Le parlement de l'Oklahoma a adopté, ce jeudi 20 mai, une loi interdisant tout avortement dès la fécondation.Le texte de loi doit être encore signé par le gouverneur, avant d'entrer en vigueur.
Ce vote intervient alors que la Cour suprême pourrait remettre en cause le droit à l'avortement aux États-Unis, acquis il y a un demi-siècle dans le pays. Ce jeudi 20 mai, le parlement de l'Oklahoma a adopté une loi interdisant toute interruption volontaire de grossesse dès la fécondation, faisant de ce bastion conservateur du sud, l'État possédant la réglementation la plus restrictive des États-Unis. Pour entrer en vigueur, le texte doit désormais être signé par le gouverneur Kevin Stitt, fervent opposant à l'avortement.
"Cela n'a jamais été aussi urgent"
Inspirée d'une loi adoptée par le Texas en septembre dernier, ce nouveau texte ouvrirait la porte à des poursuites lancées par de simples citoyens à l'encontre de personnes soupçonnées d'avoir avorté. La définition de l'avortement n'inclurait toutefois pas "l'utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d'urgence".
Today, Oklahoma passed a law effectively banning abortion from the moment of fertilization—the latest in a series of blatant attacks on women by extremist legislators. It has never been more urgent that we elect pro-choice leaders at the local, state, and federal level. — Vice President Kamala Harris (@VP) May 19, 2022
@PPFA and partners are taking Oklahoma to court. This ban must be stopped — along with the other abortion bans the state passed just last month. #BansOffOurBodies — Planned Parenthood Action (@PPact) May 19, 2022
Dans la foulée de cette annonce, la vice-présidente américaine Kamala Harris a dénoncé la décision de l'État comme "la dernière en date d'une série d'attaques flagrantes sur les femmes par des élus". Après l'échec du Sénat au début du mois à adopter une prérogative garantissant l'accès à ce droit, elle a de nouveau appelé les Américains à élire les dirigeants en faveur de l'avortement. "Cela n'a jamais été aussi urgent", a-t-elle affirmé sur Twitter.
De son côté, l'organisation Planned Parenthood, qui défend également ce droit, a annoncé qu'elle allait "assigner l'Oklahoma en justice (...) Il faut empêcher cette interdiction - ainsi que toutes les autres interdictions que cet État a votées au cours du mois passé", a poursuivi l'association. L'Oklahoma accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage en septembre d'un texte similaire dans cet État voisin.
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