé autrement : "Le tribunal ne repoussera pas son injonction préliminaire", a-t-elle notamment fait savoir. Ce à quoi le Pentagone a sobrement répondu qu'il poursuivait "ses préparatifs pour le recrutement de personnes transgenres au sein de l'armée à partir du 1er janvier", a commenté un porte-parole du ministère, David Eastburn.
L'administration Obama avait décidé l'année dernière que l'armée devrait commencer à accueillir des recrues transgenres au 1er juillet 2017. L'actuel ministre de la Défense, Jim Mattis, avait repoussé cette échéance de six mois afin "d'évaluer l'impact" de cette intégration sur les forces armées. Selon le ministère américain de la Défense, il y aurait de 2.500 à 7.000 personnes transgenres sur les 1,3 million de militaires en activité. L'organisation de défense des droits Human Rights Campaign estime que le chiffre est plus proche des 15.000. Il s'agit de militaires qui ont déclaré leur orientation après leur intégration dans l'armée, comme Chelsea Manning, l'informatrice de WikiLeaks.